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lorent6202

les pathologies des tortues

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LES PATHOLOGIES DES TORTUES



Pathologies les plus fréquentes

Morsures de chien
Les morsures de chien (ou occasionnées par d’autres animaux) entraînent le plus souvent des pertes sanguines assez importantes.
Traitement
: il faut d’abord vérifier qu’aucun organe interne (poumon, intestin), les pattes ou la tête n’aient été touchés. Si la carapace est la seule a avoir souffert des morsures, il faut laver les plaies avec du savon antiseptique dilué (Bétadine scrub ou Hibivet) ; puis, après avoir séché la zone avec du papier essuie-tout propre, on applique de l’Antibiotulle (corps gras) ou de la Bétadine pommade ; on finit par envelopper le tout dans un pansement absorbant (car ce genre de plaie suinte beaucoup) entouré d’une bande collante. Ce pansement sera changé tous les jours la première semaine, puis à la demande selon la rapidité de la cicatrisation. Dans le même temps, la tortue sera réhydratée (on la baigne tous les jours juste après avoir enlevé l’ancien pansement et juste avant de remettre le nouveau) et des injections de Baytril seront effectuées tous les jours, pendant 10 jours. L’animal sera maintenu à 30°C jour et nuit pendant toute la convalescence. Il n’est pas rare qu’il se réalimente assez vite. Dans le cas contraire, il faudra le nourrir de force en le gavant à l’aide d’une sonde gastrique.
La reconstruction de la carapace (os et corne) se déroule sous la partie morte.

Excroissance de bec corné
Cette pousse anormale peut être engendrée par une ostéofibrose nutritionnelle et/ou une insuffisance d’usure (ration insuffisamment riche en végétaux secs, abrasifs et coriaces). La croissance continue de cette partie finit par gêner la tortue dans sa prise alimentaire.
Traitement : il faut meuler l’excès de corne avec une petite meuleuse, parallèlement au bord de la mâchoire en maintenant la gueule de la tortue ouverte, afin de lui redonner une forme physiologique.

Kératite
C’est une atteinte de la cornée, c’est-à-dire de la lentille externe de l’œil. L’Œdème de la cornée la rend opaque. C’est une affection souvent observée en sortie d’hibernation.
Traitement
: collyre ou pommade ophtalmique antibiotique.

Hexamitose
Hexamita parva est un protozoaire flagellé qui se loge dans les reins et la vessie, entraînant une perte poids, un manque de tonus, des urines visqueuses et sombres, et pouvant causer la mort de la tortue.
Traitement
: Métronidazole (Flagyl) : 250 mg/kg, deux fois à 15 jours d’intervalle. Eliminer les déjections contaminées. Au besoin, réhydrater la tortue en la baignant.

Prolapsus du colon
Le colon irrité (ingestion de cailloux, excès de fruits dans la ration, entérite parasitaire…) peut parfois être expulsé par l’orifice cloacal. Il se présente alors sous la forme d’un boudin rouge à violet, plus ou moins abîmé, avec un orifice au centre.
Traitement
: réduction (= remise en place) manuelle avec suture en bourse du cloaque. Si récidive : laparotomie (= ouverture de l’abdomen) et colombienne (= fixation du colon à la paroi interne de l’abdomen).

Otite suppurée moyenne
Les reptiles n’ayant pas de pavillon ni de conduit auditif, on peut dire que la grande écaille de chaque côté de la tête est donc le tympan. L’infection qui se trouve dessous concerne donc l’oreille moyenne.
Traitement
: Une incision pratiquée dans ce tympan laisse apparaître un pus solide et blanchâtre que l’on peut souvent retirer en un seul bloc. Il faudra alors désinfecter la cavité et se garder de toute suture. Un traitement antibiotique n’est généralement pas nécessaire.

Lipidose hépato-cellulaire (« foie gras »)
Cette affection est probablement due à une alimentation trop riche et/ou un manque d’exercice. C’est une affection fréquemment rencontrée chez les reptiles captifs sur nourris
Traitement
: donner à la tortue l’espace qui lui est nécessaire pour vivre et lui fournir une alimentation adaptée selon son espèce.

Le parasitisme intestinal
Un Ascaride Angusticaecum holoptera long d’une dizaine de cm ou des oxyures (1,5 cm) sont responsables du parasitisme intestinal. Cependant, seuls les oeufs libérés dans les selles et mis en évidence au microscope (coproscopie) sont détestables.
Traitement
: Fenbendazole (Panacur) en gavage ou Levamisole (Nemisol) en injection.

Stomatite gangréneuse
Elle est provoquée par de mauvaises conditions de maintenance : froid, humidité, hibernation d’animaux trop faibles, stress d’importation, carences en vitamines A et B (B12)
Traitement
: chaleur, réhydratation, antibiotiques (Baytril), vitamines A et B, nourriture hyper énergétique en gavage. Isoler l’animal.

Problèmes de carapace
Plaies anciennes de la carapace
Qu’elles aient été provoquées par des chocs (bagarre,, assaut du mâle), par des chutes, les plaies de la carapace finissent souvent par aboutir à l’apparition de zones plus ou moins étendues, desséchées, constituées de corne mais surtout d’os mort.
Traitement
: dans un premier temps, il faudra se garder d’intervenir et laisser la reconstitution de la carapace (os et corne) se dérouler sous la partie porte. C’est uniquement lorsque la réparation sera totale que l’on pourra faire partir avec l’ongle les parties mortes qui se détachent alors facilement et laissent apparaître une carapace reconstituée mais légèrement en creux, et souvent plus foncée.
Destruction de la carapace par un microbe
Des bactéries et des champignons ont été isolés à partir de telles lésions qui débutent par un micro ulcère. Cette affection peut être favorisée par l’humidité mais pas obligatoirement.
Traitement : exérèse des parties nécrosées et badigeonnage à la bétadine, un traitement antibiotique est rarement nécessaire.

Hypervitaminose A
Un excès de vitamine A (injection ou complément alimentaire) peut provoquer de graves lésions de la peau qui tombe en lambeaux laissant apparaître des plaies pouvant se surinfecter .
Traitement
: désinfection locale, arrêt des administrations de vitamine A.

L’herpésvirose : rhinite contagieuse virale
La rhinite est l’une des maladies infectieuses les plus souvent rencontrées chez les tortues terrestres captives. Son étiologie, souvent plurifactorielle, n’est pas facile à déterminer. La contagiosité de cette maladie doit nous obliger à séparer les espèces et aussi à pratiquer une véritable quarantaine avant l’introduction de toute nouvelle tortue dans un cheptel existant.
Traitement : le protocole de Jacobson
Enrofloxine (Baytril)
- 10 mg/kg, en injection intramusculaire 1 jour sur 2 pendant 3 semaines
- solution à 2,5 mg/ml en rinçage nasal quotidien.
Mettre les malades en terrarium infirmerie chauffé à 30°C jour et nuit
Réhydrater la tortue en la baignant quotidiennement (eau à 30°C)
Vermifuger si nécessaire las animaux douteux
On peut aussi pratiquer des aérosols (antibiotiques + corticoïdes) pour lutter contre la pneumonie et la détresse respiratoire.
En cas d’affaiblissement important, il faudra aussi réalimenter par gavage les tortues n’ayant plus la force de se nourrir seules.

Anatomie de la tortue




Médications et posologies

Les antiparasitaires


Principe actif

Nom de spécialité

Voie

Posologie

Indications

Fenbendazole
Panacur
Voie orale


50 mg/kg et /j, pdt 3j

Vermifuge de choix
[Levamisole
Nemisol


Injection sous-cutanée


100 mg/kg et /j pdt 1j et refaire après 1 et 2 semaines
Actif sur les vers adultes et leurs larves en migration


Metronidazole
Flagyl


Voie orale


100 mg/kg et /j pdt 3 à refaire 3 semaines plus tard


Antiprotozoaire de choix


Les antiviraux

Principe actif

Nom de spécialité

Voie

Posologie

Indications

Acyclovir
Zovirax


Voie orale
80 mg/kg et /j pdt 10j


Herpesvirose = rhinite contagieuse virale






Le Baytril
Le Baytril 5% NDV est un antibiotique à très large spectre. La molécule est l’enrofloxacine à injecter par voie intramusculaire (notée I.M.) dans le muscle triceps brachial des pattes avant.
Les injections se font une fois par jour pendant 10 jours à raison de 5 à 10 mg soit 0,2 ml par kilo de poids vif. Cela correspond à 20 U.I. (unité de mesure des seringues à insuline) pour les tortues terrestres. La dose est de moitié pour les tortues boîtes avec une durée de traitement de 4 jours.
Chaque tortue a sa propre pharmacodynamique :
- pour les Terrapene : tous les 4 à 5 jours
- pour les Gopherus : tous les 24 à 48 heures
- pour les Geochelone : 1 à 2 fois par jour (5 mg/kg)
- pour les Hermann : double dose tous les jours (10 mg/kg)[/size]

La bétadine
A utiliser comme désinfectant.


Conclusions

Ce qu’il faut faire :

- bien identifier son espèce
- être certain qu’on pourra lui accorder suffisamment de temps et d’argent
- se renseigner le mieux possible afin de se perfectionner dans l’art et la manière de maintenir et d’élever des tortues
- prendre contact avec un vétérinaire compétent en pathologie des reptiles
- surveiller le poids de la tortue en la pesant tous les mois
- donner à la tortue l’espace qui lui est nécessaire pour vivre
- concevoir l’enclos de telle sorte que les prédateurs (rats, fouines, chiens, chats…) ne puissent s’attaquer à la tortue
- lui fournir la nourriture adaptée selon son espèce

Ce qu’il ne faut pas faire :
- négliger les vermifugassions des animaux nouvellement acquis
- mélanger les espèces
- trop la manipuler


Attention ! Ne pas jouer aux apprentis sorciers, la consultation d'un vétérinaire reste le meilleur moyen d'identifier correctement une pathologie et d'y apporter les soins appropriés.


Sources

Intervention du Dr vétérinaire Alain Dégardin, réunion 100% tortues organisée par l'Association Terrariophile du Nord.
http://membres.lycos.fr/testudo

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