Valko03 0 Posté(e) le 11 juillet 2006 Tapinauchenius gigas FAMILLE : THERAPHOSIDAE SOUS-FAMILLE : AVICULARIINAE REPARTITION : Guyane française DESCRIPTION : Mygale arboricole de Guyane française, de taille moyenne. Le corps a un aspect uniformément rouge orangé, presque rouge après la mue. En regardant de plus près, on voit que les parties chitineuses (céphalothorax, pattes) sont en fait vert kaki, que la pilosité des pattes, rouge, dense et longue, empêche de voir. Les articulations des pattes sont marquées de traits transversaux roses qui confirment son appartenance aux Aviculariinae. Rare en milieu naturel, elle est souvent appelée sur place "matoutou", par confusion avec Avicularia avicularia pourtant très différente. Le céphalothorax et glabre, la fovéa est presque droite, des lignes droites en partent, dans l'alignement des pattes. Le groupe oculaire est très étendu. L'abdomen est marqué d'une ligne sombre centrale, incomplète, dont partent des chevrons latéraux. Le dessous de la mygale est noir, plus clair et rosé sous les fémurs et l'abdomen. Les scopulas des pattes I, II et des pédipalpes sont larges et étendues. Les filières ne sont pas maintenues plaquées contre l'abdomen comme pour la plupart des mygales, mais de façon lâche. Une très belle mygale assez peu répandue en élevage bien que son élevage soit facile. TAILLE : Le corps de la femelle atteint rarement 6 cm au total, le mâle est plus petit et parfois minuscule (3,5 à 5 cm), et de couleur gris-rosâtre. Il possède des crochet tibiaux COMPORTEMENT : Mygale relativement agressive qui se met en position de défense, puis mord sans hésiter. Tisseuse médiocre, cette mygale fait son abri sous une écorce ou une branche, où elle construit parfois un tube comme les Aviculariae, parfois une "poche" à la manière des Psalmopoeus. Elle fait partie des mygales que l'on peut voir sauter, il s'agit d'une des mygales les plus rapides dans ses déplacements, en particulier aux stades juvéniles où il est bien difficile de la rattraper. En milieu naturel, je l'ai trouvée au milieu d'un palmier épineux particulièrement difficile d'accès que sur place on surnomme "awara". Elle était isolée dans un biotope très humide, marécageux, où se trouvaient de nombreuses Aviculariae. Elle se montre peu mais reste visible sous son abri de liège. Elle a une activité nocturne, on peut alors la voir sur les vitres de son terrarium. Sa rapidité et son mauvais caractère en font un très mauvais choix pour le débutant, bien qu'elle soit résistante et facile à reproduire. Le venin de Tapinauchenius est réputé non dangereux pour l'homme. TERRARIUM : Un terrarium de 20 cm x 20 cm suffit, avec une hauteur de 20 cm pour une femelle adulte. Prévoir un substrat de 5 cm de tourbe humide -80%HR environ-, avec un abreuvoir changé régulièrement. Placer le terrarium à une température moyenne (23°C à 26°C le jour, 19°C à 22°C la nuit). Certains éleveurs les élèvent avec une température supérieure. L'éclairage naturel d'une pièce ou un éclairage artificiel de la pièce avec cycle jour/nuit convient parfaitement. Prévoir une ventilation correcte pour éviter toute condensation sur les vitres. Comme abri, placer une morceau d'écorce de liège sous lequel elle tissera son abri. NOURRITURE : Vorace, elle se nourrit de grillons, difficilement de blattes, de criquets, de souriceaux... Pour les bébés, micro-grillons (à préférer) ou fifises/pinkies/asticots en alternance. REPRODUCTION : L'accouplement se passe sans problème lorsque la femelle est bien nourrie et qu'elle est disposée. Le mâle reste d'abord à l'écart, reste haut sur pattes. L'ensemble de son corps est parcouru de tremblements. C'est la femelle qui se dirige vers lui. Il peut prendre la fuite, mais au bout de quelques essais il accepte l'accouplement. La femelle bien que sortant ses crochets, est d'une grande douceur. Le mâle retient sa compagne avec ses pattes I, pendant ce temps les pattes II battent d'une façon un peu ridicule, comme s'il voulait s'envoler. L'accouplement est furtif et répété à 2 ou 3 reprises. Puis, le mâle plaque brusquement la femelle et prend la fuite. La ponte survient 2 à 3 mois après l'accouplement. L'incubation des oeufs dure 6 à 8 semaines. Il est possible de placer les oeufs en incubateur s'ils ne sont pas éclos après 6 semaines. En général, il y a de 150 à 250 mygalons de taille moyenne (7-8 mm). Réhausser légèrement la température de stabulation (1°C à 2°C supplémentaires) pendant les périodes de reproduction. Des cas d'itéroparité, c'est-à-dire plusieurs cocons fertiles consécutifs à un seul accouplement, sont fréquents chez cette espèce, pour ne pas dire systématiques à moins que la mue soit proche. Elle peut déposer un second, rarement un troisième cocon, mais peut alors mourir d'épuisement. CROISSANCE : La croissance des jeunes est très rapide avec une mortalité assez faible, quoique comme chez les Aviculariae il y ait des morts inexpliquées aux premiers stades, et au bout d'un an. On peut obtenir un mâle adulte en un an, une femelle en deux ans. Séparer les juvéniles dès que possible, car cette mygale a une tendance au cannibalisme. Source gea.free.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites