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Brignoles › Sept tortues terrestres ont pris l'avion pour Dakar

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Brignoles › Sept tortues terrestres ont pris l'avion pour Dakar


Le rapatriement vers le Sénégal des sept tortues a été permis
par la Station d'observation et de protection des tortues et de leur milieu,
dite Village des tortues de Gonfaron.Laurent Martinat et Virginie Rabisse


Les centrochelys sulcata ont quitté Nice en fin de semaine pour un vol à destination de leur pays, le Sénégal. Un retour aux sources mis en place par l’équipe du Village des tortues de Gonfaron.

Un voyage de quatre mille kilomètres. Au rythme d'une tortue, cela aurait pu prendre du temps. Heureusement, les sept centrochelys sulcata, ou tortues sillonnées, ont emprunté les voies aériennes pour retrouver leur terre d'origine, le Sénégal. Et sont arrivées aujourd'hui à Dakar par un vol de fret de la Lufthansa. Ce sont Bernard Devaux, le directeur du village des tortues de Gonfaron, et Nicolas Jardé, le responsable animalier, qui les avaient accompagnées, vendredi à l'aéroport de Nice.

« Ces bêtes-là n'ont rien à faire en Europe », s'insurge le fondateur du parc, qui les reconduit à la frontière. Pour leur bien : « C'est une espèce qui a beaucoup souffert du commerce (légal pour cette race, ndlr) et du ramassage. Les gens aiment bien les tortues, mais ils les mettent en captivité. Lorsqu'ils ne peuvent plus s'en occuper, ils les amènent chez nous, car nous sommes le seul centre agréé du sud de la France. »

Deux ans de procédure

Au parc de Gonfaron, les tortues sont soignées, réacclimatées à ce qui s'approche le plus de la vie sauvage. Dans le but de les réintroduire dans leurs pays d'origine. Et, grâce au Village des tortues, créé par l'association à Noflaye, au Sénégal, plus de trente-cinq sulcata ont déjà été relâchées en une dizaine d'années. « C'est plus facile pour les trafiquants de les faire rentrer que pour nous de les ramener chez elles ! », assure Nicolas Jardé.

Il a, en effet, fallu plus de deux ans à Bernard Devaux et à ses équipes pour obtenir les autorisations sanitaires nécessaires au rapatriement de ces reptiles. Et le directeur raconte : « La première fois, le douanier africain a même indiqué "export" sur les papiers. Il était surpris lorsque je lui ai expliqué qu'il s'agissait, au contraire, d'import. »

Réintroduction parfois impossible

Des « sillonnées » du Sénégal, il en reste donc encore une quarantaine au village de Gonfaron. Sans compter les plus de mille bêtes représentant quarante espèces, résidentes temporaires du village.

« Notre objectif est de les réintroduire dans leur région d'origine,explique Nicolas Jardé. Soit par nos parcs au Sénégal et à Madagascar ; soit en partenariat avec d'autres structures. » Le message du responsable animalier est clair : « Ce n'est parce qu'elles sont en vente qu'il faut en acheter. » Autrement dit ces animaux sauvages n'ont rien à faire en captivité. À tel point que certains ne pourront jamais être réintroduits, car éloignés depuis trop longtemps de la nature.

Pour les sept voyageuses, l'avenir semble meilleur. Elles passeront, certes, un an avec leurs congénères de Noflaye, en quarantaine puis en réacclimatation. Mais, d'ici à un an, elles devraient pouvoir rejoindre leur habitat privilégié.

Source : varmatin.com

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