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askook

L'île des "Gloydius"

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En mer de Bohai, à l’Est de Pékin, une petite île émerge de l’océan. C’est Shedao, « la montagne du petit Dragon », rien de plus en apparence qu’un rocher aride d’une trentaine d’hectares dans une zone sans grand intérêt.
Pourtant cette île est un lieu remarquable. Convoitée par de nombreux occidentaux et par les trafiquants de serpents et de pharmacopée, elle est hautement protégée par la vigilance des autorités chinoises.



Car sous son apparente banalité, Shedao recèle un trésor naturel. Elle l’a hérité d’une situation géographique tout à fait originale. En effet cette île est située sur une immense voie de transhumance, une sorte d’autoroute aérienne qui relie la Sibérie aux contrées chaudes du Sud de l’Asie. Deux fois par an, à l’automne et au printemps cette voie est empruntée par des millions d’oiseaux migrateurs dont un grand nombre est obligé de faire étape sur Shedao.

L’originalité de Shedao s’explique aussi par un accident de l’histoire terrestre. Il y a très longtemps, le niveau des océans était moindre et Shedao était reliée au continent asiatique. Toutes les créatures étaient libres d’aller et de venir sur la terre jusqu’au jour où les glaciers commencèrent à fondre et le niveau de l’eau à monter. Ceux qui pouvaient voler ou courir rejoignirent le continent mais d’autres se retrouvèrent piégés sur de petits îlots entourés par l’océan.

C’est ce qui arriva en particulier aux serpents du genre Gloydius, et plus particilièrement à Gloydius shedaoensis, un crotaliné asisatique, qui vivait alors en grand nombre dans cette région.


Photo pour illustration. Source: Asian Pitviper de Gumprecht, Tillack, Orlov, Captain & Ryabow. Edt GeitjeBooks. Berlin


Gloydius shedaoensis chassait des proies terrestres comme les rongeurs et les lapins, mais ils eurent tôt fait d’exterminer des proies piégées dans un périmètre aussi restreint. Ils durent alors changer de proies et leurs techniques de chasse pour ne pas mourir de faim, et l’on présume qu’alors, un grand nombre fut décimé par la famine. Mais certains subsistèrent et continuèrent à vivre sur cette île où pourtant il n’y a à manger que deux fois par an.

Il y a aujourd’hui 20 000 descendants de Gloydius shedaoensis, 20 000 "Shedaonensis " qui vivent sur cette île d’à peine trente hectares, autrement dit, c'est l'île des "Gloydius".

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Invité
Shocked Retire ton masque Pierre BELMARD!!! On t'a reconnu!

Sans rire, merci pour ce petit moment de culture.... Trés enrichissant!

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J'ai vu un documentaire concernant les Gloydius sur cette île ils se nourrissent d'oiseaux migrateur qui viennent boire et se reposer excellent.

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Ca n'a pas l'air bien grand comme espèce?
Donc il faut que les migrateurs soient de petite taille aussi Idea

Laurent :farao:

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Ghost a écrit:
J'ai vu un documentaire concernant les Gloydius sur cette île ils se nourrissent d'oiseaux migrateur qui viennent boire et se reposer excellent.


Ce n'est pas le documentaire "Sous le signe du serpent" dans lequel on voit Xavier Bonnet (herpétologue de renommée internationale), étudier les capacité d'adaptation des serpents-tigre sur l'île de Carnac (Australie), les "gloydius" sur l'île de Shedao et les serpents marins en Nouvelle-Calédonie.


Réalisateur : Luc Jacquet
Production : Mona-Lisa - France 5 - Discovery Asia - GA & A - TéléQuébec

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ramsès a écrit:
Ca n'a pas l'air bien grand comme espèce?
Donc il faut que les migrateurs soient de petite taille aussi Idea

Laurent :farao:


La taille, d'un spécimen adulte de Gloydius shedaoensis, est comprise entre 60 et 70 cm (record 99 cm), pour un poids allant de 150 à 300 gr.

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Oui c'est bien lui clin oeil j'adore quand les petits relâchent les trop grosses proies et que les gros serpents en dessous profitent du repas...

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savez-vous de quelle espèce d'oiseaux se nourrissent-ils?
Parce que 75 cm, c'est peu!

Laurent :farao:

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La majorité des proies, des Gloydius shedaoensisà l'âge adulte, sont issues de l'ordre des Passeriformes (Erithacus sp (rouge-gorge), Emberiza sp (bruant), Luscinia sp (rossignol)).
Tous ses oiseaux mesurent dans les 14 cm.
On retrouve aussi dans leur alimentation des cailles (Coturnix sp).

Les jeunes spéciemens, quant à eux, mangent des scolopendres (Otostigmus politus) ainsi que des isopodes (Metoponorthus pruinosus).

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