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Cryptelytrops albolabris (Trimeresurus albolabris)

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Cryptelytrops albolabris

Joyau des forêts de l'Asie du Sud-Est, Cryptelytrops albolabris est un petit serpent venimeux, de toute beauté, appartenant à la sous-famille des crotalinae



Généralités


Origine et systématique:
Cryptelytrops albolabris plus connu sous le nom de Trimeresurus albolabris fut décrit en 1842 par Gray.
Cryptelytrops albolabris ou plutôt Trimeresurus albolabris posséda longtemps deux sous-espèces (T.a insularis et T.a septentrionalis) qui sont devenues en 2001 (Giannasi et al.) deux espèces valides (Cryptelytrops insularis et Cryptelytrops septentrionalis).

Son nom d’espèce "albolabris" vient de "albus " qui veut dire blanc et de "labia" qui veut dire lèvre.


Photo pour illustration. Source:google



Répartition géographique:
Le trimérésure à lèvres blanches ou crotale vert des bambous se rencontre au Bangladesh, au Cambodge, en Chine (dans les provinces Fujian, Guangdong, Hainan, Hong Kong, Jiangxi, Guangxi, Guizhou et Yunnan), en Indonésie (Sumatra, Bangka, Java, Madura), au Laos, à Macao, au Myanmar, en Thaïlande, et au Viêt-Nam. Le doute existe sur sa présence en Inde dans les Iles Andaman et Nicobar.





Habitats:
La forêt de montagne humide (jusqu’à 1 200 m d’altitude), de feuillus et de bambous, est l’habitat naturel de Cryptelytrops albolabris. Il fréquente dans cette forêt, les milieux arborés ou buissonneux (buissons épais, haies, herbes hautes).
On trouve aussi cette espèce dans des endroits tels que les clairières, les bords ouverts des forêts tropicales sèches, les garrigues.
Il n’est pas rare de trouver des spécimens dans les terres cultivées, les plantations, les vergers et les jardins. Le trimérésure à lèvres blanches n’hésite pas, non plus, à rentrer dans les habitations humaines construites avec des bambous et des palmes.

Description:
Aspect :
Le corps, du trimérésure à lèvres blanches, est d’aspect élancé, svelte et fin, se terminant pas une queue préhensile.
La tête, bien marquée, de forme triangulaire, s’élargissant à l’arrière des yeux en deux masses globuleuses trahissent la présence, sous la peau, des muscles compresseurs des glandes à venin. Elle possède un nez assez camus, un menton plutôt épais, deux fossettes thermosensibles assez largement ouvertes vers l’avant du regard de l’animal. Les yeux ont un iris du plus beau jaune d’or, fendu verticalement d’une pupille noire.
Cryptelytrops albolabris est un ophidien à la tête très expressive .

Coloration:
La couleur de fond (dos et flancs) de Cryptelytrops albolabris est vert clair à vert cru. Chaque écaille dorsale, soyeuse et légèrement carénée, est bordée d’un très fin liseré bleu ciel. La face ventrale est jaune claire, jaune verdâtre ou parfois blanche. La queue est de teinte rouge brique ou brun.
Une ligne, passant pas l’œil et la narine, sépare le vert du dessus de la tête du jaune plus ou moins soutenu du dessous.
Malgré son nom "albolabris", la couleur de la commissure des lèvres est en faite plutôt jaune citron et parfois jaune clair mais rarement blanche.

Les mâles possèdent une fine ligne blanche latérale sur tout le long du corps partant depuis l’arrière de la tête. Parfois cette ligne latérale, est vraiment très blanche et parfois elle est légèrement jaunâtre ou même bleuté.. Dans tous les cas, elle se situe sur le premier rang d’écailles dorsales, sur chaque flanc du mâle.


Photo pour illustration. Source:google


Taille:
Il existe une différence de taille entre les spécimens femelles et les spécimens mâles Cryptelytrops albolabris.
Les femelles adultes sont assez massives, malgré taille relativement modeste, puisqu’elles mesurent en moyenne 70 à 95 cm pour un poids de 250 à 350 gr. Les mâles sont plus petits. Ils mesurent en moyenne entre 40 et 70 cm, pour un poids compris entre 60 et 90 gr.
Le maximum connu est de 104 cm


Biologie:
Mœurs :
Le mode de vie de ce trimérésure à lèvres blanches est principalement arboricole. Sa coloration verte lui permet un excellent camouflage le jour, pendant lequel il reste enroulé sur une branche. Sa queue préhensile, s’enroulant en permanence, est précieuse dans ses déplacements crépusculaires ou nocturnes, pendant lesquels le trimérésure part en chasse à l'affût, dans les branchages ou parfois au sol, en suspendant la partie antérieure de son corps recourbée en forme de "S", prêt à mordre une proie passant à sa portée.

Nourriture:
Les proies sont principalement des lézards (geckos), des amphibiens arboricoles, des oisillons, des micro-mammifères, ainsi que les chauves-souris.

Reproduction:
Cryptelytrops albolabris est ovovivipare. Vers le début de la saison sèche (novembre), les mâles se mettent en quête de femelles pour s’accoupler. Après une gestation d’environ six mois, les femelles mettent bas, en tout début de la mousson (mai/juin), en moyenne entre 6 à 15 jeunes. Il n’est pas rare que les portées comptent plus de 25 jeunes.
Les nouveau-nés sont immédiatement autonomes et se nourrissent surtout d’insectes et de petits lézards, tout en restant bien camouflés dans le couvert végétal.

Denture et Venin:
Cryptelytrops albolabris possède un appareil venimeux de type solénoglyphe, c'est-à-dire que ses crochets venimeux sont très longs, canaliculés et peuvent se replier.
Le venin est essentiellement cytotoxique, ne détruisant que les cellules des régions touchées, provoquant nécroses et œdèmes localisés.
Il est aussi faiblement hémotoxique et cardiotoxique, c'est à dire qu'il va provoquer des troubles variés de la circulation sanguine et des problèmes cardiaques.





Vie en captivité


C'est pour sa beauté et pour la réputation de la faible toxicité de son venin, que Cryptelytrops albolabris est l'un des premiers serpents venimeux qu'acquière un terrariophile qui désire franchir le pas de l'élevage des serpents venimeux.
Une extrême prudence et rigueur sera alors demandé à ce terrariophile, pour que l'élevage de cette espèce se déroule sans problème.


Terrarium
Le terrarium devra être arboricole (plus haut que long) et de taille moyenne pour un spécimen : 50 x 50 x 80 cm. Pour un couple ou un groupe, un terrarium de 60/80 x 50/70 x 100/120 cm est un minimum
Le décor devra être composé de plusieurs branches plus ou moins horizontales, disposées à différents niveaux, d’une végétation luxuriante (plantes artificielles ou naturelles) qui serviront de cachettes en journée.
Le substrat a peu d’importance, le trimérésure à lèvres blanches ne vient que très rarement au sol. Il faut simplement faire votre choix, en fonction de la forte hygrométrie qui sera présente dans le terrarium.




Le chauffage sera par conduction. Un cordon ou une plaque chauffante sera placé sous une partie du terrarium. Un chauffage par rayonnement est possible, à condition de bien protéger la source de chaleur, pour éviter toutes brûlures.
La température sera comprise entre 25-28°C (maxi 30°C) en journée, et sera réduite à 20-22° C la nuit. Eviter une trop grosse chaleur.


La luminosité sera faible, et produite par un tube néon de faible puissance (18 W) pendant 12 heures en pleine saison.

L’hygrométrie atteindra un taux situé entre 75 à 85%. Une à trois pulvérisations quotidiennes permettront aux Cryptelytrops albolabris de boire les gouttelettes sur le feuillage ou sur les vitres. Un petit bac d’eau sera quand même présent dans le terrarium.





Nourriture
Les adultes se nourriront sans problème de rongeurs morts.
En ce qui concerne les nouveau-nés, certains spécimens mangeront dès la première mue, alors que pour d’autres, il faudra être patient, utiliser différentes techniques de leurre, ou les gaver avec des pattes ou têtes de souriceaux.
Pour les spécimens adultes, le rythme de nourrissage est d’une fois toutes les deux semaines, alors que pour les mâles une fois par mois est suffisant. Quant à la quantité une à deux souris de taille adaptée est idéale.
Il arrive très souvent que des mâles laissés avec des femelles pendant la période de reproduction ne s’alimentent pas.






Reproduction
Aucune hibernation n’est nécessaire pour obtenir une reproduction. Seule une saison des pluies, obtenues pas une fréquence des pulvérisations quotidiennes plus importantes, et cela pendant trois ou quatre mois
Une fois cette saison des pluies finie, les accouplements pourront commencer. Après une gestation de six mois, la femelle mettre bas une portée allant de 10 à 20 jeunes, mesurant environ 20 cm.
Une boite "de ponte" présente dans le terrarium permettra à la femelle de mettre bas, sans problème et aux nouveau-nés de se libérer de leur membrane.
Les jeunes seront élevés séparément dans de petites boites, avec comme substrat du papier essuie-tout humide, un branche ramifiée pour se percher, un tout petit récipient d’eau.


Femelle gravide.


Législation
Comme pour tout serpent faisant parti de la famille des Viperidae, son élevage demande d’être titulaire du certificat de capacité adéquat.

Remarques
En Asie du Sud-Est, il existe d’autres espèces du groupe Trimeresurus sensu lato, qui morphologiquement ressemble énormément à Cryptelytrops albolabris, au point que des confusions sont très faciles à faire.
De ce fait, dans le domaine de l’élevage de nombreux croisements involontaires ont eu lieu et, ont donné naissance à une population d’hybrides fertiles, devenue difficiles à identifier avec certitude.

Références bibliographiques.
Ferri. V (1992) - Le grand livre des serpents du monde entier. Edt De Vecchi
Gattolin. B & Vouhé. F (1999) - Le crotale vert des bambous. Terrario phyllie N°1. JEH Productions
Gumprecht. A (2004) - Asian Pitvipers. Edt GeitjeBooks
Mattison. C (2000) - Serpents passion. Edt Hachette
Moret. P & Gérard. P (1999) - Les serpents venimeux. Edt Philippe Gérard.

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Fiche d'élevage Cryptelytrops albolabris (Trimeresurus albolabris)




Source: Terrarrium Pratique N°2 Février 2001

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