Coelognathus helenus helenus

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Coelognathus helena


Coelognathus helenus helenus (Daudin, 1803)

Systématique/classification:


Règne : Animal
Groupe : Vertébrés
Classe : Reptiles
Sous-classe: Lepidosauriens
Infra ordre: Aléthinophidiens
Ordre : Squamates
Sous-ordre : Ophidien
Super famille: Colubroïdea
Famille : Colubridae
Sous-famille : Colubrinae
Genre: Coelognathus
Espèce: helena
Sous-espèce: helena
Nom scientifique : Coelognathus helenus
helenus (ex:Elaphe helena)
Nom commun français : Serpent-bijou ou
Serpent-ratier indien
Nom commun anglais: Trinket Snake

Synonyme:

Coluber helena ( Daudin, 1803),
Herpetodryas helena (Schlegel, 1837),
Cynophis bistrigatus (Gray, 1849),
Herpetodryas malabaricus (Jerdon, 1854),
Plagiodon helena (Duméril & Bibron, 1854),
Cynophis helena (Gunther, 1858),
Coelognathus helena (Helfenberger, 2001).

Taille moyenne :

1,00 m à 1.20 m pour les mâles, 1,20 m à 1,30 m pour les femelles le record serait de
1m68 m.

Dentition : Aglyphe.

Description :

Coelognathus helenus helenus est une couleuvre asiatique de petite taille et diamètre. Vive
et téméraire la sous-espèce helena helena est très répandue sur le marché depuis quelques
années, elle a rapidement conquis les éleveurs amateurs et professionnels. De part sa petite
taille et sa facilité de maintient, mais également pour sa beauté. La tête est brun clair avec
deux bandes noires typiques aux couleuvres asiatiques. Le cou, assez distinct de la tête,
commence par deux traits noirs plus longs que ceux se trouvant sur les yeux. Le dessus du
serpent (la colonne vertébrale) est marquée par deux bandes marron de chaque coté de la
colonne et partant de la base du crâne, accompagné jusqu'au dernier tiers de petits ronds
à fond olive ou brun vert plus ou moins régulier, encerclé d'écaille de la même couleur
parfois presque jaune semé de filets blancs entourant certaines écailles. Le dernier tiers du
serpent est totalement dépourvu de dessin hormis la bande olive ou brun vert entourée des
deux bandes marron qui commencent au niveau du coup. Sur le coté du serpent
commence un peu après le tête pour se finir au fur et à mesure que l'on s'approche de la
queue deux rangées de points blancs reliés par des points noirs qui s'estompent pour
laisser place uniquement aux points blancs jusqu'à ce qu’il n'y ait plus aucun dessin et nous
seront là vers la queue. Le ventre est blanc sale à jaune sable sans aucun motif. En
présence de rayons lumineux cette pure merveille a des reflets légèrement irisés.

Certains individus peuvent être assez contrastés avec beaucoup de jaune, nommé High Yellow.










Longévité :

Dans de bonnes conditions de maintenance Coelognathus helena peut vivre entre 10 et
15 ans en captivité.

Habitat :

On trouve cette espèce en Inde, au Sri Lanka, au Népal et au Bengladesh. Elle vit dans
des milieux aussi divers que variés, avec une préférence pour les milieux humides. On la
trouve en forêt tropicale, dans les milieux marécageux et aussi bien dans les cultures. Elle
fréquente également beaucoup les zones habitées. Ses capacités d’adaptation à tous les
biotopes font de l'helena une espèce robuste.



Température :

La température peut être de 25 à 29°C au point chaud et 20 à 25°C au point froid. Ne
pas monter au dessus de 30°C car cette couleuvre n'aime pas les grosses chaleurs. La nuit
la température doit être abaissée à 20/ 25°C au point chaud et 20/22 °C au point froid. Je
fais en règle générale une baisse de 5°C la nuit.

Éclairage :

Cycle de 12 heures de jour et de 12 heures de nuit est recommandé.

Hygrométrie :

Environ 60 % à 70 %, voir plus cette espèce qui est assez tolérante. Hygrométrie que
j'obtiens à l'aide d'un grand bac d'eau, que je change régulièrement. Il toutefois possible de
faire quelques pulvérisation de temps en temps afin de faire monter un peut le taux
d'humidité, chose qui ne lui déplaira pas.

Alimentation :

Elle est dotée d'un bon appétit en général elle fait d'ailleurs partie de mes serpents gloutons
ce que les autres ne mangent pas, c’est elles qui le mangent. La femelle peut ingérer en
moyenne 2 souris par semaine, alors que le mâle se contente d'une seule et ce tous les 15
jours.
Comme à mon habitude je conseille de toujours nourrir le serpent avec des proies mortes,
soit fraîchement tuées ou bien surgelées et réchauffées. Ceci afin d'éviter au serpent de se
faire mordre, griffer et donc d'être gravement blessé, ou même tué.

Attention lors du nourrissage !!! Prendre soin de bien séparer les individus comme pour le
nourrissage de n'importe quelle espèce des combats peuvent se produire, surtout quand il
s'agit d'une proie vivante ou tout simplement un serpent peut en manger un autre en
pensant finir sa proie.

Terrarium :

Il faut un terrarium d'une taille de 100 ou 80x50x60 cm un peu de hauteur car cette
espèce aime bien grimper. Il faudra également un bac d’eau pour qu'elle puisse se baigner.
Pour l'éclairage j'utilise un néon 2.0 (d'après certains éleveurs, il se pourrait que l'helena
apprécie les bacs suffisamment éclairés.) Pour le chauffage j'utilise un câble chauffant. Je
conseille fortement de mettre plusieurs cachettes comme des écorces de liège retournées
pour que le serpent soit au calme. Y installer plusieurs branches solidement fixées, bien
que l'helena soit plutôt terrestre, elle n'en n’est pas moins une bonne grimpeuse. Ne pas
oublier des aérations permettant un brassage de l’air, mettre également une serrure sur les
vitres car elle risque de les ouvrir surtout quand elle cherche à se débarrasser de sa mue.


A noter : Tout éléments introduit dans le terrarium devrait faire l'objet d'une désinfection
rigoureuse, afin d'éviter d'y introduire toute sorte de parasite.

Tempérament et manipulation :

Étant une espèce asiatique elle est quelque fois un peu nerveuse, bien que mon couple soit
très calme (je connais des personnes où elles sont plutôt nerveuses voire mordeuses). Les
juvéniles sont plus disposés à se mettre en position de défense que leurs aînés, ils adoptent
une position d’intimidation assez caractéristique aux espèces asiatiques en se redressant en
position d'un "S", et en gonflant verticalement l’avant de leur cou. Gueule grande ouverte
laissant apparaître une cavité buccale noire, ils n’hésitent pas à taper si on s’approche .Un
sujet que l'on a acquis petit et manipulé régulièrement se calme assez rapidement en
général. Le secret des manipulations étant de toujours agir avec beaucoup de calme sans
geste brusque.

Je vous recommande fortement de vous laver les mains, après avoir manipulé un serpent
et avant d'en manipuler un autre cela évite de transmettre parasites ou autre problème non
visible à l'oeil nu. Et également de vous désinfecter les plaies en cas de morsure.

Reproduction :

Du moment que les animaux sont sains et bien acclimatés elle est sans problème. L'idéal
est d'avoir des sujets nés en captivité. Cette espèce est très prolifique une femelle peut
faire de 4 à 6 pontes par an en moyenne 4 le record étant de 7, chaque ponte
peut comporter de 5 à 12 oeufs.

Il est donc recommandé de limiter les pontes et de bien nourrir la femelle afin de ne pas
l'épuiser. Il est aussi préférable de ne pas faire cohabiter le couple afin de pouvoir assurer
la gestion des accouplements et pontes.

Détermination des sexes :

Pour distinguer les mâles des femelles ; pour les adultes on peut se fier à la taille les mâles
qui sont généralement plus petits, mais également à la couleur les mâles qui sont
généralement moins colorés que les femelles. Pour les juvéniles, on peut pratiquer soit
l'éversion des hémipenis (qui n'est pas très évidente sur cette espèce car ils ont la queue
relativement dure comparé à d'autres colubridés), soit le sondage au fil de Nylon (qui est
je pense la meilleure technique pour cette espèce) ou à la sonde. A réaliser par quelqu'un
d’expérimenté.


Maturité sexuelle :

La maturité sexuelle est de 2 ans minimum si le serpent est fort et robuste ; sinon il faut se
contenter d'attendre une année de plus, voir 3 ou 4 ans étant donné le nombre de ponte
possible par année afin de ne prendre aucun risque inutile pour le serpent.

Préparation des futurs reproducteurs :

Il faut tout d'abord s'assurer de la bonne santé et de l'âge de maturité sexuelle des futurs
parents, en particulier la femelle qui aura la plus lourde tâche.
Pour mon couple je nourris bien les futurs parents durant tout le mois d'octobre,
novembre. Il y a plusieurs possibilités pour ce faire, soit on augmente la taille des proies,
soit on garde la même proie mais on en donne deux, soit on nourrit deux fois par semaine.
Tous ceci dans le but de faire prendre du gras à mes futurs géniteurs pour qu'ils puissent
passer ces deux mois de repos sans risque. Une fois ces deux mois de sur nourrissage
effectués, j'arrête de nourrir pendant au minimum trois semaines, pour qu’aucune proie ne
pourrisse dans l'estomac pendant le repos hivernal qui dure deux mois minimum. Si besoin
est on peut toujours faire prendre un bain d'eau tiède à ses serpents pendant 20 bonnes
minutes afin qu'ils se vident entièrement.

Il est très important que le serpent ait l'estomac entièrement vide.

Ensuite je réduis la température et la lumière (si il y en a) à raison de 3 degrés et 3 heures
d'éclairage tous les 3 jours, jusqu’à ce qu’arrive le moment où je coupe tout je laisse à la
température de ma pièce d'élevage et sans éclairage. Ensuite je laisse les serpents pendant
deux mois sans manipulation (hormis urgence) j'effectue uniquement les changements d’
eau.

Ensuite vient la période de réveil j’effectue le cycle inverse, j'augmente la lumière (si il y en
a) à raison de 3 degrés et 3 heures d'éclairage tous les 3 jours, jusqu'à retrouver mes
températures normales. Une fois les températures redevenues normales je recommence à
nourrir mes serpents avec des proies plus petites, j'augmente les proies progressivement,
ceci est très important étant donné que le serpent n'a plus rien mangé pendant 2 mois,
l'estomac ayant un peu réduit en taille, si on donne des proies trop grosses le serpent
risque de la régurgiter. Donc je nourris mon couple pendant un bon mois comme pour la
préparation pour la période d’hibernation afin de leur faire reprendre des forces.


A savoir que l'helena peut parfaitement se reproduire sans aucun repos hivernal, la
majorité des personnes que je connais ne le font pas.

Période d'accouplement :

Une fois mon couple à nouveau dans de bonnes conditions je les remets ensemble. Les
accouplements ne se font pas attendre et durent plusieurs heures.

La ponte :

Environ 7 à 9 jours avant la ponte la femelle mue. Quelques jours avant la ponte la femelle
se promène sans arrêt dans le terrarium afin de trouver un endroit correct pour y déposer
ses oeufs, il est venu le temps de lui mettre une boîte de ponte où la femelle pourra entrer
entièrement et la garnir de mousse de sphaigne ou de vermiculite. Il faut prendre soin de
retirer le bac d'eau afin que la femelle n'y ponde pas ses oeufs.
Environ 40 jours après les accouplements la femelle pond entre 5 et 12 oeufs, en moyenne
10.

Après la ponte je prends soin de laisser la femelle seule dans un terrarium et la nourris
pour qu'elle récupère toutes ses forces. Car immédiatement après la ponte elle est à
nouveau réceptive.

Incubation :

Il faut récupérer les oeufs et les mettre dans une boîte garnie de vermiculite. On mettra les
oeufs dans l'incubateur réglé entre 28 et 30°C en général 28°C à environ 90% d'humidité.


Il est très important de ne jamais retourner les oeufs lors de la manipulation de ceux-ci
sinon la membrane aura vite fait de se déchirer tuant ainsi les embryons.


Éclosion :

Environ 60 jours après la ponte arrive le moment de l'éclosion environ 24 à 36 heures
après le début de l'éclosion tous les serpents devraient être sortis de leur oeuf si tel n'était
pas le cas inciser très légèrement l'oeuf pour aider le serpenteau à sortir à l'aide d'un ciseau
à bout rond pour ne pas blesser nos nouveaux petits. Les serpenteaux mesurent en
moyenne 30 à 35 cm ressemblent beaucoup aux parents légèrement plus ternes, les
couleurs s'accentueront avec l'âge.

Soins des nouveaux-nés :

Une fois les serpenteaux sortis de l'oeuf je les place dans des boîtes de 20x20 cm (type
boîte à bonbon). On les place individuellement dans leur boîte, munie d'une cachette
(j'utilise un rouleau de papier toilette coupé en deux) et d'une feuille de papier absorbant.
A la même température que leurs parents. Les serpenteaux de cette espèce peuvent poser
quelques problèmes pour commencer à se nourrir, certains après la première mue qui
intervient environ 7 à 10 jours après l'éclosion, mais une fois démarrés ils ne posent plus
aucun problème. Ils acceptent généralement assez vite les proies mortes. Je nourris les
petits nouveaux nés deux fois par semaine.

Attention lors de l'ouverture de leur petite boîte, car ils sont déjà très rapides. J'ai souvent
eu des petits malins qui m’ont filé entre les doigts.

Il existe à ce jour deux sous-espèces :

Coelognathus helenus helenus ( Daudin,1803 )
Coelognathus helenus monticollaris ( Schulz, 1992 )


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