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Joe04

Voyage pour des enfants.....

Messages recommandés

Ca me fait plaisir que vous continuez à lire......

La suite ce soir. hehe

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La montagne est dure, la montagne m'impressionne. Cependant, elle est tellement belle. Chaque quart d'heure de marche nous offre un paysage différent. Chaque tournant nous offre une nouvelle photographie. Elle change constamment, douce et sauvage à la fois. Elle chante au rythme des cours d'eau, elle vit au vol des vautours et milans, elle carillonne aussi, au son des cloches des chèvres et moutons.
Je ne me lasse pas de regarder, d'écouter, je m'en mets plein la vue, les oreilles, je photographie de mes yeux et espère ne jamais oublier.


Le troisième jour, je rencontre un fléchage jaune qui s'avérera être une direction vers Compostelle.
Etant donné que je n'ai aucune carte espagnole, cela semble être le bon filon.
Un fléchage cependant incomplet, qui me mettra souvent dans la panade.


Dans le brouillard ou les nuages, je crois être sur le bon chemin uniquement en devinant une rangée de menhirs plantés le long du ravin, et qui devaient servir à empêcher les pèlerins de l'époque de s'égarer, dans cet endroit qui semble ne jamais recevoir le soleil.




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aaahhh, la montagne, j'aime.
suite au prochain épisode (avec impatience)

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Ma troisième nuit en Espagne se fera dans une petite école, Karamelle ayant droit à la cour herbeuse, moi à la salle qui sert de salle de gym, de fêtes, de réfectoire.
Il y a radio, W-C, cuisinière et eau. Je m'offre le luxe d'un cacao fait avec du lait concentré et du chocolat aux noisettes. Spécial, mais pas mauvais. Et puis, lorsqu'on n'a pas grand chose d'autre comme douceur !


Une femme m'apporte des oranges, du yaourt, du pain et du fromage. Je baragouine quelques mots d'espagnol, à l'aide d'un petit dictionnaire.
Ici commence la barrière de la langue. Ici je suis une étrangère. La difficulté de se faire comprendre implique celle de trouver le meilleur logement pour Karamelle.
Mais au fur et à mesure que les jours passent, ce que me disent les gens devient compréhensible, et mes phrases plus complètes.


Quelques kilomètres avant Pampelune, je rencontre des pèlerins, reconnaissables à leur sac à dos et à la coquille attachée sur celui-ci.
A partir de ce moment, et jusqu'à Santiago, je ferai tout le Camino à pied, par solidarité envers les autres pèlerins.


Dès la fin des Pyrénées, nous entrons en Navarre. La chaleur se fait sentir. Il n'est pas rare d'avoir 34° (dans mon sac banane que j'ai troqué contre le petit sac à dos). Au soleil, la température monte certains jours à 56°. Nous ne sommes que fin mai, et au nord de l'Espagne.


Pèlerins dans la brume...




Un long chemin serpente vers Compostelle

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chante je suppose que le fait de faire route avec des pelerins, t'as fait du bien au moral, je veux dire point de vue contact humain.

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Et plus qu'un grand oui :

Cela faisait trois mois que je marchais seule et pestais contre ma jument un peu jeune (5 ans) et très difficile au début du voyage. C'est sûr que les pèlerins, les conversations (communes = voyage, évasion...), les repas ensembles, la chaleur humaine, ça fait bigrement du bien.

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J'adore te lire Joe...

Ca fait trop rêver!!

ENCORE!!!!

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Franchement ca fait rever! En plus mes grands parents sont revenu mecredi! Ils sont partis de Polheur(Verviers) Jusqu'a Compostelle! Tout ca en vélo. Ils ont fait 90 km par jour! Je vous dit pas leut état en revenant ils sont tout bronzés et surtout super musclé! lool
Je trouve que tu écris vraiment très bien Joe!
Et quelle beau voyage!

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Douro commence à souffrir de
la chaleur. La Navarre, la Rioja, des régions où
le soleil tape dur sur le sol caillouteux.
Ici, peu d'eau. Suffisamment pour que Karamelle puisse boire quatre ou cinq fois sur sa journée, mais trop peu pour Douro qui ne peut plus se tremper régulièrement. Ses pattes commencent à lui faire mal. Il préfère l'herbe aux chemins, le milieu de la route aux bas-côtés où trônent de petits cailloux.
Je lui octroie quelques jours de congé, lui donne des antibiotiques pour soigner ses pattes, les lui masse longuement avec une pommade et lui donne un complément de vitamines et du fer pour l'aider à surmonter sa fatigue. Il n'a toujours pas compris qu'à faire le double de kilomètres, il se fatigue énormément.


Durant ces quelques jours, j'en profiterai pour faire des promenades avec Katherina et Juan-Manuel. Promenades en voiture afin de visiter la région, mais aussi à cheval où je laisserai libre cours à Karamelle de galoper quand elle le désire. Cela lui manquait.
Quelques fois cependant, je lui demanderai de céder à la main et d'arrondir son dos, pour faire travailler d'autres muscles.

Depuis le passage de la frontière vers l'Espagne, j'ai du faire un choix très important. La France ne nous posait aucun problème de nourriture, ni pour Douro, ni pour Karamelle.
En Espagne, même là où il y a des chevaux, il n'y a pas forcément du grain. Je me rendrai vite compte que Karamelle doit se contenter de prairie ou de paille, le foin n'étant même pas un aliment courant.
Pour Douro également, les très petites épiceries de village ne fournissent pas de viande ni d'aliment pour chien. Et lorsqu'il y en a, ils sont de qualité médiocre et chers.


Paysage de Navarre



Kamel, Douro et Joe (hé hé, de loin !!)

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Ca stagne un peu, je dois me rendre chez quelqu'un pour refaire la mise en page mais je n'ai pas encore de RDV (je vais le prendre directement !!)

J'aimerais que tout soit mis en route de façon à être sur le stand des Cavaliers au long Cours au salon du chaval à Paris (début décembre)
Et puis, dimanche dernier, j'ai reçu une proposition très très très motivante pour ce bouquin donc ....

Faut que je me bouge le c** un peu plus.....

Merci de me le rapeller de temps en temps !!

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Bon, alors BOUGE TOI LE C** NON DI DJU!!!!!

Je l'attends moi ce bouquin lool

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N'ayant que peu de place dans mes sacoches et seulement une capacité de 9 litres de grains (ce qui représente deux à trois repas pour Karamelle suivant la nature du grain -vive le maïs !- et quatre à cinq jours de nourriture pour Douro); devant la question de savoir qui des deux soigner le plus régulièrement possible, j'ai porté le privilège sur Douro.
Karamelle marche bien, fait des poses casse-croûte régulières et avale jusqu'à cinquante kilomètres en une journée par température normale sans montrer de fatigue excessive. Elle reçoit ses rations de grains là où je les trouve, j'emmène pour elle un petit repas pour le soir, "au cas où", et lorsque s'épuisent les réserves de Douro, le sac à grains se rempli d'orge ou de maïs, jusqu'à trouver à nouveau une nourriture correcte pour Douro.
Que ceux qui auraient privilégié le cheval au chien ne m'en veuillent pas ! Aujourd'hui, chacun se porte bien.


Nous quittons Katherina et Juan-Manuel, Douro équipé de deux paires de chaussures que je lui ai confectionnées.
D'autres paires, confectionnées par un sellier m'attendent à la poste de Castrojeriz.
La démarche de Douro est comique.
"Mira, un pero con zapatillas !"
Combien de fois ne l'aurais-je entendu !
Jamais il ne tentera de les enlever. Il a compris qu'elles lui sont utiles et ne souffre plus.



Mira, un perro con zapatillas !



Espartero, grand-place de Logroño (ne me demandez pas qui c'est, j'sais pas !!)

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La Rioja me fascine avec un paysage montagneux à 360 degrés. Peu importe où je me trouve, je suis constamment au centre d'une cuvette de plusieurs kilomètres de diamètre dont la circonférence n'est que montagnes.
Ici les chemins sont de vrais chemins de terre, de caillasse, irréguliers, mais je les préfère aux chemins longs et plats où Karamelle s'endort par monotonie.

Comme dans les Pyrénées, ici, elle doit regarder où mettre les pieds, et son pas est plus rythmé, plus rapide aussi.
Les sapins, chênes, peupliers sont remplacés par des amandiers et des oliviers. Ceux-ci me font penser à des bonsaïs géants avec leurs troncs tordus et leurs feuilles minuscules.
Des vignes à perte de vue également.
En Palencia, nous marcherons durant des jours entiers sur un sol plat. Une ligne droite, avec des montagnes à l'horizon que nous ne rejoignons jamais.
Le vent fait des vagues dans les cultures de blé.


Le Camino a fait énormément de bien à Karamelle.
Du fait de ne pas avoir de carte, du fait de devoir suivre le fléchage, et donc d'être obligée de passer par les villes impliquées par ce Camino, Karamelle a appris à se comporter correctement en ville. La traversée de Pampelune fut notre première expérience.
J'ai eu le sentiment de traverser le centre du vieux Bruxelles, puis de passer par la rue Neuve, tant il y avait de rues piétonnes, avec ou sans travaux. Je dois avouer que j'étais un peu gênée, ne me sentant pas trop à ma place.
Burgos, ensuite, avec son grand boulevard, ses zonings industriels, ses camions et sa puanteur. Nous mettrons trois heures trente pour traverser la ville.
Plus de temps que les autres pèlerins, mais nous avançons lentement, car Karamelle glisse constamment avec ses fers sur le sol carrelé des trottoirs (suffisamment larges que pour les préférer à la route).
A Leon, le même problème se pose, nous avançons à pas réduit, entre les camions, les pelleteuses, le chemin de fer.


Paysage de Navarre



Le col de la Sierra del Perdon

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quoi? cela doit faire tout drole de traverser une ville, après tant de km en pleine nature.
je n'aurais pas été à l'aise non plus.

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Aujourd'hui, la circulation ne nous fait plus peur.
Nous en avons vus des camions, nous avons pris le bateau, nous avons été survolés de près par des petits avions en longeant des aérodromes, nous avons longé des chemins de fer, sommes passés sous des arroseurs géants dont l'eau nous aspergeait. Et Karamelle m'étonne encore parfois lorsqu'elle prétend avoir peur d'une vache.


Et des vaches, nous en rencontrons souvent. A Pradela, au centre du hameau, dans une cour, attendent deux vaches attelées à une charrue, un joug les reliant entre elles par l'encolure.
Deux femmes, un seau d'eau sur la tête vont au champ, la houe à la main.
Plus loin, Douro joue au chien de berger, sérieux et sans méchanceté, en faisant avancer un troupeau de moutons avec une copine de travail rencontrée sur ce chemin encaissé qui nous oblige à les suivre dans une poussière sèche et aveuglante.
Au centre du troupeau se trouvent six vaches et le tout est mené par un berger à cru sur sonpetit cheval qu'il conduit en licol.


Nous sommes dans un autre monde, une autre époque, ici, il est courant de rencontrer une vache tirant sa charrette de foin, dans les petits villages autant que sur les routes plus importantes.


Sur le Camino, j'ai choisi de faire mon chemin à moi. Si je ne monte plus Karamelle, en revanche, elle porte le sac des pèlerins fatigués. Cela me permet de parler en marchant, car deux mois et demi de solitude, ça pèse parfois un peu.
Je ferai ainsi près de cinq cents kilomètres en compagnie de Belen, Maïka Juan et Diego. Yolanda nous rejoindra à Astorga.
Karamelle portera les sacs de Belen, et de Yolanda, soit dix-sept kilos, jusqu'à Monte do Gozo, à quatre kilomètres de Santiago. Je dois m'arrêter ici, car plus loin, il n'y a pas d'écurie.


Une des rares fois où je serai à cheval sur le Camino, mais c'est pour la pose, pour faire plaisir à Paco !

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les rencontres pendant ton périple, chouette, mais chaque fois leur dire "adios" c'était pas trop dur ? t'avais pas envie de les suivre ?

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Ben si... mais parfois, il faut faire un choix.....
Sur le Camino, je retrouvais quasi chaque jours les pèlerins avec lesquels je m'entendais bien. Fatalement, on fait chacun +/- le même nombre de km et donc, on se dépasse, redépasse sur la journée et souvent on s'arrête au même endroit pour la nuit.

Je raconte cela en détail dans mon bouquin.
Ca avance. J'ai trouvé quelqu'un qui m'aide à la mise en page et qui me montrera comment mettre mes photos en valeur.
Quelqu'un du Forum.... forum
Bon, y a les vacances mais je ferai tout pour que ce livre soit sorti pour le salon du cheval à Paris (début décembre).

J'ai déjà vendu un bouquin !! cool2
(c'est à une copine qui est partie s'installer au Brésil et elle m'a avancé les frais..... chouette pour la confiance.

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Joe a écrit:

J'ai déjà vendu un bouquin !! cool2
(c'est à une copine qui est partie s'installer au Brésil et elle m'a avancé les frais..... chouette pour la confiance.


feteyoupi

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Nous sommes le vendredi 25 juin, et je suis déçue, bloquée à quatre kilomètres d'un des buts du voyage. Le samedi, j'y descendrai à pied, afin d'allumer plusieurs bougies devant la statue de St Jacques dans la cathédrale, pour Fabrice et les enfants que nous soutenons.

Tout en attendant le maréchal, les fers de Karamelle ont parcouru plus de mille kilomètres en six semaines, je tente d'obtenir une autorisation pour pouvoir descendre sur la place de l'Obradoiro avec Karamelle.


Le lundi à huit heures trente, un véhicule de la Policia Municipale vient nous rejoindre devant la chapelle San Marcos de Monte do Gozo.
Nous voilà escortés, Karamelle, Douro et moi durant cette descente au grand trot vers la place. Sirènes et priorité aux carrefours! Ah ! On a l'air fin, mais je suis contente de pouvoir envoyer une photo de Karamelle devant la cathédrale à tous ces enfants.


Mardi, nous quittons Santiago, nous nous dirigeons vers le Portugal où, je l'espère l'accueil sera chaleureux, car ce dernier mois passé avec tous ces pèlerins de nationalités différentes m'a redonné l'envie du contact généreux que je trouvais chaque
soir en France.



Douro joue au chien de berger


Monte del Gozo, à 4 km de Santiago (dont on voit les trois clochers au fond)

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En quittant l'Espagne, depuis Santiago, je tente de rester sur le Camino Portugais. Malheureusement,, j'ai beaucoup de difficultés, car il est moins bien balisé que le Camino français. De plus, à l'envers, lorsque j'arrive à un carrefour, j'ai du mal à savoir d'où vient la flèche.
Sur ce Camino, je prends un chemin qui remonte un petit ruisseau. Un homme me siffle, il me fait comprendre que ce n'est pas par là et me montre un sentier très étroit à l'autre rive du ruisseau.
Je lui explique que Karamelle ne peut pas passer par là avec ses bagages et continue sur le chemin principal.
Après deux cents mètres, j'aboutis à l'entrée d'une maison. N'ayant pas d'autres solution, je me renseigne pour savoir si le cheval peut passer jusqu'au bout du sentier, car une fois engagés, pas question de faire demi tour.
- OK, me dit-on, ça passe.
Une toute petite passerelle de soixante centimètres, solide toutefois.
- "Tention, hein, ma Kamel, regarde où tu mets les pieds".


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Ben maintenant que je suis rentrée, je continue ???

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Douro devant, nous avançons lentement. Le sentier a la largeur de la passerelle et le ruisseau est en contrebas d' un mètre, un mètre vingt. Les sacoches touchent la haie du coté droit.
- "Doucement, ma Kamel".
Evidemment, Karamelle ne m'écoute que d'une oreille et ne me regarde que d'un œil. Celui qui est du coté de la haie doit être relié aux mandibules, car ceux-ci ne peuvent s'empêcher de prendre au passage toutes les herbes folles qui dépassent.
Et ce qui devait arriver arriva : s'emmêlant les pinceaux, Karamelle se retrouve couchée sur le flan gauche, un mètre vingt plus bas, dans le ruisseau.
Il n'y a pas trop d'eau, mais beaucoup de boue. Elle me regarde toute bête
- "Ah, c'est malin, ça t'apprendra ! allez, debout!"
Elle se relève, pour retomber aussitôt, le sol n'étant pas stable du tout. Puis, enfin debout, elle prend son élan pour remonter sur la rive.
Je n'ai que le temps de faire un bond en avant, car j'ai déjà expérimenté les bousculades vives de Karamelle. Elle se fait toute mince, se colle contre la haie
- "T'as l'air bête, hein maintenant, t'as vu l'état du matériel ?"
Heureusement, rien de cassé, pas de bobo, seulement de la boue.
Les gens, à l'entrée du chemin nous regardent et rient
- "Bande de cons !".
Nous avançons. Cette fois, Karamelle ralentit l'allure, tête basse, même tournée légèrement vers la gauche, les yeux fixant le ruisseau, puis regardant bien devant elle, quelque peu honteuse.
Un petit saut pour quitter ce sentier et rejoindre la route, nous reprenons le chemin à gauche, pour nous diriger vers le village.

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Depuis le matin où nous avons quitté Tuy, en Espagne, Douro boite. Et pas un peu : il marche sur trois pattes. Cela ne l'empêche pas de continuer ses aller retours, à déplacer cailloux, pommes de pin, bouteilles en plastique, cela ne l'empêche pas d'inviter les chiens bloqués derrière une clôture à venir suivre sa route.
Mais en traversant les deux villes frontières, Tuy - Valenca, je suis gênée. Les gens ne me disent pas bonjour, aujourd'hui. Il ne me demandent pas d'où je viens. Je suis un bourreau.


Sur la route principale, je prends de l'argent portugais, et me dirige vers une clinique vétérinaire. Je crains que Douro n'ait un doigt cassé. Karamelle lui aurait-elle marché sur la patte ?
En arrivant à la grille d'entrée, un papier nous fait savoir que les vétos sont en congé jusqu'à la semaine suivante. Décidément, je n'ai pas de chance
Il faut que l'on s'arrête, Douro a trop mal


Après trois heures de marche, je me renseigne dans un tout petit village. Les portugais parlent différemment, j'aurais du m'en douter ! Ce ne sera pas facile.
Accueillie dans une famille, Karamelle mise dans un paddock, sous une toiture de vigne, abreuvée, douchée, gavée de foin, nous nous occupons de Douro.
Avec sa cousine, la maîtresse de maison nous ramène en Espagne, chez une vétérinaire.
Une radio n'est pas nécessaire. Apparemment, rien de cassé. Simplement une petite infection à hauteur d'un ongle. Un bain antiseptique quotidien doit arranger cela.
Je profite de la situation pour demander une analyse de sang. Tout est OK, Douro va bien. Il manque cependant d'un peu de fer. Qu'a cela ne tienne, je double la dose de vitamines que je lui donnais déjà et complémente par un comprimé de fer.

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Wha oh trop super chouette je viens de découvrir le topic et j'ai tout lu maintenant et j'attend la suite e tle livre avec impatience trop chouette!!! youpichantesauteuryoupichantesauteur

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Oooooh pauvre Douro! Heureusement que ce n'était rien de grave! Tres jolie photo sur ton dernier post! hehe

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Alkanette a écrit:
Wha oh trop super chouette je viens de découvrir le topic et j'ai tout lu maintenant et j'attend la suite e tle livre avec impatience trop chouette!!! youpichantesauteuryoupichantesauteur


Je te remonte d'autres articles de voyage (y en a 5)

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Joe a écrit:
Alkanette a écrit:
Wha oh trop super chouette je viens de découvrir le topic et j'ai tout lu maintenant et j'attend la suite e tle livre avec impatience trop chouette!!! youpichantesauteuryoupichantesauteur


Je te remonte d'autres articles de voyage (y en a 5)


Oh vraiment géniale j'adore j'en veux encore!!!!

youpiyoupiyoupi

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Ce jour-là, mes hôtes m'emmèneront faire mes courses nécessaires : orge pour Karamelle, croquettes, pâtes et viande pour Douro. Après le souper, afin que je ne dorme pas dans la paille, ils déplaceront avec difficulté, un divan remisé pour cause de travaux.
On m'avait prévenu de la gentillesse des portugais


Nous repartons le lendemain. Douro boite encore, mais pose sa patte à terre.


Durant plusieurs jours, nous aurons des chemins de terre ou empierrés. Nous traverserons des montagnes où, le matin, le brouillard glacial nous donne des frissons.
Vers dix heures trente, lorsque le soleil émerge, la chaleur se fait doucement sentir mais reste raisonnable.


Nous rejoignons la plage, que nous longerons durant cinq jours. Une plage également dans la brume, le matin. Une plage parsemée de rochers. Je laisse Karamelle regarder la mer durant quelques minutes, puis lui demande d'avancer. Sur quelque kilomètres, elle déposera pas moins de sept crottins, tant elle est impressionnée. Après quelques temps, je lui demande de marcher dans l'eau. Les moutons d'écume l'effraient un peu, mais patience, on y arrive.






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Super!!!!! La suite!!! J'adore tes aventures! La deuxième photo fait rêver... Tu n'as pas eu de problème pour continuer ta rando sur la plage? Personne ne s'est plain de la présence de tes compagnons?

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Ben t'as vu le monde qu'il y a sur la plage ???






Je ne suis restée que sur des plages non touristiques.
Les maillots de bain à enjamber : pas pour Joe !!


non nonnon nonnon nonnon nonnon nonnon non


chante Ca y est, je suis dans mon quart d'heure déconnade-smilies !! chante

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lool C'est vrai! Mais j'ai pas trop l'habitude de voir des belles étendues de plage désertes comme ca!!! C'est plus ou moins a quelle date ce voyage? Déso tu l as peut etre deja dit mais j'ai pas la force de chercher... olala

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Partie le 8 mars 1999, rentrée le 23 décembre 1999.

Portugal : juillet 1999. Oufti, y fait chaud à c't'heur la bas !

A vot'service !

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Ah oui!!! En effet il devait faire chaud!!! En plus pleine période de vacances c'est super d'avoir pu trouver de belles grandes plages désertes!!! youpiyoupiyoupi

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Douro fait des voltes, des cercles autour de nous. Il court dans l'eau, fait s'envoler mouettes et goélands. Il tourne, tourne sans cesse; je le laisse faire. Tant pis pour sa patte, tant pis pour l'énergie dépensée, il est heureux, et j'apprécie de le voir ainsi.
Nous partons pour un trot de plusieurs kilomètres. Karamelle est excitée, allonge l'allure, mais ne tombe pas dans le galop. Je la laisse se défouler. Après quelques minutes, elle se met dans un petit trot souple et régulier. En une heure trente, nous aurons parcouru plus de douze kilomètres.


Nous quittons la plage vers dix heures. Les touristes arrivent et le sable devient lourd, nocif probablement, pour les tendons et boulets.
Je suis heureuse de pouvoir admirer la beauté du paysage : la mer à droite, la forêt de sapins à gauche.
Mais je suis très frustrée devant les tas d'immondices qui recouvrent certains lieux. Par endroits, la plage est couverte de bouteilles, sacs en plastique, couches-culottes, canettes, sacs poubelle entiers,et j'en passe.



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Le Portugal est un beau pays, aux paysages variés, mais c'est un pays sale.Des dépôts clandestins à chaque entrée de chemin, le longs des routes Il paraît que le Portugal se nomme le jardin de l'Europe.
C'est le seul pays où je serai parfois tentée de faire de même, de me débarrasser vite fait de mes épluchures de fruits, emballages de biscuits.
Mais pas une seule fois, je ne le ferai. La seule chose que j'abandonne sur place, ce sont trois petits carrés de papiers toilette. Et encore, une fois sur deux, mon compagnon à quatre pattes me les ramène
- "Hé, t'as oublié ça !". Si je les relance, il s'empresse de sauter après.
- "Chouette, on joue ?". Alors, je me résigne à les mettre en poche.
Ben oui, Douro est écolo !!
Ami belge, si tu passes au Portugal, sois digne, garde tes emballages jusqu'au container suivant, il y en a suffisamment; évite les coups d'accélérateurs inutiles, afin de ne pas augmenter la pollution dans les villes, et roule prudemment, sans coup de Klaxon, ne double pas de trop près un cheval et sa cavalière, c'est peut-être moi, avec Kamel !
Fais attention, Douro est cinquante mètres devant, sur la ligne blanche, c'est plus doux pour ses pattes.



Tas d'écorces de chênes lièges .... quelques bouchons en perspective.

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14 juillet. Ce matin, une surprise pour moi. Mes hôtes m'ont pratiquement obligé à dormir jusqu'à sept heures trente (il faut dire qu'habituellement, je me lève vers quatre heures, pour éviter le plus possible les grosses chaleurs).
Je ne comprends pas pourquoi.

Antonio m'aide à panser Karamelle, lave ses pieds à l'eau, les lui graisse, passe du temps à démêler queue et crinière. Puis il s'en prend à Douro, lui passe l'étrille sur le poil.

Vers huit heures, mon esprit s'éclaire. Une voiture noire entre dans la cour de la ferme.
La RTP, télévision portugaise vient filmer le départ d'une étape.
Durant une heure quarante-cinq, la caméra nous observe, je fais attention pour ne pas faire de boulettes ! Et pour le fun, je mets les chaussures à Douro, alors, qu'avec le terrain, ici, ce n'est pas vraiment nécessaire.
Puis, je serai interrogée sur le voyage, les rencontres, les joies, les peines.

Lorsque je quitte la ferme, il est neuf heures trente. J'embrasse Antonio, Maria Céleste et leur famille. La voiture me rattrape plus loin et, durant un bon kilomètre, on me filme de devant, de derrière, sur le côté.
Puis, un dernier au revoir, un signe de la main. Ils sont partis.

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Le reportage passe à treize heures trente, lors du journal télévisé. A cette heure là, je marche, grignotant des biscuits secs et une banane.

Quinze heures. Je me renseigne dans un village pour trouver un chemin à prendre :
- "Hombre, yo te he visto en la televisión !"
Un seau d'eau pour Kamel, un pour Douro, un verre pour moi et 5000 escudos pour l'asbl.
Je suis très surprise, mais très heureuse.


Le lendemain, je mettrai neuf heures pour traverser Porto, tant de fois je serai arrêtée.
Mes semelles décollées, que j'avais tenté par deux fois de faire réparer rapidement (attendre quatre jours pour des bottines, c'est long), sont comme par enchantement, réparées, illico et gratuitement.
En sept jours, je recevrai 58.500 escudos (11.700 FB) pour les enfants. Après, cela se calmera. Quatre fois aussi, on me demandera un autographe. La première fois, j'étais écroulée de rire, en voyant ce monsieur insister, son papier d'une main et m'offrant des oranges de l'autre, mais ce geste était tellement gentil et sincère, alors, je signe de mon nom, celui de Karamelle et de Douro, avec la mention : "Voyage pour des enfants, merci".
Ah , c'est dur d'être une vedette!!


Pourtant, cela me facilitera bien souvent une entrée dans une ferme ou un centre équestre: l'homme rétissant se laisse bien vite convaincre par sa femme qui a vu le reportage.
Cette semaine sera aussi celle des t-shirt. A chaque centre équestre où je passe, je recevrai un t-shirt avec le sigle du club. Médailles et flots de concours également. Je n'ai pas beaucoup de place pour les transporter, mais cela me fera un beau souvenir.

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