askook 0 Posté(e) le 25 janvier 2012 La danse des bousiers est un mécanisme d'orientationLes bousiers sont connus pour danser sur des pelotes fécales une fois leur confection achevée. Ils ne vénèrent pas le soleil : ils prennent leur cap ! Des expériences révèlent qu’ils utilisent le soleil comme point de repère pour leurs déplacements.Les bousiers sont des scarabées coprophages dont certaines espèces ont été vénérées dans l’Égypte ancienne. Ils utilisent leurs pattes avant et leurs mandibules pour transformer des morceaux de bouses en pelotes. Celles-ci sont ensuite poussées à reculons par l'insecte en direction d'un abri.La confection et le déplacement des pelotes coûtent du temps et de l’énergie. Les scarabées doivent limiter ces deux paramètres au maximum pour ne pas risquer de se faire voler. C'est pourquoi ils choisissent le plus court chemin pour aller cacher leurs biens : la ligne droite.Le déplacement d’une boule fécale est toujours précédé d’un étrange rituel. Les bousiers diurnes montent sur leurs pelotes et exécutent une danse en tournant sur eux-mêmes. Ce phénomène vient d’être expliqué par une équipe menée par Emily Baird de l’université de Lund en Suède.Les bousiers dansent pour garder le capMême si ça y ressemble, ils ne vénèrent pas le soleil ! Ils l’utilisent simplement pour choisir et maintenir un cap quoi qu'il puisse arriver. Ces résultats, qui s'appuient sur plusieurs expériences présentées ci-dessous, ont été publiés dans la revue Plos One.Durant les observations, 61 % des coléoptères (Scarabaeus nigroaeneus) ont exécuté une danse (une rotation de minimum 90°) d’environ 6 secondes à la fin de la confection de leurs pelotes. Ce comportement a toujours précédé un déplacement exécuté en ligne droite.Pour comprendre le phénomène, des couloirs d'études ont été placés sur le trajet de ces coléoptères. Durant le premier test, la sortie de l'un d'eux a été obstruée. Tous les scarabées bloqués ont entamé une danse environ 4 secondes après leur immobilisation. D'autres expériences ont causé une perte du contrôle du mouvement de la boule. En réaction, 50 % des insectes ont pivoté sur la pelote avant de repartir dans la bonne direction.Suite à un imprévu, les bousiers semblent être capables de vérifier leur cap. Pour les chercheurs, cela signifierait que la danse des bousiers est bien un mécanisme d'orientation.Le soleil comme repèreLors de la rotation de 180° des couloirs (un demi-tour), la majorité des scarabées a perçu la manœuvre. Environ 95 % d'entre eux ont changé de direction pour reprendre le cap initial, après être montés sur leur pelote. En revanche, seuls 14 % d'entre eux ont réagi lorsque la position du soleil était masquée, et aucun n’a changé de chemin. Le soleil jouerait un rôle important.Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont terminé leurs manipulations en modifiant la position apparente de l'astre solaire grâce à des miroirs. Environ 59 % des insectes ont réagi à ces changements en dansant et 79 % d’entre eux ont changé de direction.Ainsi, la danse des bousiers serait bien un mécanisme d’orientation basé sur la position du soleil. Ce type de comportement avait déjà été décrit auparavant chez des fourmis et des amphipodes.Source:http://www.futura-sciences.com/frVidéos:http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/la-danse-des-bousiers-est-un-maccanisme-dorientation_36182/Article:http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0030211 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
askook 0 Posté(e) le 25 janvier 2013 Le scarabée bousier s’oriente grâce aux lumières de la Voie lactéePour éviter de se faire voler sa boule d’excréments, le bousier s’écarte de ses congénères en parcourant des lignes droites. Afin de garder le cap, il s’oriente avec la lumière du Soleil, de la Lune et... de la Voie lactée, d’après une nouvelle étude parue dans la revue Current Biology.Les pattes dans la poussière et les yeux rivés vers les étoiles, le bousier déplace sa précieuse pelote de déjections en suivant la Voie lactée. Cet insecte, à la force phénoménale, se plait à parcourir des lignes droites et pour cause, ces distances directes représentent pour lui le meilleur moyen de s’échapper du point d’origine où la boulette a été formée, et où l’attendent au tournant quelques convoiteurs qui pourraient lui voler son butin. Aussi, le sens de l’orientation est indispensable dans toute cette entreprise.Il y a dix ans, Marie Dacke, chercheur à l'Université de Lund, en Suède et ses collègues ont montré, que les bousiers parvenaient à maintenir le cap en utilisant les repères du Soleil ou de la lumière polarisée réfléchie par la Lune. Toutefois, la manière dont ces insectes s’orientent durant les nuits sans lune, était restée jusqu’à présent un mystère. En étudiant de plus près le parcours des scarabées, les scientifiques se sont rendus compte qu’ils étaient particulièrement désorientés en octobre, à savoir la saison où la Voie lactée est proche de l'horizon dans le ciel austral, donc hors du champ de vision de l'animal.Un parcours sinueux avec un ciel sans étoilePour confirmer ou non l’hypothèse selon laquelle les bousiers se fient aux lueurs de la Voie lactée, les chercheurs ont mené une série d’expérience en Afrique du sud sur Scarabaeus satyrus. Les spécimens ont été placés avec une boulette d’excrément au centre d’une arène de sable, entourée d’un mûr pour masquer l’horizon.Les résultats, parus dans la revue Current Biology, indiquent que les soirs de Lune, les bousiers sortent rapidement de l’enceinte en parcourant une ligne droite. Ce temps de parcours est à peine plus long lorsque les scarabées effectuent le même exercice une nuit sans Lune mais où le ciel est clair et parsemé d’étoiles. Toutefois, si la même nuit, le ciel est nuageux, ou si les bousiers sont munis d’un petit chapeau les empêchant de voir le ciel, ceux-ci mettent trois fois plus de temps à sortir de l’arène et leur parcours est beaucoup plus sinueux.Les expériences ont été répétées au sein d’un planétarium équipée d’une voûte artificielle présentant cinq types de ciel nocturne : un étoilé, un noir, un étoilé sans la Voie lactée, un avec seulement 18 des étoiles les plus brillantes et enfin un avec une bande de lumière représentant de manière approximative la Voie lactée.Une faculté inédite chez les insectesLes chercheurs ont observé que lorsqu’un ciel totalement noir ou un ciel muni des 18 étoiles était projeté, les bousiers empruntaient un parcours complétement tortueux. Au contraire lorsqu’un ciel parfaitement étoilé avec la Voie lactée ou avec sa forme approximative était projeté, les bousiers se déplaçaient en ligne droite.L’étude souligne ainsi que ces insectes ne s’orientent non pas grâce aux étoiles mais selon la bande de lumière qu’emprunte la Voie lactée. D’autres espèces animales comme certains oiseaux ou les phoques utilisent les étoiles pour garder le cap, toutefois c’est la première fois que cette faculté est observée chez un insecte.Source: http://www.maxisciences.comArticle:http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0960982212015072 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites