askook 0 Posté(e) le 25 août 2009 Jour de contrôle pour les techniciens du parc de Gascogne. David Sautet et Marie Moreau se rendent à Brocas, sur l'un des 20 sites du parc étudiés, pour y observer les espèces de serpents présentes. Le dernier passage en date a eu lieu il y a dix jours. En plein coeur de la forêt landaise, ils connaissent parfaitement l'emplacement des huit tôles d'onduline qu'ils ont disposées à proximité des ronciers et des plans d'eau voilà quatre mois. « Ce sont des plaques d'un mètre carré qui captent la lumière et accumulent la chaleur. C'est un refuge pour les serpents, et aussi un excellent garde-manger », explique Marie Moreau. Les deux techniciens s'approchent en douceur... mais le silence n'est pas requis. « Les serpents sont sourds, donc on peut faire du bruit. En revanche, ils sont sensibles aux vibrations du sol », raconte Marie Moreau. Sous les plaques aujourd'hui, ils ne trouveront aucun serpent. « D'habitude, quand il y en a, il faut faire vite pour analyser à quelle espèce nous faisons face car ils s'enfuient assez rapidement. » Mais Marie a l'oeil alerte et sait les saisir en cas de besoin. Les techniciens David Sautet et Marie Moreau ont procédé au décompte. (Photo Loïc Dequier) Premier inventaire Aujourd'hui, fini de compter les serpents. Commencé en mars, l'inventaire des espèces de serpents présentes dans le parc naturel régional des Landes de Gascogne vient juste de s'achever. Pour les techniciens du parc, il est temps de faire le bilan. Pas moins de quatre espèces de reptiles se trouvent sur le territoire du parc, qui couvre la Gironde, les Landes et le Gers. Cela représente un tiers de la totalité des espèces que l'on trouve en France. Il s'agit de la couleuvre verte et jaune, la couleuvre à collier, la couleuvre vipérine et la vipère aspic. Deux autres potentiellement présentes - la couleuvre d'Esculape et la coronelle girondine - ne se sont pas montrées au cours des derniers mois. « Cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas, tempère David Sautet, le serpent est un animal très discret. » Et malgré l'ingéniosité du « piège », certaines ont pu passer entre les mailles du filet. Un tel inventaire est une première. « Nous avons déjà fait des inventaires d'oiseaux et autres rapaces de nuit, jamais des reptiles », explique David Sautet. Son objectif ? Mieux connaître cet animal, pour être capable de mettre en place des aménagements sur les sites sélectionnés pour l'étude. Chacun d'eux est géré par des associations de chasseurs ou le Conseil général. Chaque gestionnaire sera désormais capable par exemple de favoriser les sites de ponte. Tordre le cou des préjugés C'est l'occasion de tordre le cou des préjugés partagés par nombre de personnes. À ce propos, Marie Moreau est inquiète : « beaucoup de gens confondent couleuvres et vipères. Si un serpent fait irruption chez eux, ils le tuent sans discernement. » Marie Moreau rappelle que « le serpent est une espèce protégée, en tuer un est passible d'une amende allant de 91 à 915 euros. Beaucoup ignorent que le serpent est très important dans la chaîne alimentaire, et que sans lui, nos forêts seraient probablement ravagées par les mulots ou les musaraignes. » Source: http://www.sudouest.com/landes/actualite/article/686830/mil/5022133.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites