Valko03 0 Posté(e) le 22 juillet 2006 Même s'ils ont mauvaise réputation, les serpents venimeux ne représentent qu'une minorité parmi tous les serpents. Environ 250 espèces sont considérées comme dangereuses pour l'homme, soit moins d'un dixième de toutes les espèces, et seule une cinquantaine sont potentiellement mortelles. Sécrétion du venin Sécréter du venin a d'abord été un moyen de maîtriser des proies, bien qu'ils s'en servent également pour se défendre. En général, les serpents classés comme venimeux sont ceux dotés de dents spécialisées, qui injectent du venin profondément dans le corps de leurs proies, bien qu'ils existent quelques espèces sans dents modifiées qui sécrètent du venin. Toxicité Le venin est un mélange complexe de substances chimiques variées, surtout des enzymes qui servait à l'origine à faciliter la digestion des proies. Plus ces sucs digestifs sont concentrés, plus le venin est puissant. Les principaux composants du venin sont des enzymes comme les protéases, qui détruit les tissus, la hyaluronidase, qui augmente la perméabilité des tissus (le venin peut se propager plus rapidement), les phospholipases, qui attaque les membranes cellulaires, et les phosphatases, qui dégradent divers composés chimiques. Le venin de certains élapidés marins est parmi les plus toxiques du monde, parce qu'ils mangent des poissons récifaux, qui s'échapperaient, si le venin n'agissait pas rapidement. Certains serpents ont un venin spécialisé, adapté à des proies particulières, pouvant agir sur un lézard, mais pas sur un oiseau de même taille. Parmi les serpents terrestres, le taïpan du désert Oxyuranus microlepidotus, le mamba noir Dendroaspis polylepis, et le cobra royal Ophiophagus hannah, sont considérés comme les plus venimeux au monde. Le crochet agit comme une seringue, lorsque les mâchoires se referment, le réservoir à venin situé sous le crochet envoie le liquide mortel dans le corps de la victime. Effets de toxicité Celui des nombreux colubridés contient aussi une L-acide-amino-oxydase, substances qui détruit les tissus. Le venin des élapidés terrestres et marins contient des polypeptides basiques, qui bloquent la transmission nerveuse et causent une mort rapide par paralysie du diaphragme, de telle sorte que la victime s'arrête de respirer. Quant au venin des vipéridés, il a un taux de protéases élevé, qui produit des dommages sévères aux tissus entourant le point de morsure et donc une hémorragie abondante. 1. Muscle de la mâchoire 2. Muscle compresseur 3. Fossette sensorielle 4. Maxillaire 5. Canal à venin 6. Crochet (en coupe) 7. Gaine du crochet 8. Glande à venin Mordre une proie La façon dont les serpents venimeux mordent leurs proies varie d'une espèce à l'autre. Les vipéridés ramènent vers l'arrière la partie antérieure de leur corps en une boucle en forme de S, puis se redressent brusquement pour mordre. En même temps, ils ouvrent grand leurs mâchoires et rabattent leurs crochets pour les diriger vers l'avant. Les espèces de la famille des élapidés, mordent rapidement, tandis que certaines vipères fouisseuses mordent de côté. Ces espèces, qui chassent dans des galeries étroites, ont des crochets antérieurs spécialisés qu'il peuvent faire pivoter sur le côté et faire saillir sans ouvrir la bouche. S'attaquer à des lézards Les lézards sont souvent des proies préférées des serpents opisthoglyphes, qui s'accrochent à eux pendant que le venin fait son effet. Avaler une proie morte La vipère tue sa proie avec son venin, avant de la manger. Elle avale la tête en premier, les membres se replient vers l'arrière, ce qui permet au corps de s'enfoncer facilement dans l'œsophage. Venin à action rapide Le serpent venimeux le plus long du monde, le cobra royal, sécrète un venin très puissant et se nourrit exclusivement d'autres serpents. Injecter du venin La plupart des serpents venimeux sont équipés de grands crochets, canaliculés ou sillonnés, pour injecter rapidement le venin. Ils sont situés à l'arrière ou à l'avant de la bouche du serpent. Les serpents opisthoglyphes ont besoin d'avoir une bonne prise sur leurs victimes, afin de pouvoir injecter leur venin. Ils introduisent leur proie au fond de leur bouche, puis enfoncent bien leurs crochets dedans pour faire une morsure profonde dans laquelle s'écoule le venin. Si la proie se débat, le serpent peut mordre plusieurs fois, comme s'il mâchait, jusqu'à ce qu'elle soit morte. Ces serpents ne constituent que rarement une menace pour l'homme. Les serpents protérodontes peuvent mordre une proie, puis la relâcher pour éviter d'être blesser lorsqu'elle se débat. La proie ne peut aller bien loin, et le serpent suit la trace odorante qu'elle laisse derrière elle. * Sources squamata.free.fr/ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites