Filoue11 0 Posté(e) le 10 février 2010 Ils aident les grenouilles à traverser la route - ChâteaubriantÀ la période de reproduction, des centaines d'amphibiens tentant de rejoindre leur mare se font écrasersur la D178, l'ancienne route de Châteaubriant à Nantes. Bretagne Vivante tente d'y remédier.Chez les amphibiens, la période de reproduction approche. La nuit, grenouilles agiles, crapauds et autres rainettes sortent des bois pour rejoindre les mares, de l'autre côté de la route. Las ! Nombre de ces batraciens n'y parviennent jamais... et finissent sous les roues de voitures. C'est la grenouille rousse qui ouvre la valse. « Chaque année, on en retrouve des centaines écrasées », constate Chantal Julienne, responsable de la section de Châteaubriant.Un piège douxpour les grenouillesFace à cette hécatombe, cette année, Bretagne Vivante, avec l'accord de la famille De Freslon, propriétaire du site, a décidé de passer à l'action. Samedi matin, une vingtaine de volontaires ont installé un barrage de 500 mètres, à l'aide de bâches, piquets et seaux, le long de la Forêt Pavée, sur la commune de Moisdon-la-Rivière, juste après l'Étang-Neuf. Les conditions climatiques sont idéales : temps doux et humide. « Les grenouilles se heurtent au barrage et filent le long des bâches avant de tomber dans les seaux enterrés à ras le sol », explique Gwénola Kervingant, secrétaire de la section Estuaire-Loire-Océan, basée à Saint-Nazaire.Pour ne pas piéger les petits rongeurs comme les campagnols, il a été prévu de mettre un petit bois le long de chaque seau. Le procédé est un piège doux. À partir de ce matin, des bénévoles viennent relever les seaux et remettre les batraciens à l'eau dans les mares, de l'autre côté de la route. La barrière sera retirée à la fin de la période de reproduction, vers le mois d'avril. Qu'en est-il du retour ? « Nous pensons que la migration est étalée, on ne sait pas précisément, c'est beaucoup plus éparpillé dans le temps », reconnaissent les spécialistes.Dans la Forêt Pavée, plusieurs espèces ont été repérées : la grenouille agile, le crapaud commun, le triton marbré, le triton palmé, le triton crêté, la grenouille rousse qui pond dans les ornières ou les prairies humides.Contact : 02 40 07 23 30 ou chateaubriant@bretagnevivante.frSource : ouest-france.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
askook 0 Posté(e) le 18 février 2010 UN CRAPAUDROME POUR ÉPARGNER LES AMPHIBIENSChaque année, peu avant le printemps, des milliers de crapauds communs quittent leur territoire d’hivernage pour aller se reproduire dans l'étang qui les a vu naître. Problème : vu la lenteur de leur déplacement, beaucoup se font écraser par les automobilistes en traversant les routes qui mènent à leurs couches nuptiales.Pour lutter contre cette surmortalité , des bénévoles ont imaginé un dispositif ingénieux, le crapaudrome . Il s’agit d’une barrière en plastique permettant de bloquer le passage des batraciens pour les empêcher de finir sous les roues d’une voiture. Décryptage du mécanisme par Ninon, salariée de la SPA, qui l’a initié dans sa région, près de la forêt de Rambouillet.Le nombre de crapauds victimes d’accidents de la route est-il si élevé ?On estime que 20 % de la population de crapauds communs disparaissent ainsi chaque année. Et les grenouilles agiles, nombreuses dans les parages, ne sont pas épargnées. Or, ce cumul de zones de mortalité risque, à terme, de mettre la survie de ces espèces en péril.En 2001, on a recensé 3000 amphibiens. L’an dernier, nous en avons compté près de 12000. C’est bien la preuve que notre dispositif, réédité chaque année, est efficace car les espèces épargnées ont pu se reproduire et accroître ainsi leur population.C’est quoi exactement un crapaudrome ?Il s’agit d’un petit barrage avec des réceptacles permettent de récupérer et de transporter les batraciens sans qu’ils se fassent écraser, à l’aller et au retour. Concrètement, des bénévoles se mobilisent pour installer des barrières en plastique le long des routes afin de bloquer le passage des batraciens qui longent l’obstacle et tombent alors dans des seaux enterrés à intervalles réguliers. Chaque jour, le temps que dure la période de reproduction (de mi-février à avril, environ), des personnes viennent récupérer les amphibiens et les relâchent de l’autre côté de la route.A l’heure où nous parlons, le dispositif est-il déjà en place ?Oui, nous l’avons installé le week-end dernier. Nous étions une quinzaine de bénévoles et cela nous a pris deux jours complets, le temps de creuser la tranchée sur la bordure des 600 mètres de route qui longent l’étang et d’y installer les piquets soutenant la bâche en plastique qui barrera le passage aux amphibiens. Depuis lundi, nous nous rendons donc chaque matin près du crapaudrome pour faire traverser nos petits protégés en toute sécurité, épaulés par le CERF (Centre d’Etudes de Rambouillet et de sa Forêt), et on en profite alors pour les recenser.A quoi servent ces données ?Elles permettent de suivre l’évolution des populations de batraciens locales, pour satisfaire notre propre besoin d’information, tout d’abord. Mais elles servent surtout à monter un argumentaire basé sur des paramètres chiffrés afin de convaincre le conseil régional d’investir dans un crapauduc.En effet, le crapaudrome nécessite beaucoup de présence et d’énergie et n’est qu’une solution transitoire, en attendant la réalisation d’ouvrages en dur permettant la traversée en tunnel des animaux. En fait, ce type d’installation qui assure non seulement la sécurité des amphibiens mais aussi celle des automobilistes, coûte cher, environ 225 000 € par kilomètre de voie routière. Ce n’est qu’en prouvant aux autorités locales à quel point notre action est utile que nous parviendrons à les convaincre d’opter pour une solution à long terme, le crapauduc ! Source: http://www.wwf.fr/s-informer/actualites/un-crapaudrome-pour-epargner-les-amphibiens Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites