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Filoue11

Cognac: ces petites bêtes qui ne montent plus

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Cognac: ces petites bêtes qui ne montent plus


Pour adopter cette couleuvre, il faut être passionné et connaisseur. Un cadeau que ne conseille pas Alain Nadaud.
Photos Ph. A.


"Ma collègue a vendu un python pour Noël. Mais c'était un père de famille qui avait bien réfléchi à cet achat et qui profitait des fêtes pour se faire ce cadeau.» Élodie Terrade est vendeuse à l'animalerie de Gamm Vert à Châteaubernard. Nouvelle dans ce commerce, elle a dix ans d'ancienneté dans le métier, en animalerie, dans la région.

Autant dire que la vogue des nouveaux animaux de compagnie, les NAC comme ils sont couramment appelés, elle connaît. Mais alors que les grandes surfaces, que les commerces de jouets croulent, comme chaque année, sous les demandes de retour pour cadeaux défectueux ou ne correspondant pas aux voeux, les animaleries connaissent maintenant un calme proche de la sérénité en cette période.

Une situation qu'elle et les deux autres professionnels du secteur ne regrettent pas. Que ce soit Alain Nadaud qui trône dans sa «Jacasserie», son fief de la rue de Chalais à Cognac, véritable institution, ou Karl Lorca, responsable de l'animalerie du Fief fleuri à Châteaubernard. «Quand les gens viennent nous voir et nous disent qu'ils veulent offrir un animal, on est très attentifs», affirme-t-il. «Ici, dans le rayon, par exemple, on est tous aquariophiles. On sait qu'il y a des poissons qu'il ne faut pas mélanger avec d'autres. Ce n'est pas un cadeau que l'on peut faire sans savoir, sans réfléchir», ajoute-t-il.

Les animaux grandissent

«Il faut quand même dire aux gens que quand ils achètent un iguane, une fois adulte, c'est un animal qui peut atteindre 1,50 m», lance Alain Nadaud. En plus d'être commerçant, il est éleveur. Les tortues Hermann qu'il présente sont nées chez lui. Couvées, choyées. Et très surveillées par l'administration. «Il y a beaucoup de gens qui sont venus pour m'acheter des tortues», se souvient-il. Mais quand il leur explique les démarches administratives à faire, le matériel nécessaire à leur entretien, «il y en a trois sur quatre qui ne reviennent pas». «Moi, je mets une heure, une heure et demie pour vendre une tortue. J'explique tout. Il n'y a jamais de retour parce que j'aurais oublié de dire quelque chose. Au contraire, je leur en dis trop», se fait-il un point d'honneur de souligner.

Tortues terrestres ou aquatiques, serpents, rongeurs en tout genre, oiseaux, poissons ont aussi souffert, auprès des enfants surtout, de la concurrence des consoles de jeux. Pour les adultes, les RTT, la possibilité de partir plus souvent font «qu'ils ne veulent plus être coincés par un animal». Une raison de plus de réfléchir à cet achat. «De toute façon, en animalerie, on a le droit de refuser la vente si on estime que les gens ne sont pas en mesure d'entretenir leur animal», ajoute Élodie Terrade. Une exception en matière de commerce, bien adaptée au «produit» mis en vente. De même, «on ne fait pas de promotion sur le vivant. C'est interdit légalement», ajoute Karl Lorca. «On pense d'abord au bien-être de l'animal», insiste-t-il.

Alors, «les animaux achetés pour être offerts, c'est vraiment l'exception. Les gens offrent plutôt des aquariums, du matériel. Mais des animaux vivants, non.» Ce que confirme Alain Nadaud avec ses vingt-deux années d'expérience: «C'est en perte de vitesse.» Les animaux ne s'en plaindront pas.


charentelibre.fr

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Des vendeurs comme ca, il faudrait en voir un peu plus. Les journalistes ont du gallérer pour trouver un vendeur qui pense aussi aux animaux lol.

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Personnellement,un vendeur comme ça,j'en connais un, mais il est vrai qu'ils sont rares.[b]

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