Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
askook

Platycephalus hydromantes

Messages recommandés

Des scientifiques de l'Université de Floride ont découvert que l’agilité de la langue des salamandres restait intacte même à des températures ambiantes extrêmement basses.

La salamandre, comme tous les amphibiens, est un animal poïkilotherme, c’est à dire incapable de contrôler sa température corporelle et dépendante des conditions thermiques de son milieu. Aussi, lors de période de grand froid, les muscles de l’animal privés de la chaleur ambiante, peuvent se retrouver engourdis perdant ainsi de leur dextérité.

Mais une étude menée par des chercheurs de l’université de Floride révèle que, de façon indépendante au reste de l’organisme, la langue de la salamandre se projette vers une proie à la même agilité quelle que soit la température.

La recherche, coordonnée par Stephen Deban, fait partie d’un projet plus large examinant le phénomène sur un ensemble d’amphibiens et de reptiles. "Nous avons déjà constaté que la projection dans la langue des crapauds et des caméléons est indépendant - ou presque - de la température", confie le chercheur à BBC nature.

Pour ce nouveau volet, Stephen Deban et son collègue, Jason Richardson, ont donc étudié le comportement de Platycephalus hydromantes, une espèce de salamandre capable de lancer sa langue sur une distance équivalente à 80% de la longueur de son corps en moins de 20 millièmes de seconde.

Le protocole a consisté à placer ces amphibiens sur une plateforme en face de laquelle une larve a été disposée à une distance fixe. Les scientifiques ont ensuite filmé au ralenti la projection de la langue des animaux pour attraper leur proie. Les expériences ont été répétées dans deux milieux similaires mais à des températures différentes allant de -2 à 24 degrés Celsius.

Tirer la langue comme tirer à l’arc

Les résultats publiés dans le Journal of Experimental Zoology montrent que les salamandres projettent leurs langues à la même vitesse et distance sur l'ensemble de cette gamme de températures.

Comme l'expliquent les scientifiques, les muscles qui interviennent dans la projection de la langue des salamandres agissent en fait comme ressort selon un processus similaire à celui observé chez les crapauds et les caméléons. A la vue d’une proie, la langue de l’amphibien est enroulée emmagasinant ainsi de l'énergie, puis soudainement relâchée à une vitesse extrêmement élevée.

Pour Stephen Deban, ce phénomène s’apparente sommairement à une flèche tirée depuis un arc. "Chez les salamandres, les crapauds et les caméléons, la langue est lancée par une détente élastique" explique le chercheur. Il poursuit : "lors de grand froid, ces animaux peuvent encore "tirer à l'arc", mais cela prend plus de temps. Cela ne représente toutefois pas un handicap, car la détente permet de projeter la langue aussi rapidement."

Une stratégie évolutive

Selon les chercheurs, les salamandres seraient comme "des tireurs d'élite au sang-froig". Malgré leur dépendance à la température extérieure pour réchauffer leurs muscles, ces amphibiens sont encore capables de déjouer leurs proies dans des conditions thermiques extrêmement basses. Le phénomène de détente élastique qui régit le fonctionnement de leur langue semble être une stratégie mise en place au cours de l’évolution pour pouvoir subsister à des conditions inopportunes.
Source:http://www.maxisciences.com

Article:

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jez.708/abstract

Vidéo:



Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...