RAF-nacannonce 0 Posté(e) le 17 février 2007 Par Michael FERON (Membre du RTC – Cotentin). Chez les ovipares il y a deux phases distinctes: L' oeuf se développe d'abord dans le corps de la femelle, puis la ponte intervient après environ 60 jours. L'éclosion aura lieu au bout de deux mois à peu prés. On sait tous, que ces temps peuvent varier pour chaque étapes, en fonction du métabolisme, de l'espèce et des températures. La ponte peut échouer si les températures de l'incubateur sont trop basses ou varient trop. Chez les ovovivipares: En fait chez les ovovivipares c'est identique; mais tout se passe dans le corps de la femelle: la fécondation et le développement jusque l'expulsion des petits dans leur membrane. Si on maintient des températures correctes la journée, la baisse nocturne peut être fatale: imaginez de baisser la température de votre incubateur de plusieurs degrés toutes les nuits..... Pour éviter les soucis, il est nécessaire de ne pas trop baisser la température et de ne jamais descendre en dessous de la température maximale nocturne durant toute la gestation. En effet, on s'aperçoit que les femelles gravides passent plus de temps et beaucoup d'énergie à leur thermorégulation. L'instinct de survie du corps de l'animal peut arrêter une gestation. Selon le stade de développement, les températures trop basses ont plus ou moins d'incidences, en fonction des écarts par rapport à l'optimum, la durée et la fréquence: Au début lors de la fécondation -Non fécondation ou très faible. -Symptômes: La femelle grossit un peu, puis redevient normale comme si elle avait digéré un bon repas. Si le problème apparaît, ou dure environ 1,5 mois à 2 mois, la femelle expulsera des ovules ou des "oeufs" en début de développement. Passé ce délai, la femelle peut expulser des "jeunes" en court de développement: -petits rattachés ou collés sur le sac vitellin. -petits décédés mais formés. -Si le délai de gestation parait long; il se peut qu'il y ait un retard de développement, ou qu'ils soient mort dans le corps de la mère mais que celle ci ne parvienne pas à les expulser: le risque est de perdre la femelle. Symptômes: Difficile à voir, elle agit souvent comme si elle allait mettre bas. Solution: Passer une radio chez le vétérinaire, pour voir ce qui se passe. Ce problème des températures nocturnes concerne tous les serpents ovovivipares y compris ceux des régions tempérées même si c'est dans une moindre mesure. Il ne faut pas oublier que, en moyenne, nous observons une période de nuit pour nos animaux de 10 à 12 heures... Par sécurité on peut mettre dans le terrarium un point chaud: Une pierre ou une caverne chauffante peuvent convenir pour les petites espèces... imaginons avec un Boa de trois mètres... Pour ce cas, j'avais disposé dans le terra des briques réfractaires qui étaient chauffées par une lampe la journée. Et les lézards : Le développement des embryons chez les lézards, nécessite les mêmes paramètres que pour les serpents. Mais il est intéressant de constater chez ces derniers, un cas à part dans ce mode de reproduction : le Lacerta vivipara, ce petit lézard qui vit en Europe. En effet ce dernier est ovovivipare, mais dans certaines régions de son aire de répartition, il est ovipare : il pond des œufs!!! C’est le cas dans les Pyrénnées par exemple. Les explications avancées sont le climat, l’altitude… En revanche une espèce, comme le Tiliqua, est évoluée dans le mode ovovivipare, on pourrait presque parler de vivipare, vu qu’il y a une part d’échange importante entre la mère et les petits : ils reçoivent des éléments nutritifs de la mère ; mais il n’y a pas de placenta (caractéristique des vivipares). L’embryon ne possède que très peu de réserve dans le sac vitellin, insuffisamment pour assurer son développement. Réellement lorsque l’on parle de reproduction ovovivipare chez les reptiles ; on se trompe un peu, mais c’est vrai, c’est plus simple que d’introduire un nouveau terme, qui est sûrement plus approprié : Les reptiles ont un mode de reproduction vivipare aplacentaire Quelques notions de biologie : Le vivipare aplacentaire : Les bébés se développent chacun dans une poche, plus proche de celle des mammifères que d’un œuf à coquille souple. Ils sont nourrit par un sac de vitellin auquel ils sont reliés par un cordon type ombilical. Le développement se fait dans l’oviducte de la femelle, où les parois sont en contact, ceci permet des échanges gazeux et nutritifs de la mère vers ses petits. La zone de contact constitue une sorte de placenta plus rudimentaire sans toutefois en être un. Le sac de vitellin seul ne suffit pas à nourrir les petits : de ce fait on parle de vivipare aplacentaire. Les ovovivipares : Cette fois-ci il s’agirait plus d’oeufs à coquille souple, qui ne sont pas séparés les uns des autres par des poches, les petits se développent et se nourrissent dans l’œuf, il n’y a pas d’échanges nutritifs avec la mère ; lorsque le moment est venu, les œufs éclosent et les petits sont expulsés. Les ovipares : L’embryon se développe dans un œuf à coquille « dure », il possède tous les éléments nutritifs nécessaires à son développement. D’abord dans le corps de la mère, l’œuf sera pondu lorsque le développement du bébé aura atteint au moins sa moitié, parfois beaucoup plus. L’œuf sera livré à lui-même dans un endroit adéquat pour sa fin de développement. La coquille ne durcit que après la ponte mais reste poreuse pour les échanges gazeux ; à cause de ça, parfois, ça tourne mal… (J’ai essayé ici d’expliquer la différente gestation en les simplifiant un maximum, en évitant certains détails, tout en restant correct.) En résumé : Pour réussir une reproduction chez les reptiles « ovovivipares », il est nécessaire que la mère, soit placée dans de bonnes conditions climatiques (température, hygrométrie) et en bonne condition physique, même lors de la gestation. Un dernier point, lors de la gestation, la femelle cherche souvent à s’alimenter, on doit lui présenter des proies de petites tailles, sinon la femelle qui doit s’alimenter le fera et risque la fausse couche : la proie prend trop de place et les petits sont expulsés. Pour que tout se passe bien : La femelle doit :- se thermoréguler - assurer la subsistance de ses petits de plus en plus gourmands. Toutes ces observations peuvent être complétées par d'autres expériences d'éleveurs, et n'ont aucune prétention scientifique, elles sont juste basées sur l'observation. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites