Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
askook

Du venin d'araignée pour traiter le cancer du sein ?

Messages recommandés

Des chercheurs australiens s'apprêtent à entamer une étude de deux ans destinée à déterminer l'effet qu'a le venin de certaines araignées sur les cellules cancéreuses présentes dans le sein.

Bien que peu d'espèces soient réellement dangereuses pour l'homme, les araignées ont une réputation de véritables prédateurs capables de mordre pour injecter leur venin qui s'avère souvent redoutable. Doté de plusieurs toxines, celui-ci peut avoir la propriété de provoquer une nécrose des cellules voire de s'attaquer directement au système nerveux central de la "victime". Au vu de telles capacités, il n'est donc pas étonnant que cette substance suscite un intérêt considérable chez les scientifiques.

Mais aujourd'hui, c'est un objectif bien particulier que s'est fixée une équipe de l'université de Queensland en Australie. Entamant une étude de près de deux ans, ceux-ci ont décidé de voir l'effet que pouvait avoir le venin d'araignée sur des cellules cancéreuses localisées dans le sein. Une hypothèse qui ne parait pas si étonnante quand on sait que le venin de serpent est actuellement utilisé pour traiter les douleurs chroniques et que celui du scorpion a été capable chez des souris de s'attacher aux cellules d'une tumeur.

Pour conduire leurs recherches, les scientifiques australiens ont ainsi prévu d'exposer quelque 300 molécules extraites de poison arachnéen à des cellules cancéreuses dont ils vont suivre l'évolution. Plus précisément, le venin utilisé a été extrait des crocs de 10 mygales vivant sur l'île Fraser en Australie, qui abrite plusieurs des espèces d'araignées les plus mortelles du monde. "Nous espérons que les toxines des araignées vont faire la même chose pour le cancer du sein, voire encore plus, en tuant les cellules cancéreuses", a déclaré le Dr Norelle Daly, l'un des chercheurs impliqués dans l'étude.

"Une énorme ressource à exploiter"

Si les recherches n'en sont pour l'heure qu'à un stade précoce, beaucoup croient que celles-ci vont aboutir vers une nouvelle piste de traitement contre le cancer du sein. Ainsi, le Dr David Wilson, spécialisé en bioscience moléculaire, a expliqué que le venin contenait des molécules qui avaient évolué afin de remplir des fonctions spécifiques durant des millions d'années. "Elles sont conçus pour cibler des sites très spécifiques et nous espérons que certaines de ces molécules ciblent les cellules cancéreuses", a t-il précisé.

Pour sa part, le spécialiste en venin Bryan Fry de l'université de Melbourne a estimé : "Il y a quelque chose d'étrangement fascinant à utiliser une toxine mortelle comme un remède destiné à sauver des vies. Mais la pharmacologie naturelle qui existe dans le venin des animaux est une énorme ressource qui attend d'être exploitée".
Source: http://www.maxisciences.com

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...