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Tiliqua scincoides

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Voici un ensemble d'articles sur Tiliqua scincoides et sur un problème très fréquent: la confusion entre les espèces de Tiliqua scincoides et Tiliqua sp. Irina Jaya...

Les scinques à langue bleue (abrégeons SLB) sont des lézards peu connus, comme tous les autres membres de la plus grande famille de sauriens : les scincidés. Ils sont intéressants à plus d’un titre. Chaque animal a son caractère, même si c’est le cas de la plupart des reptiles c’est bien plus flagrant chez les Tiliqua. Ce sont des animaux confiants envers l’homme, mais attention, beaucoup moins envers leurs propres congénères ! Malheureusement, tout et n’importe quoi circule à leur sujet : confusion entre sous-espèces, conseils erronés sur leur maintenance... Nous allons nous intéresser à une des deux espèces les plus répandue en captivité : Tiliqua scincoides.


I : Classification :
Sous-ordre des Sauriens (ordre des squammates), super-famille des scincomorphes (incl. Les teidés, lacertidés,…). Famille des scincidés, sous famille des Lygozominés.

Le genre Tiliqua comprend 7 espèces. Tiliqua gigas est exclusivement indonésien. T. scincoides est réparti selon les sous-espèces en Indonésie ou en Australie. Quant aux autres espèces : T. multifasciata, T. occipitalis, T. nigrolutea, T. rugosa (ou Trachydosaurus rugosus) et T. adelainensis, elles sont toutes strictement australiennes.

Tiliqua scincoides est réparti en 3 sous-espèces :
· Tiliqua scincoides scincoides (HUNTER 1790). SLB commun, ou SLB de l’est.
· Tiliqua scincoides intermedia MITCHELL 1955. SLB du nord.
· Tiliqua scincoides chimaerea SHEA 2000. SLB de Tanimbar.

II : Description :
Tiliqua gigas et Tiliqua scincoides sont les plus répandues en captivité. Il y a parfois amalgame et confusion entre ces deux espèces. Pour ne pas confondre un T. scincoides d’un T. gigas, regardez surtout les pattes avant : Totalement noires chez T. gigas et non chez T. scincoides, chez qui elles sont gris clair à foncé en dégradé. Les bandes dorsales sont plus minces chez T. gigas et surtout, la queue est beaucoup plus longue que chez T. scincoides. Attention également à la variété dite « Irian jaya » souvent attribuée à Tiliqua scincoides et notée Tiliqua scincoides ssp. « Irian jaya ». En fait, officiellement cette espèce n’est pas encore décrite, l’écriture correcte serait Tiliqua sp. « Irian Jaya ». Aucune sous-espèce de Tiliqua scincoides ne vit en Nouvelle-Guinée !

Tiliqua scincoides scincoides : Le dos est parsemé de rayures transversales larges et sombres, on compte habituellement 4 à 10 bandes dorsales et 5 à 16 sur la queue.
Une bande brune à noire peut se voir derrière l’œil au niveau de la tempe. La présence de cette bande noire est un signe infaillible qu’il s’agit de T. scincoides scincoides, mais certains spécimens n’en possèdent pas !
La coloration de fond est jaune sable à gris. Chez certains spécimens, notamment à bandes noires, au niveau des flancs l’intérieur des bandes est coloré d’orange à jaune. Il existe deux variétés : la variété sombre avec des motifs noirs et la claire avec des motifs bruns, et toute une série de variétés intermédiaires. La variété sombre, notamment les spécimens porteurs d'une bande temporale noire sont les plus rares et les plus recherchés. La variété claire est très souvent confondue avec Tiliqua sp. Irian jaya. Chez les spécimens très sombres, les pattes avant peuvent virer au gris sur le dessus (mais jamais de marques noires constastées comme au niveau des pattes arrières).
Il atteint 45-50 cm en moyenne (taille museau cloaque autour de 30 cm), la queue représente 60% de la longueur du corps. Le poids varie beaucoup selon les spécimens : entre 350 et 500 grammes. En-deça de ces limites il y a un problème de poids.

Tiliqua scincoides intermedia :
Plus trapu, la tête très large à la base chez les adultes. On dénombre 9 à 22 bandes sur la queue et 5 à 12 bandes sur le dos très larges et rapprochées. Les bandes sur la queue sont souvent moins bien délimitées que chez T. s. scincoides. Il n’y a jamais de bandes temporales (sauf les juvéniles). On reconnaît cette sous-espèce surtout à la coloration des flancs, qui vire au jaune voire orange de manière plus prononcée que chez la sous-espèce précédente, cette teinte peut monter jusqu’au niveau du dos et certains spécimens sont presque entièrement oranges (variété sunset - SEIKE). La coloration de fond est blanc cassé à jaune sable, les bandes sont brunes avec des bordures souvent noires.

Il dépasse 50 cm (371 mm de moyenne du museau au cloaque). Il y a de fortes différences entre populations, notamment la variété dite de Kimberley qui arbore des motifs mouchetés à la place des rayures surtout au sommet du dos et sur la queue voire sur tout le corps.
Ces deux sous-espèces sont l’archétype des SLB : Calme et débonnaires.


Tiliqua scincoides chimaerea

C’est la plus petite sous-espèce, elle ne dépasse pas 35-40 cm (269 mm de longueur museau cloaque moyenne). Absence de bande temporale. Il grandit très lentement par rapport aux autres Tiliqua. Les bandes transversales sont unies et peu contrastée (surtout chez les adultes) et plus fines.
Il existe deux colorations du SLB de Tanimbar : La variété « silver », à savoir argentée et la coloration « yellow » ou « gold » à savoir jaune ou dorée. Certains spécimens de la variété argentée ont la particularité d’avoir des yeux bleus-gris très jolis. Le corps est coloré de différentes gradients de gris (certains sont tellement clairs qu’on pourrait les prendre pour des albinos ou des leucistiques ! D’où des petits malins qui en profitent.) Alors que la variété jaune a une coloration de fond beige à jaune et est rayée de brun clair.
La coloration jaune de certains juvéniles tend à devenir grise alors que chez d’autres elle se maintiendra à l’age adulte.

II : Répartition et biotope :



L’espèce fréquente des climats (tropical à tempéré) et des biotopes variés et montrent une forte capacité d’adaptation. Elle fuit néanmoins les zones extrêmes : déserts, forêt dense et montagnes. Contrairement à une idée trop répandue, ce ne sont pas des animaux vivant dans les déserts comme deux d'autres espèces de Tiliqua (T. occipitalis ou T. multifasciata par ex.). Ce sont des lézards qui ne quittent jamais le sol et recherchent des abris sous les souches, dans les terriers, sous les rochers ou dans le tapis de feuilles mortes. Ce sont des solitaires, volontiers fouisseurs connus pour leur courage face aux prédateurs, se servant de leur langue comme arme de défense. Mais cette langue est aussi un organe olfactif très performant.


T. scincoides scincoides
Origine : Australie exclusivement : Toute la frange littoral de l’est de l’île, du Cape York (Queensland) et son climat tropical humide à la capitale Adélaïde (Nouvelle Galle du sud) et son climat de type méditerranéen en passant par Sydney. Le nord est tropical avec des saisons très marquées : une saison sèche plus ou moins longue selon les régions et une saison humide. Cette alternance saison des pluies et saison sèche se retrouve sur toute sa zone de répartition, en revanche, plus on va vers le sud, plus les températures hivernales sont basses induisant une totale léthargie des animaux durant l’été au sud de Sydney.
Biotope : Zones de broussailles, forêts clairsemées, bush (savane arborée), jardins publics et privés.


Tiliqua scincoides intermedia :

Origine : Nommé « northern blue tongue skink » à savoir Scinque à langue bleue du nord, sa zone de répartition est plus restreinte. On le rencontre au nord de l’Australie occidentale, des territoires du nord et le nord-ouest du Queensland. Sa zone de répartition est limitée au sud par l’apparition des zones arides et des grand déserts centraux et occidentaux d’Australie. Selon Shea (1992) la zone de répartition de cette sous-espèce ne touche pas celle de T. scincoides scincoides, mais tous les herpétologues ne sont pas d'accord, vu qu'il n'y a aucune barrière géographique rélle entre ces deux sous-espèce, une zone hybride existe très certainement, mais aucune donnée scientifique n'a été publiée. Le climat est résolument tropical à deux saisons très marquées dont une intense saison humide en hiver.
Biotope : Brousse typique de « Crocodile dundee » : savane boisée ou broussailleuse, souvent parsemée de marais asséchés une partie de l’année.

Tiliqua scincoides chimaerea :
C’est, officiellement, la seule sous-espèce présente hors de l’Australie. C’est une espèce endémique de l’île Tanimbar et de l’île Babar (Maluku, Indonésie), des îles situées entre Timor, Irian-Jaya et l’Australie. Longtemps cette sous-espèce (dont le premier spécimen fut décrit en 1926) resta longtemps sans nom, oscillant entre T. gigas et T. scincoides car elle possède des caractères communs aux deux espèces.
Cette sous-espèce est très atypique. C’est en effet une espèce classiquement agressive et qui grandit moins vite que les autres sous-espèces. L’île de Tanimbar est recouverte de forêts et de savanes humides. C’est un climat tropical humide à courte saison sèche en été. Pas de période réelle de léthargie comme chez T. scincoides scincoides mais une fluctuation saisonnière.

Photos T. scincoides chimaerea Forme classique


Forme argentée:


Un de mes T. scincoides scincoides forme sombre à bande temporale


Tiliqua scincoides intermedia
(Photo Donna Fitzgerald)

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III : Maintenance en captivité :

Cadre législatif :
N’est visé par aucune restriction en France ni sur le plan international (CITES, règlement de l’UE). Néanmoins, il n’est aujourd’hui possible de trouver que des spécimens nés en captivité pour les deux sous-espèces australienne puisque l’Australie interdit l’exportation de ses Reptiles (entre autres). Seul T. scincoides chimaerea est capturé dans la nature et importé. Evitez absolument ces spécimens, il y a assez de sujets NC sur le marché ! Si on vous propose un Tiliqua scincoides et qui ressemble à T. scincoides scincoides mais sauvage ou estampillé « Indonésie » il ne peut s’agir que de Tiliqua sp. Irian jaya (On le différencie notamment à ses pattes entièrement noires comme chez Tiliqua gigas, le reste ressemble à T. scincoides scincoides sauf pas de bandes temporales noires).
Il faut compter entre 80 et 150€ pour un spécimen adulte ou juvénile.

Aménagement du terrarium :

Pitié ! pas de terrarium désertique pour cette espèce !!! Certes, il ne faut pas trop d’humidité, mais un terrarium très sec engendre des difficultés de mue et un syndrome classique : l’accumulation d’exuvies sur les doigts et leur perte par nécrose.
Beaucoup d’éleveurs expérimentés conseillent de séparer les animaux et donc de les loger dans des terrariums individuels. Pourtant beaucoup d’autres amateurs gardent des couples voire des trios exemple et beaucoup d’auteurs ne déconseillent pas cette pratique, même s’ils admettent le sale caractère de ces lézards entre ex. Constituer un couple stable est difficile et précaire car même après des années de cohabitation harmonieuse, l’un des deux eut décider sans raison de chasser l’autre. Par sécurité donc on les loge séparément, c’est en tout cas pour cette précaution que je le fais.
Mes Tiliqua sont logés dans des terrariums de 100x60x40 cm. Une surface de 0.5m² est un minimum par spécimen. La hauteur a peu d’importance car ils montent peu. Le sol est constitué d’une couche de 5-6 cm de substrat meuble éclats de hêtre ou copeaux dépoussiérés. Les SLB adorent creuser le substrat, il ne faut pas les en priver ! Vous pouvez aussi utilise des écorces pour reptiles, mais jamais ni tourbe ni sable !
On placera une cachette peu haute mais vaste (J’utilise des bacs de litière pour chat percés sur un côté et renversés). Enfin, une grosse souche pour se frotter lors de la mue et une fausse plante complètera le décor. Le bac d’eau est nécessaire, il sera assez lourd pour ne pas être renversé. Pour ma part j’utilise sur les conseils d’un éleveur des plats à gratin émaillés de 30x18 cm et 5 cm de haut. La raison étant que ces lézards auraient besoin de se baigner… Je n’ai jamais vu mes Scinques se baigner, mais par précaution je laisse ces bacs à eau.

Chauffage et éclairage :
Un tube à 5% d’UVB est disposé dans le terrarium, les tubes 8% peuvent aussi être utilisés de même que les ampoules à économie d’énergie spéciales reptiles à 7 ou 10% d’UVB. Le chauffage aérien est préférable, car avec des plaques ou câbles, les lézards ont tendance à rester tout le temps enfouis pour capter la chaleur du sol. Une ampoule de 40 à 60W fera l’affaire. Elle éclairera un point chaud où sera placé une pierre plate ou une plaque de liège où le va se réchauffera. Seule la moitié du terrarium est chauffée. Au point chaud on atteindra 32-35°C. Ailleurs, une température de 25-28°C suffit. La nuit on éteint les chauffages pour que la température chute à 18-22°C. De temps en temps, surtout en période de mue, on pulvérise un peu d’eau, les Scinques aiment ça et il faut tout de même maintenir un taux d’humidité de 50-60%. Cette pluie provoque parfois la quête de nourriture, grands prédateurs d’escargots dans la nature ils savent bien que ces gastéropodes sortent après la pluie !

Alimentation :
Omnivores, le tiers de leur alimentation est carnée, les deux tiers composés de végétaux. Ils apprécient surtout les fruits sucrés ou les aliments colorés. Mais les goûts varient énormément d’un animal à l’autre, de même que l’appétit. Un adulte doit peser entre 300 et 500 grammes. Pour ma part, un de mes Tiliqua ne mange que de pousses de soja, des escargots, des vers de farine, du raisin et de l’œuf cru. Mais la plupart sont de bons mangeurs. La tendance est de donner de la nourriture pour chiens ou chats.
D’une part, n’utilisez que de la nourriture pour chats en pâté (sans gélatine !). Une fois par mois est un maximum, il faudra y ajouter de la salade hachée. Inutile de nourrir ces animaux tous les jours, ils sont habitués à manger moins souvent et font facilement des réserves (attention à l’obésité !!!). Je nourris mes Tiliqua tous les deux à trois jours, une fois par semaine ils ont droit à la ration de nourriture carnée. Ils ont tendance à se jeter sur les proies animales. Repus, ils laissent les végétaux de côté, c’est pour cela que je les rationne en proies. Ils s’adaptent facilement aux proies mortes ; grillons tués par congélation, souriceaux morts, criquets morts… Mais apprécient bien plus les proies vivantes !
De manière générale, ils apprécient les aliments coupés très fin, et mieux : mixés. L’astuce consiste à tout passer au mixeur. Pour les feuillages il faut les couper très fin. Un des meilleurs moyen de « booster » un sujet un peu récalcitrant c’est la purée banane, salade et œuf battu avec quelques escargots au sommet !

Aliments carnés par ordre de préférence (en général) :
Escargots en boite ou vivants (briser la coquille pour les gros escargots et attention aux pesticides), souriceaux, criquets, vers de farine ou Z. morio, larves de cétoines, grillons, blattes (très rapides, à « calmer » en les laissant au frigo). Voire viande hachée ou nourriture pour chiens (mélangez avec de la verdure hachée ou des granulés pour Iguanes). Les œufs battus sont très appréciés. Les vers à soie sont très répandus outre-atlantique, ils commencent à arriver en France. C’est une excellente nourriture.

Végétaux « verts » à hacher et à mélanger aux repas :
Frisée, scarole, persil, endives, choux rouge, pissenlit, luzerne, trèfle, herbe (herbe à tortues terrestres… attention aux engrais et autres produits), feuilles d’hibiscus, granulés pour Pogona ou Iguane.

Fruits et légumes (par ordre de préférence selon expérience perso) :
Banane (+ calcium !!!), raisin, fruits rouges, figues, kiwis, mangue (a réduire en purée), germes de soja, tomate, framboises. Les fruits sont à donner avec parcimonie (1/4 d'une ration max) car ils peuvent donner des diarhées.

La variété est source de succès dans tous les cas. Chaque semaine : 4 de ces ingrédients au moins seront proposés. Une fois sur deux on saupoudrera de calcium surtout si on donne des aliments réputés pauvres en calcium (banane, tomate, raisin…). Offrir ce genre d’aliments n’a rien de préjudiciable à condition où ils ne deviennent pas majoritaires en quantité et s’ils sont mélangés à des aliments au rapport Ca/P plus favorable (mais bon, c’est un avis personnel !). Les vitamines sont inutiles si l’alimentation est variée et les UVB présents.

A lire ou à voir :
· La bible du genre: « Blue tongued skinks. A constribution to Tiliqua and Cyclodomorphus” Hauschild, Shea, Hitz, Henle et Werning – Editions MSP (MS Verlag en allemand) – 2000. On le trouve à la ferme tropicale - 80€
· “Blue tongued skinks” – Jerry G. Walls – TFH Editions.
· Zach Griffith – www.bluetongueskinks.net
· EMBL Reptile database.
· Le site d’Andrew Seike et ses magnifiques variétés de Tiliqua scincoides: http://seikereptiles.com

Bien sur je n'ai pas la science infuse! Chacun se fait son idée et son expérience et chaque animal est différent!!! (Argh! En plus y'a encore des fautes qe j'ai oublié!!! Et des italiques... pfff! désolé! Embarassed )

Exclamation Pour ceux qui veulent en savoir plus, y'a aussi mon site: http://tiliqua.wifeo.com

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Reproduction en captivité de Tiliqua scincoides scincoides


Vincent NOËL


I : Conditions préalables à la reproduction :


Assurez-vous que les animaux que vous souhaitez reproduire en sont pas d’espèces ou de sous-espèces différentes !


1 : Maturité sexuelle.

La croissance de Tiliqua scincoides, comme celle de la plupart de ses cousins est rapide. Les animaux sont théoriquement matures dès leur seconde année de vie néanmoins, il est recommandé d’attendre trois ans avant de les reproduire notamment les femelles.


2 : Période d’hivernage :


Comme je l’ai mentionné plus haut, les populations de T. s. scincoides s’adaptent à de nombreux type de biotopes et de climats. Au point qu’on pourrait penser que la période de repos est facultative surtout si les sujets sont toujours séparés. Je n’ai pas trouvé d’informations sur des reproductions réussies sans variation annuelle des paramètres climatiques. Bien sur chez nous, dans l’hémisphère nord, nous profiteront de notre hiver pour faire cette période de repos.



Pour ma part je pratique une hibernation à une température de 12-14°C dans ma cave, dans les sous-sols de mon immeuble (où la température reste stable). Cette fourchette de température semble optimale (Uverzagt 2000, Griffith), même si T. s. scincoides est très tolérant (limite minimale : 10°C, maximale 16°C sur de très courtes périodes). Cette période de léthargie dure un mois, il faut ajouter à cela 10-12 jours de jeun avant le début de la baisse des paramètres climatiques et une dizaine de jours pour la baisse de ces derniers, passant donc de 27-30°C à 12-14°C, et 8 heures de luminosité à la nullité. Je commence à baisser le temps d’éclairage doucement un mois avant la chute des températures d’où les 8 heures mentionnées ici, car habituellement l’éclairage est allumé 12 heures par jours. Je ne suis pas capable avec mes moyens d’amateurs de mesurer les effets de telle ou telle nuance dans un méthode, mais le résultat est que ça marche ! Avant de me lancer dans une méthode je me suis aperçu via mes lectures de la grande variété d’expériences qui ont été tentées et je me suis arrêté à celles fructueuses pour leurs auteurs.



II : Reproduction en captivité :

La reproduction est simple en elle-même, c’est la constitution de couples qui pose souvent problème. D’où l’intérêt d’investir dès le départ dans 4 ou 5 juvéniles. Comme un grand nombre de scincidés, les scinques du genre Tiliqua sont vivipares. Viviparité et ovoviviparité sont souvent confondus, d’autant plus qu’il existe différents types de viviparité. Chez les ovovivipares, les oeufs incubent dans le corps de la mère mais sont indépendant de l’organisme hôte, ils se nourrissent via le sac vitellin comme un oeuf classique. Les vivipares échangent avec le corps maternel (nutriments, gaz dissous et toxiques aussi !). Chez les Tiliqua, la viviparité est encore primitive puisque l’embryon puise une partie de ses besoins via le corps maternel, une partie via ses propres réserves vitellines. Les échanges avec l’utérus maternel se font via le placenta, il n’y a pas de cordon ombilical qui relie les deux organismes.


1 : Accouplements :


Dans la nature, les mâles partent très vite à la quête d’une femelle. Deux mâles se croisant vont s’intimider voire se battre. En captivité, on attendra entre deux et quatre semaines avant de mettre les spécimens ensemble. Si on sait déjà qui sont les mâles et qui sont les femelles, ça ira vite, mais il faut toujours surveiller (même discrètement) ce qu’il se passe ! Les accouplements sont violents, et ce n’est pas toujours la femelle qui va souffrir ! En effet, une femelle non consentante peut infliger de sévères blessures au mâle trop insistant. En règle général une femelle qui a la migraine, va fuir le mâle, le repousser en soufflant et l’accouplement n’aura pas lieu. Si la femelle est réceptive, elle se laisse néanmoins désirer, il faudra que monsieur montre qu’il a des pattes et de l’endurance. On présente la femelle au mâle, il analyse l’air et agitant frénétiquement sa langue et s’approche de la femelle cherchant à détecter sa réceptivité. Il va tourner autour d’elle sans autre contact que la langue pendant quelques temps, la femelle soit va reste de marbre, soit va un peu se promener comme si de rien était. Souvent, la femelle réceptive va soulever sa queue. Puis le mâle se place derrière et remonte sur le dos de madame avant de l’agripper violemment à la nuque ou parfois même par une patte avant ! L’accouplement dure quelques minutes, le couple reste immobile, puis chacun retourne à ses occupations.


2 : Gestation et parturition :

La gestation dure en général 3 à 4 mois dans les conditions de captivité. Les signes physiques apparaissent environ un mois après la fécondation, le poids de la femelle augmente (il peut doubler en fin de gestation !), elle commence à « gonfler ». Ce sera de plus en plus impressionnant ! Mais avant les signes extérieurs, le comportement de la femelle va changer : Elle va s’exposer de plus en plus longtemps sous la lampe et son appétit va s’accroître. Au fil des semaines et de la prise de poids, son activité sa se réduire car elle a du mal à se déplacer.



Les derniers jours de la gestation sont marqués par un arrêt de l’activité de la femelle qui va rester dans sa cachette ou s’exposer à la chaleur et refuse souvent de manger. La queue est de plus en plus relevée, la démarche difficile, signe de la descente des jeunes dans les oviductes. Puis la femelle commence des contractions en faisant onduler son corps positionné en S et en poussant ainsi à la manière des Serpents les nouveaux-nés. Les pattes arrières sont plaquées contre le corps, la queue relevée pour ouvrir le cloaque. Les jeunes naissent en général le même jour, mais des observations ont montré des partition étales sur 2-3 jours. Hoser & Simpson (1997) rapportent des naissances un an après un accouplement, sans que la femelle ait pu s’accoupler à nouveau, preuve de la capacité de Tiliqua scincoides de stocker du sperme ou de stopper le développement embryonnaire. Les observations de ce type restent rarissimes et aucun étude scientifique ne s’est encore penchée sur le sujet.



On compte en général entre 5 et 15 jeunes. Sachant que les femelles deviennent plus productives avec l’age (et de la qualité des conditions l’élevage évidemment). Enfin, ce que je vais dire, n’a aucune valeur scientifique, mais je pense (et je ne suis pas le seul) que faire se reproduire trop tôt une femelle provoque des premières reproductions de piètre quantité et qualité, épuisent les femelles et réduisent si ce n’est leur espérance de vie, en tout cas leur capacités de reproductrices. Pour cela je réitère un conseil donné plus haut : attendez la troisième voire même la quatrième année de vie avant de mettre les femelles en accouplement.



Les nouveaux nés muent dans les heures qui suivent la naissance après avoir mangé le placenta maternel (la mère le fait aussi). Ils peuvent rester 3 à 5 semaines avec leur mère et ce en bonne entente. La mère leur offre sans doute la protection sans pour autant s’occuper d’eux.



3 : Elevage des nouveaux-nés

Les jeunes doivent être élevés si possible séparément. Les conflits apparaîtront vite, mais même en temps de paix, la séparation permet de vérifier l’appétit de chacun. La croissance de Tiliqua scincoides scincoides est rapide, il atteint sa taille adulte en 2 ans. Les deux premiers mois la taille du nouveau-né va doubler et son poids va plus que tripler. A la naissance, T. scincoides scincoides mesure entre 12 et 14 cm pour un poids de 10 à 15 grammes. En règle général, plus la portée est nombreuse, plus les jeunes sont petits et plus la portée est réduite plus ils sont grands... Mais tout s’équilibrera très vite et la taille à la naissance n’a pas d’impact sur la taille adulte (dans des conditions d’alimentation et d’élevage optimales évidemment) .



Les jeunes peuvent être logés dans des boites en plastiques, le fond sera garni d’éclats de hêtre, on n’oubliera pas la cachette (une plaque de carrelage posée sur le substrat, les lézards creuseront dessous). Le décor est sommaire durant les premiers mois. On peut se bricoler une batterie de petits terrariums très pratiques avec des boites de transport de type Curver que l’on trouve en magasin de bricolage. Une boite de 60x40x40 environ suffit les 6 premiers mois. On peut bricoler des batteries en accolant les boites les unes à côté des autres. Le dessus sera grillagé même si au début ce n’est pas nécessaire. Un tube fluorescent éclairera les boites et offrira des UVB (5%), enfin une série de spots de 40 W fournira le chauffage sur la moitié de la surface des boites. La température sera de 28-32°C, la nuit elle baissera à 22-24°C. On dispose un récipient d’eau, mais une pulvérisation légère tous les deux jours leur fera du bien.Les juvéniles sont nourris abondamment et son gloutons. Les apports en calcium sont vitaux. Ils ne sont pas foncièrement fragiles si on suite les précautions d’usage sus-mentionnées.



(1) : Hormis les consignes concernant les températures d’hibernation qui sont plus basses pour Tiliqua scincoides scincoides que les autres sous-espèce de T. scincoides ou pour T. gigas. Chez ses dernières, la période de repos est soit inutile soit courte et à des températures de 20-22°C.

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Petit guide d’identification des espèces et sous-espèces de T. scincoides et Tiliqua sp. Irian Jaya par photos afin de savoir qui est qui !



Il est important de connaître l’espèce ou la sous-espèce que l’on possède notamment si on souhaite faire de la reproduction. J’ai très (trop !) souvent vu sur des forums ou des sites ou même dans des animaleries ou des magazines qui ont pignon sur rue des spécimens mal étiquetés, mal identifiés ou pire, des couples formés de deux espèces différentes. Le groupe « scincoides » (Shea 2000) : Tiliqua sp. Irian Jaya, T. gigas et T. scincoides sont très proches, la barrière génétique est fragile et ils peuvent s’hybrider facilement donnant les hybrides fertiles d’où le danger.

La confusion la plus fréquente reste celle entre Tiliqua scincoides scincoides et Tiliqua sp. irian Jaya souvent identifié comme une sous-espèce indonésienne de T. scincoides, ce qui est faux. Actuellement cette espèce, qui a de caractéristiques communes à T. gigas evanescens et à T. scincoides reste sans nom. Certains estiment qu’il s’agit d’une population de T. gigas evanescens ou une autre sous-espèce de T. gigas, d’autres enfin l’affilie à T. scincoides. Mais en tous les cas il ne s’agit pas d’une variété indonésienne de T. scincoides scincoides ou T. scincoides intermedia malgré les ressemblances (surtout avec T. s. scincoides). Les hybridations de cette espèce et T. scincoides scincoides ont gravement mis en péril les populations captives de l’espèce australienne, qui rappelons-le est protégée dans son pays. Aujourd’hui il est rare de trouver des spécimens de T. s. scincoides, et souvent ils ne sont pas de lignée pure car ont été mélangés avec Tiliqua sp. iran Jaya.


Même si le formatage, la copie conforme et la pensée condescendante universelle est de mise actuellement, il serait dommage de se retrouver avec une seule variété de Tiliqua alors qu’il existe 7 sous-espèces bien différentes les unes des autres parmi les 3 espèces du groupe scincoides. ! Voici donc un outil à l’usage de ceux qui veulent en savoir plus et ne pas se tromper, ni se faire avoir !!!


Tiliqua scincoides :


Caractéristiques : Queue courte (tiers de la longueur totale). Origines EXCLUSIVES : Australie ou îles de Tanimbar (Indonésie). Pattes avants marquées d’un dégradé homogène de blanc à gris, les pattes arrières et avant en se ressemblent pas. Pattes arrières avec des marques noires contrastées, pas à l’avant (sauf certaines formes très sombre de T. s. scincoides mais cette variété ne ressemble pasq du tout à Tiliqua sp. Irian jaya)


Tiliqua scincoides scincoides :
Est de l’Australie.

Ci-dessous un spécimen de la population foncée avec bande temporale (caractéristique ESCLUSIVE de T. scincoides scincoides au sein de l'espèce T. scincoides - car de rares T. sp. Irian jaya possèdent des bandes temporales). Notez la couleur des pattes avant et l’agencement des taches oranges et noires sur les flancs. Les lignes sur la queue sont bien nettes.





Un spécimen plus clair, sans bande temporale, on note néanmoins les marques oranges sur les flancs et la coloration des pattes signe qu’il s’agit de T. scincoides scincoides.



Tiliqua scincoides intermedia : Nord de l’Australie

Notez l’agencement des taches et colorations sur le dos et les flancs. Il est différent de chez T. scincoides scincoides. Jamais de bande temporale, coloration de fond jaune, pattes avant claires immaculées. Les lignes sur la queue sont bien moins nettes que chez T. s. scincoides, elles se diffusent et se transforment en petites taches laissant deviner le dessins des bandes




Tiliqua scincoides chimaerea. Iles de Tanimbar et Babar

Coloration plus claire, les bandes dorsales sont moins marquées et moins contrastées. Coloration de fond jaune à gris très clair.



Comparaison des marques dorsales de T. s. scincoides, intermedia et chimaerea. (de gauche à droite)




Tiliqua sp. Irian Jaya souvent et faussement nommée Tiliqua scincoides « indonésie ». Origine : Sud de la province d’Irian Jaya, partie indonésienne de la Nouvelle-Guinée. Espèce très fréquemment importée car une des rares encore non protégée.

La queue peut être courte comme T. scincoides ou longue comme T. gigas. Les pattes avant sont maculées de taches noires ou gris très foncé comme les pattes arrières, il s’agit du critère le plus fiable et qui permet d’éliminer l’appartenance à Tiliqua scincoides ou la pureté du spécimen (hybride). Bande temporale rarement présent mais certains spécimens en possèdent.



Pattes avants de Tiliqua scincoides scincoides (première et deuxième photos) et Tiliqua sp. Irian Jaya (dernière photo):





Afin de préserver la diversité biologique populations captives de Tiliqua, et de conserver les souches pures : N’HYBRIDEZ PAS LES ESPECES ET SOUS-ESPECES DIFFERENTES !!!

Plus sur http://tiliqua.wifeo.com
http://www.bluetongueskinks.net
Toutes photos de l'auteur sauf mentions contraires, photos empruntées avec accord des auteurs: Zach griffith et Donna Fitzgerald.

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Côté comportement y'a de fortes disparités...
Tiliqua scincoides chimaerea est naturellmeent nerveux, peureux voire agressif... Difficile à manipuler.
T. s. scincoides et T. s. intermedia sont généralement calmes (envers l'homme j'entend), facile à manipuler et confiants.
Ce sont des lézards moyennement actifs, qui passent quand même pas mal de temps à faire la sieste, ils s'activent surtout quand l'humidfit est assez élevée (après une pulvérisation). néanmoins, il peut y avoir des sales caractères et de stimides... mais il est rarisisime qu'un Tiliqua morde sauf si on fait vraiment n'importe quoi.. En revnache quand ça mord, ça fait mal!!!

J'essaierai d'ajouter des phtos à l'occaz...

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Juger d'après la morphologie est hasardeux et ça ne marche pas à tous les coups surtout si on a pas d'autres spoécimens pour comparer. Par exemple chez u moi un de mes mâles est un misérable gringalet alors que la femele de même espèce est une armoire à glaces!
En tout cas c'est un Tiliqua gigas evanescens ou un Tiliqua sp. Irian jaya...

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En ce qui me concerne, le dimorphisme étant presque invisible chez l'espèce, je ne me fierai pas à une estimation visuelle, mais plutôt médicale, en revanche c'est toujours bien d'avoir déjà son petit avis sur la question et aussi comme pour tout sexage, plusieurs éléments de comparaisons.

Merci de ta participation, je ne me lasserai jamais de lire et relire tes petits articles qui selon moi sont parfaits et des plus complets.

Au plaisir de te lire.

@+

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Bonsoir Vincent,

Un terrariophile du coin possède un hybride T. scincoides X T. gigas, est ce vraiment possible, si oui, comment reconnnait-on ces hybrides?

Merci d'avance

@+

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Salut!
Pardon j'avais zappé le post...
Oui les hybrides gigas x scincoides sont très courants, la barrière génétique entre ces deux espèce est très mince et ils s'hybrident naturellement au premier acoullement. Après, repérer les hybrides est très difficile. Ils sont nombreux et en général quand on trouve un animal atypique, on peut penser que c'est ujn hybride.
Mais d'un autre côté les Tiliqua sont des animaux naturellement très variables au sein d'une même sous-espèce, et comme on ne connait pas toutes les variantes, en particulier des espèces néo-guinéenes -gigas et Sp. Irian Jaya), c'est difficile d'affirmer qu'un spécimen un peu atypique est un hybride ou une variété naturelle inconnue. L'idéal est de voir les parents...
Le gros danger est que les hybridations se font involontairement et que les gens ne savent pas qu'ils acouplent deux espèces ou sous-espèces différentes... On se retrouve donc avec plein d'hybrides, sans le savoir.
Chacun pense ce qu'il veut de l'hybridation, mais l'avantage avec une hybridation volontaire c'est qu'on le sait: tel animal est un croisement entre ça et ça, libre après de ne pas l'acheter par principe, mais au moins on est au courant.

Donc pour répondrez clairement: on peut soupçonner une hybridation quand on voit un animal qui possède les traits de deux espèces (et encore) ou s'il ne ressemble pas à une espèce type... Mais la meilleure solution reste de voir les parents...

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Merci de votre solution


que des informations détaillées



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Bonjoir à tous,


voila je voudrais savoir si quelqun connait les differences qu'il peut y avoir entre Tiliqua gigas gigas et Tiliqua scincoides scincoides ? (Comportement, captivité, repro, environnement ...)

Car je suis très impatient de pouvoir me procurer un Tiliqua scincoides scincoides et j'avai comme idée d'aller à la Ferme Tropicale, étant sur Paris...

Mais dans ce shop il n'ont que du Gigas Gigas en ce moment ( http://www.lafermetropicale.com/boutique/index.php?rub=2&key=T&cf_dispo= ), d'ou ma question..

Il ont aussi de l' Irian jaya mais celui la m'interesse moins.


Merci d'avance.

aMachnide.

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héhé...

fectivement...

Je voulais pluto un point de vue personnel en fait....genre nan mais serieux prend un Scincoides scincoides ou bli l'autre ou inversement...

aMachnide

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J'ai édité quelques infos et modifié quelques détails (à force d'éditer et rééditer cette fiche il y a des phrases qu ne collaient plus)... Personne n'est parfait!!!

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