askook 0 Posté(e) le 3 février 2012 Une araignée qui recourt à l'autoémasculation pour survivreChez certaines espèces, la « guerre des sexes » n'est pas une métaphore. Une araignée mâle nommée Nephilengys malabarensis a « trouvé » une solution évolutive pour survivre à l' acte d'amour. Cela n'a malheureusement pas sauvé celle sur la photographie toutefois : elle s'en est allée « Ad patres », dégustée quand même par sa compagne comme vous pouvez l'imaginer sur la photographie (mâle à gauche, femelle à droite).C'est que dans certaines espèces, les araignées femelles ont pris la fâcheuse manie de cannibaliser les mâles. Des chercheurs de l'université de Singapour ont étudié deux familles d'araignée qui on pour particularité, pour les mâles, de se séparer de son « précieux » (encadré de rouge sur la photo) durant l'acte, alors que ce dernier continue à inséminer la femelle. Cette ruse pratique permet littéralement au mâle de fertiliser sa compagne à distance, tout en empêchant, l'entrée étant prise, aux autres mâles de pénétrer sa "belle".L'araignée mâle de cette espèce n'est pas un lézard : sa « queue » ne repousse malheureusement pas... La pauvre bête est donc rendue stérile, mais cela accroît néanmoins les chances qu'il devienne papa, ne fut-ce qu'à titre posthume. Dans cette espèce en particulier, les femelles sont très agressives. 75 % d'entre elles arrivent à dévorer le mâle durant la partie de 16 jambes en l'air. Si encore le mâle en profitait un peu, mais même pas ! La copulation est rendue très courte par les femelles qui arrêtent l'acte pour passer plus rapidement au dessert. L'équipe de chercheurs a disséqué les araignées et on a constaté qu'environ un tiers du sperme avait inséminé la femelle avant que cette dernière « éjecte » l'encombrant mâle. Le sexe qui a été coupé de son possesseur continue ensuite, de manière autonome, à éjaculer, avec une vitesse accrue en outre. La sélection ferait donc que certaines espèces tentent de prolonger l'acte contre la volonté des femelles et voudrait surtout que d'autres mâles ne puissent s'accoupler. Notons que les eunuques qui survivent deviennent ensuite des « guerriers » se battant contre les autres mâles afin qu'ils n'approchent pas leur conquête d'un soir (d'un seul, et pour cause !).Les chercheurs tentent de voir si les femelles ont, elles, une contre-adaptation à ce comportement extrême. Tente-t-elle, par exemple, de retirer le membre des mâles dont elle n'est pas amoureuse ? On va aussi réaliser des statistiques sur la taille des populations, du taux réel et moyen de décès des mâles. On veut établir un ratio entre les avantages et les inconvénients (« coûts ») de cette stratégie. Si le ratio s'avère désavantageux, il sera alors temps de leur dispenser un cours d'éducation sexuelle...NDLR: La métaphore de la « queue » peut-être trompeuse, il faut savoir que les araignées n'ont pas de pénis, elles stockent le sperme dans des bulbes situés sur les pédipalpes, près de la bouche.Source:http://www.sur-la-toile.com/article-13927-Une-araignee-qui-recourt-a-l-autoemasculation-pour-survivre.htmlArticle:http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/early/2012/01/27/rsbl.2011.1202.full.pdf+html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites