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Physignathus lesueurii lesueurii

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Physignathus lesueurii lesueurii




Physignathus lesueurii lesueurii est originaire de l’est de l’Australie, du Cape York dans le Queensland jusqu’à la partie centrale de la Nouvelle Galles du Sud, entre la Cordillère australienne et la bande côtière.
Le dragon d’eau australien est un grand agamidé, les mâles mesurent 80–90 cm environ de longueur totale (1 mètre au maximum), 25 cm environ de longueur museau–cloaque ; les femelles adultes atteignent une taille maximale inférieure à celle du mâle (70 cm environ). Très robuste et adaptable, il peut être élevé toute l’année en extérieur dans le sud de la France.

En captivité –quand il est dans son terrarium– P. l. lesueurii est un lézard calme, qui reste paisiblement perché sur les branches ou immergé dans l’eau. D’une manière générale, il accepte la nourriture à la main, mais il n’apprécie pas les manipulations.



AMENAGEMENT DU TERRARIUM


La seule véritable "contrainte" pour maintenir Physignathus lesueurii est relative à sa grande taille et à ses mœurs semi–arboricoles et semi–aquatiques. Il est donc nécessaire de prévoir un grand terrarium ou un vivarium. Un aménagement extérieur est également envisageable, étant donné sa tolérance aux basses températures.

En ce qui me concerne, je maintiens un trio d’animaux adultes, un mâle et deux femelles, dans un terrarium d’1,0 x 1,0 x 1,5 m. Afin de conserver une bonne aération et d’éviter la surchauffe du terrarium, deux côtés du terrarium et la partie supérieure sont presque entièrement grillagés. Sur la grille du "plafond" j’ai posé une lampe à vapeur de mercure mixte (type Powersun®️), avec son support. Elle apporte la chaleur, les UVA et UVB. J’aménage ainsi un gradient thermique entre le haut et le bas du terrarium. En dehors de la période d’hibernation, la température varie entre 35° C au point le plus chaud et 28° C au point le plus frais ; la nuit elle descend autour de 22–25° C environ. Deux néons "lumière du jour" garantissent une luminosité supplémentaire. A l’intérieur du terrarium il n’y a aucune lampe afin d’éviter tout risque de brûlure. Une branche est fixée à 20 cm du "plafond" et recouverte d’une écorce entière de chêne–liège. Ceci permet aux lézards de se chauffer au plus près de la lampe et de se sentir en sécurité en demeurant en hauteur. Ils peuvent également se cacher à l’intérieur de l’écorce, pour dormir aussi. Pour monter jusqu’à cette écorce, des grosses branches et des rondins sont installés, mais souvent mes animaux préfèrent grimper sur le grillage des parois.

Sur le fond du terrarium le substrat est constitué d’un tapis de linoléum, plus facile à nettoyer, donc plus hygiénique.
Un bac d’eau de volume suffisant pour que les lézards puissent s’y baigner entièrement (45 x 35 x 15 cm) est le seul objet présent sur le mètre carré de surface. Les lézards peuvent ainsi évoluer aisément, s’adonner aux parades nuptiales et aux accouplements. L’eau doit être changée quotidiennement, étant donné que P. lesueurii a l’habitude de déféquer dans l’eau. Eventuellement, l’installation d’une bonde d’évacuation facilite cette opération.

Quand la saison des accouplements commence, j’ajoute une boite de ponte constituée d’une simple bassine (45 x 35 x 25 cm) remplie de tourbe humide et partiellement cachée par des plantes en plastique.
Le dragon d’eau australien peut être maintenu en extérieur pendant une bonne partie de l’année, voire toute l’année, par exemple dans le Sud de la France, si on lui aménage un vivarium partiellement enterré et exposé au sud, où la température ne descend pas au–dessous de 5 °C.



ALIMENTATION



En milieu naturel P. lesueurii se nourrit de grenouilles, crabes, poissons, petits lézards, fleurs, fruits, baies etc. En captivité, il a un régime assez varié : il est principalement insectivore, mais pas exclusivement. En ce qui me concerne, je donne à mes animaux en premier lieu des insectes comme : grillons (Acheta domestica, Gryllus bimaculatus, Gryllus assimilis), blattes (Blaptica dubia, Blaberus atropos, Gromphadorrhina (blatte souffleuse de Madagascar), Nauphoeta cinerea), criquets (Locusta migratoria, Shistocerca gregaria), larves de Zoophobas morio, vers de farine (en quantité limitée), vers de terre. Alternativement, je leur propose également : souriceaux (pinkies ou blanchons), poissons (rarement, car trop riches en phosphore), escargots, cuisses de grenouilles et fruits bien mûrs (pêches, bananes, figues de barbarie, abricots, melons…). En revanche, je nourris les juvéniles surtout avec des insectes.

Les proies sont saupoudrées avec du carbonate de calcium à chaque fois qu’elles sont distribuées. Une fois tous les 15 jours pour les adultes, une fois par semaine pour les juvéniles, j’ajoute également des vitamines (Petphos croissance®️ pour chiots mélangé avec Ocevital®️ pour oiseaux).
Le dragon d’eau australien est un lézard plutôt indolent, en dehors de la période d’accouplement il ne bouge pas beaucoup et passe ses journées sur les branches ou dans l’eau. Pour cela il risque facilement l’obésité, avec toutes les pathologies qui y sont liées. J’ai pu constater qu’une femelle trop nourrie avait pondu des œufs mous ou déformés où l’embryon ne se développe pas. Ainsi, je distribue les repas aux P. lesueurii adultes deux, voire une fois par semaine environ, selon la saison : plus souvent au printemps, moins en été et en automne, pas du tout pendant l’hibernation. En revanche, les juvéniles mangent tous les jours.



REPRODUCTION EN CAPTIVITE

En captivité, la femelle P. lesueurii peut être sexuellement mature à l’âge de 13 mois (LANGERWERF, source Internet).
Pour déclencher les accouplements et les pontes une période de latence hivernale est nécessaire. Dans cette intention, j’ai commencé à baisser la photopériode d’une demi–heure par semaine à partir du mois de septembre, afin de descendre de 14 heures jusqu’à 8 heures de lumière à la fin novembre.

A partir de janvier, la photopériode est de nouveau augmentée.
D’une manière générale, les pontes sont constituées de 4 à 12 œufs, le plus souvent 7 (LANGERWERF, comm. pers. 2003). Les œufs sont pondus dans un trou creusé par la femelle dans la boite de ponte, et aussitôt recouvert. Ils sont placés en incubation dans une boite profonde de dix centimètres, remplie à moitié de tourbe humide et fermée avec un couvercle troué. Cette boite est ensuite installée dans l’incubateur où la température est maintenue entre 26 et 28° C, l’hygrométrie étant de 100% environ.

La durée d’incubation est d’environ 70 jours.
Les nouveau–nés sont tout de suite bien vifs mais très farouches aussi. Pour leur éviter au maximum le stress, je les installe au calme dans une boite en plastique translucide (55 x 38 x 33 cm) sans couvercle. Sur la boite, un néon UV (type Reptisun®️) assure l’apport d’UVA et UVB et la luminosité nécessaire. Je ne mets pas de spot car la température de la pièce d’élevage est suffisamment élevée en été, 30–34° C le jour et 28° C la nuit. En effet, le jeune P. lesueurii craint la chaleur excessive. Dans cette boite, un bac d’eau 30 x 10 x 5 cm permet aux nouveau–nés de se baigner, l’eau étant changée dès qu’elle est souillée. Des vaporisations journalières gardent une hygrométrie assez importante. L’absence de couvercle évite l’apparition de problèmes respiratoires ou de peau (champignons) liés à une humidité excessive. Des nombreuses feuilles en plastique et quelques petites branches fournissent aux animaux des cachettes à leur mesure, indispensables pour les sécuriser. Les jeunes P. lesueurii peuvent être élevés ensemble. Ils restent farouches envers l’homme bien que je puisse les prendre régulièrement pour nettoyer leur terrarium sans provoquer des réactions négatives sur leur comportement alimentaire.



Pour en savoir plus :



BIBLIOGRAPHIE


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· WERNING H., 2002. Wasseragamen und Segelechsen. Natur und Tierverlag – Münster. 126 p.



Source : bebesaurus

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