askook 0 Posté(e) le 24 septembre 2008 Des reines fourmis sur mesure En Australie, les fourmis de l'espèce Rhytidoponera impressa produisent de nombreuses reines aux faibles réserves métaboliques dans les forêts tropicales du nord et, à l'inverse, moins de reines, mais plus lourdes, dans les forêts tempérées du sud. C'est ce qu'ont observé trois chercheurs français (CNRS/université Pierre et Marie Curie/ENS Paris). Explications? Dans la zone tempérée, les hivers plus rigoureux favorisent les reines solitaires aux réserves importantes grâce auxquelles elles n'ont plus besoin de chasser autant pour survivre et fonder une colonie. Et si le climat devient trop rude, la production des reines peut même cesser, certaines ouvrières devenant capables de s'accoupler et de pondre! Les colonies se reproduisent alors en se scindant. Une stratégie moins "énergivore"... et un bel exemple d'adaptation à l'environnement. Source: Science et Avenir N°740. Octobre 2008 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
askook 0 Posté(e) le 24 septembre 2008 Pour se multiplier les colonies de fourmis adaptent leur stratégie aux conditions environnementales En combinant des travaux de terrain en Australie et des modèles mathématiques, trois scientifiques du laboratoire Fonctionnement et évolution des systèmes écologiques (CNRS/Université Pierre et Marie Curie/ENS Paris) ont montré que les colonies de fourmis Rhytidoponera produisent des reines ailées de qualité et de quantité variables en fonction des conditions environnementales. Dans certains cas, des colonies ont même cessé de produire des reines fondatrices et se multiplient uniquement en se scindant. Ces travaux sont publiés dans la revue The American Naturalist de juillet 2008. Les fourmis ont colonisé tous les habitats terrestres notamment grâce aux nombreuses stratégies dont elles disposent pour établir de nouvelles colonies. Les reines peuvent fonder de nouvelles colonies de manière indépendante : après une dispersion par le vol, chaque reine produit ses premières ouvrières seule. Alternativement, les reines peuvent quitter leur colonie initiale en étant accompagnées d’un groupe d’ouvrières : cette ‘fission coloniale’ améliore la survie des reines puisqu’elles ne sont jamais seules, mais la dispersion à longue distance est perdue car les ouvrières de fourmis n’ont pas d’ailes. Les colonies de fourmis Rhytidoponera produisent des reines ailées de qualité et quantité variables en fonction des conditions environnementales. C’est ce qu’ont mis en évidence les scientifiques du laboratoire Fonctionnement et évolution des systèmes écologiques (CNRS/Université Pierre et Marie Curie/ENS Paris). Ils ont étudié le groupe de fourmis carnivores (chasseuses de petits insectes) Rhytidoponera impressa distribuées du Nord au Sud de la côte Est australienne. Les scientifiques ont collecté des colonies de fourmis avant les vols nuptiaux et ont mesuré les réserves métaboliques des jeunes reines. Ils ont montré que les colonies des forêts tropicales (au Nord de l’Australie) produisent de nombreuses reines de faible qualité (peu munies de réserves métaboliques). Au contraire, dans les forêts tempérées du Sud de l’Australie, où la rigueur des hivers rend l’abondance des proies moins prévisible, les colonies produisent moins de reines, mais elles sont plus lourdes. De telles reines possédant plus de réserves de graisse n’ont pas besoin de chasser autant et donc survivent mieux. D’autre part, les scientifiques ont observé que si la fondation indépendante devient inefficace, les colonies peuvent se reproduire en se scindant. Elles ne produisent alors plus de reines car les ouvrières peuvent s’accoupler dans ce groupe de fourmis, et sont donc des pondeuses alternatives moins coûteuses que les reines. Les modèles mathématiques ont montré que les paramètres environnementaux tels que la quantité de nourriture et les fluctuations environnementales provoquent ces changements dans la reproduction coloniale. Cependant, les chercheurs ont aussi observé que les reines sont conservées dans la nature plus longtemps que la théorie ne le prévoit, ce qui est probablement dû aux bénéfices qu’elles apportent en terme de dispersion aérienne. © Derek Smith (cette image est disponible auprès de la photothèque du CNRS, phototheque@cnrs-bellevue.fr) Figure 1 - Faible différence de taille entre une reine (haut; ici après qu'elle ait arraché ses ailes) et une ouvrière (bas) de R. confusa. Références : Shift in Colonial Reproductive Strategy Associated with a Tropical-Temperate Gradient in Rhytidoponera Ants, M. Molet, M. Van Baalen, C. Peeters, The American Naturalist, juillet 2008. Lien: http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1373.htm?debut=40 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Marie-Laure1111 0 Posté(e) le 24 septembre 2008 Salut, La nature est vraiment bien faite. Si petite mais si bien organisée. Incroyable. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites