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Hemitheconyx caudicinctus

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Hemitheconyx caudicinctus



Hemitheconyx caudicinctus est originaire d’Afrique occidentale, du sud du Sénégal au nord–ouest du Cameroun en passant par la Côte d’Ivoire et le Togo.

Le gecko à queue grasse africain est assez proche d’Eublepharis macularius. Son maintien est assez similaire. Seule différence, il subit en milieu naturel une saison sèche est une saison des pluies. Sa reproduction est un peu plus difficile que celle du gecko léopard.



AMENAGEMENT DU TERRARIUM

Les dimensions du terrarium d’Hemitheconyx caudicinctus seront relativement peu importantes, par exemple 60 x 50 x 40 cm pour un couple ou un trio. En raison des mœurs terrestres du gecko à queue grasse, la largeur sera privilégiée par rapport à la hauteur.

La cohabitation de deux mâles est à exclure car ce lézard est très territorial. En revanche, un mâle et plusieurs femelles (selon la taille du terrarium) est une option envisageable, les femelles n’étant pas agressives entre elles.

La présence d’un tube néon diffusant les UVA et UVB est facultative, étant donné qu’il s’agit d’un animal nocturne qui, pendant la journée, dort sous son abri. Un tube néon est toutefois utile pour garantir une bonne luminosité journalière. Un spot de 40 ou 60W, selon la saison, installé au–dessus d’un côté du terrarium, permet d’agencer un côté chaud, 30 à 35° C, et un côté frais, 25 à 28° C. Sous le spot, on placera une pierre plate qui garde la chaleur, de façon que, le soir, les lézards puissent encore se réchauffer par conduction. La nuit, le spot et le néon sont éteints et les températures descendent entre 15 et 25° C , en fonction de la saison.
Hors période d’hivernage, le terrarium sera vaporisé légèrement tous les deux jours, afin d’augmenter l’hygrométrie (50–60%).

Le substrat que j’utilise est le Litalabo®️, des minuscules copeaux de bois qui, n’étant pas coupants, peuvent être ingérés par l’animal sans danger d’occlusion intestinale. Le sable de calcium (type Calcisand®️) est également un bon substrat pour Hemitheconyx caudicinctus. En effet, il n’est pas rare que ces lézards avalent un peu de substrat avec les proies ou, surtout, quand ils ont des carences en calcium.

Le décor minimal pour aménager le terrarium sera constitué d’une ou plusieurs cachettes (écorces de chêne–liège, demi-tuyaux en PVC…), l’idéal serait que chaque individu puisse disposer d’un abri. De plus, il est nécessaire d’installer également, au côté frais du terrarium, une "boite humide", c’est–à–dire une boite de 30 x 15 x 20 cm environ, remplie à moitié de sable ou tourbe humide (mais pas détrempée), fermée par un couvercle et avec une ouverture suffisante pour permettre aux animaux d’entrer. Cette "boite humide" est très importante pour favoriser la mue ; par ailleurs, c’est dans cet emplacement que la femelle pond. Pour le reste, il est préférable de ne pas trop charger le décor pour éviter de fournir des cachettes aux grillons et autres proies, qui, s’ils ne sont pas consommés, pourraient ensuite blesser les lézards.
Une coupelle d’eau est également indispensable et elle devra être nettoyée quotidiennement.

Les excréments sont, en général, déposés toujours au même endroit, dans un coin du terrarium ou en hauteur, sur la "boite humide". Ils devront être enlevés tous les jours.



ALIMENTATION


Hemitheconyx caudicinctus est un lézard insectivore. Il sera nourri avec des insectes comme : grillons (Acheta domestica, Gryllus bimaculatus, Gryllus assimilis), blattes (Blaptica dubia, Blaberus atropos, Nauphoeta cinerea), criquets (Locusta migratoria, Shistocerca gregaria), larves de Zoophobas morio, vers de farine (en quantité limitée). Alternativement, je leur propose également des souriceaux, pinkies ou blanchons.

Les proies seront saupoudrées avec du carbonate de calcium à chaque fois qu’elles sont distribuées. Une fois tous les 15 jours pour les adultes, une fois par semaine pour les juvéniles, j’ajoute également des vitamines (Petphos croissance®️ pour chiots mélangé avec Ocevital®️ pour oiseaux). Bien que les proies soient supplémentées en calcium et vitamines, il est également nécessaire qu’elles soient correctement nourries avec, par exemple, des carottes, patates douces, choux, oranges, pommes…, afin d’apporter aux lézards une nourriture équilibrée. En milieu naturel, les geckos à queue grasse chassent des proies qui se sont nourries de végétaux. Ainsi, ces végétaux sont une source naturelle de provitamine A (carotène) pour ces animaux insectivores.

Une petite coupelle avec du carbonate de calcium sera toujours présente dans le terrarium, les geckos à queue grasse lèchent cette poudre assez régulièrement.



REPRODUCTION


Pour stimuler la reproduction, une phase de repos est nécessaire. En ce qui me concerne, je commence à modifier la photopériode à partir du mois de septembre (quand elle est de 14 heures), en diminuant la durée du jour d’une demi–heure par semaine jusqu’à atteindre les 8h de lumière à la fin–novembre. Début décembre, dans le terrarium des adultes la lampe et le tube néon sont éteints et les animaux entrent dans une phase de repos pendant laquelle ils restent tout le temps dans leur cachette. Il faut préciser que quinze jours avant l’extinction du chauffage (spot etc.), il est nécessaire d’arrêter d’alimenter les animaux, afin qu’ils commencent l’hivernage avec les intestins presque vides. Les températures varient entre 15 et 23 °C environ. En revanche, pendant la période d’hivernage, les juvéniles continuent à être chauffés et à s’alimenter trois fois par semaine environ.

Pour recréer une saison sèche, pendant cette phase de repos les pulvérisations sont arrêtées. Début–janvier, la lampe et le néon seront de nouveau allumés chez les adultes et la durée du jour augmentera d’une demi heure par semaine jusqu’à la mi–février (il y aura alors 11h30 de lumière par jour) ; ensuite, on ajoutera encore une demi heure au début–mars (12h), à la mi–mars (12h30), au début du mois de mai (13h), à la mi–juillet (13h30) et finalement au début–août (14h).

A l’âge de deux ans –si les lézards ont atteint la taille adulte– Hemitheconyx caudicinctus peut se reproduire. Les accouplements commencent assez tôt en saison (janvier–février). Le temps de gestation est d’environ 4 à 6 semaines. D’après mes observations, une femelle peut pondre jusqu’à 7 fois par saison. Chaque ponte est constituée de 2 œufs, parfois un seul. On peut reconnaître une femelle gravide en regardant son ventre : les deux œufs, assez grands, sont visibles en tant que masses blanchâtres des deux côtés de la face ventrale. Les œufs sont pondus dans un trou creusé par la femelle dans la "boite humide", et aussitôt recouvert. Ils sont ensuite mis en incubation dans une boite contenant 5 cm de tourbe humide et fermée par un couvercle troué. Cette boite sera placée dans un incubateur où la température varie entre 27 et 31 °C (en fonction du sexe désiré) et l’hygrométrie de 100% environ. Les œufs éclosent après 45 à 70 jours environ.



Pour en savoir plus :


BIBLIOGRAPHIE·
BROGARD J., 1992. Les maladies des reptiles. Collection Médecine Vétérinaire : 320 p.
· DEFABIANI N., 2002. Hemitheconyx caudicinctus (DUMERIL, 1831). Le gecko à queue grasse africain. Situla 6 : 10–23.
· DE VOSJOLI P., 1997. The lizards keepers handbook. Advanced Vivarium Systems. 176 p.
· GERARD P., 1997. L’élevage des lézards. Philippe Gérard Editions. 82 p.
· GERARD P., 1997. L’élevage du gecko léopard. Philippe Gérard Editions. 61–62.
· GERARD P., HUSSARD N., ROSSELLE S., SAVARIN P., SCHILLIGER L., 2003. Atlas de la terrariophilie. Les lézards. Animalia Editions Vol. 3 : 192 p.
· HUNZIKER R., ?. Leopard geckos. Identification,care and breeding. TFH : 45–49.
· MATTISON C., 1989. Lizards of the world. Blandford : 192 p.
· MATZ G., VANDERHAEGE M., 1978. Guide du Terrarium. Delachaux et Niestle 350 p.
· OBST F. J., RICHTER K., JACOB U., 1988. Atlas of Reptiles and Amphibians for the Terrarium. TFH : 420.
· ROGNER M., 1997. Lizards. Krieger Vol. 1: 19–21.
· SCHILLIGER L., GERARD P., 1998. Allo, véto! Philippe Gérard Editions. 82 p.
· SCHILLIGER L., 2004. Guide pratique des maladies des reptiles en captivité. Editions MED’COM : 224 p.



Source : bebesaurus

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