Dr.House-reptizoo 0 Posté(e) le 3 juillet 2007 Kinosternon subrubrum Nom scientifique : Kinosternon subrubrum (Lacepède, 1788) Nom commun : Cinosterne rougeâtre, Eastern mud turtle. Famille : KINOSTERNIDAE. Sous-famille : Kinosterninae. 1/ Généralité : La famille des Kinosternidae comprend 4 genres, Claudius, Kinosternon, Staurotypus et Sternotherus. Les genres Claudius et Staurotypus présentent une forme légèrement différente des genres Kinosternon et Sternotherus, qui elles, sont plus courantes en captivité. La différence entre kinosternon et Sternotherus se situe essentiellement au niveau du plastron. Les kinosternon présente une ou plus souvent deux charnières plastrales bien visibles et fonctionnelles alors que les Sternotherus ont un plastron cruciforme avec une seule charnière plastrale peu visible et peu fonctionnelle. 1/Kinosternon leucostomum 2 /Sternotherus odoratus Ces petites tortues possèdent une glande dite « a musc » qui secrète, quand elles se sentent menacées, une odeur nauséabonde (j’en fais souvent les frais). Les Kinosternidae sont présentes uniquement sur le continent Américain, et reparties entre l’Amérique du Nord, centrale, et du Sud. 2/ Caractéristiques du Cinosterne rougeâtre: On reconnaît trois sous-espèces : - Kinosternon subrubrum subrubrum (Lacepède, 1788) - Kinosternon subrubrum hippocrepis (Gray, 1856) - Kinosternon subrubrum steindachneri (Siebenrock, 1906) 2.1/ Répartition: Cette espèce est bien répandue dans tout l’est le sud est et le centre des Etats-Unis. On la retrouve du Connecticut, jusqu'à la Floride, en passant par L’Indiana, le Texas. On note aussi leur présence dans d’autres états comme le Missouri, l’Illinois, la pointe sud-est du Kansas, l’Oklahoma, l’Arkansas et la Louisiane. 2.2/ Description: C’est une petite espèce, dépassant rarement les 13 cm. Sa dossiere, bien arrondie et lisse , est de couleur brun, gris/noire parfois tirant sur le rouge sombre. Son plastron est lui jaune uniforme ou avec un dégradé brun roux selon les sous-espèce. Sa tête de couleur grise ou noire présente des lignes ou des marbrures jaunes selon les spécimens ou sous-espèces. Les jeunes sont souvent plus colorés, leur plastron tire plus sur l’orangé et on note la présence de trois carènes dorsales et latérales qui s’estomperont avec l’âge. 2.3/ Habitat et mode de vie: On retrouve cette espèce dans toute les zones aquatiques et humides de sa répartition géographique, ce qui comprend les rivières à courts lents, les ruisseaux et fossés, les marécages et bayous, les lacs et étangs, les forêts inondées et même dans les eaux saumâtres des estuaires et mangroves. Elles n’hésitent pas après de forte pluies à s’aventurer sur la terre ferme, parfois loin des points d’eau. Elle en profite aussi pour estiver dans des terriers ou des trous qu’elles creusent. Ses préférences vont surtout vers les points d’eau riche en végétations aquatiques et à fonds meubles et vaseux. Opportuniste, cette petite tortue n’hésite pas à se nourrir de tout ce qu’elle trouve au cours de ses « promenades » journalières. Elle a tout de même une préférence pour les produits carnés mais ne dédaigne pas les végétaux en période de disette. On retrouve dans son alimentation, insectes, crustacés, poissons, amphibiens et leurs œufs, ainsi que les charognes animales. 3/ Elevage en captivité: 3.1/ Installation: Cette petite tortue peut être élevée en bassin extérieur de type marécageux riche en végétation, mais aussi en aquarium d’intérieur de moyenne dimension. Un volume de 150 litres est suffisant pour un groupe de 3 à 4 individus. Dans tous les cas, les mâles sont élevés isolement les uns des autres (risques de combats), et également des femelles. Ces dernières peuvent par contre cohabiter sans soucis. Il est préférable de connaître la sous-espèce élevée afin d’ajuster au mieux les paramètres de maintenance. De manière générale, on maintient cette espèce à une tempéture de 24 à 26°C, avec une faible profondeur d’eau (15 à 20 cm maxi). Il est préférable de ne pas utiliser de substrat dans l’aquarium, et d’utiliser une filtration puissante mais avec un rejet modéré afin d’éviter un courant trop important dans le bac. 1/3 de l’aquarium doit être consacré à la zone sèche, qui peut être une plaque de verre recouverte de gazon synthétique ou de liège, ou un bac rempli de terreau et de sable, qui pourra également servir de bac de ponte et chauffé à l’aide d’un spot. Les UVB ne sont pas indispensables à cette espèce à partir du moment où son alimentation est riche et variée. Pour son intimité, on peut ajouter dans l’aquarium, des plantes artificielles ainsi que des racines de tourbière et une écorce de chêne liège en surface. 3.2/ Alimentation: La Cinosterne rougeâtre accepte quasiment tous les aliments présentés, insectes, crustacés, morceaux de poissons et de viandes, rosée de souris, et même les aliments comme les croquettes pour chat et chien, ainsi que les granulés vendus dans le commerce. Contrairement à son régime dans la nature, en captivité cette tortue accepte très rarement de consommer des végétaux, mais rien n’empêche l’éleveur de laisser flotter quelques endives dans l’aquarium de temps à autre. 3.3/ Reproduction: La reproduction de cette espèce est relativement aisée en captivité, à condition de respecter quelques règles et paramètres précis. Il va de soi, qu’il faut avant tout posséder au minimum un couple ou un trio mâture, et être sûr de leur origine et sous-espèce. Pour les tortues maintenues à l’année en extérieur, la reproduction sera naturelle, mais en installation intérieure il en est autrement. Il faut avant tout réunir différents paramètres dans l’aquarium, comme disposer d’une zone de ponte qui peut être un bac rempli de terreau et de sable comme cité plus haut, et jouer sur les températures et l’éclairage, afin de recréer plus ou moins les saisons, à savoir une période chaude et une période froide ou plus tempérée. A partir de décembre, on peut commencer à réduire progressivement la T° et l’éclairage, jusqu'à obtenir une T° moyenne de 10 a 12°C et un éclairage nul. Ensuite, à partir de Février début mars, on opère à l’inverse afin de revenir à la température optimal. A partir de ce moment, on introduit les mâles dans le bac des femelles, leur séparation le reste l’année a effet de stimuler leur libido au moment des retrouvailles. On pourra alors constater les accouplements pendant plusieurs semaines. Environ un à un mois et demis plus tard, la femelle déposera de 2 à 5 œufs dans la zone de ponte ou parfois simplement sur la zone sèche ou même dans l’eau (l’œuf n’est pas mort pour autant, a condition qu’il soit installé dans les 24h dans l’incubateur). Il faut alors récupérer les œufs et les installer en incubateur, (l’incubateur dit au « bain marie » donne de bon résultats) à une température moyenne de 27 à 28°C et 80% d’humidité. L’incubation dure environ 80 jours. La femelle peut donner 2 à 3 pontes dans la saison. A leur naissance les jeunes se maintiennent comme les adultes mais à leur échelle. Les premiers mois on peut voir la croissance assez rapide des juvéniles par l’écartement des sutures entre écaille qui deviennent blanches. 4/ Conclusion: De manière générale, cette espèce est facile à maintenir en captivité, le seul problème rencontré, est que la majorité des spécimens disponibles dans le commerce sont issus du milieu naturel donc d’importation. Ce qui incombe souvent des animaux en mauvais état de santé (parasites intestinaux, déshydratation) et qui ont parfois besoin d’une très bonne acclimatation pour la vie en captivité. Cette espèce n’est pas en voie de disparition dans son milieu mais comme toute espèce, elle subi les dégâts humains et la destruction de ses habitats. En France, cette espèce est interdite à la vente et à la détention, sauf pour les titulaires d’un certificat de capacité. Source : Observations personnel, Terralog vol 2 (Holger Vetter), Toutes les tortues du monde (F.Bonin, B.Devaux, A.Dupré). Fiche réalisée par Kinosternum pour tortues world.com Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites