Chance-reptil-virus 0 Posté(e) le 18 août 2006 LA LEGENDE DE "LA VOUIVRE" Mi-Femme - Mi-Serpent Image pour illustration C'est un serpent ailé dont le corps est recouvert de feu. Elle a sur le front un oeil unique, diamant luminescent qui éclaire et qui projette une vive lumière que l'on voit de très loin. Lorsqu'elle se montre en femme, elle est très belle mais tout autant redoutable que sous son aspect de dragon. La nuit, elle traverse les airs en battant bruyamment des ailes, guidée par l'escarboucle lumineuse qui lui sert de regard. Le jour,elle reste à dormir, lovée au fond d'une caverne, puis descend vers la rivière pour se baigner. Tantôt elle vole jusque-là, s'ébroue et bat des ailes comme le font les oiseaux, d'autres fois elle se coule dans les flots avec sa peau d'écailles et sa queue ondoyante, mais le plus souvent elle préfère se dépouiller de ses fabuleux atours afin de sentir la fraîche caresse des eaux contre son corps nu. Dans l'herbe, à l'abri des regards, elle cache sa parure serpente et dépose dessus l'oeil précieux. Combien sont venus l'épier, attendre cet instant pour lui voler son bien. Le maraud n'a qu'à tendre le bras pendant que la Serpe s'éloigne d'une brasse argentée, attraper le bijou et s'enfuir. On dit que, privée de cette escarboucle, la Vouivre ne voit plus rien. Il n'a pas encore refermé les doigts sur la pierre qu'un horrible sifflement le glace jusqu'aux os. Il voit surtout les dents pourléchées par une langue bifide, et au milieu du front de la bête, son visage convulsé de terreur que les mille facettes du diamant déchirent en morceaux. On a beau les prévenir, c'est toujours la même chanson. On les retrouve déchiquetés, disloqués ou calcinés, et dès qu'on veut les retirer de la vase, ils tombent en poussière, tandis que la Vouivre ressurgit toujours triomphante des flots. (Extrait de La Grande encyclopédie des fées, Hoëbeke 1996) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
askook 0 Posté(e) le 16 novembre 2006 La Vouivre Sous sa forme la plus pure, la Vouivre est un serpent ailé aux moeurs nocturnes et solitaires qui porte au front ou à l'extrémité d'une sorte d'antenne une énorme pierre précieuse (le plus souvent un rubis, parfois un diamant) appelée "escarboucle". Elle déposerait cette pierre sur la rive pour boire ou se baigner et celui qui pourrait s'emparer du joyau serait à jamais riche et heureux. Mias si le voleur est surpris, c'en est fait de lui. Cette pierre est tellement brillante que lorsque la Vouivre vole, elle laisse derrière elle dans la nuit une traînée de feu. Elle vit généralement dans les régions montagneuses est particulièrement présente dans la mémoire populaire jurassienne. Elle passe la plus grande partie de son temps sous terre mais fréquente aussi les milieux aquatiques. C'est là qu'elle va boire ou se baigner. La Vouivre apprécie les lieux peu habités comme les marais ou les grottes. Le nom de Vouivre est tout simplement issu du latin vipera : vipère, serpent. Lorsque la langue française adopta la forme vipère, calquée sur le latin, les formes anciennes trouvèrent refuge dans les dialectes, où elles survivent encore pour désigner des serpents plus ou moins fabuleux. La forme 'guivre' a en outre été conservée dans la langue spécialisée du blason, où elle désigne le motif du serpent, ou de la couleuvre couronnée avalant un enfant. - guivre, wivre - n. f. lat. pop. wipera, pour vipera = serpent - givre : terme de blason. Serpent (on dit aussi guivre) - vouivres, wivres, guivres : épouses, sœurs ou filles de dragons - vouivres : racine indo-européenne Gwer, Gwor, indiquant une idée de chaleur, ce qui signifie que la Vouivre aurait été primitivement un serpent de feu et non pas un serpent d'eau (explication de l'escarboucle au front, charbon ardent) et association de la Vouivre avec une idée de lumière et de chaleur, sortie des entrailles de la terre. Il est une interprétation qui ferait remonter la légende de la Vouivre à une croyance celtique rapportée par Pline l'Ancien : les Celtes croyaient que les serpents, au moment du frai, fabriquaient un œuf qui possédait un pouvoir magique et servait de talisman à celui qui avait eu la chance de s'en emparer sans succomber sous les morsures. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites