Systématique de la famille des Dendrobatidaes

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Systématique de la famille des Dendrobatidaes

"Les relations entre les différentes espèces de Dendrobatidae sont longtemps restées obscure"
Les espèces colorés de manière surprenantes avec des couleurs d'avertissement très vives (aposématiques) ont été placées dans un groupe, et celles possédant des couleurs de camouflages (cryptiques) dans un autre plus "primitif" au sein de l'arbre de classification.

Pour clarifier un peu la systématique, et rassembler les groupes évolutifs (clades), SILVERSTONE (1975) a séparé les différentes espèces en groupes, principalement basés sur des critères morphologiques.
Au fil du temps, des études complémentaires ont été réalisées (comportements, analyses de chant, analyses des alcaloïdes secrétés, et surtout des analyses génétiques). Ainsi de nombreuses espèces et même parfois des genres ont changé de groupes plusieurs fois.
D’autres espèces ont entre temps été découvertes, et groupées. Actuellement, la systématique n’est pas résolue, et est toujours sujette à controverse.
A la suite de nouvelles études de VENCES et All, 2002 et SANTOS et All, 2003 basées sur la génétique, beaucoup d’espèces se sont vues reclassées.
Certaines positions se sont confirmées, mais quelques espèces ont changé de groupe (dans lesquelles on ne les aurait jamais placées d’un point de vue morphologique)
Les nouveaux groupes utilisés ici se référent à ces deux travaux, et à des observations de soins parentaux, de chant, et du comportement. Les découvertes les plus récentes sont exposées brièvement.
Pour une explication approfondie se référer aux articles de VENCES :(http://www.mvences.de/p/p1/Vences_A53.pdf )
Et SANTOS (http://www.pnas.org/cgi/reprint/100/22/12792.pdf))

Le groupe Myniobates se compose uniquement de M. steyermarki (Venezuela), toutes les autres espèces de l’ancien complexe Myniobates sont classées dorénavant dans le genre Dendrobates
D. quinquevittatus est étroitement apparenté avec les autres petites espèces qui n’ont pas été placés autrefois dans ce complexe, malgré cela, il se trouve entre les espèces du complexe Tinctorius- Histrionicus.
Le fait le plus étonnant réside dans le fait que, D.galactonotus, est très proche de D. quiquevittatus et de D. castaenoticus !
Toutefois cette constatation est basée sur un échantillon relativement faible et est peut-être erronée.
D.ventrimaculatus et D. imitator sont relativement apparentés, mais appartiennent à deux clades différents. Leurs différences de comportement et de chant laissaient présager cela depuis longtemps !
Le Genre Colostethus n’est pas mono-, mais paraphylétique. Cela signifie qu’il ne s’agit pas d’un clade, mais de 4 clades ne partageant pas le meme ancêtre commun. Ces 4 clades sont séparés par les espèces des genres Epipedobates, Mannophryne, Allobates, Nephelobates und Cryptophyllobates.
Cryptophyllobates (Epipedobates) azureiventris forme un clade de Colostethes qui est plus proche des Phyllobates et a développé une coloration aposématique au sein de Colostethes avec des couleurs cryptiques.
Allobates n’est plus monotypique (seulement une espèce dans le genre) mais possède une deuxième espèce Allobates (Epipedobates) femoralis.
Les Epidobates sont apparemment séparées en un clade ouest- et un clade est-andin, pour le clade ouest-andin, le genre Phobobates reste d’actualité.
Source : dendrobase.de