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jacquesco1

Le Scalaire - Pterophyllum

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Classification du Pterophyllum

Famille : Cichlidés
Genre : Pterophyllum – Heckel, 1840
Espèces :

Pterophyllum scalare – Lichtenstein, 1823
Pterophyllum dumerilii – Castelnau, 1855
Pterophyllum altum – Pellegrin 1903

Synonyme :
Pour le Pterophyllum scalare : Pterophyllum eimekei
Pour le Pterophyllum dumerilii : Petrophyllum leopoldi

Chez certains scientifiques, il est considéré, que l’eimekei et le leopoldi sont des espèces à part entière. Mais la majorité des taxinomistes considèrent que ce ne sont que des variantes en fonction de l’habitat du poisson.

La première description du scalaire a été faite en 1823 par Lichtenstein sous le nom de Zeus scalaris. En 1831, Cuvier fit la description sous le non de Platax scalaris. C’est en 1855 que Castelnau fit la description de Plataxoides dumerilii qui est en fait le Pterophyllum scalare. C’est en 1862 que Günther modifie de nom d’espèce scalaris en scalare. En 1928, Ahl décrit le pterophyllum eimekei

L'origine du scalaire

Le scalaire et un cichlidé originaire de l’Amérique du Sud.

Selon l’espèce, sa répartition est différente.

Le Pterophyllum scalare
On le rencontre sur tout le fleuve Amazone ainsi que sur les affluents suivants :

Ucayali
Madeira
Tapajos
Rio Negro
Rio Branco

On le rencontre aussi sur les fleuves suivants :
Rio Araguaia
Essequibo (Guyane)
Oyapoc

Le Pterophyllum altum
Il a une répartition beaucoup plus restreinte. On le rencontre dans l’Orénoque et ses affluents, le Rio Casiquiare et le Rio Negro.

Le Pterophyllum dumerili
On le rencontre dans l’Essequibo (Guyane), l’Ucayali, le Rio Negro et sur le fleuve Amazone entre Tefe et Tabatinga.

Historique du scalaire

Pour essayer de mieux comprendre la dénomination de nom de nos scalaires, j’ai effectué une petite recherche sur l’évolution de l’historique de l’étude du Pterophyllum. En voici une présentation en espérant ne pas avoir fait d’erreur.

1823 Zeus scalaris - Hinrich Martin Lichtenstein

Le premier scalaire décrit. Il a été collecté au Brésil pour le Muséum de Berlin.

1831 Platax scalaris - Cuvier & Valenciennes

Cuvier ou Valenciennes découvrit un spécimen au Muséum de Berlin sous le nom de Zeus scalaris, ignorant certainement que Lichtenstein avais déjà effectué une description. il l'a donc d'écrit comme nouvelle espèce, en conservant le nom de scalaris, mais décida que le genre d'espèce été faux et le classe dans le genre Platax ? scalaris. Le ? est mis en place, car le genre platax n'était pas satisfaisant.

1840 Pterophyllum scalaris - Heckel

L'ichtyologiste viennois Johann Jacob Heckel découvrit de nouveaux spécimens dans le Rio Negro. Il définissait le nouveau genre Pterophyllum (baser sur la forme de ses nageoires), et inclut à ce moment la seule espèce sous le nom de Pterophyllum scalaris.

1855 Plataxoïdes dumerilii - Castelnau

Castelnau effectue une nouvelle description du genre en l'appelant Plataxoïdes dumerilli, ignorant certainement l'existence de la description de Cuvier & Valenciennes.

1862 Pterophyllum - Günther

Günther, dans son catalogue des poissons du muséum britannique (histoire naturelle), a simplifié toute la classification des Plataxoides et Pterophyllum en plaçant toutes les espèces jusqu'ici décrites (Platax scalaris, Pterophyllum scalaris et Plataxoides dumerilii, mais pas le Zeus scalaris dont il ne devait pas connaître l'existence) sous le nom modifié de Pterophyllum scalare. Il y avait alors une espèce (Pterophyllum scalare) ou deux (P. scalare et P. dumerilii).

1903 Pterophyllum Altum - Pellegrin

En 1903 Pellegrin décrit un nouveau spécimen pécher dans l'Orénoque au Venezuela.

1928 Pterophyllum Eimekei - Ahl

En 1927 sont apparu des scalaires nains que l'ont appelé Zwergscalare en Allemagne. Ce poisson avait été importé de l'Amazone. Le nom de l'importateur était Eimeke, et en 1928 le Dr Ahl du muséum de Berlin a décrit les poissons comme nouvelle espèce, l'appelant P. Eimeki en l'honneur de l'importateur. Le P. Eimeki à été décrit sur seulement 5 exemplaires péchés dans le Rio Negro en Amazone.

1956 Schultz

Dr Leonard P. Schultz édite la description du genre, mais la littérature ne tient pas compte du P. dumerilli. Schultz en conclut qu'il n'y a que 3 espèces : P. scalare, P. eimekei et P. altum.

1963 Plataxoides Leopoldi – Gosse

L’espèce la plus récente décrite, Plataxoides Leopoldi a été placé dans le genre de Castelnau par ce que Gosse ne reconnaissais pas le nom Pterophyllum.

1967 Schultz

Schultz passe de nouveau le genre en revue. Cette fois il inclut le P. dumerilii et le P. leopoldi. Il examina les deux espèces et en conclut qu’il s’agit de la même espèce. Les comparaisons des spécimens de P. scalare et de P. eimekei ont mené Schultz à considérer que le eimeki est un synonyme de P. scalare.

1976 Burgess

Burgess effectue des comparaisons entre P scalare et P.altum. il considère que les variations de la longueur des nageoires n’est qu’une variante géographique.

Il en conclut qu’il n’y a que deux espèces valides, le P. scalare et le P. dumerilii. Mais, le P. scalare et composer de deux sous-espèces, le P. scalara scalare d’Amazone et de Guyane, et le P. scalare altum de l’Orinoco et du Rio Negro.

1979 Burgess

Burgess identifie les poissons endémiques de l’Orinoco (altum) comme une variante locale, et le classifie comme sous espèce de P. scalare

1986 Kullander

Le dernier examen du genre a eu lieu en 1986 par le Dr. Sven Kullander du muséum suédois de l’histoire naturelle de Stockholm. Kullander a conclu que P. eimekei et P. dumerilii étaient des synonymes, mais que P.altum et P. leopoldi étaient des espèces valides et distinctes. La systématique des espèces est problématique, car il peut y avoir plus que 3 espèces valides.

L'aquarium du scalaire

Le scalaire, avec sa grande taille, demande un minimum d’espace pour pouvoir évoluer en toute quiétude. Selon l’espèce que vous maintiendrez, le volume minimum ne sera pas le même. Pour les variétés de scalaire d’élevage, un aquarium de 300 litres sera le strict minimum. Pour ce qui est des variétés sauvages comme les Altums, il faudra prévoir un aquarium de 500 litres. Quel que soit le volume choisi, il faudra penser à une hauteur de 50 cm voir 60 cm si vous vous orientez vers des scalaires qui ont des nageoires voilées.

Lorsque vous vous êtes fixé sur le volume qui vous convient, il faudra choisir l’emplacement adéquat de l’aquarium. Il faudra éviter les zones où il y a de gros passages ainsi que les zones trop éclairées par la lumière directe du soleil. Simplement pour vous éviter dans un premier temps de stresser vos poissons et dans le second, avoir une prolifération importante des algues indésirables dans le bac.

Question technique, rien de bien compliquer. Sachez simplement que le débit de votre filtre doit être de 2 à 3 fois le volume du bac par heure. Au niveau température, il faudra prévoir un chauffage adéquat en fonction de la pièce où se trouve l’aquarium. Si vous placez votre aquarium dans une pièce tempérée, comme votre salon, une puissance de 1 watt pour 2 litres d’eau est suffisant. Dans le cas ou vous placerez votre aquarium dans une pièce non chauffée, comme une cave, il faudra alors doubler cette puissance.

Lorsque vous avez choisi l’emplacement de votre bac, il faut le placer sur un support stable et bien plat. N’hésitez pas à utiliser un niveau pour vérifier que tout se passera bien. Entre l’aquarium et la table, il est conseillé de placer une fine plaque de polystyrène. Une plaque de 1 cm d’épaisseur suffit largement.

Il ne vous reste plus qu’à commencer votre installation.

Le substrat : placer en première couche votre sol nutritif. Je viens de tester dernièrement la marque Actizoo (flor’activ) et j’en suis très satisfait. Une fois mise en place, il faut tasser le plus possible cette couche. Par dessus, vous venez placer votre gravier. N’oubliez pas de bien le laver dans un sceau avant de le mettre dans l’aquarium. Comme pour le sol nutritif, il faudra aussi le tasser le plus fort possible. Cela permet d’éviter d’avoir des zones ou l’air reste dans le sol pour former des espaces de fermentation. Si cela se produit, il arrive que l’aquarium dégage alors une odeur désagréable.

Bien entendu, si vous avez opté pour un système de chauffage par le sol, il faudra l’installer avant.

Une fois le sol mis en place, vous pouvez y mettre votre décor. Toutes les roches et racines qui vont vous servir devront être bouillies pour stériliser chaque élément de décor. Les roches ne devront pas être calcaires. Vous pouvez utiliser par exemple des roches volcaniques, du schiste ou des ardoises.

Il ne vous reste plus qu’à remplir votre aquarium. Pour éviter de remuer le sol, vous pouvez placer votre main en dessous du jet de remplissage ou simplement poser une assiette plate au fond du bac. Remplissez votre aquarium de moitié.

Vient maintenant le moment de mettre vos plantes. Choisissez des plantes qui vont pouvoir s’adapter aux paramètres de l’eau de votre aquarium.

Vous pouvez ensuite remplir votre aquarium. Une fois terminé, il ne vous reste plus qu’à mettre en marche tous les appareils, le filtre, le chauffage, la pompe à air, et sans oublier votre éclairage.

Pour l’éclairage, il est conseillé d’utiliser une minuterie qui permet d’avoir des cycles réguliers. Même si l’aquarium n’a pas encore de poisson, il faut éclairer votre bac. L’éclairage devra se faire pendant 12 heures sans interruption.

Il ne reste plus qu’à patienter pendant une période de 4 semaines à un mois avant de pouvoir introduire vos poissons.

Il faudra commencer par les plus petits et les poissons dit utile. Introduisez dans un premier temps des poissons comme les corydoras, ancistrus, petits tétras. Patientez encore deux bonnes semaines pour que tout ce petit monde prenne place dans le bac, et vous pourrez alors introduire vos scalaires. N’oubliez pas de ne pas surpeupler votre aquarium. Un scalaire demande 50 à 70 litres d’eau. Penser à faire votre calcul en fonction du volume réel de votre aquarium et non du volume brut. Un autre conseil : il est préférable d’introduire tous les scalaires en même temps.

L'achat d'un scalaire

Dans le commerce actuel, il est généralement très facile de trouver des scalaires. Là où il faudra faire très attention, c’est dans la santé du poisson. Une surproduction de l’élevage fait qu’il arrive très souvent de rencontrer des jeunes scalaires ayant une santé désastreuse et certaines formes nous montre que les jeunes poissons n’ont pas été maintenus dans les meilleures conditions.

Lorsque vous vous trouvez dans votre magasin préféré, placez-vous en face de l’aquarium, mais restez bien en retrait pour les observer. Je pense qu’il faut prendre le temps de bien observer chaque poisson pour se faire une idée de la santé des scalaires. La forme du corps doit être irréprochable. Il arrive fréquemment que l’on rencontre des scalaires où les nageoires sont cassées. De même pour son estomac, si celui-ci est creux, cela signifie qu’il y a un problème de vers intestinaux ou une grosse carence alimentaire. Question nageoires, elles devront être bien dépliées. Un poisson qui garde ses nageoires recroquevillées ou qui présente des points ou une forme de mousse nous indique qu’il est malade. Il faudra aussi s’attarder sur l’œil, il doit avoir une forme bien ronde et surtout ne pas être disproportionné par rapport à la taille du corps. Si c’était le cas, vous pouvez être sûr qu’il y a un gros problème de croissance qui sera impossible de corriger. Reste à observer son patron de coloration. Un poisson terne ne devra pas faire parti de votre choix.

Question comportement, le scalaire doit nager avec l’élégance, avoir une respiration normale et ne pas être timide. Si les scalaires sont regroupés dans un coin du bac avec une respiration anormale, c’est qu’il y a un problème.

Pour résumer les points importants à garder en tête lorsque l’on doit acheter un scalaire, il faut regarder :

La forme des nageoires
Il ne doit pas être timide
Sa respiration
La nage
Les couleurs
Il ne doit pas être maigre
Les yeux
Si vous avez la possibilité de vous rapprocher prés d’un éleveur amateur ou professionnel, vous avez alors toutes les chances d’avoir des spécimens de grandes qualités qui n’auront pas subi le stress du magasin et des intermédiaires.

Un autre petit conseil, vérifier s’il n’y a pas de poissons morts ou de maladies dans le bac, ainsi que dans les bacs voisins s’ils sont reliés par la même filtration. Inutile de ramener une maladie chez vous.

Pour que cette espèce soit à l’aise dans son nouveau bac, il est préférable de s’orienter vers de jeunes poissons de 5 à 7 cm. Un petit groupe de 5 individus est préférable. Si votre aquarium le permet, n’hésitez pas à vous orienter vers l’achat de 8 individus.

Avant l’introduction des nouveaux pensionnaires dans votre aquarium, il est aussi fortement conseillé de faire une quarantaine pour éviter tout problème de santé

Le comportement des scalaires

Les scalaires sont des poissons plutôt calmes. Pour qu’il y a une bonne hiérarchie dans le groupe se forme, il est préférable de maintenir 6 à 8 individus. Isolé ou en couple non formé, le scalaire peut avoir des réactions plutôt brutales envers ses congénères et les autres occupants du bac.

Les scalaires aiment nager entre les feuilles des plantes, mais apprécient d’avoir un espace libre pour pouvoir parader. En général, pour des questions d’esthétique, on place cet espace de nage au centre de l’aquarium.

Le fait de garder un groupe de cette importance, permet au plus faible de s’en sortir sans le moindre problème, juste une poursuite dans le bac. Dans le groupe il y a le dominant, qui n’est pas forcément un mâle. Il est fréquent qu’une femelle prenne ce rôle. Avec 6 à 8 individus, lorsqu’un dominant veut montrer sa force et son rang, il ne s’acharnera pas toujours sur le même, ce qui est important pour la santé de chacun.

Le volume de l’aquarium devra être en conséquence. Les scalaires, même s’ils peuvent apparaître agressifs, sont facilement dominés par la plupart des autres espèces de cichlidé. Il faudra donc bien choisir ses compagnons.

Si vous vous dirigez vers la reproduction, il faudra s’orienter vers un aquarium spécifique, ou un aquarium de très grand volume et sous peuplés. Un espace de tranquillité lui est nécessaire.

Une fois maintenu dans ses bonnes conditions, le jeune scalaire va alors pouvoir grandir dans ce groupe et il sera plus que probable que des couples se formeront. Vous observerez de nombreuses disputes, mais sans aucune agressivité ni conséquence pour la santé des poissons. Cela va se produire lorsque les scalaires auront atteint leur maturité sexuelle.

C’est alors que vous pourrez vous rendre compte des variations de livrée de chaque individu en fonction de la situation où il se trouve.

Dans un aspect général, vous pouvez vous dire que lorsqu’il présente une robe brillante et des nageoires bien déployées, votre poisson se trouve en très bonne santé. Mais cela ne se limite pas qu’à cela ; comme tous les autres poissons, il a des comportements et apparences qui varient en fonction de son humeur.

La brillance et l’intensité des bandes noires du scalaire nous permettent d’observer la santé du poisson, mais aussi de voir son état d’excitation. S’il arbore des couleurs pâles avec des barres fades, cela vient d’un problème de maintenance ou de santé. Un scalaire sain, aura toujours une robe brillante. Seules une variation de ses bandes et la couleur plus ou moins sombre du corps nous donnent un aspect de son humeur. Lorsqu’un dominant veut montrer sa force, il se place face au scalaire qu’il veut intimider, et prend alors une robe foncée et écarte au maximum ses nageoires pour lui indiquer qu’il est le plus fort. Il arrive aussi qu’il s’incline si cela est nécessaire.

Il n’est pas rare que des combats surviennent dans le groupe. Généralement, cela intervient lorsque deux individus de force égale se disputent une place dans la hiérarchie du groupe. Deux mâles peuvent s’affronter pour avoir la meilleure place dans ce groupe. Cela leur permet ainsi de choisir la femelle qui attire toute leur attention.

Des combats peuvent aussi intervenir si vous décidez de rajouter un nouvel individu dans ce groupe. Il n’est jamais bon de faire cela sans prendre des précautions. Seul et désorienté par le changement d’environnement, il va devenir le martyr du groupe. Si vous souhaitez augmenter le nombre d’individus, il faut essayer, si le volume le permet, d’ajouter au moins 3 individus en même temps et de même taille. Autre solution, il vous est possible de modifier le décor du bac pour essayer de recréer un nouvel environnement pour tout le groupe. Il est bien entendu nécessaire d’effectuer une quarantaine pour chaque nouveau arrivant.

Comment se déroule un combat ?

Lorsque deux scalaires arrivent à cette épreuve, ils arborent une robe des plus brillante, et ils déploient au maximum leurs nageoires. Face à face avec une inclinaison orientée vers le haut, chacun effectue des mouvements assez brusques et rapides. Chacun essayant d’intimider l’autre. Il arrive que le plus faible se décourage et s’enfuie. Il est alors poursuivi sur une courte distance par son adversaire. Dans le cas contraire, le combat va se poursuivre. Ils vont s’attraper par la bouche et se pousser l’un l’autre d’avant en arrière pour faire lâcher son adversaire. Celui qui lâche prise, sera considéré comme le vaincu et s’enfuira.

Dans le cas ou l’adversaire ne souhaite pas entamer le combat, il s’incline tête vers le bas en signe de soumission.

Le fait de montrer leur force et leurs places dans le groupe est fréquent et souvent sans conséquence. Les dominant se contentent généralement de poursuivre de temps en temps des autres membres du groupe pour rappeler leurs suprématies. Lorsque le combat est inévitable, il faut dire qu’il est très bref et qu’il se termine généralement bien, sans aucune blessure.

La cohabitation avec le scalaire

Le scalaire est un cichlidé qui a un certain caractère. Paisible et dominé par certaines espèces, il peut totalement avoir un autre comportement envers d’autres espèces. Il est alors important de bien choisir les compagnons qui vont occuper le bac d’ensemble.

Les premiers critères de sélections seront bien entendu en fonction des caractéristiques de l’eau de maintenance. PH, dureté et température, doivent être pris en considération. Un poisson qui ne vit pas dans de bonnes conditions devient vite malade et risque de contaminer les scalaires. Le but de notre passion étant le maintien dans les meilleures conditions, et si possible proche de leurs milieux naturel, il faudra s’efforcer de respecter ses quelques règles.

La cohabitation avec d’autres cichlidés.

Originaires de l’Amazone, ce fleuve et ses affluents regorgent d’innombrables variétés de cichlidés. Il est préférable de s’orienter vers des espèces naines, calmes et non agressives. Les gros cichlidés auront vite fait de devenir les dominants du bac, et affaibliront le groupe de scalaires.

Pour ce qui est du discus, il est préférable de ne pas les faire cohabiter. Malgré les nombreux écrits et photos d’aquarium où les deux sont réunis, la cohabitation est sujette à de nombreuses controverses. Le scalaire est porteur sain, comme tous poissons de maladie dangereuses pour les discus. Sur la question de dominance, le scalaire est beaucoup plus vif et glouton que le discus. lors de distribution de nourriture, le discus aime prendre son temps, alors que le scalaire se jettera sur la nourriture ne laissant que des restes aux pauvres discus.

Les autres espèces.

Il existe de nombres variétés de petit tétra qui peuvent cohabiter avec le scalaire. Attention tout de même, des tout petits poissons peuvent être pris comme nourriture par les scalaires. Il faudra donc bien choisir les espèces. Il est préférable d’introduire ses petites espèces en premier dans l’aquarium et de les laisser grossir quelques semaines avant d’introduire les scalaires.

De nombreux poissons peuvent aussi être placés dans le bac, comme des corydoras ou ancistrus.

Ce qui est important, c’est de bien organiser votre aquarium au niveau population. Il faut faire très attention à ne pas surpeuplé le bac. Respecter les règles en faisant votre calcul sur un volume réel de l’aquarium et non sur un volume brut. Le décor, le sol et le matériel prennent une place non négligeable.

Lorsque vous êtes fixé sur une espèce bien définie, assurer vous de ses critères de maintenance. Certaines espèces nécessitent de vivre en groupe ou demandent un volume plus considérable pour leurs bien-êtres. Il ne faut négliger aucun aspect de maintenance de tous les poissons susceptibles de cohabiter dans votre aquarium.

Pour respecter le milieu naturel du scalaire, il est préférable de s’orienter vers des espèces du même environnement. L’Amazone nous dévoile de nombreux spécimens : essayons de garder un aquarium régional.

Comment nourrir mes scalaires ?

Dans le commerce aquariophile, il existe de nombreuses variétés de nourriture. Que ce soit en paillettes, pastilles, perles, sticks, granulés, le choix est large et il est difficile parfois de s’y retrouver.

Pour les scalaires, le choix va s’orienter vers les paillettes et les granulés. Certaines marques proposent des produits spécifiques aux cichlidés, orientez-vous sur ses produits.

Pour vos corydoras et autres poissons de fond, les pastilles sont idéalement prévues pour les nourrir. N’oubliez pas que les poissons de fond ont eux aussi besoin d’un régime alimentaire complet et ne se contenteront pas des restes de nourriture.

La distribution des granules demande une préparation particulière avant sa distribution. Cet aliment gonfle considérablement lorsqu’il est mis dans l’eau. Si vous donnez ces granulés tels quels, ils gonfleront dans le ventre de vos poissons avec les conséquences que vous pouvez imaginer. Cette préparation est des plus simple. Placez vos granulés dans une tasse d’eau pendant 15 bonnes minutes, le temps que tout soit bien gonflé, et ensuite nourrissez vos poissons.

Le commerce nous offre aussi pour varier le menu, de la nourriture congelée. La variété et là aussi importante, vers rouges, vers blancs, artémias, daphnie, krill, etc…

Dans ce domaine, il existe aussi des préparations spécifiques aux cichlidés qui comportent un mélange de différents aliments qui sont très bénéfiques au régime alimentaire de nos poissons.

Ce style de nourriture demande aussi une légère préparation avant chaque distribution. Assurez-vous que chaque élément soit bien décongelé avant, et n’hésitez pas à rincer les aliments avant distribution. Vous vous apercevrez qu’en décongelant, chaque cube de nourriture nous donne un jus qu’il ne faut absolument pas mettre dans l’eau de l’aquarium. Cela pollue le bac et provoque une montée de nitrates à long terme.

Il est bien entendu important de prendre toutes les précautions d’usage concernant la chaîne du froid. Un aliment décongelé ne peut absolument pas être recongelé. Lorsque vous allez chercher vos plaquettes chez votre commerçant, prenez soin de ne pas oublier votre sac isotherme pour garder les plaques congelées pendant tout votre trajet.

À toutes ces nourritures, s’ajoutent les préparations maison. Vous trouverez des recettes sur le site pour vous donner une idée dans les différentes variations possibles. Cette nourriture qui est elle aussi à congeler, devra bien entendu être totalement décongelée avant de la distribuer. Ces recettes qui sont très riches ne devront pas être donnée tous les jours. 3 fois par semaine sera le grand maximum.

Il ne vous reste plus qu’à choisir parmi toutes ces possibilités pour vous établir un menu. Avec des scalaires, il faudra prévoir 3 distributions par jour. Si vous n’avez pas la possibilité d’effectuer une distribution dans le milieu de la journée, pensez à utiliser un distributeur de nourriture. La première distribution devra avoir lieu 30 minutes à 1 heure après la mise en route de l’éclairage. Cela permet aux poissons de bien se réveiller. La seconde, devra se situer entre les midis. Pour finir, la dernière devra avoir lieu en fin d’après-midi, mais surtout, au moins une heure avant l’extinction de l’éclairage.

L’idéal sera qu’à chaque distribution, vous leur fournissez une nourriture différente. Il existe assez de variantes dans les aliments pour poisson, pour vous permettre de trouver votre bonheur. Réservez les nourritures qui demandent une préparation pour la distribution du matin et du soir, et prenez les nourritures en paillette pour la distribution du midi.

Pour la quantité, il est de règle de dire que tout doit être mangé dans les 5 minutes qui suivent la distribution. Un excès de nourriture serait dangereux pour l’équilibre de l’aquarium, et pour la santé des poissons. N’hésitez pas à siphonner le reste de nourriture après chaque distribution si vous vous apercevez qu’il reste de l’excédant au fond du bac. Ne laissez surtout pas cette nourriture stagner au fond de l’aquarium, l’équilibre de celui-ci en dépend.

Si vous en avez l’opportunité, il est possible de fournir de temps en temps de la nourriture vivante. On trouve encore facilement des artémias et vers de vase vivants dans les bonnes animaleries aquariophiles.

Pour les artémias, il ne faut pas mettre l’eau du sac pendant la distribution. Cette eau étant salée, vous allez modifier les paramètres de votre eau sur le long terme. De toute manière, il est fortement conseillé de rincer cette nourriture avant distribution. Utiliser les tamis à artémias qui permettent de ne pas les perdre dans votre évier.

Concernant les vers de vase, il faudra les dégorger avant de les distribuer. Pour cela, il suffira de faire tremper votre portion de vers dans du lait pendant une heure et demie à deux heures. Ensuite, vous pouvez les distribuer à vos poissons.

Cette nourriture vivante servira de friandise à vos poissons, ne les en privez pas, mais n’en abusez pas non plus. Une fois par semaine est un bon rythme et permet encore une fois de varier leur régime alimentaire.

Les recettes pour nourrir vos scalaires

Il existe dans le commerce aquariophile de nombreuse variété de nourriture spécifique pour les poissons exotiques. Aujourd’hui, les fabricants nous proposent même certaine nourriture spécifique à une espèce, voir même à un poisson bien précis. A cela s’ajoute la nourriture congelé, qui est elle aussi variée et de très bonne qualité.

Une alternative s’offre à nous, faire sa propre recette pour offrir à nos poissons un met de choix ; une friandise qui leur sera bien bénéfique pour leur croissance et leur santé.

Les recettes présentes ci-dessous sont des exemples et aucune n’est figées dans ses composants. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il ne faut pas s’orienter vers une alimentation unique. Ses exemples vous permettrons de varier au maximum le menu de vos scalaires avec les nourritures que vous trouverez dans le commerce aquariophile.

La préparation de ses recettes demande peu de temps. Il faudra utiliser des produits frais, car elles sont destinés à être congeler. Chaque ingrédient devra être mixé, mélangé et congelé en petit cube ou plaque pour facilité la distribution. Pour réaliser vos cubes, utiliser des bacs à glaçons.

Recette n°1

1 kg de cœur de bœuf
500 gr de filets de flétan
200 gr de moules
400 gr de crevettes décortiquées
200 gr de coques
500 gr d’épinards
200 gr de carottes
1 jaune d’œuf

Recette n°2

300 gr de filet de lieu noir
200 gr de cœur de dinde
100 gr de foie de volailles
100 gr d’épinards
200 gr de crevettes
50 gr de flocons d’avoine
50 gr de paillette (tetra phyll)
3 œufs
2 gr de paprika
2 comprimés de fumarate ferreux
1 cuillerée de granulés de calcium
10 gouttes d’hydrosol polyvitaminé

Recette n°3

200 gr de cœur de bœuf
200 gr de bifteck
500 gr de chair de moule
250 gr de chair de crevettes
250 gr de filet de limande
250 de chair de cabillaud
200 de flocons de céréales
200 gr d’épinards
1 cuillerée à soupe de levure de bière
1 jaune d’œuf
1 flacon d’hydrosol polyvitaminé
1 ampoule de vitamine B12
1 cuillerée à soupe de paprika

Reproduire le scalaire

Arrivé à la maturité sexuelle, le scalaire commence à parader avec sa belle dans un coin de l’aquarium où ils ont élu domicile. Les couples se forment et les querelles commencent à s’amplifier dans l’aquarium. Les premiers signes d’une future ponte sont là. C’est à ce moment qu’ils vont se choisir un support de ponte et commencer à le nettoyer.

Cette opération peut durer plusieurs jours. Il arrive fréquemment que le couple nettoie plusieurs sites de ponte avant de se fixer. Le scalaire est un pondeur sur substrat découvert. Il pond sur une surface verticale. Il aime pondre sur de larges feuilles d’échinodorus. Il lui arrive même de pondre sur la vitre de l’aquarium. Le nettoyage du support de ponte peut être si intense, que la feuille de la plante soit percée. Le couple n’a plus qu’à se choisir un autre endroit.

À ce moment, vous avez la possibilité de transférer le couple dans un aquarium de reproduction. Je serais partisan de laisser le couple effectuer cette première ponte dans l’aquarium d’ensemble. Cette manœuvre aura pour but de vérifier que c’est bien un couple reproducteur, et non deux femelles, et permettra au futur parent de prendre des instincts de protection de leurs progénitures, face aux autres habitants de l’aquarium.

Après cette première ponte qui n’aura normalement aucun succès, vous pouvez transférer votre couple dans son nouvel environnement, l’aquarium de reproduction. Cet aquarium aura un volume minimum de 120 litres. Il devra être équipé comme un aquarium traditionnel, mais devra rester une cuve nue. Cela implique qu’il ne doit pas y avoir de substrat et décors. Comme support de ponte, utiliser un cône de ponte comme ceux utiliser pour les discus. vous avez aussi la possibilité de mettre une grosse échinodorus dans un pot de fleur au centre du bac.

Petite astuce concernant le combiné chauffant : Entourez-le d’un fin grillage pour éviter que le couple ne vienne pondre dessus.

Le démarrage de cet aquarium est des plus simple. Il suffira de prendre 80 % du volume d’eau dans l’aquarium d’ensemble et de compléter le volume manquant par de l’eau neuve. Au niveau de la filtration, un support bactérien et de la mousse préalablement préparer dans le filtre de votre aquarium d’ensemble sera alors ensemencer de bonne bactérie qui évitera une augmentation des nitrites. Vous avez aussi la possibilité de démarrer le filtre avec des bactéries vendues dans le commerce aquariophile.

Au niveau de l’eau, le pH devra se situer entre 6,2 et 6,8. La conductivité se situera aux alentours de 150µS/cm avec une température de 28°.

Il ne vous reste plus qu’a y placer le couple et de prendre patience. Dans ce style d’aquarium, l’hygiène devra être de rigueur. Un siphonnage journalier des déchets du fond du bac sera nécessaire. Il faudra en profiter pour effectuer des changements d’eau.

Dans de bonnes conditions, le couple de scalaire ne va pas tarder à parader et prendre possession de leur nouveau site de ponte. Cela commence par un nettoyage assidu du cône. Lorsque la femelle se sentira prête à pondre, elle effectuera des passages à vide pour bien ressentir le support, sous l’œil attentif du mâle. Ses passages se font du bas vers le haut.

Voilà la femelle qui commence à déposer ses œufs en ligne. Aussitôt, le mâle la suit et les féconde. La ponte peut durer deux heures. Généralement elle a lieu en milieu ou fin d’après midi.

Après la ponte terminée, les parents vont se relayer pour ventiler les œufs. Ils se servent de leur nageoire pectorale pour effectuer un léger courant d’eau sur la ponte. Une ponte donne en moyenne 250 œufs. Il arrive qu’il y ait plus de 600 œufs, mais cela est plutôt rare. Les œufs sont adhésifs et mesurent 1,5 millimètre de diamètre.

À cette température (28°) les œufs mettront 48 heures pour éclore. Pendant tout ce temps, les parents vont s’occuper des œufs en retirant ceux qui ne sont pas fécondés et ceux qui ne se développent pas correctement. Il est facile de les reconnaître, car ils deviennent tout blanc.

Une fois éclot, les alevins se retrouvent accroché au support de ponte grâce à une glande céphalique qui est située sur la tête. Il arrive que l’éclosion de certains œufs soit difficile, et le scalaire va alors aider l’alevin à sortir de l’œuf avec sa bouche.

Les nouveaux nés sont alors transportés à un autre endroit du cône, qui a été préalablement nettoyer. Cette opération interviendra à plusieurs reprise jusqu’à la nage libre des petits.

En attendant ce jour qui interviendra entre 5 et 7 jours, les jeunes alevins sont munis d’un sac vitellin qui leur permettra de puiser les réserves nutritionnelles dont ils auront besoin pour grandir. Il faudra alors penser à leur fournir leur première nourriture.

Il existe aujourd’hui dans le commerce des premiers aliments spécifique pour nourrir des alevins dans les premiers jours.

L’installation d’une batterie pour faire éclore des artémias sera nécessaire. Cette première nourriture avec par exemple des micro-vers leur sera distribuée plusieurs fois par jour.

Dès la nage libre des alevins, il faudra penser à effectuer des changements d’eau de l’ordre de 10 % par jours et effectuer un siphonnage régulier des restes d’aliments qui peu polluer l’eau de l’aquarium. A chaque changement d’eau, il faudra penser à commencer à augmenter la conductivité de 10 µS/cm par jour jusqu’à avoir une valeur de 450 ; cela permettra au squelette du poisson de se former correctement et ainsi évitera d’avoir des scalaires mal formés.

C’est au quatrième jour qu’on retirera les alevins pour les placer dans un aquarium d’une vingtaine de litres. Ce volume permet de concentrer au maximum la nourriture autour des jeunes alevins.

Une semaine après la nage libre, on pourra commencer à varier le régime alimentaire en distribuant des grindals et de la nourriture sèche qui sera broyée. Il faudra attendre 4 bonnes semaines pour commencer à leur distribuer de la nourriture congelée finement coupée.

La forme du scalaire commencera à apparaître au bout d’une quinzaine de jours et aura atteint sa forme complète en un mois.

C’est à 3 semaines après l’éclosion qu’il faudra penser à placer les jeunes scalaires dans un aquarium plus grand pour les faire grossir correctement. Un volume de 300 à 500 litres est alors nécessaire.

Les jeunes scalaires auront une taille adulte au bout de 10 mois environ.

Pour les parents, il peut se passer un certain temps avant qu’il y ait une nouvelle ponte. Mais il arrive, si l’on est en possession d’un bon couple reproducteur qui se remettent à pondre au bout d’une quinzaine de jours.

Cette technique de reproduction est dite naturelle, car elle laisse les œufs et alevins avec les parents qui s’en occupent jusqu’à la nage libre. Elle est préférable, et il est toujours agréable de voir un couple entourer d’un nuage d’alevins. Cependant, certains couples demanderont d’acquérir une certaine expérience avant d’arriver à ce stade. Cela impliquera qu’il leur faudra plusieurs pontes avant de la mener à terme. Si au bout d’une dizaine de pontes, le couple n’a toujours pas réussi à garder sa progéniture, il faudra passer à une autre technique, qui est l’élevage par l’aquariophile. Juste après la ponte, il faut retirer le support de ponte et le placer dans un aquarium de 20 litres avec bien entendu la même eau. Placer un diffuseur à côté de la ponte pour l’oxygéner et mettre quelques gouttes de bleu de méthylène dans l’eau pour éviter que les œufs non fécondés ne moisissent et viennent détruire toute la ponte.

Il ne vous reste plus qu’à vous occuper et faire grandir vos nombreux alevins pour ensuite faire plaisir à d’autres aquariophiles qui prendront certainement le même chemin que vous.

La reproduction de l'Altum

Bien que très rarement constaté en aquariophilie, il est tout à fait possible de reproduire les Altums. Certaines règles très strictes demanderont à être respectées.

Le secret va être dans l’eau de maintenance. Pour reproduire l’Altum, il faut se rapprocher le plus possible des paramètres de leurs milieux naturels. Ce qui implique un pH proche de 4.8, une conductivité avoisinant les 15µS/cm et une température de 30 à 32 °C.

Au niveau technique, il faudra un aquarium de reproduction de 50*50*50 en volume d’eau. Une filtration standard, mais pas trop forte sera suffisante. Attention au débit trop important qui empêchera la fécondation des œufs par le mâle. Pour atteindre un pH bas, vous pouvez utilisé de l’extrait de tourbe dans votre filtre.

Comme substrat de ponte, deux choix s’offrent à vous. Une grosse échinodorus placer dans un pot en terre cuite, ou un support de ponte comme ceux utiliser pour la reproduction des discus.

L’aquarium de reproduction devra bien évidemment être nu. Cela implique qu’aucun substrat ne doit être placé.

Pour le démarrage de votre aquarium, prévoyez une masse de filtration déjà ensemencée.

Dans ce genre d’aquarium, une hygiène irréprochable devra être de rigueur. Un siphonnage journalier, voir après chaque distribution de nourriture est nécessaire. Question changement d’eau, il faudra prévoir 25 à 30 % trois fois par semaine. L’idéal sera d’effectuer 10 % par jour en profitant pour siphonner les détritus au fond de l’aquarium.

Une fois le couple placer dans l’aquarium de reproduction, il faut s’armer de patience. Une nourriture riche et variée, avec les changements d’eau vont inciter le couple à pondre. Les premiers signes seront un ventre rond de la femelle. Le couple va alors se mettre à nettoyer le support de ponte pendant plusieurs jours.

Une ponte peut donner de 300 à 600 œufs. Mais il ne faudra pas espérer avoir autant de jeunes. Beaucoup risquent de ne pas être fécondés, et les alevins sont fragiles.

La ponte à lieu en général en milieu ou fin d’après midi. La femelle dépose ses œufs en ligne régulière. Le mâle la suit aussitôt pour les féconder.

Après la ponte, deux solutions s’offrent à vous. Soit vous retirez les parents ou la ponte, pour essayer un élevage artificiel, soit vous laissez les parents s’occuper de la ponte et des alevins.

Il est préférable si c’est votre première ponte de laisser les parents s’en occuper. Le cas où les parents mangeraient systématiquement la ponte, nous obligera à recueillir les œufs pour un élevage artificiel. En général, les couple d’Altums sont de bon parent qui s’occupent très bien de leur progéniture.

Le couple va alors ventiler les œufs tour à tour. Tous les œufs blancs et non fécondés seront mangés.

À une température de 30 °C, les œufs éclosent au bout de 60 heures. Les parents prendront alors certains des œufs pour aider les larves à sortir de leurs coquilles. Chaque larve éclos sera transportée ainsi à un autre endroit du support de ponte. Les larves collent au support de ponte grâce à une glande céphalique. Les parents bougeront régulièrement la ponte jusqu’à la nage libre qui intervient au bout de 3 jours. C’est à ce moment là qu’il faudra commencer à nourrir tout ce petit monde avec des nauplis d’artémias fraîchement éclos. Prévoyez une batterie d’éclosion importante, car il faudra les nourrir très souvent. Un minimum de 3 distributions est nécessaire. Mais je vous conseille d’augmenter ce nombre à 10 distributions par jour.

Après chaque distribution de nourriture, il faudra siphonner les déchets et reste de nourriture posée au fond de l’aquarium. Les paramètres bas de notre eau vont avoir tendance à se dégrader rapidement si cette hygiène n’est pas respectée. Profiter de ce travail pour effectuer de petit changement d’eau.

C’est pendant cette phase qu’il faudra commencer à modifier les paramètres de l’eau en douceur pour ne pas brusquer les petits alevins. La conductivité devra être remonté à 50 voir 100 µS/cm. Cela favorisera la formation de squelette et évitera d’avoir de jeunes poissons mal formés.

Question pH, il faudra le remonter vers des valeurs comprises entre 5.5 et 6.5. le TH sera avoisinant les 2 et la température diminuer à 27 – 28°C

Cette phase de modification des valeurs de l’eau doit s’effectuer sur une période de 2 à 3 semaines.

Lorsque les alevins ont une taille de 15 mm, il est temps pour eux de quitter leurs parents pour passer en aquarium de grossissement. Un volume important sera nécessaire. Prévoyez un aquarium de 300 litres au départ pour ensuite les transférer vers un aquarium de 500 litres.

Mâle ou femelle ?

La détermination du sexe d’un scalaire est presque impossible en dehors de la période de reproduction. Pour les Altum, cela est purement impossible.

Le meilleur moyen d’obtenir un couple est de maintenir un groupe de 6 à 8 individus, et de les faire grossir. Une hiérarchie se formera dans le groupe pour ensuite avoir la formation d’un ou plusieurs couples reproducteurs.

La détermination du couple se fera aisément, les deux scalaires vont s’isoler dans un coin de l’aquarium, et défendront leur territoire du reste du groupe. Au fil du temps, les deux scalaires vont se mettre à nettoyer un support de ponte. Les scalaires aiment déposer leurs œufs sur les larges feuilles d’échinodorus. Pendant cette période, il vous sera alors facile de déterminer qui est le mâle et qui est la femelle.

Chez le mâle, le spermiducte aura la forme d’un cône pointu. Pour la femelle, son oviducte à la forme d’un tube qui mesure environ 3 mm et il est dirigé légèrement vers l’arrière.

Il existe d’autres petits critères qui permettent de différencier le mâle d’une femelle. Cela n’est valable que pour le Pterophyllum scalare, et est sujet à controverse. En effet, cela n’est pas toujours vrai, mais permet éventuellement de se donner une idée.

On pourra alors dire que le mâle a une taille plus importante que la femelle avec un corps plus massif. Il pourra aussi avoir une bosse plus marquée au niveau du front. Cette bosse est due à un amas graisseux.

Chez la femelle, il se peut que sa nageoire anale soit plus incurvée que celle de son compagnon.

Comme dit plus haut, il faut prendre ses observations avec précaution, car rien n’est jamais sur. Seule la période de reproduction peut nous permettre d’en avoir la certitude.

Les problèmes dans la reproduction du scalaire

Malheureusement, il arrive que le cycle de reproduction ne se passe pas correctement et mette en échec les tentatives. Voyons ici les différents problèmes qui peuvent intervenir et essayons d’en trouver une solution.

Le couple ne veut pas pondre :

Il se peut qu’un couple se forme dans votre aquarium d’ensemble en ayant toutes les prémonitions d’une future ponte. Cependant, aucune ponte n’a lieu. En règle général, cela provient de l’immaturité des scalaires. De jeunes scalaires sont aptes à se reproduire vers l’âge de 10 à 12 mois. Inutile d’essayer de les faire se reproduire avant, même si certains sont plus précoces que d’autres.

Les œufs deviennent blancs :

Plusieurs possibilités dans ce cas. La première sera que le mâle n’a pas fécondé correctement les œufs. Il se peut que le mâle soit stérile. Une autre possibilité, un courant trop important près du support de ponte empêche la fécondation. La qualité de l’eau joue aussi un rôle. Vérifier vos paramètres. Il arrive fréquemment qu’un aquarium de reproduction voit son niveau de nitrates augmenter en flèche, car il n’y a pas eu assez de changement d’eau et les déchets ne sont pas siphonnés tous les jours. Un niveau de 10 mg/l doit être le maximum en nitrates dans un aquarium de reproduction. L’idéal serait qu’il n’y ai aucune trace.

Les œufs pourrissent :

Il arrive fréquemment lors d’une ponte que certains des œufs ne soient pas fécondés. De ce fait, ils deviennent blancs et finissent par pourrir. La moisissure s’étend alors sur toute la ponte. Si vous laissez les parents s’occuper de la ponte, ils se chargeront de manger les œufs blancs. Dans le cas contraire, il faudra mettre 15 gouttes de bleu de méthylène pour 50 litres d’eau.

Les alevins ne tiennent pas sur le support par leurs glandes céphaliques :

Cela provient d’une mauvaise qualité de votre eau. Vérifier tous les paramètres de celle-ci, en l’occurrence le pH, nitrite, dureté, conductivité et nitrate.

Le couple mange ses œufs :

Les jeunes couples non expérimentés mangent fréquemment les premières pontes. Il faut chez certains couples une dizaine de pontes avant que cela ne réussisse. Dans le cas où il est impossible d’avoir une progéniture, il faudra enlever la ponte pour la faire éclore sans l’aide des parents.

Le couple mange ses œufs pendant la nuit :

Il suffira simplement d’utiliser une veilleuse pour sécuriser les parents.

Les alevins sont mal formés :

Cela provient de la qualité de votre eau. Dès la nage libre des alevins, avec vos changements d’eau, n’oubliez pas d’augmenter votre conductivité de 10 µS/cm par jour pour atteindre une valeur de 450 µS/cm.

Les jeunes scalaires ne grandissent pas :

Cela provient de deux choses. La première, un manque de place. Il faut leur fournir un aquarium suffisamment grand pour qu’ils se développent correctement. La deuxième, un manque de changement d’eau. Un changement journalier de 10 % minimum est nécessaire pour les faire grossir rapidement et correctement.

Les parents se battent après la ponte :

Il suffira de mettre dans votre aquarium de reproduction un nettoyeur du genre pléco ou ancistrus.

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