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Dryococelus australis

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Un taxon Lazare*


Dryococelus australis (homard des arbres) est un phasme de grande taille, jusqu’à 15 cm pour un poids de 25 gr. Il est originaire de l’île de Lord Howe , située à 600 km à l’est de l’Australie.


Photo pour illustration. Source:http://www.npr.org/blogs/krulwich/


Autrefois très répandu sur son île, le "homard des arbres" servait même d’appât pour la pêche, puis, il connu son déclin à partir de 1918 avec l’arrivée d’une population de rats noirs, suite à échouage d’un navire de ravitaillement, qui trouvèrent avec le "homard des arbres" un excellent régime alimentaire. Il ne fallut pas longtemps à ces rats pour exterminer ce phasme endémique à l’île de Lord Howe.
Le dernier Dryococelus australis fût observé dans les années 1920 et, dans les années 30, l’espèce fût considérée comme éteinte.

En 1964, une équipe d’alpinistes ont visité la pyramide de Ball, un îlot volcanique, d’une hauteur de 562 m , situé à 23 km au sud-est de l’île de Lord Howe. Ce groupe d’alpiniste a découvert quelques restes desséchés de Dryococelus australis. Cinq ans plus tard, d'autres grimpeurs ont trouvé deux autres corps secs incorporés dans un nid d'oiseau.


Pyramide de Ball. Photo pour illustration. Source: http://www.npr.org/blogs/krulwich


Les biologistes ont ignoré ces rapports jusqu'à ce qu'en février 2001, quatre personnes (David Priddel, Nicholas Carlile, et deux assistants) décident de régler une fois pour toute la question concernant la présence de Dryococelus australis sur la pyramide de Ball.

Ils installèrent leur camp de base, à environ 150m d’altitude. Ils ne trouvèrent, à cette altitude, que de gros grillons. La chaleur et le manque d’eau, les obligèrent à descendre à 75 m pour continuer des recherches, et c’est là, qu’ils virent un petit morceau de végétation relativement luxuriante, dominée par un seul buisson du genre Melaleuca. Et là au pied de cet arbuste, ils trouvèrent les crottes fraîches de gros insectes.

De retour au camp, et durant le dîner, ils discutèrent de la situation. D.Priddel savait que les phasmes étaient nocturnes et que le groupe aurait une meilleure chance de les voir, si ces excréments appartenaient bien au "homard des arbres".
N.Carlile et Dean Hiscox, un garde forestier local se sont portés volontaires pour faire cette expédition, presque suicidaire, dans l'obscurité. Enfin, ils ont atteint la zone de végétation et ont aperçu deux spécimens de Dryococelus australis.


Photo pour illustration. Source:http://www.npr.org/blogs/krulwich


Tôt le lendemain matin, toute l'équipe est redescendue et à fait une recherche approfondie. Ils ont trouvé une population de 24 spécimens et environ 30 œufs dans le sol.
L'équipe était convaincue que la seule population de Dryococemlus australis , vivante dans le monde, a vécu sur cet arbuste.

Après deux ans de batailles avec la bureaucratie australienne, ils ont obtenu la permission de retourner sur la pyramide de Ball et ont été autorisés à capturer seulement quatre spécimens.

Un couple a été confié à un éleveur privé à Sidney. Les deux spécimens mourront au bout de deux semaines.
L’autre couple, nommé Adam et Eve, est confié à Patrick Honan du Zoo de Melbourne. Eve pondra trente œufs, tous fertiles, avant de tomber malade. Patrick Honan arriva à la sauver en lui donnant du nectar et du calcium par goutte à goutte. Ces trente premiers œufs de Dryococelus autralis furent la base de la population captive actuelle.

En 2006, la population captive de Dryococelus australis était d’environ 50 individus et quelques milliers d’œufs en incubation.
En 2008, la population au zoo de Melbourne était de 700 individus et 11 376 œufs et 20 spécimens avaient été lâchés sur l’île de Lord Howe.

Vidéo d'une naissance: http://vimeo.com/14413689

Par précaution et pour la survie de l'espèce, les œufs sont désormais envoyés à d'autres zoos et éleveurs privés en Australie et à l'étranger.
Le but final est de créer une importante population pour une réintroduction sur l’île de Lord Howe, après une éradication complète des rats.

Lien:
http://discovermagazine.com/2009/sep/16-jane-goodall-on-the-lazarus-effect

* Le taxon Lazare est un phénomène de réapparition d'un taxon ou espèce présumée éteinte. Ce terme vaut aussi bien pour les espèces animales que pour tous les organismes.
Le nom donné à cette observation provient du personnage de Lazare, ressuscité par Jésus dans le Nouveau Testament.


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