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Le premier rendez-vous amoureux du papillon de nuit (Spodoptera littoralis)

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Cet insecte n'oublie jamais la première plante où il a copulé et y retourne de préférence pour se reproduire.




SENTIMENTAL. Qu’elle fut, ou pas, une franche réussite, on se souvient tous de sa première fois, toute toute première fois. Or, la mémoire vive des premiers émois n’est pas seulement une constante humaine nous apprennent Magali Proffit (université de Montpellier, CNRS) et David Carrasco de l’université suédoise des sciences agricoles (Alnarp) dans un article publié par Ecology Letters. Elle semble également partagée par le papillon de nuit Spodoptera littoralis.

Cet insecte originaire d’Afrique a comme lieu de débauche l’embarras du choix. Pas difficile pour son alimentation avec une quarantaine de plantes à portée de ses mandibules et redoutable ravageur des cultures au stade de chenille, cette espèce est pourtant une grande sentimentale. Comme vient de le démontrer les deux biologistes, elle n’oublie jamais le premier lieu où elle a copulé et où elle s’est nourrie, les deux comportements allant généralement de pair chez les insectes.

L'expérience doit être forte sexuellement mais aussi gustativement

Pour en avoir le cœur net, les chercheurs ont brouillé les inclinaisons naturelles de Spodoptera. Alors que l’animal préfère largement les plants de coton à ceux du chou, ils ont forcé le destin et joué les entremetteurs en obligeant quelques spécimens à passer leur premier rendez-vous amoureux sur un chou. Le résultat ravira tous les lecteurs « fleur bleue » : en dépit de ses préférences innées, l’animal aura tendance par la suite à retourner plus préférentiellement sur un chou que sur du coton, que ce soit pour se reproduire ou pour y déposer ses œufs. Mais, attention, il ne suffit pas que l’insecte soit simplement familier avec la plante ou que celle-ci embaume les phéromones sexuelles, comme l’ont testé les chercheurs. Ce n’est donc pas seulement une question d’habituation ou d’attraction chimique. Car, il est nécessaire que l’insecte se soit véritablement reproduit et nourri sur la plante pour qu’il en conserve une mémoire aussi forte. Preuve que sa première fois doit être très marquante, sexuellement mais également gustativement, pour qu’il y retourne encore et encore et encore.
Source: http://www.sciencesetavenir.fr

Article:
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ele.12419/abstract

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