askook 0 Posté(e) le 30 mai 2007 La maladie des ampoules, mieux connue dans le milieu de la terrariophilie sous son appellation anglo-saxonne de "blister disease", est une maladie dermatologique des ophidiens qui se caractérise par la présence de multiples vésicules d'abord stériles, puis surinfectées, au niveau des écailles ventrales. On l'appelle aussi en France la "variole des serpent" ou la "dermite de mauvais entretien". Etiologie Cette dermite, particulièrement fréquente chez les colubridés aquatiques (Thamnophis, Natrix, Nerodia) et chez les boïdés, apparaît généralement chez les serpents maintenus dans un environnement souillé, insuffisamment ventilé et trop humide. Le contact de la peau avec le substrat détrempé aboutit alors à la formation de ces vésicules. Une "blister disease" peut apparaître par exemple lorsqu'un serpent renverse sa gamelle d'eau et stagne pendant plusieurs jours sur un sol humide, ou au contact de selles diarrhétiques qui "brûlent" ses écailles ventrales. Tous les serpents, même aquatiques, doivent pouvoir se positionner quand ils le désirent dans une zone sèche dans leur terrarium. Symptomatologie Les serpents atteints de "blister disease" présentent, dans un premier temps, des lésions vésiculaires parfois très étendues sur leur surface ventrale, très semblables cliniquement à des phlyctènes provoquées par des brûlures. Ce sont des structures bulleuses à paroi très fines contenant un liquide stérile. Très rapidement, ces cloques éclatent et se déchirent du fait des frottements sur le sol pendant la reptation. Elles sont alors secondairement contaminées par des bactéries aérobies et anaréobies (Areomonas, Proteus, Pseudomonas, Salmonella...). La maladie revêt alors un aspect de dermite suintante. Diagnostic Clinique Il s'effectue lors de l'inspection du tégument et se fonde sur la constatation d'une dermite ventrale vésiculeuse surinfectée; Différentiel La maladie des ampoules est toujours très difficiles à distinguer de lésions ventrales secondaires à des brûlures thermiques. Ce sont généralement les circonstances d'apparition de la maladie (excès d'humidité dans le terrarium, diarrhée, régurgitation liquidienne,...) qui permettent d'effectuer le diagnostic différentiel. Microbiologique Il ne présente aucun intérêt: la mise en culture de l'exsudat présent au niveau des lésions fait toujours apparaître une flore abondante polymorphe constituée de bacille Gram négatifs qui ne sont que des contaminants. Thérapeutique Le protocole de traitement de cette dermite vésiculeuse est en tous points comparable à celui de brûlures ventrales du second degré. Il consiste à: -protéger et assécher les plaies par un spray poudre antibiotique (ex:OROSPRAY N.D) -préserver au mieux les vésicules encore intactes (éviter les manipulations et les sols abrasifs) -il est possible d'aspirer le liquide que contiennent les vésicules avec une seringue et de le remplacer par de la BETADINE -baigner le serpent quelques minutes par jour dans une solution antiseptique (BETADINE) -instaurer une antibiothérapie par voie générale (ex:BAYTRIL N.D) -à réhydrater l'animal en fonction de l'ancienneté et de l'étendue des lésions cutanées Prophylaxie L'hygiène du terrarium est la clé de la prophylaxie sanitaire de cette affection dermatologique typiquement liée à l'environnement. Le terrarium doit être correctement ventilé et facile à maintenir propre (si possible, pas de substrat (juste du papier essuie-tout doux), tout excès d'eau au sol doit être rapidement épongé, et les déjections doivent être systématiquement nettoyées. Références bibliographiques: Brogard. J (1992) - Les maladies des reptiles - Edt du point vétérinaire Schilliger. L (2004) - Guide Pratique des Maladies des reptiles en captivité- Edt MED'COM Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
gcp2rep1 0 Posté(e) le 31 mai 2007 Merci pour l info..Tres tres interressant. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
chetiflor 0 Posté(e) le 1 juin 2007 Merci pour les infos Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites