roswen 0 Posté(e) le 17 février 2008 10. Comportement naturel Des opposants affirment que l'alimentation végétarienne viole les droits des chats d'exprimer leur comportement alimentaire naturel, prétendant que les nourritures carnées du commerce se rapprochent plus du comportement naturel du chat. Cette affirmation a définitivement besoin d'être passée au crible. Le comportement naturel de chasseur des chats était dirigé envers une variété de petits mammifères, d'oiseaux et de gros insectes présents dans son environnement. Tuer amenait à se gaver du plus grand nombre de carcasses possibles afin d'empêcher leur consommation par leurs rivaux. Advenaient ensuite des périodes de faim d'une durée incertaine. Les habitudes alimentaires des chats domestiqués normaux sont très éloignées de ces habitudes naturelles. Les chats que l'on nourrit de d'alimentation carnée du commerce reçoivent typiquement de la nourriture en boîte à des heures régulières une ou deux fois par jour, avec des croquettes sèches étant disponibles ad libitum (tout le temps). L'alimentation carnée du commerce contient des abats variés d'animaux, des déchets d'abattoirs, de la viande 4M (viande d’animaux morts, malades, mourants, malades ou mal en point), des rejets de supermarchés, de la mousse de polystyrène, un grand nombre de chiens et chats morts aux centres animaliers, contenant des niveaux détectables de solution euthanasiante, des corps gras usagés de restaurants, avec une haute concentration en dangereux radicaux libres et acides gras trans; des bactéries pathogènes, protozoaires, champignons, virus et prions, ainsi que les endotoxines et mycotoxines qui leur sont associés; des résidus d’hormones et d’antibiotiques; et de dangereux conservateurs (Knight, 2004). Comme le vétérinaire Dr. David Jagger le dit dans la Vegepet Gazette, l'alimentation carnée du commerce implique: “1) domestiquer les chats et les empêcher de chasser leur propre nourriture; 2) 2) tuer littéralement des millions de poulets, de bétail, de moutons, de chevaux, de poissons, etc., afin de nourrir les animaux domestiqués. Il est difficile de comprendre comment les chats ont le droit de manger la chair d'animaux comme ceux listés ci-dessus, alors que cette chair ne ferait jamais partie de l'alimentation d'un chat farouche ou sauvage. De plus, comme la chair a souvent été jugée impropre à la consommation humaine ou contaminée, en nourrir délibéremment 'ses' chats met leur santé à risque et est plus proche de la violation des droits des chats que de sa favorisation.” On offre fréquemment des aliments à base de poisson, malgré leur taux élevé en PCBs, métaux lourds et autres toxines (Knight, 2004), et ce en dépit du fait que le poisson n'est pas une proie animale naturelle pour les chats. Comme Gillen (2003) le déclare pertinemment: “Essayez cette expérience: faite sauter le déjeuner à votre chat un matin et emmenez le/la à la plage à la place. Entraîné par la faim, quels instincts naturels vont venir se mettre en jeu? Quelles sont les chances que 'votre' chat aille faire un plouf dans l'eau, nage environ 50 miles (soit environ 80km) vers les eaux profondes de l'océan, et là engage un combat sous-marin à mort avec un animal de 1200 pounds (soit environ 550 kg, un thon adulte pouvant être aussi gros qu'un cheval) pour satisfaire l'alimentation pour chats naturelle qu'est le thon? L'idée que le poisson est une nourriture naturelle pour les chats est absurde.” On offre également souvent des écuelles de lait, malgré l'intolérance au lactose d'une proportion importante des chats. À part les goélands et les pétrels, qui boivent le lait des éléphants de mer, et les humains, qui boivent le lait de vache et de chèvre, les animaux adultes qui buvent du lait, plus ou moins d'une autre espèce, est un phénomène virtuellement inconnu dans la nature, est certainement inconnu pour les chats. La délectation évidente de beaucoup de chats quant au lait de vache, poisson et croquettes à base de viande, alimentation en boîte du commerce, alimentation végétarienne et autres denrées alimentaires qui ne leur sont pas disponibles naturellement dans la nature, n'est pas plus une observation du comportement alimentaire naturel que celle d'un enfant qui se délecte de bonbons, et, dans certains cas, n'est pas plus sain. En fait, les chats préfèrent les marques commerciales de nourriture pour chats non parce qu'ils les perçoivent comme 'naturelles', mais parce qu'ils ont été conditionnés aux additifs tels que les 'digestifs' - euphémisme de l'industrie désignant les poulets partiellement dissouts et autres entrailles- et les apprécient. D’après la Small Animal Clinical Nutrition, “La soupe digestive constitue probablement le principal moyen employé ces dernières années dans l’amélioration du goût des croquettes pour chats, et dans un moindre degré, pour chiens” (Lewis et al., 1987). En fait, ces digestifs sont si efficaces que leur accoutumance peut, à long terme, résulter en symptômes comportementaux de dépendance, nécessitant une patience considérable et de la persévérance lors de la mise en place de changements alimentaires. Les personnes s'occupant d' animaux sont souvent induis en erreur quant aux effets insidieux des digestifs. Bien que les digestifs soient d'ordinaire seulement autolysés, on considère que certaines entrailles de poulets, certains lots ont plus le goût de boeuf, poisson, dinde, etc., que d'autres. C'est le type de digestif ajouté, plutôt que la contenance en viande, qui détermine la désignation de la saveur sur l'étiquette. Indistinctement, des entrailles partiellement dissoutes à 'saveur de boeuf ' peuvent être étiquetées 'ragoût de bœuf', alors que la substitution de digestifs 'saveur poisson' va transformer une boîte en 'hareng de l'océan'. Ceux qui s'opposent à l'alimentation végétarienne pour chats sous prétexte qu'elle est 'non-naturelle' font généralement montre d'une singulière contradiction. Ils sont généralement satisfaits de mettre une micropuce à 'leur' chat, de le vacciner, de le vermifuger, de le stériliser, de lui donner de la chaleur, un abri, de la nourriture et de l'eau régulièrement, actes dont pas un seul n'est naturel. Comme Dick Gregory l'énonce dans sa relation aux chiens, “il semble n'être jamais venu à l'esprit du 'propriétaire' que le chien préfèrerait faire pipi sur la moquette, et préfèrerait probablement ne pas avoir à faire la roulade et le mort! Les 'propriétaires' de chiens ne pensent rien (de mal) de retenir le chien de faire ses besoins à l'intérieur, ou de l'entraîner à effectuer des tours ou à attaquer les visiteurs; en bref, de faire des choses pour le bien du propriétaire. Mais le même maître rejette le changement d'alimentation pour le bien de 'son' animal, et désapprouve de l'entraîner à manger cette nourriture!" (Peden, 1999). Les standards doubles manifestés par les gens qui s'occupent autrement bien de 'leur' animal prend peut-être racine dans un besoin personnel profond de justifier la souffrance et la mort impliquées dans les choix alimentaires passés et présents pour eux-mêmes et pour 'leurs' animaux. Sans se soucier de si oui ou non l'alimentation carnée du commerce est naturelle pour les chats, élever des poulets, cochons, moutons ou veaux dans des conditions de confinement intensives ou extensives, procéder à des mutilations chirurgicales sans anésthésie ou analgésique durant le cours normal de l'élevage et ensuite de les tuer à un jeune âge dans l'environnement effrayant que sont les abattoirs modernes, est difficilement respectueux de ce qui est naturel pour eux. Ces facteurs sont incontestablement d'un poids éthique bien plus grand qu'aucune gêne un chat peut ressentir ou ne pas ressentir lors de la transition envers un régime végétarien. http://www.vegepets.info/translations/francais/pages_fr/vegetarian_feline_diets_fr.htm#UrinaryAlkalinization Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites