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Jaelle1

La prédation chez le chien

Messages recommandés

Source:
http://www.canismajor.com/dog/instinct.html


Traduction:

[Dog Owner's Guide: Dogs will be dogs.... (www.canismajor.com/dog/instinct.html)]

Les chiens seront des chiens…
mais l’instinct détermine pourquoi quelques chiens conduisent des troupeaux alors que d’autres chassent

Introduction

Le 25 Mai, plus de 200 Chiens de Canaan ont été regroupés dans une petite ferme près de Cincinatti afin de tester leur envie et leur capacité à retrouver leur ancien rôle de berger. La plupart de ces chiens n’avaient jamais vu de mouton, et encore moins passé du temps proche de ces créatures laineuses, et malgré tout beaucoup de ces novices se sont concentrés sur les brebis et ont fait un travail potable en montrant un instinct de troupeau basique.

Les chiens de troupeau de nombreuses races ont permis aux moutons et aux fermiers éleveurs de reproduire des animaux et d’en faire commerce. Le Border Collie est bien sûr la crème de la crème, mais les Collies poil dru et doux, les Shetlands, les Bobtails, les Corgis, le Berger Allemand, les 4 sortes de Berger Belge, les Pulis et d’autres races du continent Européen, ainsi que le Bouvier Australiens (Heeler), les Kelpies, le Berger Australien dans le bush étaient (et dans certains cas sont toujours) indispensables aux fermiers.

Qu’est-ce qui fait que ces chiens font ce qu’ils font ? Pourquoi certains chiens conduisent des troupeaux au lieu de chasser ou de rapporter, ou tractent des charrettes ou des traineaux, ou rapportent des filets sur la rive ?


Comportement canin

Tous les chiens, pures races ou bâtards, montrent des schémas comportementaux canins généraux. Les chiens sont des prédateurs avec des structures corporelles destinées à chasser, poursuivre, tuer et manger. Les tailles, couleurs, types de poil, niveaux d’activité et capacités à être entrainé sont toutes anecdotiques aux caractéristiques précitées. Yorkshire, Caniches Toy, Bulldogs, Golden Retriever, Bergers Allemands et Terre Neuves… tous sont des prédateurs de nature.
Quelques chiens montrent des comportements type, spécifiques selon leur race, comme une extraordinaire capacité à pister, de la témérité en face à une trace dangereuse ou compliquée, un sens de la territorialité aiguisé, un désire insatiable de courir ou une capacité étrange à rassembler un troupeau.

L’American Kennel Club divise les chiens dans des groupes selon ces caractéristiques : les chiens « sportifs » sont : les chiens rapporteurs qui chassent et remmènent le gibier d’eau ; les chiens courants le font par l’odorat ; les terriers creusent dans les nids de la vermine ; et les chiens de troupeau aident les fermiers à mobiliser les moutons et les vaches. Le groupe des chiens de travail de l’AKC inclut les races qui gardent les troupeaux et le territoire, tirent des charrettes et des troupeaux, et sert l’humain pour toute une variété d’activités.

Même les chiens Toy ont des rôles –ils étaient des compagnons, des bouillottes, des chasseurs de souris, des aimants à mouche dans les palais royaux et les maisons de maître partout sur terre. Le groupe « non sportif » est le seul sans point commun, mais la majeure partie de ces races avait un rôle dans le passé : les Schipperke étaient des sentinelles et des chasseur de vermine sur les barges et dans les magasins ; les Bulldogs aidaient les bouchers à contrôler les troupeaux ; les Dalmatiens gardaient les attelages et leurs chevaux ; les Caniches, les Spitz et les Shiba Inus étaient des chiens de chasse, et les Lhasa Apsos alertaient des moines tibétains de l’approche d’étrangers.

Très peu de chiens travaillent réellement actuellement, mais beaucoup gardent l’instinct qui leur a bien servi, ainsi qu’à leurs maîtres, par le passé. Les éleveurs canins et les club de race intéressés dans le maintient et la précision de ces compétences ont développé des tests et des compétitions pour déterminer si l’instinct est toujours présent et s’il peut être affiné pour des performances plus fines.


Sept étapes

Raymond et Lorna Coppinger décrivent le comportement prédateur basique en 7 étapes : orientation, vue, fixation, poursuite, morsure, mise à mort et dissection (orient, eye, stalk, chase, grabe-bite, kill-bite et dissect). Selon les Coppinger, les chiens n’expriment pas forcément toutes ces étapes, même s’ils sont prévus ainsi.

L’orientation (orient) sur la proie est la première étape. Le chien se concentre sur la proie avec un regard attentif (eye) que le Border Collie incarne à la perfection, ensuite il se rapproche de la proie avec des mouvements furtifs (stalk) afin de se mettre en position pour la poursuite, ou de lui sauter dessus. La poursuite (chase) peut culminer avec une morsure d’immobilisation (grab bite) ou une mise à mort (kill bite), mais l’enchaînement se casse souvent avant la mise à mort, et se termine pour la majeure partie des chiens avant que la proie ne soit mangée.

Le comportement de prédation débute à différents âges selon les races ; alors que les Border Collies et quelques autres races peuvent commencer le pistage à 10 semaines, les chiens de garde ne développent pas ce comportement avant l’âge de 5 ou 6 mois. Les chiens de troupeau ont les phases d’orientation, de vue, de pistage et de poursuite concernant le bétail, mais mis à part de rares exceptions, le comportement de prédation s’arrête avant la morsure.

Les chiens de garde de troupeau ne développent aucun de ces comportements envers les moutons parce que les fermiers déposent les chiots avec les moutons avant que les comportements de fixation et poursuite ne démarrent, donc les chiens s’habituent aux moutons et n’apprennent jamais qu’il pourrait être drôle de leur courir après ou même de les tuer.

Les Pointer, Retriever, Spaniel et d’autres races développées pour chasser et ramener du gibier à plumes ont également une séquence de prédation interrompue. Les Spaniels lèvent leur proie et les Pointers se figent quand ils sentent leur oiseau. Tous deux attendent que le chasseur ait tiré et qu’il les envoie la leur rapporter.

Les Terriers en général gardent la séquence complète jusqu’à la mise à mort, et donc sont toujours reconnus pour leur qualité de contrôle de la peste (élimination de la vermine). Les chiens de bien d’autres races tuent de petites proies sauvages ainsi que les chats ne faisant pas partie de la maisonnée, même s’ils s’entendent bien avec les animaux domestiques de la maison.

La taille peut être déterminante quant au modus operandi, mais pas en ce qui concerne l’instinct.
Une fois que le chien dépasse 25 livres (11 kg) environ, la taille ne semble pas avoir beaucoup d’importance avec la capacité à conduire un troupeau, chasser, tirer ou faire d’autres activités canines.
Les Chiens de Canaan pèsent de 35 à 55 livres (16 à 25 kg), les Bergers Allemands font 80 livres (36 kg) ou plus, les Corgis atteignent 25 à 35 livres (11 à 16 kg), et malgré tout, tous ont des capacités à conduire un troupeau. Les chiens de chasse se répartissent du cocker spaniel de 25 à 30 livres jusqu’au retriever 60 à 80 livres (27 à 36 kg). Les chiens de traîneau désignés à la vitesse pèsent 35 à 50 livres (16 à 22 kg), et ceux bâtis pour la traction lourde atteignent 90 livres (40 kg).


Les chiens seront des chiens

Les travaux effectués par les chiens ont largement disparu, ou ont été remplacés par des rôles de compagnons ou en participants à une multitude de sports ou des rôles de services, mais l’instinct de prédation canin est vivant et bien présent. Le début et la conclusion finale, ou l’interruption, des comportements de prédation suivent des schémas spécifiques aux races, qui sont développés et affinés par la sélection génétique et l’entraînement.

Malgré tout, cet instinct fait partie du répertoire global des chiens, un aspect dont les propriétaires prudents des chiens se souviennent quand ils sont face à leur compagnon, doivent choisir une nouvelle race de chien, ou l’ajouter à leur maisonnée.

La manifestation la plus évidente du comportement de prédation est la fixation, la poursuite et souvent la mise à mort de créatures dans l’environnement du chien. Les chiens vont poursuivre, attraper et tuer des chats et d’autres animaux qui entrent ou passent sur leur territoire, même s’ils vivent harmonieusement avec les chats, furets, cochons d’Inde, lapins ou autres animaux domestiques de la maison.

Quelques chiens acceptent la présence des animaux avec lesquels ils grandissent, mais poursuivront, attraperont et même tueront les nouveaux arrivants. Cette tendance rend difficile l’intégration de chiens adultes possédant une prédation exacerbée dans une maison pleine d’animaux de compagnie, qu’il considère comme du gibier facile à portée de main.

Le développement du comportement de prédation varie selon les individus, de même qu’à l’intérieur d‘une même race. Certains chiens de conduite de troupeau montrent une petite, voire aucune aptitude pour ce travail, alors que d’autres semblent nés pour l’accomplir. Certains chiens adultes s’entendent très bien avec les chats, et d’autres –au grand regret des nouveaux propriétaires qui ont adopté leur chien auprès d’une SPA ou d’une association de sauvetage- voient les chats comme des proies.
Les propriétaires de chiots peuvent jauger le potentiel de prédation de leur chiot en regardant sa manière de jouer. Si les jouets qui couinent, les balles qui roulent, les papillons, les oiseaux, les feuilles qui tombent ou les objets trainés sur le sol provoquent la fixation, la poursuite, les sauts et la morsure du chiot, il y a des chances que le chiot se mette à chasser tout ce qui bouge, et qu’ils continue à adopter ce même comportement une fois adulte. Si le schéma début tôt, il se pourrait qu’il soit difficile de lui apprendre que le chat, le furet ou le cochon d’Inde de la maison est interdit. Si le schéma commence sur le tard, après que le chiot ait appris à accepter les autres animaux domestiques de la maison, il pourrait toujours être une menace envers les animaux sauvages ou les chats errants.

Les races de conduite de troupeau, spécialement ceux qui vivent sans travailler avec du bétail, auront tendance à fixer, encercler, ramener et conduire les enfants, une habitude qui rend difficile l’invitation d’autres enfants à la maison pour jouer. Les chiens qui ont une séquence de prédation qui inclu la morsure et la mise à mort peuvent facilement mettre en échec une partie de poursuite, de badminton, ou de croquet, ou interrompre sans cesse une partie de baseball dans le jardin. L’impact du comportement de prédation peut être minimisé grâce à l’éducation et en écartant le chien, mais ce comportement ne peut être éliminé une fois qu’il a été établi.

Les chiens avec un haut degré de prédation sont un défi à entraîner, spécialement si la famille inclu des enfants en bas âge ou des animaux domestiques. Étant chiots, ces chiens fixent, poursuivent et mordent les chevilles, mains, pantalons, sandales, poupées, couvertures ou peluches, laissés à la traîne par terre par les petits enfants. En tant qu’adultes, ils peuvent blesser ou tuer d’autres animaux domestiques ou animaux sauvages résidents, chats ou lapins du voisinage inclus.

Tous les chiots montrent un comportement de prédation, mais quelques races ou individus semblent en avoir une dose supplémentaire.

Les Border Collies sont renommés pour leur personnalité dépendante du travail, qui inclut l’orientation, la contact visuel, la fixation et la séquence de poursuite. Les terriers ont développé une aptitude à la chasse et à la mise à mort de la vermine ; les chiens courants sont sélectionnés pour pister et ramener le gibier à plume; les chiens de conduite de troupeau travaillent en pinçant et poussant le bétail ; et les chiens de chasse sont utilisés contre des proies de grande taille ont généralement une prédation exacerbée qui pourraient les rendre incompatibles pour des propriétaires sans le temps, l’occasion ou la volonté d’offrir une socialisation et un entraînement adéquat qui pourraient améliorer le problème.

Note
(1) Dogs, A New Understanding of Canine Origin, Behavior, and Evolution by Raymond and Lorna Coppinger, University of Chicago Press, 2001; page 116
More books
The Truth about Dogs by Stephen Budiansky, Viking Penguin, 2000.
The Domestic Dog: Its evolution, behavior, and interactions with people edited by James Serpell; Cambridge University Press, 1995.
Norma Bennett Woolf

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