Phenix_08 0 Posté(e) le 25 juillet 2010 Elle est appelée en Français tortue à soc (elle est dite aussi Angonoka) du fait d’une imposante gulaire formant un pique à l’avant de sa carapace un peu comme la charrue (voir photo). C’est la plus grosse tortue vivant sur l’Ile de Madagascar. Les mâles adultes mesurent entre 40 et 45 centimètres alors que les femelles ne dépassent que rarement les 36 centimètres. Des records de tailles ont été observés dans la nature : les mâles peuvent atteindre 48,5 centimètres et les femelles 41 centimètres. Sa carapace est en forme de dôme et comprend une nucale de très petite taille ou parfois même elle est absente chez certains spécimens, les marginales ne sont pas évasées et la gulaire peut atteindre plus de 10 centimètres chez les mâles adultes. La couleur de la carapace varie légèrement selon l’âge des tortues. Les jeunes ont la peau beige au niveau des membres et de la tête et possèdent une carapace relativement claire comprenant des tâches noires autour des écailles vertébrales et costales. Les adultes sont généralement plus clairs du fait de l’usure de la carapace. Le plastron est beige mais parfois on y retrouve des tâches noires. La dossière comporte des bandes noires autour des écailles costales et vertébrales et souvent autour de quelques écailles marginales. Cependant avec l’âge la tortue peut avoir une dossière totalement ou partiellement de couleur beige crème. Les membres restent de couleurs claires alors que la tête a une couleur marron foncé.La tortue à soc n’a malheureusement qu’un habitat très restreint d’une superficie d’environ 2 km² se situant au Nord Ouest de Madagascar au niveau de la Baie de Baly. Son territoire comprend malgré tout deux parcs régionaux facilitant le développement de l’espèce. Au niveau climatique, on pourrait convenir qu'il y a deux saisons bien distinctes. La première serait la saison des pluies, c'est à dire de fin octobre à début mai où les températures sont relativement constantes et atteignent une moyenne de 27°C. La seconde période est de mi-mai à mi-octobre durant laquelle il ne pleut pas et les températures restent stables mais légèrement plus basses. Cette espèce vit dans un biotope très humide composé de bosquets, d'arbustes, de bambous et un peu de savane. On l'aperçoit aussi parfois en lisière de forêt.Elles ont une activité plutôt matinale ou vespérale; dans la journée elles ont tendance à se cacher. Cette tortue comme la plupart des tortues terrestres, est omnivore à tendance herbivore. Son alimentation est donc très variée du fait du caractère opportuniste de la tortue.La période des accouplements commence vers novembre. Les mâles tournent autour des femelles, les cognent avec leur carapace et parfois même les retournent grâce a leur gulaire, qu’ils passent sous les écailles marginales de la femelle pour la soulever. Durant cette même période, on assiste aussi à des combats de rivalité entre mâle. Le mâle doit cogner et retourner son rival.Les femelles pondent les œufs entre janvier et avril, sous la forme de 3 à 4 pontes déposées à une profondeur de 15-16 centimètres contenant chacune 2 à 6 œufs. La période d’incubation varie entre 220 et 250 jours. On observe les naissances de septembre à novembre. Les juvéniles mesurent entre 4 à 5 centimètres pour un poids de 20 grammes.Astrochelys yniphora a des prédateurs qui sont à l'origine de son déclin comme certains oiseaux (rapaces) qui s'attaquent aux juvéniles, des cochons sauvages (Potamochoerus larvatus) ainsi qu'un genre de raton-laveur (Viverricula indica). Les tortues comme partout, ont aussi comme ennemis que l'on a tendance à oublier parfois, les parasites externes ( tiques...) ainsi que les parasites internes (vers...). Enfin et pour finir dans la catégorie des prédateurs, nous allons citer le plus grand, l'homme, qui est notamment à l'origine de son extinction. Cette espèce a subit l'élimination de milliers d'individus pour sa chair appréciée par les populations, le braconnage pour utiliser sa carapace dans le but de faire des objets "artisanales", la "récolte" des œufs car ils sont comestibles, les feux de savanes pour les cultures sur brûlis, l'élevage de bétails par les populations locales et aujourd'hui, à cause de sa rareté et de sa beauté, elle est victime du braconnage malgré les protections internationales. L'espèce est sur la liste rouge de l'IUCN, c'est a dire considérer comme extrêmement menacée. La tortue à soc est une espèce considérée comme animal en voie de disparition dans le monde. Un centre a été ouvert permettant l’étude et la sauvegarde de l’espèce.Source: cheloniophilie Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites