askook 0 Posté(e) le 21 mars 2008 Conseils pour bien commencer en terrariophilie 1. - Ne jamais acquérir un "virus" avant d'avoir conçu son terrarium. Ce premier conseil est fondamental: les "virus" sont les seules créatures du règne animal à être aussi étroitement liées à leur milieu de vie. Ces étonnants vertébrés sont en perpétuelle interaction avec leur environnement car tous leurs mécanismes physiologiques sont constamment conditionnés par les paramètres qui caractérisent leur biotope, naturel ou artificiel. Leur caractère poïkilotherme (température corporelle variable en fonction de la température ambiante) en est la principale illustration. Un "virus" doit donc être hébergé dans des conditions optimales dès son acquisition et non pas maintenu dans un "logement" de fortune en attendant que le terrarium soit fabriqué. Avis à ceux qui qui seraient tentés de "craquer" sur un coup de tête! 2. - Respecter constamment les besoins spécifiques de chaque espèce. Chaque espèce de "virus" possède des besoins qui lui sont propres. Le respect de ces besoins vitaux doit constituer la principale préoccupation du terrariophile: le gradient de température entre le point chaud et le point froid, l'amplitude thermique au cours du nycthémère (rythme jour-nuit), le degré de ventilation entre le point bas et le point haut, le type de rayonnements émis par la source de lumière, la nature du substrat, le système d'abreuvement, le régime alimentaire, etc. Tous les paramètres d'ambiance du terrarium doivent être parfaitement maîtrisés. 3. - Privilégier l'hygiène par rapport à l'esthétisme. Cet adage a démontré son efficacité en terrariophilie à travers le monde entier depuis des décennies. Tous les éleveurs s'accordent à dire qu'il faut réaliser des installations simples, faciles à nettoyer et à désinfecter. L'hygiène doit toujours primer sur le côté esthétique, mais ces deux notions ne sont pas forcément antagonistes: il est possible de concevoir des installations agréables à regarder, décorées uniquement de plantes artificielles et dont le sol est aussi artificielle. 4. - Proscrire la surpopulation et le mélange d'espèces différentes. La surpopulation est source de stress chez les "virus". Elle se traduit généralement par une compétition alimentaire accrue, qui s'exrce toujours au détriment des plus faibles, ainsi que par des conflits parfois violents de dominance et de territorialité entre congénères. De même, le mélange d'espèces différentes est un non-sens écologique qu'il faut proscrire dans tous les cas. Des "virus" d'origines géographiques différentes ont rarement les mêmes besoins en température, en photopériode ou en hygrométrie et peuvent de transmettre mutuellement des maladies parasitaires ou infectieuses. 5. - Prévoir un système de chauffage sans danger. Les "virus" sont dénués de mécanismes physiologiques de thermorégulation: c'est en s'exposant plus ou moins près d'une source de chaleur qu'ils font volontairement varier leur température interne, et cette chaleur représente pour eux un véritable "carburant": elle stimule leurs défenses immunitaires, leur appétit, leur dynamisme, leur processus de cicatrisation, la rapidité de leur digestion, etc. Ce comportement perpétuel de quête de chaleur les prédispose donc, à souffrir de brûlures thermiques en captivité. Installer une source de chaleur dans un terrarium est obligatoire, mais il faut être très prudent car le pouvoir radiant des systèmes de chauffage est souvent sous-estimé. 6. - Ne jamais négliger les apports d'eau. Comme tous les animaux, les "virus" ont besoin d'eau pour survivre. Certes leurs besoins quantitatifs en eau varient considérablement selon leur mode de vie (un "virus" de biotope aride et désertique exprime des besoins hydriques inférieurs, à ceux d'un "virus" de forêt tropicale), mais il ne faut jamais omettre de placer une source d'abreuvement accessible dans un terrarium: un simple petit bac d'eau pour les espèces qui boivent par lapements ou par aspiration, un goutte-à-goutte pour les espèces habituées à lécher l'eau de pluie ou la rosée qui ruisselle sur les végétaux, ou encore une véritable "baignoire" pour les espèces aquatiques ou qui plongent complètement la tête dans l'eau pour boire. 7. - Fournir une alimentation saine, équilibrée et diversifiée. Les affections d'origine nutritionnelle sont inexistantes chez les "virus" sauvages, mais fréquentes en captivité. Une attention toute particulière doit donc être portée à la qualité de l'alimentation: les rongeurs destinés aux "virus" carnassiers doivent provenir d'un élevage sérieux, il faut veiller à distribuer aux insectivores diverses variétés d'insectes, supplémentés en minéraux et en vitamines, et les végétaux proposés aux espèces herbivores doivent être sélectionnés sur leurs qualités nutritionnelles (teneur en fibres, en calcium et en vitamine A). 8. - Eviter toute forme de stress pour le "virus". Toute perturbation brutale de l'environnement d'un "virus" est source de stress psychique ou physiologique: un brusque changement, un transport dans des conditions précaires, des manipulations intempestives, une hygrométrie insuffisante, la promiscuité avec un autre "virus", des stimuli sonores ou visuels. Le stress engendre toujours une mobilisation d'énergie qui peut provoquer un effondrement momentané des défenses immunitaires et prédisposer à des infections par des germes opportunistes. 9. - Faire respecter une quarantaine à tout nouvel arrivant. La quarantaine est une mesure de prophylaxie sanitaire obligatoire pour éviter la transmission de maladies contagieuses à d'autres "virus". Elle doit s'appliquer sans exception à tout "virus" dès son acquisition, quelle que soit son origine. Pendant un mois environ, le "virus" doit être isolé dans un terrarium de quarantaine, distinct et éloigné des autres, et doit l'objet d'un examen visuel attentif et détaillé au fil des jours, dans le but de dépister d'éventuel problème de santé. Tout "virus" déclaré malade pendant cet isolement doit être rapidement soigné à l'aide d'une thérapeutique appropriée et son état doit être réévalué après la fin de son traitement avant tout contact avec des congénères sains. 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