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Village de Bazoulé : "Koom lakré", une fête pour les crocodiles sacrés

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Le village de Bazoulé est très célèbre grâce à ses crocodiles sacrés. Une fête baptisée "Koom lakré" est organisée chaque année pour honorer les sauriens.


Bazoulé, une déformation de "M’pa zolg yé (je ne suis pas idiot", est un vilage situé à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou.. Le village est l’un des sites touristiques majeurs du Burkina Faso avec sa mare aux crocodiles sacrés. Les habitants du village entretiennent des relations étroites avec ces reptiles. Des enfants se baignent sans risque à longueur de journée dans la mare de ces animaux réputés dangereux. Valeur touristique pour les uns, la mare aux crocodiles est un lieu de culte pour la population de Bazoulé. Le chef de Bazoulé, Naaba Kiiba disait dans Sidwaya du 16 septembre dernier, que ces reptiles ont été pris comme totems par leurs ancêtres : "ils allaient implorer les crocodiles pour de bonnes récoltes, le bien-être de la famille, la santé"





"Koom lakré" ou le culte des crocodiles sacrés

Aujourd’hui, les crocodiles de Bazoulé apportent leur protection à d’autres personnes.. Certains y vont dans l’espoir de faire prospérer leurs affaires, les uns pour avoir un enfant, les autres pour réussir à l’école, etc. Ainsi, chaque année au mois d’octobre, une fête de reconnaissance intitulée "Koom lakré" est organisée en signe de remerciements aux crocodiles pour les vœux exaucés. Le jour du "Koom lakré", la cour du chef est envahie par les villageois. Les troupes traditionnelles rivalisent de mélodies, des coups de fusil tonnent. Le cheval du chef est superbement harnaché. Après des échanges avec les notables, le chef monte sur son cheval en direction du bosquet sacré. Tout le monde le suit. Les femmes et les enfants mettent de l’ambiance. Le cortège traverse le marché du village pour atteindre le bosquet sacré. Des plats à base de pâte de mil ou de maïs (tô) attendent le chef et sa cour. Individuellement, des villageois et des invités donnent des poulets à sacrifier sur la pierre-fétiche. Après un long moment de sacrifice, une autre partie du rituel a lieu à la mare avec comme maître de cérémonie le Goog Naaba. Plusieurs poulets sont sacrifiés et offerts aux crocodiles. Après cette partie visible du "Koom lakré" ouverte à tout le monde, le chef et sa suite se retrouvent chez lui pour une partie de beuverie, pour des prestations musicales et de danse.
Source: http://www.lefaso.net/spip.php?article33467&rubrique4

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Bazoulé : Koom Lakré ou la fête aux crocodiles sacrés


Atypique. Pourrait-on ainsi qualifier la cérémonie organisée le dimanche 28 octobre dernier, et consacrée aux crocodiles sacrés de Bazoulé. Célébrée le dernier dimanche du mois d’octobre de chaque année, Koom Lakré a pour objectif de demander aux ancêtres une dernière pluie pour parfaire les récoltes. Autochtones, originaires du village et touristes ont pris part à la fête.

Que de monde à Bazoulé. Localité située à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Ouagadougou, Bazoulé est connu grâce à ses crocodiles sacrés. Située au nord du village, la marre est le point d’attraction de Bazoulé. Plus de 178 crocodiles sacrés y vivent. Chaque année, la population organise une fête en leur honneur. Pour l’occasion, le chef de Bazoulé, Naaba Kiba, en place depuis 32 ans, porte ses vêtements de fête. Son bonnet de chef bien centré sur la tête, il traverse le village sur un cheval accompagné d’une foule immense. Pour cette année, les organisateurs de Koom Lakré, avec à leur tête Pierre Michallard, français d’origine mais qui a passé près de 20 ans au Burkina, ont innové. Le départ du chef, qui a habituellement lieu depuis la cour royale, s’est effectué cette année au musée des Savoirs et des traditions de Bazoulé. Suivi par des badauds, le chef et ses notables ont opéré une escale pour les premiers sacrifices avant de mettre le cap sur la marre aux crocodiles sacrés. Sur les lieux, le sacrificateur égorge les poulets après avoir prononcé des incantations à peine audibles. Les poulets sont ensuite jetés aux crocodiles qui se tennent à quelques mètres de la foule sans manifester des signes de menaces pour les humains. Mais convaincus que « la prudence est mère de sureté », les guides n’ont pas manqué d’inviter les populations à se tenir loin des bordures de la marre. Après ce rituel, les populations s’adonnent à la consommation de l’alcool et la viande du porc. « La vraie fête a commencé maintenant », fait remarquer un des fêtards. Le chef, assis devant son palais, reçoit les visiteurs.



Organisé le dernier dimanche du mois d’octobre de chaque, Koom Lakré est une cérémonie au cours de laquelle il est demandé aux ancêtres de faire tomber une dernière pluie afin que les habitants aient de bonnes récoles. « Très souvent la pluie tombe après le rituel. Une première cérémonie a eu lieu il y a deux semaines, il y a eu effectivement la pluie ce jour-là », nous prévient Pierre Michallard. Mais comme par enchantement, les ancêtres auraient exaucé les vœux des habitants de Bazoulé. De retour de Bazoulé, nous avons retrouvé Ouagadougou sous une fine pluie. « Il pleut aussi à Bazoulé », nous informe quelqu’un par téléphone.

Des crocodiles centenaires

La légende raconte que ces grands reptiles sont tombés du ciel, il y a 570 ans, sous une pluie. C’était sous le règne du Moogho Naba Kouda dont l’un des enfants a fondé le village de Bazoulé. La population à l’époque souffrait de manque d’eau et pouvait parcourir 10 kilomètres pour s’approvisionner. Quand les crocodiles sont apparus, ils ont creusé un grand trou sous des buissons pour faire leur repaire. C’est ainsi que l’endroit s’est transformé en marre qui ne tarit jamais. Confiants que les crocodiles sont dotés de pouvoir surnaturel, les habitants de Bazoulé font des sacrifices à la marre et jettent les poulets aux animaux afin de demander de bonnes récoltes, un bien-être familial ou même la santé.

Plus que de simples animaux, les crocodiles annoncent de l’avis des habitants les évènements malheureux ou heureux à venir. « L’attitude des animaux nous annonce des faits à venir. Si un vieux du village doit mourir, un crocodile se présente souvent dans la concession de celui-ci. Le soir, les crocodiles de la marre peuvent également mugir comme des vaches en battant leurs queues contre l’eau », a expliqué un sage du village.

Si pour les habitants les crocodiles jouent un rôle, à la limite, religieux, la marre de Bazoulé est l’un des sites touristiques les plus visités du Burkina Faso. En famille ou en solitaire, des expatriés occidentaux n’hésitent pas à se faire plaisir en se rendant à Bazoulé. « J’aime venir me promener au bord de la marre et regarder les crocodiles. C’est vraiment intéressant. En plus de cela, je viens de découvrir qu’une fête leur est dédiée chaque année », a indiqué André Brandmeyer, un touriste venu avec ses amis. Pour d’autres, c’est une sortie entre collègues. « Il y a une délégation venue du Japon pour le SIAO (NDLR, Salon international de l’artisanat de Ouagadougou) et je les ai accompagnés ici pour voir les crocodiles », a ajouté Tsutomu Sugiura, ambassadeur du Japon au Burkina que nous avons rencontré sur les lieux.
Source: www.lefaso.net

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