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Clouso1

Souffrance des animaux en production : règle ou exception?

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Jean - Jacques Kona - Boun , Anesthésiologiste , médecin vétérinaire à Centre Vétérina
.
17 septembre 2014, à 19:31



" Voici un reportage sous forme de vidéo par caméra cachée, tourné par un agent de Mercy for Animals en septembre 2014: http://www.sliceofcruelty.com/.
Il s'agit, une fois de plus (on ne les compte plus!), d'un des "rares" exemples de cruauté volontaire et consciente manifestée par des actes sadiques d'employés de l'industrie de la production animale sur des animaux, des vaches laitières dans ce cas-ci, torturées dans la ferme Winchester Dairy, qui approvisionne en lait le plus gros producteur mondial de fromage mozzarella: Leprino Foods.

Ce genre d'actes de barbarie, de haine et de violence primitive, ne se produit pas qu'à l'étranger, nous en avons été témoins également chez nous à de nombreuses reprises et combien n'ont pas été révélés pour le peu qui ont été dénoncés! Tout ceci démontre fortement la nécessité urgente d'un changement de statut juridique des animaux, afin que la législation, notamment au niveau du code criminel, puisse punir sévèrement de tels abus. Cela met aussi l'emphase sur la nécessité d'outils de surveillance, l'un des plus importants étant un système d'enregistrement continu de toutes les installations industrielles où se trouvent des animaux de production, indépendant des opérateurs de ces installations (c'est-à-dire non modifiables par ceux-ci mais par des agents autorisés) et accessible sur internet. Tant que des sanctions sévères (mais aussi strictement appliquées) ne seront pas effectives, ce genre de cruauté ne disparaîtra pas car cet instinct barbare et primitif sommeille dans de nombreux individus, peu importent les mesures mises en oeuvre afin de diminuer le mal-être des animaux dans la production.



Toutefois, ce genre d'actes de cruauté ne représente pas la majorité des souffrances physiques et psychologiques que doivent endurer les animaux de production.

Ces souffrances sont le résultat des pratiques standards de l'industrie, considérées comme la norme et donc considérées comme moralement acceptables. La population humaine ne cesse de croître et la consommation de produits alimentaires dérivés des animaux aussi par conséquent. Le caractère intensif de la production animale est voué à s'intensifier, malgré les mesures de diminution du mal-être animal, croire le contraire serait illusoire. Ces mesures (qu'elles soient motivées par un réel désir de diminuer le mal-être animal ou plutôt pour satisfaire les consommateurs et rester compétitif au niveau économique, sans aucun égard pour l'intérêt des animaux) vont, tôt ou tard, se heurter aux préoccupations économiques de rentabilité. Les souffrances, de nature et d'intensité variables selon les espèces animales exploitées, les types d'élevages et les localisations géographiques, sont présentes dès la naissance et perdurent jusqu'à l'abattage, en passant par toutes les étapes intermédiaires de production, indépendamment des actes "isolés" et "rares" de cruauté consciente et volontaire. En voici une liste qui est loin d'être exhaustive:



* séparation des mères de leurs petits, qui peut causer un stress psychologique intense aussi bien chez l'une que chez l'autre. Les parents humains, en particulier les femmes qui viennent d'accoucher, peuvent comprendre cela. Il ne faut pas faire l'erreur grossière de croire que seuls les êtres humains peuvent faire preuve d'instinct maternel et souffrir de la séparation;



* élimination brutale des mâles, inutiles du point de vue économique: poussins broyés vivants ou entassés dans des sacs pour y mourir asphyxiés. Qu'il s'agisse d'une usine de production intensive ou bien d'un des rares élevages moins intensifs (mais qui ne peuvent pas satisfaire à la demande d'une population humaine croissante), les poussins mâles restent des mâles et ceux-ci sont aussi inutiles dans l'un que dans l'autre des systèmes. Par conséquent, les oeufs (quelle que soit leur provenance) sont associés à la mort d'une quantité innombrable de poussins mâles, sans oublier les poules elles-mêmes, qui subissent le même sort lorsqu'elles sont arrivées, usées, à la fin de leur vie de production. Dans le cas des vaches laitières, les mâles iront à l'abattoir en jeune âge (même s'il s'agit de races laitières), après avoir souvent été confinés durant toute leur courte et misérable vie.

Les femelles auront la "chance" de survivre quelques années (bien inférieures en nombre à celui des années qu'elles seraient sensées vivre normalement) afin d'être inséminées à répétition, de vivre gestations/mises bas après gestations/mises bas et de produire d'énormes quantités de lait par leurs glandes mammaires démesurées...pour finir à l'abattoir, comme leurs petits frères quelques années avant elles, lorsqu'elles ne produiront plus de lait. Finalement, les oeufs et le lait sont associés à la mort des animaux, tout comme la viande mais avec en plus toute une vie de production durant parfois plusieurs années et possiblement associée à divers types de souffrances énoncées dans cette liste non exhaustive;



* mutilations diverses, pas toujours effectuées sous anesthésie au moins locale (si celle-ci n'est pas possible ou difficilement réalisable, cela devrait être une raison suffisante à elle seule pour ne pas pratiquer la mutilation!): bec, dents, testicules, queue, cornes, marquage au fer rouge, etc. Certaines de ces mutilations sont infligées sous prétexte qu'elles permettent de protéger les animaux contre eux-mêmes et que sans celles-ci les animaux souffrent davantage des blessures qu'ils s'imposent entre eux. Il s'agit d'un grossier sophisme doublé d'une hypocrisie outrageante car la seule chose contre laquelle ces animaux sont "protégés" avec ces mutilations, ce sont les effets pervers de systèmes de production qui sont situés aux antipodes des conditions naturelles, qui ont pour conséquence l'adoption de comportements inappropriés et de stéréotypies par les animaux;



* confinements extrêmes: batteries de cage pour les poules, cages de gestation pour les truies, absence d'exercice et de plein air pour la plupart des animaux, etc. Les élevages "en plein air" représentent une infime minorité des fournisseurs de produits alimentaires qui se retrouvent dans les assiettes et ils ne peuvent certainement pas satisfaire la demande d'une population humaine sans cesse croissante...pas plus qu'ils ne peuvent garantir l'absence de tous les points de cette liste non exhaustive;



* anomalies de conformation anatomique causées par la sélection génétique pour obtenir de plus grandes masses musculaires, toujours plus de gain de masse corporelle toujours plus rapidement: problèmes arthrosquelettiques (déformations osseuses, fractures pathologiques, arthrose), neurologiques (problèmes vertébraux), cardiaques (cardiomyopathies), obstétricaux (disproportion foetopelvienne pour certaines vaches de boucherie exagérément et artificiellement "musclées", qui ne peuvent pas mettre bas naturellement et doivent toujours se faire ouvrir l'abdomen chirurgicalement pour délivrer leurs petits);



* gestations et mises bas à répétition;



* transports dans des conditions extrêmes: température, absence d'eau et de nourriture, parfois pendant des durées prolongées et sur de longues distances;



* abattage    (concerne les animaux produits spécifiquement pour la viande mais également ceux produits pour leurs oeufs ou leur lait, qui finissent par s'y retrouver aussi à la fin de leur vie de production): indépendamment de la méthode d'abattage (rituelle ou pas), il est impossible de garantir l'absence de stress psychologique et de souffrance physique lors du processus d'abattage, l'abattage n'est pas une euthanasie au sens strict du terme ("eu" + "thanatos" = "bonne mort", se traduisant par une mort rapide et en douceur, associée à l'absence de stress psychologique et de douleur, ou à la plus petite quantité possible).

Il est fort probable que ces deux types de souffrances soient présents chez un nombre significatif d'animaux au moment de l'abattage, que ce soit à cause du système de circulation dans les installations (ex. poulets suspendus conscients par les pattes sur des crochets glissant le long d'un rail et défilant avec la tête en bas jusqu'au poste de décapitation) ou à cause de la technique de mise à mort elle-même (qui ne garantit pas le décès au premier coup, des animaux ayant déjà été vus se débattant dans le bassin d'eau bouillante faisant suite à la supposée perte de conscience). Prétendre le contraire serait aussi illusoire que mensonger et malhonnête;



*etc.



Toutes ces souffrances ne sont pas forcément présentes dans tous les types de production animale, toutefois aucun type de production n'en est complètement exempt.



Etant donnée l'ampleur du système et l'ancrage profond des pratiques industrielles de production animale dans l'économie, sans compter la nécessité de faire du profit à moindre coût, il paraît impossible que toutes ces souffrances soient un jour abolies ou mêmes significativement diminuées si cette production perdure, peu importent les mesures de diminution du mal-être qui pourront être prises.

La question est de savoir ce que notre conscience nous permet d'accepter et où notre morale nous fait placer la barre séparant ce qui est acceptable d'infliger aux animaux (tout cela pour un besoin non vital) de ce qui ne l'est pas."


Clouso

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Tout ce qui est décrit ici est loin d'être l'exception!snif2

D'ailleurs, les pubs qu'on voit ces temps-ci avec des producteurs de porc du Québec, d'oeufs etc... , m'enragent au plus haut point, tellement c'est n'importe quoi! Evil

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Encore trop compliqué d'offrir une belle vie et une mort sans souffrance inutile aux animaux que nous consommons. Faut que cela change au plus vite au pc. C'est une honte monumentale. Snif

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Zouzoune a écrit:
Tout ce qui est décrit ici est loin d'être l'exception!snif2

:


C'est ce qu'explique ce vétérinaire.
Cette industrie se dépêche à dire que ce sont des cas isolés.
Bullshit.

Ils font une enquête au hasard = bingo.

Des actes de cruauté gratuite , en voulez-vous , en voilà.
Que ce soit aux USA , au Canada , au Québec ou ailleurs.

Cette industrie agro-alimentaire engage , les yeux fermés ou je dirais plutôt qu'ils s'en crissent royalement , des individus sans scrupules , sans empathie et qui s'amusent à infliger des souffrances abominables à des animaux .
Et s'avoir qu'il y a des témoins de leurs gestes ne les dérangent pas du tout.
Faut croire que ces témoins font la même chose ou craignent les représailles de leurs chers collègues.
Même les vétérinaires ferment leur gueule.

Sauf quelques exceptions comme celui qui a écrit ce commentaire.

Clouso.

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automne a écrit:
Encore trop compliqué d'offrir une belle vie et une mort sans souffrance inutile aux animaux que nous consommons. Faut que cela change au plus vite au pc. C'est une honte monumentale. Snif


Pour que ça change, faut arrêter de consommer. La mort n'est jamais belle.

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Clouso, tu as vu le nombre de réponses-réactions à ton post, vs le nombre de vues ?

C'est ben simple, le monde veulent PAS le SAWÈRE ! Shit

Ici comme ailleurs. Mr.Red

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Wolke a écrit:
automne a écrit:
Encore trop compliqué d'offrir une belle vie et une mort sans souffrance inutile aux animaux que nous consommons. Faut que cela change au plus vite au pc. C'est une honte monumentale. Snif


Pour que ça change, faut arrêter de consommer. La mort n'est jamais belle.


J'ai parlé seulement de belle vie et de mort sans souffrance inutile. Je ne crois pas que l'objectif de stopper la consommation soit réaliste.

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Zouzoune a écrit:
Clouso, tu as vu le nombre de réponses-réactions à ton post, vs le nombre de vues ?

C'est ben simple, le monde veulent PAS le SAWÈRE !  Shit

Ici comme ailleurs. Mr.Red


Malheureusement et entièrement d'accord avec toi.

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Clouso a écrit:
Zouzoune a écrit:
Tout ce qui est décrit ici est loin d'être l'exception!snif2

:


C'est ce qu'explique ce vétérinaire.
Cette industrie se dépêche à dire que ce sont des cas isolés.
Bullshit.

Ils font une enquête au hasard = bingo.

Des actes de cruauté gratuite , en voulez-vous , en voilà.
Que ce soit aux USA , au Canada , au Québec ou ailleurs.

Cette industrie agro-alimentaire engage  , les yeux fermés ou je dirais plutôt qu'ils s'en crissent royalement , des individus sans scrupules , sans empathie et qui s'amusent à infliger des souffrances abominables à des animaux .
Et s'avoir qu'il y a des témoins de leurs gestes ne les dérangent pas du tout.
Faut croire que ces témoins font la même chose ou craignent les représailles de leurs chers collègues.
Même les vétérinaires ferment leur gueule.

Sauf  quelques exceptions comme celui qui a écrit ce commentaire.

Clouso.


Je n'ai pas regardé la vidéo, mais j'ai lu l'article.

Faut être malade en tabar...k pour prendre plaisir à faire souffrir un animal. Chez les humains, ceux qui font ce genre de chose on appelle ça des psychopathes, on les recherche et on les enferme.

Quelques synonymes du mot cruauté: acharnement, agressivité, atrocité, barbarie, brutalité, dureté, férocité, inhumanité, maltraitance, méchanceté, sadisme, sauvagerie, torture. Pour le volet psychologique on note: psychopathie, sociopathie.

Me semble que c'est assez clair que ça ne se fait pas et que ce n'est pas acceptable!  grrr2

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Zouzoune a écrit:
Clouso, tu as vu le nombre de réponses-réactions à ton post, vs le nombre de vues ?

C'est ben simple, le monde veulent PAS le SAWÈRE !  Shit

Ici comme ailleurs. Mr.Red


Ce n'est pas parce qu'on ne réagit pas qu'on ne veut pas le sawère.  On a peut-être juste rien à dire...

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automne a écrit:
Wolke a écrit:
automne a écrit:
Encore trop compliqué d'offrir une belle vie et une mort sans souffrance inutile aux animaux que nous consommons. Faut que cela change au plus vite au pc. C'est une honte monumentale. Snif


Pour que ça change, faut arrêter de consommer. La mort n'est jamais belle.


J'ai parlé seulement de belle vie et de mort sans souffrance inutile. Je ne crois pas que l'objectif de stopper la consommation soit réaliste.


je suis d'Accord avec elle, en occident on consomme beaucoup trop de viande et ses substitues, ce qui vient à nuire à notre propre santé à long terme.  Mais en réduisant considérablement notre consommation de viande et substitue, ça diminuerais le besoin et donc la demande.  Tant qu'ils font la $ en agissant ainsi, rien ne changera, c'est malheureusement comme ça que ça marche ici, c'est l'argent qui mène tout.

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automne a écrit:
Wolke a écrit:
automne a écrit:
Encore trop compliqué d'offrir une belle vie et une mort sans souffrance inutile aux animaux que nous consommons. Faut que cela change au plus vite au pc. C'est une honte monumentale. Snif


Pour que ça change, faut arrêter de consommer. La mort n'est jamais belle.


J'ai parlé seulement de belle vie et de mort sans souffrance inutile. Je ne crois pas que l'objectif de stopper la consommation soit réaliste.


Mettre à mort un animal pour le consommer est une souffrance inutile. La mort n'est pas sans douleur. S'ils ne souffrent pas de la mort (étourdi parce que cogner sur la tête ou autres procédés), ils souffrent du transport, du manque d'espace, de la cruauté des conditions de vie.

Arrêtez la consommation de produits animaux à grande échelle, réaliste? Non. Moi-même, je ne suis pas (encore? je ne sais trop) végétalienne. C'est un processus. Je suis végétarienne depuis 1 an avec une réduction tranquille de la consommation de produits d'origine animale. Je participe toujours à la souffrance (lait, oeufs).

Toutefois, il est possible pour tous et chacun de réduire drastiquement leur consommations de produits carnés et autres dérivés animaux.

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Wolke a écrit:
automne a écrit:
Wolke a écrit:
automne a écrit:
Encore trop compliqué d'offrir une belle vie et une mort sans souffrance inutile aux animaux que nous consommons. Faut que cela change au plus vite au pc. C'est une honte monumentale. Snif


Pour que ça change, faut arrêter de consommer. La mort n'est jamais belle.


J'ai parlé seulement de belle vie et de mort sans souffrance inutile. Je ne crois pas que l'objectif de stopper la consommation soit réaliste.


Mettre à mort un animal pour le consommer est une souffrance inutile. La mort n'est pas sans douleur. S'ils ne souffrent pas de la mort (étourdi parce que cogner sur la tête ou autres procédés), ils souffrent du transport, du manque d'espace, de la cruauté des conditions de vie.

Arrêtez la consommation de produits animaux à grande échelle, réaliste? Non. Moi-même, je ne suis pas (encore? je ne sais trop) végétalienne. C'est un processus. Je suis végétarienne depuis 1 an avec une réduction tranquille de la consommation de produits d'origine animale. Je participe toujours à la souffrance (lait, oeufs).

Toutefois, il est possible pour tous et chacun de réduire drastiquement leur consommations de produits carnés et autres dérivés animaux.


C'est par là que ça commence, effectivement.  Moi aussi j'ai énormément réduit ma consommation de viande.  Une ou deux fois par semaine, max.  Un moment donné, quand tu n'es plus bien avec ta conscience en achetant de la viande ou d'autres produits animaux, tu n'as d'autre choix que de changer tes habitudes.  J'évite aussi le plus possible l'huile de palme (qui peut se présenter sous différents noms dans la liste des ingrédients).  Ce n'est pas parfait, mais je participe quand même pas mal moins qu'avant.

Ce qui est désolant, c'est de voir que ce mode d'alimentation, qui est occidental il faut bien le dire, est en train de s'étendre sur la planète.  Les économies montantes ont pas mal envie de nous imiter.  Le fait que leur propre alimentation est plus saine que la nôtre sous bien des aspects n'a pas l'air de les arrêter en plus.

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