Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Canadine

le voyage de Joe et Brian

Messages recommandés

Bon alors..... je commence ici.

Nadine, il faudra me dire si je peux parler franchement de Brian (positif mais aussi les côtés pas faciles), quoi qu'il n'y ait vraiment rien de bien méchant à dire. Mais ça permettra de comprendre le pourquoi du comment Brian a tant changé.....

Pcq Joe pas facile et très sévère.....!!


Je ne vais pas vous le faire "jour 1, jour 2, jour 3"..... mais j'ai pris quelques notes (sauf les kilométrages précis pcq pour moi, cela n'a aucune importance.)


Nous avons quitté la maison vers 13h00 le dimanche 17 juillet. Première étape : Ducobu chargé à 52 kg, Léo à 40 kg et Babette à 33,5 kg.
Pas trop lourd mais pas léger non plus.
Duco et Léo ont du matériel de qualité (la Rolls du bât), sauf pour les sacoches qui sont des sacs de l'armée mais ça n'a pas d'importance.
Babette n'a pas de bât et Joe n'avait pas de sous pour en acheter un de plus cette année. Donc, elle porte une petite selle western à sa taille que j'ai aménagé avec une étrivière qui en fait le tour (en huit) et à laquelle j'ai fixé les sacoches en cuir achetées 5 euros sur une brocante.
C'est joli, efficace et elle n'a pas blessé de tout le voyage..... ce qui est le plus important. Mais cela justifie aussi le petit poids qu'elle porte.


Départ donc de la maison pour une dizaine de kilomètres. Routes au début et quelques chemins ensuite, .....nous arrivons à Malempré.

Journée sans pluie, même un peu chaude, juste pour nous donner envie de bien démarrer....... pcq après....... quoi?


Un pré pour les ânes. Brian apprend à monter sa tente.
Nous allons chercher de l'eau à la ferme dans deux seaux (2 X 18 litres s'ils sont remplis à fond) + une gourde d'1L1/2 et quatre bouteilles d'un demi litre pour nous.

Brian apprend à se laver au seau..... c'est froid qu'il dit. Mais je l'oblige à mettre ses pieds dedans. Ben ouais, j'aime pas les pieds qui puent !! Mais c'est aussi pour l'hygiène car des pieds sales donnent des ampoules.

Ensuite : cuisine et dodo.
Brian veut dormir dans "sa" tente. Il n'a pas peur et cela me rassure car j'aime mon intimité. Bon, s'il avait voulu, il aurait pu quand même dormir avec moi.

Je découvre un garçon gentil, généreux, qui a une énorme envie de faire bien et de faire plaisir..... mais qui dépasse vite les limites autoriseés. Et les limites que fixe Joe ne sont pas si larges que ça mais Brian va vite apprendre......


Ah oui, on a mangé une glace au lait de ferme : Brian, je ne sais plus quels goûts mais moi : myrtilles poires..... mmmmhhh délicieux, frais, sucré et la bouche mauve !!! lool






Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Allez Joe, tu en dis jste assez pour nous mettre l'eau à la bouche. pc
Vite vite on veut la suite est surtout ON VEUT DES PHOTOS daisy

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
pili a écrit:
je sens que l'année prochaine je vais envoyer mes 'monstres' faire une cure de sagesse avec Joe !

Réserve tôt assez, va y avoir des demandes !
Tu en acceptes combien Joe ? fou

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ben j'sais pas..... pt'êt que j'vais en faire un commerce !!!! lool


Pourquoi pas ??

Sans penser à mal, l'idée de gagner ma vie en randonnant....

C'est comme une sorte de mono qui offrirait des stages de vie en plein air !
Mais attention, avec Joe, c'est à la dure ! olala

Alors, à vos offres...... lool

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
franchement, Lucas aura 12 ans l'été prochain et ça doit être une mrveilleuse expérience ...il est déjà très nature avec les camps scoots ...il devrait adorer ...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

ben et alors Joe, tu oublies le stage d'amaigrissement par rando hehe
notes bien que tu peux cumuler les deux.
En tout cas, facile ou pas (je parle de toi) Brian ressigne des 2 mains pour ta prochaine rando stage.
qu'est ce qu'il me bassine, avec les ânes maintenant, il s'est mis en tête qu'il aimairait mieux un âne, pour aller le balader à pieds avec son sac à dos, plutôt qu'un cheval à monter.
Tu lui a filer le virus. Bah si c'est son idée, au moins maintenant il ose exprimer ses vrais désirs hehe

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
oups j'avais sauté une page, oui Joe, tu peux tout dire au sujet de Brian, moi aussi cela me sera utile.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le lendemain, départ prévu vers 9h00. mais on prend du retard. Démonter les tentes, plier les bâches, plier correctement son duvet, Brian doit tout apprendre. J'aurais plus vite fait de le faire moi-même mais je ne veux pas qu'il en soit ainsi. Alors, je le fais recommencer, recommencer encore jusqu'à ce que ce soit bien fait...Ca prend du temps et mes nerfs s'impatientent.

Le fermier envoie ses vaches alors que nous ne sommes pas encore prêts. Je trouve cela un peu "osé" et pas sympa mais je ne fais aucune remarque.
On se contente de chasser les curieuse et de se grouiller un peu.

Premier gué pour Babette. Je ne m'étendrai pas sur le passé de La Babette mais c'est une ânesse révoltée qui sait cabrer et se défendre comme un cheval furieux.
Donc, je fais passer Léo et Duco (ils en ont vu d'autres ceux-là !) et on s'attaque à la furie.

3 cordes : une au licol en ligne droite et deux autres fixées aux arbres à gauche et à droite. Et puis Jojo-le-treuil. Un énorme bond et hop, la v'là au dessus puis de l'autre côté de l'eau. Grosses caresses, et on repart.
Prochain gué, je me rapellerai que j'avais une méthode aussi radicale, plus éducative et plus douce pour un âne mais j'en parlerai plus loin. Pour ce premier jour, j'avais oublié ce petit truc trouvé l'an passé.

2ème étape à Freyneux. +/- 15km. Une ribambelle d'enfants nous font la fête. J'en fais vite des complices. Cela permet d'obtenir tout ce qu'on veut. Nous ne devons même plus aller chercher de l'eau, tous ces enfants le font pour nous.

Brian se montre un peu plus râleur que le premier jour. Dès que je lui fais une remarque, il râle. Si j'insiste en lui demandant de ne pas râler, il fond en larme et je ne sais pas trop quelle attitude prendre. Je ne connais pas encore Brian. Il est sensible, craintif mais a son caractère bien trempé. Alors, je le tâte. Je le pousse un peu aux extrêmes pour voir ce qu'il a dans le ventre.
Cela me sera utile (et à lui aussi) pour la suite du voyage.

Petite anecdote : (sans méchanceté) : J'ai demandé à Brian de faire la vaisselle. Il m'a répondu sur un ton un peu sec :
- "C'est pas aux femmes de faire la vaisselle ?"
Et moi du tac au tac :
-"Toi mon ami, tu ne sais pas à qui tu as affaire. Dorénavant, tu te feras toutes les vaisselles du voyage et tu apprendras à me respecter et respecter toutes les femmes."

Voilà sa première leçon acquise : ne pas être macho avec Joe !!
Brian a fait toutes les vaisselles durant 5 semaines (deux bols, une casserole qui ne colle jamais au fond et deux fourchettes. Pas terrible.) Et encore, après trois jours, j'essuyais pour lui.

Nadine, ne m'en veux pas !!



Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

quelle petite fripouille ce Brian, quand même............ ça fait 1an et demi qu'il fait tous les soirs la vaisselle a la maison et si j'ose proposer de l'aider, il me rabroue, en me répondant, t'as assez fait aujourd'hui, c'est à moi à le faire. quoi?
T'as bien fait Joe.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

On redémarre.

La journée est relativement dure malgré le petit nombre de km (+/-15).
La région est vallonnée.

Nous rencontrons des cavaliers sous un pont de l'ourthe où je tente, en vain, de faire boire Babette.
Léo et Duco s'approchent de l'eau mais La Babette a une sainte horreur de ce liquide qui coule à 5 mètres de ses pieds.
Avec patience, je la rapproche de l'eau. Les gens nous regardent par-dessus le pont, ....on a l'air de gros débutants qui ne savent pas mener un âne.
- "On voit bien que ce sont des baudets"

Arrghn, j'ai horreur de ce genre de réflexion. Les gens sont encore plus naïfs que La Babette !!

Quand Babette a son nez au dessus de l'eau, elle ne daigne pas y boire pour autant mais j'estime avoir "gagné" la partie et me contente de cet effort.

Bref, le chef de groupe de cavaliers nous propopse de passer à son écurie pour y loger cette nuit. 4 km dans une direction un rien opposée à la nôtre, mais nous y allons.
Nous logeons à Rendeux, dans un manège de type Western.
Au menu : pré en pente (c'est bien pour dormir !), suffisament d'herbe pour les ânes, douche pour nous.....
Cuisine vite faite, vaiselle pour Brian et dodo.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Joe a écrit:

Nous logeons à Rendeux, dans un manège de type Western.


J'ai été dormir là aussi en rando il y a quelques années. a moins qu'il n'y en ai plusieurs à Rendeux. C'était je crois le Haras de la Golette.
Ils ramenaient et menaient les chevaux en prairie en liberté, en troupeaux. Un seul homme à cheval menait le tout et ils pssaient en trottant dans la cour du manège. J'avais été assez impressionnée.
J'ai encore des photos au cas où....


Je réagis aussi très mal aux gens qui ne peuvent s'empêcher de commentaires condescendants. J'ai souvent droit à "ce n'est qu'un poney!".

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Oui, c'est le même endroit : La golette, j'y ai été aussi l'an dernier. Ils ont fait de grosses transformation et les douches sont GTI !!
J'ai aussi eu droit à une réflexion débile dimanche au rando-raid. Le papa du gars qui m'a dépassée (mais, que j'ai remis sur le bon chemin) m'a dit que c'était normal que j'aie moins vite parce qu'il était quand même poney.
M'excuse ya des arabes qui font pas le m48. Blaireau.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ben ouais, c'était à la Golette.

Super accueil sympa et pas taxée à la sortie (gratos quoi !!)

Un des proprio m'a envoyé des photos par mail, elles étaient sur ma messagerie avant que je ne rentre.
Là aussi, il y a du sérieux pcq rares sont les photos promises qiui arrivent à destination !

Suite demain.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La tente démontée, le petit déjeuner dans nos poches, nous démarrons pour une journée qui sera pluvieuse à souhait.

La Babette commence à se moquer méchament de Brian.
Depuis le départ, Brian tient Babette et marche devant. Duco est derrière moi, et Léo attaché à ce dernier.

Mais Babette qui avançait bien au début, vient tirer vers la droite, sur la route, pousse Brian, avance toujours plus vite, tire Brian sur le côté, pousse Brian dans le talus.... Bref, c'est le foutoir devant moi et je déteste voir mes ânes se moquer du monde.

Je décide donc de la reprendre, refilant à Brian les deux voyageurs aguéris pour remettre un peu d'ordre dans la caboche de la nouvelle !

Cela ne plaît pas à Brian. Il est vexé mais tant pis. Je lui fait comprendre que, même s'il manque d'autorité, ce n'est pas vraiment sa faute. Babette est agée et a toujours vécu comme elle le voulait, c'est à dire pépère et sans qu'on s'occupe d'elle. Alors ... le changement ...

Mais Brian râle. Et il va me montrer ce jour comment il sait vraiment bien râler. Cela va durer la journée entière. Râlerie pour ci, râlerie pour ça....

Avec la pluie qui tombe, cela met une ambiance plutôt maussade. Je fais des efforts mais ne peux m'empêcher d'engueuler ce petit bonhomme pour qu'il reprenne confiance, pour qu'il accepte que tout n'est pas facile et qu'il n'est pas encore un homme assez expérimenté pour pouvoir se permettre de ne pas accepter une défaite.

Discours, discussions, commentaires, réponses, leçons, ....

La jouréne s'arrête à Bande, assez tôt dans l'après-midi. J'ai bifurqué à l'ouest pour écourter de quelques heures cette râlo-rando-flotte qui devient pénible.

Les ânes font peur aux chevaux du manège où nous sommes accueillis. Un paddock, un peu d'herbe, et longue soirée durant laquelle je m'échappe en allant faire les courses seule pour pouvoir "souffler" un peu.
Je laisse à Brian le soin de ruminer sa mauvaise humeur dans la solitude.

Vers 16 ou 17h00, je vois passer sur le chemin qui longe le paddock une image qui ressemble fortement à celle-ci :


Je me demande si nous ne sommes pas plusieurs sur ce forum à voyager en même temps et dans les mêmes contrées.
Pascaline me confirmera si c'était bien elle ce mercredi 20 juillet vers 17h00 à Bande.

Il est tard quand je me couche, contente de quitter le petit bout d'homme jusqu'au lendemain.



Je reprends Babette : Brian râle


Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Coucou, j'ai peut-être raté une partie de ce voyage mais quelle en était le but, une "simple" randonée?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ben oui, juste mes vacances : 6 semaines sur les chemins avec Brian, un garçon de 12 ans et 3 ânes bâtés.

Relis le poste dès le début (ça ira vite) et tu comprendras des choses !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je suis peut-être tarte rire mais ça commence avec un commentaire de Nadine qui dit "la grand voyage à commencé" ou dois je lire le reste? fou

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
cibou a écrit:
pili a écrit:
je sens que l'année prochaine je vais envoyer mes 'monstres' faire une cure de sagesse avec Joe !

Réserve tôt assez, va y avoir des demandes !
Tu en acceptes combien Joe ? fou



Ben, je vous annonce que je suis tombée (ouille) sur une personne qui croit vachement en mon projet et qui me propose aide et logistique.

Car il faut savoir que cette idée date de 2002 mais je n'avais pas les possibilités de la mettre sur pied (pas assez de bestiaux, d'où ma demande régulière d'ânes à donner; pas de soutien; peu de logements possibles en dortoirs dans la région; et ce qui n'est pas rien : région très très vallonnée par ici donc clientelle probablement pas cap de monter et descendre les chemin de nos Ardennes....)

C'est une rencontre de ce dernier voyage justement, l'avant dernière étape, qui m'a fait comprendre de quoi j'étais capable. Cette personne me propose de mettre sur pied des sortes de "stages" où j'emmènerais des enfants en voyage. Ses deux filles (11 et 15 ans) m'ont accompagnée les deux derniers jours. Elles en parlent encore et voudraient revenir l'an prochain.

Au programme du projet : boucle de +/- semaine, sous tente et tout le tatoum qu'a fait Brian.
En faisant payer le prix d'un stage sportif normal et avec un rien plus d'organisation que lorsque je voyage seule (genre étapes prévues et boustiffaille un peu plus appétissante que les boîtes de conserves ou les croûtons de pain durcis et la banane écrasée !)

Elle me booste à fond et a déjà des clients pour au moins deux semaines....

Alors, à vos réservations, je prépare cela pour 2006.

Si quelqu'un se sent l'âme de me soutenir physiquement......

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
inge a écrit:
Je suis peut-être tarte rire mais ça commence avec un commentaire de Nadine qui dit "la grand voyage à commencé" ou dois je lire le reste? fou



Meuuuh non, pas tarte !!

Nadine a fait des commentaire durant mon absence vu que je partais avec son fils Brian.

Je suis de retour et je raconte jour après jour (+/- pcq je n'ai pas tous les souvenirs). J'interviens à partir de la page 4

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
J'ai tout lu depuis la première page (avant de poser ma question dèjà) mais je croyais que on parlait peut-être quelque part ou on annoce le voyage c'est ça que je crois avoir raté.

Autrement ça me parait génial et tout autre que ce qu'on peut déjà faire habituellement.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci ,je comprend tout maintenant mercimercimerci

Si j'entend parler des ânes duquel on veut se "débarasser" je te ferai signe.
Biz

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nous continuons nos journées sous la pluie. J'en ai tellement marre de porter mon poncho que je demande à mon'hom de me trouver une veste imperméable et le pantalon qui va avec. Ce sera plus confortable et plus tolérable à mettre et enlever. Le soleil chauffe entre deux gouttes de pluie et nous suons tellement sous les ponchos que nous sommes autant mouillés dedans que dehors.

Nous faisons étape à Wavreille chez un fermier que j'ai conquis par ma gentillesse (sinon, il ne voulait pas nous recevoir, dégoûté par les camps scouts qui habîment les prairies et chahutent toutes les nuits).

Le lendemain, nous faisons étape à Pondrôme, chez mon maréchal ferrant.
Accueil généreux : gîte pour nous tous seuls, douche, repas et tout le tsoin tsoin.
Les ânes ont droit à deux boxes pour les trois. Les boxes sont suffisament grands et je laisse Léo et Duco ensemble.
Journée de repos méritée, les ânes passent des boxes vers un paddock pour se détendre.

Et puis, apprentissage du passage d'un gué pour La Babette..... et discipline chez Brian ...... à suivre demain !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Premier jour de repos après une semaine de route.

Jour de relâche pour Léo et Duco mais jour d'apprentissage pour Babette.
C'est qu'elle commence à m'énerver avec ses refus de passer ou même de regarder l'eau de près.

Alors, je décide de lui forcer un peu la dose et lui apprendre à savoir qui est maître du voyage : elle ou moi !!

Donc, Brian et moi même l'emmenons au gué qui se trouve à deux cents mètres de la maison de Christian. Un SUPER gué. Plusieurs entrées, donc plusieurs sorties, des faciles des plus difficiles mais aucune dangereuse ou infranchissable. Des remous, un semblant de "chute" (ben ouais, pour La Babette, c'est bien une chute d'eau !!). Bref, un formidable endroit d'apprentissage.

Les poches remplies de bonbons, trois cordes d'alpinistes (vrai, j'vous jure), de gros mousquetons, un solide licol en corde résistant 3 tonnes, des bottes et des sandales.... et notre courage plein les mains et les jambes.

Nous voilà devant la fameuse eau qui rebute tant La Babette.

Quelques mauvaises figures de la part de l'ânesse mais sans plus.
Je lui fixe deux longues cordes que nous attachons à des arbres en face, à l'opposé du gué. Voilà déjà une chose pour l'empêcher de nous ramener à la maison (c'est qu'elle a de la force malgré ses 250 petits kilos).

Et puis, le petit truc que j'avais oublié de me rappeler lors du premier passage de gué : deux cordelettes d'1mètre de long.

J'en fixe une à chaque antérieur (autour du pâturon) et maintiens l'autre extrémité dont j'ai fait une boucle.

Le travail peut commencer.
On appelle La Babette par son nom, l'incitant à venir vers l'eau et à y entrer. Mais à 5 mètres, elle refuse déjà d'avancer. Alors, Joe tire sur chacune des cordelettes, faisant avancer un a un les antérieurs.
En cas de refus, Babette ne sait ni reculer (puisque je lui tiens l'antérieur en l'air, tant qu'elle ne l'a pas posé vers l'avant) et elle ne peut pas cabrer comme elle sait si bien le faire (et en faisant demi-tour en plus !) parce que si elle cabre, je lui tiens les deux antérieurs vers l'avant et vers le bas.

Bref, elle est prise à son propre piège et cela sans agressivité ni douleur.
pour rappel à celui qui ne comprendrait pas : confort-inconfort.

Il ne lui reste qu'une possibilité : avancer comme on le lui demande.
En 5 minutes, Babette a les deux antérieurs dans l'eau.

Laaa brave fifille..... et des caresses et puis la laisser boire.

Ah oui, j'oubliais, au risque de vous choquer, Babette a été privée d'eau durant deux jours (enfin : la journée où elle a marché et la nuit, plus quelques heures vu qu'on a commencé le travail à 14h00).
Bon, je vais me faire traiter de cruelle et de boureau mais ça m'est égal parce que ce geste était calculé : sachant qu'elle aurait soif, l'entrée dans l'eau serait plus facile et la récompense d'autant meilleure : boire.
Re-rappel : confort-inconfort.
Fermons la parenthèse.

Laaa brave fifille. Caresse, une première rasade et puis stop.

Avant le deuxième verre, Babette est priée de mettre les quatre pieds dans l'eau. 1 minute de plus et elle peut boire à volonté (on dira l'équivalent d'un demi seau, elle n'était quand même pas assoifée ni désydratée !!)

Comme tout se passe bien, je détache les deux longues cordes (inutiles) et nous marchons dans l'eau durant quelques minutes.
Puis nous en sortons, .... et re-rentrons.... et ainsi de suite durant un bon quart d'heure.

Babette a compris, elle peut rejoindre ses compagnon au paddock.

Vers 18h00, rebelotte. Babette pas soif mais travail acquis !
Elle entre et sort de l'eau en nous suivant comme si elle avait fait cela toute sa vie.

Bon, je ne peux qu'espérer que la leçon soit bien acquise pcq des gués, il y en a quelques uns en voyage.

Et puis, il y a Brian qui a besoin de quelques lecons. La première c'est qu'il dit "quoi" à chaque personne qui lui parle. Qu'est-ce que ça peut m'énerver !!
Alors, je le reprends : Pardon ?? S'il vous plaît ??
Jusqu'à ce qu'il cède (lui aussi est un sacré têtu : il me regarde dans les yeux, histoire de dire : qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ?)
Mais je tiens bon.
Aujourd'hui, le "quoi" ne sort quasi plus de la bouche de Brian lorsqu'il n'a pas compris une parole ! Même à moi, il dit "pardon ?"

Christian aussi joue à l'éducation : Il explique à Brain comment bien se tenir à table, comment manger "lentement" (on dirait que Brian a tout le temps faim, il saute sur son assiette comme un chien affamé, pourtant, j'vous jure qu'il y a assez à manger dans nos sacoches et dans nos bols !)

Et Christian ne rit pas. Brian pris en flagrand délit par un "étranger" qui lui tient tête commence à se poser des questions.
Est-il si "goinfre" que cela ?? Ben oui, lui dit Christian. Et Brian de faire attention à sa façon de manger.

Aujourd'hui, Brian sait manger sans sauter sur sa nourriture.
En quelques jours, avec quelques remarques, nous avons touché deux points chez Brian et il a accepté de les changer. J'espère que Brian aura gardé ces nouvelles bonnes habitudes, même chez lui.

Dimanche de repos pour Léo et Duco mais dimanche d'apprentissage pour Babette et Brian.



Technique de Joe pour faire passer, sans agressivité, un âne dans un gué :
Comme Babette avait fait cela quelques jours auparavant, ceci n'était qu'un rappel. Une minute à peine pour traverser le gué. Merci Brian pour avoir réussi ces "photos-preuves-que-tout-va-bien" !
Pour info : rive gauche : la Belgique, rive droite : la France.





Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le lendemain, nous redémarrons sous des nuages menaçants. Les ânes ne sont pas bâchés (je suis toujours optimiste et ne bâche jamais s'il ne pleut pas, espérant ainsi du beau temps pour la journée), nos ponchos sont dans les sacoches.....

Pas pour longtemps ! Vite, déballons tout ça et mettons toute la troupe au sec.

A midi, je trouve un hangar où nous pouvons attacher les ânes, bien contents de ne pas avoir à souffrir de la pluie.
Ils restent sages comme des images, à l'abri de la pluie et du vent froid, se délectant de quelques branches de noisettier que nous leur avons cueillies. Notre crouton-de-pain-fromage-fondu aura le temps d'être digéré.

Nous ne démarrerons qu'à 15h00, lorsque la pluie diminue d'intensité pour finir la journée à Winenne.
Un pré nous est offert à un kilomètre du village.
Je demande à la dernière maison de nous remplir gourdes et bouteilles d'eau potable car là-haut, à l'entrée de la forêt, ne coule qu'un "pipi" pour faire boire les ânes.

Nous terminons la soirée dans une pâture d'un hectare, cachés de la route par un talus. Coincés sous l'abside de la tente, pliés en deux pour éviter les éternelles gouttes d'eau, une soupe chaude pour nous requinquer, nous passons la soirée à jouer à "puissance 4".

Il est rare que je trouve logement si loin d'un village mais il est hors de question pour moi de squatter une prairie sans autorisation et le village de Winenne ne nous offrait que cette possibilité.
Sans pluie, probablement aurions-nous avancé de quelques kilomètres encore mais...

