RAF-nacannonce 0 Posté(e) le 30 septembre 2006 Coelognathus (ex : Elaphe) helena Par Paolo SESSINI (Vice-pdt du RTC - Cotentin) Classification : Famille des Colubridés – Genre Coelognathus. Espèce : Coelognathus helena (DAUDIN 1803). Ce genre existait déjà et a été créé par FITZINGER en 1843, l’inventeur même du genre Elaphe sous lequel on trouvait cette espèce il y a encore quelques années. Après la grande restructuration du genre Elaphe en 2001, Elaphe helena est devenu Coelognathus helena avec HELFENBERGER. Sous-espèces : Deux sous-espèces : C. helena helena (DAUDIN 1803) et C. helena monticollaris SCHULZ 1992. Les deux sous-espèces se démarquent nettement par la coloration, la sous-espèce helena est la plus fréquente, mais la sous-espèces monticollaris mérite d’être connue ! Coelognathus helena helena : La coloration de fond est brun clair à beige voire gris, légèrement irisée. Le ventre est blanc sale à jaune sable. De part et d’autre de la colonne vertébrale se démarquent des taches irrégulières blanches disposées l’une sur l’autre et formant des anneaux. Au milieu du corps et vers l’arrière, les taches disparaissent, deux longues bandes longitudinales brun foncé à noir parcourent les flancs. La cou, assez distinct de la tête, est parsemé des même taches, mais plus allongées devenant de petites bandes longitudinales cerclées de noir plus marqué. La nuque possède deux bandes noires courtes, sous l’œil on voit deux bandes noire courte descendant vers la mâchoire. La pupille est ronde. Coelognathus helena montecollaris : La disposition des taches est semblable à C. helena helena mais les taches sont enfermées dans des anneaux noirs très marqués (alors que chez la sus-espèces nominative, les taches sont légèrement entourées de noir. Mais surtout, ces anneaux, au niveau du ventre se rejoignent par des lignes noires en forme de boucle. Les deux sous-espèces atteignent entre 100 et 120 cm, les mâles mesurent environ 100 cm, les femelles peuvent aller à 120-130 cm. le record est de 168 cm. On trouve cette espèce en Inde, au Sri-Lanka, au Népal et au Bengladesh. Elle vit dans des milieu très différents mais en général assez humides. On la trouve aussi bien en forêt tropicale qu’en milieu marécageux et dans les cultures. Elle fréquente beaucoup les zones habitées. Ses capacités d’adaptation à tous les biotopes en fait une espèce robuste. Pour ma part, le male mesure environ 80 cm et la femelle est apparament très grande puisqu’elle fait plus d’1m60. Comportement : Diurne et terrestre (mais bonne grimpeuse), elle préfère s’activer le soir ou le matin voire la nuit en cas de fortes chaleur. En captivité, c’est un serpent assez nerveux, surtout les jeunes, mais jamais mordeur. Manipulée elle se calme assez vite. Chez moi, le couple que j’élève est relativement calme et sociable, je n’ai jamais eu de souci de comportement. Les jeunes en revanche ont tendance à prendre une position caractéristique d’intimidation en se redressant et en gonflant verticalement l’avant de leur cou. Gueule grande ouverte laissant apparaître une cavité buccale noire, ils n’hésitent pas à taper si on s’approche . Maintenance : Je possède un couple tout droit venu de chez …..Marc ! Ce couple a trois ans maintenant mais la femelle en est déjà a sa deuxième année de reproduction. Ayant grandi ensemble les deux premières années dans un terrarium de 80/50/60, j’ai du me résigner à les séparer pour cause de copulation intensive. Le substrat est composé de copeaux de hêtre , et un grand bol d’eau est mis a disposition. Un mur décoratif en polystyrène extrudé compose sur la face arrière du terrarium un mur d’escalade ou elles grimpes volontiers et aisément. Une grosse branche et des lières en plastique finissent le décor. Une écorce de pin de grande taille est disposée au sol et sert de cachette principalement à la femelle. Le male quand a lui préfère un position haute dans le terra. Température : 27-30°C, 22-24°C la nuit. Humidité à 60-70% bien que très tolérante. Je pulvérise le terrarium chaque matin pour faire monter l’hygrométrie. Alimentation : Fort simple et gloutonne ! elle s’habitue très vite aux proies mortes. La femelle est nourrie à raison de 2 à 3 souris par quinzaine elle sert en fait de fourre tout et fini les proies refusées par mes autres pensionnaires. Le mâle…quand à lui mange beaucoup moins et se contente d’une souris de petite taille tous les 15 jours. Période de repos : Chez moi, aucune période de repos n’est effectuée pour cette espèce Accouplements et pontes : Ovipare. Maturité attente à 2 ans en théorie, mais attendez la troisième année voire la quatrième si vous souhaitez de nombreuses pontes dans l’année. Dés que le couple est ensemble les accouplements ne se font pas attendre ! C’est une espèce très facile à reproduire et prolifique. 40 jours après l’accouplement, et quand la femelle s’apprête à muer, je retire le bac d’eau et place une boite percée et remplie de vermiculite humide faisant office de pondoir. Une femelle pond 5 à 12 œufs par ponte, mais peut pondre plusieurs fois par an (2 à 4 pontes en général, record de 7 pontes en un an !). elles sont réceptives juste après la ponte, mais affaiblies, il est préférable de les séparer et de les nourrir avant de réintroduire le mâle. Pour ma part, j’ai obtenu cette année 4 pontes de 12, 9 ,10 et 11 œufs. le mâle est un véritable obsédé sexuel et la femelle , une «usine à pondre ». L’incubation dure environ 60 jours à 29-30°C et 90% d’humidité. Les jeunes mesurent 30 à 35 cm. On les nourrit au départ de souriceaux vivants, mais ils s’habituent facilement aux souriceaux morts. Ils doivent être nourris toutes les semaines durant les premiers mois. On les maintient à une température de 28-30°C. Pour les pontes de cette année, les données suivantes ont été enregistrées : La seule période de mise en présence du couple est la première semaine d’avril. De ces accouplements sont issus : Le 11 mai è ponte 12 œufs è 7 naissances (5 œufs avaient été pondus dans le bac d’eau) Le 31 juin è ponte 9 œufs è 9 naissances Le 25 aout è ponte 10 œufs è 10 naissances Le 10 novembre è ponte 11 œufs è ponte non mise à incuber.(non attendus, les œufs ont été découverts dans un coin du terrarium déjà trop desséchés) Un peit clic pour voir les photos :Photos : [color=black]C. helena helena – C. helena monticollaris [/color]Source :http://www.reptoterraclub.comClub ou je suis membre. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites