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Invité

L'utilisation thérapeutique de l'animal auprès de l'enfant

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Invité
L'animal dans la vie de l'enfant

L'animal fait une entrée précoce dans la vie de l'enfant. Très tôt, il fait partie intégrante des représenta­tions de celui-ci. Il suffit de penser à l'ourson de peluche que l'en­fant trimbale avec lui, à l'ani­mal des contes de fées ou à l'animal-jouet par exemple. L'animal vivant permettra lui aussi à l'en­fant de nombreuses réalisations. Plusieurs auteurs suggèrent que les changements ou les enjeux développementaux surgissant tout au long de l'enfance peuvent être faci­lités par l'animal.

Selon Levinson (1), l'animal n'a pas d'attentes idéalisées envers l'enfant et accepte ce dernier pour ce qu'il est et non ce qu'il devrait être. Ainsi, cette acceptation inconditionnelle qu'on reconnaît à l'animal permet à l'enfant de se sentir valorisé et aimé en tout temps, ce qui est très important à l'âge scolaire où sa compétence et son image de soi sont souvent mises à l'épreuve.

Le pouvoir apaisant et sécurisant de l'animal
chez l'enfant est maintenant bien reconnu

Selon Bouchard et Delbourg (2), toucher le chien contribue à réduire l'anxiété vécue après une situation de stress. George (3) souligne quant à lui que l'animal permet à l'enfant de développer son estime de lui-même, le sens de l'accom­plissement, sa responsabilisation, sa socialisation et son esprit coopératif. De plus, son pouvoir de catalyseur social, favorisant les interactions de l'enfant avec les autres, est aussi souligné par Condoret (4). Ce dernier mentionne en plus l'importance de la présence de l'animal pour satisfaire des besoins affectifs du jeune et tout spécialement son besoin de communiquer. Comme le mentionne Montagner (5), l'animal est un partenaire d'interaction intéressant pour l'analyse des systèmes de com­munication de l'enfant. Ainsi, l'inter­action de l'enfant et de l'animal nous révèle beaucoup d'informations sur lui-même et sur sa capacité d'interagir avec les autres.

La T.A.A. pratiquée en milieu scolaire auprès d'enfants ayant des handicaps multiples

Dans les écoles spécialisées de la grande région métropolitaine se pra­tique régulièrement de la thérapie assistée par l'animal, communément appelée zoothérapie, auprès d'enfants ayant des handicaps, qu'ils soient sen­soriels, moteurs, intellectuels ou men­taux. On peut définir la zoothérapie comme étant une intervention indi­viduelle ou de groupe où un animal sélectionné et entraîné est introduit par un intervenant qualifié auprès d'une personne chez qui on veut développer le potentiel affectif, moteur, cognitif et social (6). Pour cha­cun des enfants ciblés, un plan indi­viduel d'intervention en zoothérapie est développé et s'insère dans un pro­gramme général de traitement. La création du plan d'intervention en zoothérapie nécessite une étroite col­laboration entre l'enseignant, l'éduca­teur spécialisé et l'intervenant en zoothérapie. On y retrouve l'analyse des besoins de l'enfant et du milieu, la formulation d'ob­jectifs à atteindre et les stratégies d'interventions les plus appropriées à réaliser au moyen de l'animal. Les principes de base de tous types d'interventions étant :

1. De ne pas placer l'enfant dans des situations d'échecs probables;
2. D'augmenter progressive­ment la complexité des apprentissages;
3. D'optimiser le développement social, affectif, cognitif, sensoriel et moteur de l'enfant;
4. De permettre à l'enfant de vivre une expérience positive en compagnie de l'animal;
5. De renvoyer à l'enfant une image positive de lui-même;
6. D'encourager et récompenser toute initiative et réalisation, aussi petite soit-elle.

Les activités proposées

L'intervenant en zoo­thérapie propose toute une gamme d'activités en lien direct avec l'animal (le brosser ou marcher en laisse avec lui) ou en lien indirect (images d'un livre 1. de ne pas placer l'enfant développement ou casse-tête d'animaux par exemple). Les activités proposées doivent être dynamiques afin d'aug­menter le niveau d'éveil de l'enfant, maintenir son intérêt et l'encourager à l'action. Bien plus encore, elles permettent à l'en­fant de développer sa coordination motrice, d'augmenter le contrôle de ses émotions, de favoriser ses habiletés de communication et aussi de diminuer son agitation. Une grille d'observation des comportements durant l'activité de zoothérapie per­met de suivre l'évolution de l'enfant.

La stimulation sensorielle s'avère une intervention à privilégier. Comme le mentionne Ross (7), directeur d'un pro­gramme de zoothérapie pour des jeunes ayant des handicaps variés, l'apprentissage est stimulé et renforcé par une approche directe, tactile et sensorielle incluant l'animal. Le chien, de par la texture de ses poils, son odeur, ses aboiements et sa chaleur, capte l'attention et l'in­térêt de l'enfant chez qui il provoque de nombreuses actions. L'animal s'avère donc un outil très précieux pour diminuer la tendance au retrait de l'enfant ayant un handicap. Il facilite ainsi à l'intervenant en zoothérapie d'entrer en relation avec celui-ci et de pénétrer sa réalité intérieure

Une recherche menée par Redefer et Goodman8 auprès d'une population d'enfants autistes révèle que les inter­ventions réalisées avec un animal, introduit par un intervenant qualifié, ont un impact très positif sur les com­portements de ces enfants très retirés socialement. La stimulation sen­sorielle au moyen de l'animal permet à un enfant replié sur lui-même de se tourner davantage vers le monde extérieur, dimi­nuant ainsi toute forme de com­portements inap­propriés (automu­tilations, mouve­ments stéréotypés) et permettant l'augmentation de ses comportements sociaux appropriés (contact visuel avec l'animal, imi­tation des gestes de l'intervenant). Par exemple, en léchant la main de l'enfant autiste, le chien lui permet de prendre contact avec la réalité en prenant conscience de l'autre. Il lui permet d'apprivoiser progressivement le contact physique servant ainsi de médiateur entre le rejet des contacts sociaux et l'acceptation des relations interpersonnelles. Ayant désormais l'attention de l'enfant, l'inter­venant en zoothérapie peut donc poursuivre d'autres objectifs de travail avec l'en­fant.

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article très intéressant merci !

il faudrait l'imprimer à tout les futurs parents !
certains ont des animaux, et les abandonne à la naissance de leur petit pour éviter les allergies ou autres conneries du genre (alors que c'est totalement faux!)

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