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Trogloraptor marchingtoni

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Une nouvelle araignée vient d’être découverte au sein de cavités dans l'ouest des États-Unis. Mesurant 4 cm de large, la voleuse des grottes Trogloraptor marchingtoni se caractérise par d’impressionnantes griffes à l’extrémité des pattes. D’autres caractères uniques ont nécessité la création d’une nouvelle famille, celle des trogloraptoridés, pour pouvoir la classer.

La grande classe des araignées, 3.600 espèces rien qu’en Amérique du Nord, compte désormais un membre supplémentaire dans ses rangs. Trogloraptor marchingtoni, décrite par des spécialistes de la California Academy of Sciences (CAS) dans la revue Zookeys, a été découverte par des amateurs dans des grottes du sud-ouest de l’Oregon aux États-Unis. D’autres spécimens ont par la suite été trouvés au sein de forêts californiennes, les old-growth redwood forests, par des scientifiques de la San Diego State University. Une nouvelle famille a dû être créée tant la nouvelle araignée est unique, un événement peu fréquent.


Trogloraptor a reçu son nom en référence au lieu de sa découverte et à son anatomie : « Troglo » car elle vit dans des grottes et « raptor » en référence aux griffes terminant ses pattes.
© Griswold C.-E., Audisio T. et Ledford J.-M
.


La voleuse des grottes, son nom vulgarisé, mesure 4 cm de large lorsque ses pattes sont étendues. Elle possède 2 ou 3 impressionnantes griffes, comparées en apparence à celles des raptors, à l’extrémité de ses pattes. Trogloraptor marchingtoni serait donc, selon des suggestions émises par les scientifiques, un prédateur actif pouvant cibler précisément ses proies. Il n’est cependant pas possible de l’affirmer car aucune araignée n’a été observée en train de chasser ou même de manger, malgré plusieurs tests réalisés en laboratoire.

Les trogloraptoridés seraient des représentants primitifs du groupe des dysderoïdés. Plusieurs éléments rapprocheraient d'ailleurs les voleuses des grottes des araignées gobelins, ces arachnidés ne mesurant que quelques millimètres de long. L’anatomie de cette nouvelle espèce, composée de nombreux caractères ancestraux mais aussi d’un certain nombre de nouveautés, pourrait être à la base d’une révision de l’histoire évolutive des araignées. La conclusion revient aux auteurs : « Si des araignées aussi grosses et bizarres ont pu vivre si longtemps sans être découvertes, qui sait ce qui peut encore se cacher dans cette remarquable partie du monde [NDLR, en Amérique du nord] ».
Source: http://www.futura-sciences.com

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