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jufix

Lettre ouverte au premier ministre

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Lettre ouverte au premier ministre


Thémis, née le 23 juillet 2002 a Creutzwald (57)
Tatouage 2BFV256
Raisonnablement vaccinée,
Euthanasiée puis décapitée
le 29 février à Montestruc su Gers


Lettre ouverte
A l'attention du Premier Ministre, Monsieur Fillon,
de la Ministre de la Santé Madame Roselyne Bachelot,
du Préfet du Gers Monsieur Conus



Messieurs, Madame,

Je n'ai toujours pas compris pourquoi on ma retiré mon maître... mon corps, resté dans le Gers, a entendu dire que depuis que je n'étais plus la, mon maître n'était plus le même...
Je n'ai jamais qu'entre-aperçu ce Gamin dont il est tant question, j'étais trop occupée a garder ma gamelle d'eau et de croquettes personnelles, tapie au creux de mon panier d'où je pouvais les surveiller, tout en ne levant jamais les yeux de mon maître puisqu'à tout moment il pouvait se
décider à jouer avec moi.
Je n'avais en effet rien d'une anarchiste, qui croient aux valeurs que sont la Liberté l'Egalité et la Fraternité; Agée de six ans et taulière de la maison, je détenais vis a vis de mon mâle Bobo et de mes enfants Waloo et Mugen a la fois les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires... si je n'étais pas si naïve je crierai a l'ironie.
Je n'ai compris que sur le trajet de retour à la maison que quelque chose ne tournais pas rond... Enfermée depuis le matin dans la voiture, j'ai entendu soudainement des pleurs et plusieurs fois le nom de Moonschka, une amie, que je n'ai jamais revue... Mon maître et ses amis étaient sereins depuis notre dernière visite chez le vétérinaire, la veille même, ou pour une fois je n'avais pas reçu une de ces maudites piqures.
Ils nous regardaient néanmoins comme si... c'est idiot... comme si nous avions une feuille sur le bout
du nez, mais que celle ci portait une chenille.

En arrivant a la maison, c'était certain, il se tramait quelque chose de pas net... au lieu de rentrer ensemble a la maison pour mon repas, il m'a enfermée seule dans notre camion et s'est enfoncé parmi ces gens habillés en bleu. C'est tout juste si il s'est arrêté sur son passage pour «refuser de me livrer de cette manière ». Peu après, j'ai entendu le dernier cri de Biscotte, si craintive que je ne l'avais jamais vue ailleurs que dans les jambes de ses maîtres.
Puis il est ressorti, criant à « l'illégalité de ces actes », que tout le monde « savais » que je « devais être mise sous surveillance ».
Il s'est alors enfermé avec moi, tentant avec cet appareil à qui nos maîtres parlent, de trouver de l'aide. Je regrette et il doit aussi regretter maintenant de n'avoir pas pu consacrer ce dernier moment de solitude avec moi, à se dire adieu les yeux dans les yeux, aussi simplement que nous le faisions le matin en nous réveillant. Dans ce camion nous étions à l'abris de tout ce monde qui nous voulait du mal.

Pendant ce temps, Picot, un ami, a effectué deux allers retour entre chez lui et notre maison, porté par un adolescent a qui mon maître et ses amis a hurlé quelque chose avant qu'il ne fasse demi tour. Puis ce sont des gendarmes qui avaient écouté nos maîtres qui l'ont ramené une seconde fois chez lui. Le dernier voyage n'aura pas eu son retour.
Le Chien arrivé en Décembre pourra dire que la politesse tue, lui qui n'était pas la lorsque Gamin y était, et qui maintenant n'y est plus. Mais il a bien fallu se rendre a l'évidence...
Sans qu'aucun bout de papier légal, qui semblent si important a votre meute humaine, ne soit
prodigué, mon maître avait le choix entre m'accompagner jusqu'au bout de je ne sais ou, ou bien être emprisonné et j'y allais quand même.

Ma dernière promenade s'est limitée à parcourir ce même muret que je parcourais quatre fois par jours, et qui va de notre maison jusqu'au devant de la mairie de Montestruc, accompagnée d'un gendarme... Et dire qu'il a fallu que mon maître se batte pour obtenir ce droit que d'autres n'ont pas eu... puis j'ai salué ses camarades en pleurs, ai franchie le cordon bleu qui barrait le passage et ai rejoint en compagnie de mon maître ce qui devait être le lieu du début de mon exécution publique : devant notre portail avec comme témoins tout ces humains si importants.

D'où je suis, on me dit que mon maître et ses amis ont tout fait et auraient tout fait pour que nous puissions continuer a vivre, et que cela aurait été possible... être enfermée deux mois sans voir d'autres chiens, ce n'est pas la mer a boire, moi qui depuis six ans avait pour seul repère fixe mon maître et qui la moitié de ma vie était restée seule avec lui dans des Collines de Savoie...
J'avais toujours vécu sans laisse et sans collier auprès de lui et des ses machines agricoles, a cueillir les grappes déjà fermentées pendant que lui cueillait les grappes mures, a tirer les bois pendant que lui les taillais, a suivre le tracteur quand lui le remplissais. J'ai connu avec lui la neige, la mer (quel horrible gout d'ailleurs que celui du pétrole salé), les champs lacs et collines du Gers les sables et l'eau fraiche des torrents d'Ardèche et de France, ses amis et sa famille dont j'étais devenue l'amie.
Il saitaussi que partout où il sera, j'ai été et je serai toujours, mais que jamais plus il ne sentira ni mes poils, ni ma truffe humide se glisser sous ses doigts.


Thémis

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:PLEURE: Je crois que c'est en rapport avec un sois disante épidémie de rage. Les chiens d'une coloc se sont fait littéralement massacrés par les pouvoirs publics. Pas d'analyse poussée pour prouver la rage, juste une exécution par précaution.

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Finas Julien,
82, rue de la Tour
32390 Montestruc sur Gers


Seconde Lettre ouverte
A l'attention du Premier Ministre, Monsieur Fillon,
de la Ministre de la Santé Madame Roselyne Bachelot,
du Préfet du Gers Monsieur Conus


Madame, Messieurs, je vous prie humblement de transmettre cette lettre a Thémis, puisque le
châtiment qui lui a été infligé a cela de pratique que sa tête étant a Paris, elle est au plus proche de
vos personnes...

« Ma Boudoune,

Je ne peux malheureusement que te parler franchement, et partirai du principe qui dit que qui
ne dit mot consent...
Sans écouter un mot de ce que nous avions a dire,
Sans vouloir écouter les vétérinaires présents sur les lieux et pour lesquels les mots respect
de la Vie ont un sens,
Sans se demander si nous n'aurions pas désiré un peu d'intimité,
Sans autre forme de procès vous ont retirés a nos foyers.

Je ne peux accepter ce vaccin qui ta couté la vie, et bien que cela n'ai rien a voir avec la rage
pathologique qui légalement m'a infectée, le seul vaccin que j'accepterai sera celui de la vérité.
J'espère que les autres chiens contacts de Gamin soient identifiés et assurés de ne mourir que d'une
chose, de vieillesse... et que la mise sous surveillance soit désormais la règle.

Comme le reconnaissent maintenant les autorités "Si l’application de cette disposition
réglementaire posait difficulté, il pourrait être nécessaire de la reconsidérer. Cependant, compte tenu
des conséquences potentielles sur la santé publique, toute adaptation de la réglementation relative à
la rage devrait être l’aboutissement d’une réflexion soutenue et non le fruit d’une décision prise
dans l’urgence.
Quel maître oserait aller se dénoncer de lui-même et porter son chien à l'échafaud comme
nous avons été forcés de le faire... Car je n'ai fait que ça... opposer la raison à la force de l'Etat pour
qui des coupables ont besoin d'être mis au pilori n'est que de la pure naïveté... je t'ai livrée à ceux
qui ne voulaient pas ta mort, je ne m'en remettrai jamais.
Au fait, je t'ai pas raconté? Y'a une mamie qui en 2004 avait pris la fuite avec ses deux braves
toutous, quand elle est revenue ils lui ont laissé ses chiens et elle n'a pas été mise en prison...
Quarantaine pour tous le monde! C'est ce que j'aimerai crier le jour ou je retrouverai la patate
pour aller gueuler dans les bars... En plus, les maîtres des chiens liés a un cas de rage se connaissent
pour la plupart... ça ferait de sacrées fêtes, et pour une fois sans vous...
"Le préfet ne sous estime pas l'amour des maîtres pour leurs chiens..." il semblerait bien que
si. Si j'étais de nature vindicative, j'exigerai que sa tête tombe... Si j'étais critique littéraire, je citerai
Machiavel : "la qualité d'un Roi se mesure a celle de ses ministres"... Si j'étais devenu fugitif tu
serai encore la.

Bêtement respectueux de la loi, nous avons fourni les informations demandées par les services
de l'Etat avant même qu'ils ne nous les demandent, avant qu'ils ne nous assurent que vous seriez mis
en quarantaine.
Si nous nous étions trouvés ailleurs que dans cette maison au moment de cette enquête, vous
seriez tous encore en vie. Cette maison, dont les méfaits de la diffamation s'étaient jusqu'à présent
arrêtés au portail de pin qui en ferme l'entrée aux gens mals intentionnés, vous la protégiez de ces
mêmes personnes. Nous aurions étés Belges, Anglais, Espagnol ou Allemands, tu était conservée.
Les vétérinaires des autres départements concernés n'ont pas eu comme ceux du Gers a tenté de
convaincre du bien fondé de votre conservation. Mais la haut, personne d'extérieur aux services
concernés n'a eu l'idée d'y mettre son grain de sel. A quoi servait de réunir toute la photo de famille
sur cette maison "bouclée en règle", en pleine "perquisition" chez "cette communauté de jeunes
possédant dix chiens", "dont on ne sais pas de quoi ils vivent", et qui forment en plein coeur de
Montestruc une "véritable ferme collective", si l'ordre de dépasser les lois existantes a été donné par
téléphone.

Après cette vague d'euthanasies qui visait cette communauté que la gendarmerie recherche
toujours, au final tu es la seule a être partie, rassures toi, tes deux enfant sont sous la bonne garde de ton mâle. Moi, j'ai quitté cette maison.

Ne t'inquiètes pas, tout naïf que je suis, je suis persuadé que la magie de l'administration fera
en sorte que nous nous retrouvions tous à la fin de la période de mise sous surveillance, de manière
aussi magique qu'elle t'a retiré a moi. Le 12 mai, avec ou sans soutiens, nous viendrons vous
reprendre a ceux qui vous ont "retirés", accompagnés de vos maîtres, enfants et de vos amis.

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ben j'ai lu, pas bien compris clairement, mais dans ma tête j'ai fait 1+1=2 avec ce qui s'est passé récemment avec les cas de rage. C'est triste et dégueulasse certes.

Un truc que je viens d'apprendre et qui m'a fait flipper qd j'ai lu ça, c'est que même si ton chien est vacciné contre la rage, lorsqu'il y a contact avec un animal enragé ou supposément enragé, il doit être à nouveau ''piqué'' contre la rage dans les 5 jours qui suivent le contact, si on veut qu'il ne soit pas inquiété. Puis mis ''à l'isolement'' 6 mois avant d'être déclaré exempt pale
doit on en conclure que la solution de facilité c'est d'eutha même les chiens vaccinés si aucun organisme ne veut se préoccuper d'un loulou pdt 6 mois ? confused ca fait peur qd même. Parce que vacciné ou non, finalement ton loulou n'est pas à l'abri d'une décision arbitraire d'un abruti qui ne lève jamais son cul de sa chaise et qui se contente de signer un bout de papier si l'envie lui prend.

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Jufix, si je peux me permettre une remarque qui n'a rien a voir avec l'affaire mais qui pourrait vous aider à être entendu : avant d'envoyer vos courriers, faites en corriger les fautes Wink

Sinon effectivement j'ai eu beaucoup de mal à comprendre le début du premier courrier. Peut-etre ne suis-je pas assez au courant de l'histoire.
Quoiqu'il en soit c'est sur que ça fait peur !!
Je n'ose même pas imaginer l'etat dans lequel on doit être suite à ça !
On frise le totalitarisme : droit de vie ou de mort sur un être vivant sans raison réelle... Déprimant !

Je vous souhaite beaucoup de courage Jufix !

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Rainette a écrit:

On frise le totalitarisme : droit de vie ou de mort sur un être vivant sans raison réelle...


dans nos démocraties, ça s'appelle le principe de précaution (vaches "folles", poulets "grippés", chiens dits dangereux... même combat) ! Nos cultures ne tolèrent plus le plus infime risque, même si la rage est, je le rappelle, une maladie mortelle pour l'homme et qui accepterait que son enfant y soit au contact ? Nous tentons de trouver des paliatifs collectifs (forcément contraignants et par définition souvent "bêtes et méchants") à la déresponsabilisation individuelle de quelques-uns (écervelés, égoïstes ou avides de profit) ou simplement aux "accidents" de la vie.

Nous voulons être protégés de tout et trouver des responsables (les autres, l'état...) à tous nos maux, multiplions lois, décrets, protocoles préventifs assaisonnés à la sauce médiatique et remisons aux oubliettes bon sens, l'esprit civique, respect de l'autre. Et les animaux paient un lourd tribu à ce principe et cette culture aseptisée et déresponsabilisante de la vie.

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