Souvent, une journée de flotte est bien plus fatiguante qu'une journée de soleil. Les arrêts ne se font que forcés par la météo, ils sont stressants, ils nous font attendre bêtement "que ça passe".
Les ânes ressentent cela autant que nous. S'ils n'aiment pas l'eau, la fatigue morale de la journée leur fait apprécier le bivouac, même s'il n'y a pas d'abri et qu'ils brouteront sous l'orage.




Basko câché sous la haie, les oreilles des ânes en porte-avion, ils attendent que le grain passe .... observez la rigole !!


Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'attend aussi la suite avec impatiente! Je ne rate aucun épisode de cette saga de l'été! lool

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
pamina a écrit:
J'attend aussi la suite avec impatiente! Je ne rate aucun épisode de cette saga de l'été! lool


C'est plus palpitant que Dolmen mais heureusement on doit pas attendre une semaine entre chaque épisode.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Youpiiiii

J'ai déjà deux films dias en retour. Donc, je vais vous remettre les photos aux endroits adéquats (si ça marche pcq c'est un cd venant directement du développement ...)
A vos clics de souris, il va falloir remonter tout le poste pour avoir les images !!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

le lendemain, traversée de la frontière dans la botte de Givet.
La frontière est marquée par une rivière dont photos à l'étage au-dessus !

Les ânes se mordillent les jambes. Ils ont passé la nuit dans un pré humide où trônait une plante qui leur donne une réaction cutanée. Rien de grave mais des démangeaisons qui dureront plusieurs jours.
Je me suis renseignée auprès de plusieurs fermiers, gens de chevaux, etc mais aucun n'a pu me donner le nom de cette plante. Certains parlent des boules de chardons qui irriteraient mais je n'y crois pas beacoup, vu que les ânes adorent les chardons et qu'ils y mettent les pieds sans rechigner. Je fais encore des recherches pour connaître la responsable.

Durant notre traversée de la botte de Givet, je fais une "erreur" de parcours et nous nous retrouvons dans un parc à sangliers.
8 ou 10 bêtes sont à la lisière de la forêt. Ils sont à 5 ou 10 mètres de nous. Pas menaçants mais pas farouches non plus. Nous devons passer à côté d'une laie et de son petit qui nous coincent dans un tournant.
Ils nous suivent à la même allure que nous. Léo stresse et avance un peu vite, je dois la remettre à sa place (attachée derrière Ducobu). Babette, elle ne s'inquiète de rien : ni de l'odeur, ni de l'intrus.... pour elle c'est normal. Duco, le comique, irait bien jouer. Je dois le maintenir et l'obliger d'avancer, il est prêt à aller voir de près quels sont ces drôles de bêtes qui puent !

Brian me dira qu'il a peur alors, je lui lance bêtement :
-" Fais un noeud à ta corde, surtout ne lache pas Babette, c'est elle qui te défendra si on se fait attaquer"
Pauvre Brian, ça n'a pas l'air de le rassurer !!

Moi, je vous avouerai que je n'étais pas très fière.
D'ailleurs, sur les trois photos prises, une seule a +/- réussi. Faut croire que pour les autres, j'ai été trop vite, de peur de les voir me foncer dessus.
Et puis, comme mon erreur de parcours était bien une erreur, nous devons faire demi tour et repasser durant 2 ou 3 km dans cette faune à l'odeur de fauve sauvage (et reboucher le passage canadien dont nous avions retiré tous les bois et branches posées)

Nous arrivons à Hargnies. J'avais déjà logé dans ce village avec mes deux filles et ma jument en 2001. Nous recevons un hangar de paille un peu bordélique pour la nuit mais les ânes passent la nuit au pré.


Passage canadien dont nous avons bouché les trous dangereux avec des branches trouvées au sol (boulot de titan !)


Cherchez l'intrus


Hangar pour une nuit au sec


Débrouillardise

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ben, j'ai fait une erreur de parcours mais aussi une erreur dans le temps : les sangliers, c'était le lendemain !!

Bref, pour savoir ce qu'on a fait ce jour-ci en matinée, z'avez qu'à vous repporter à l'étage au-dessus ! lool

A la sortie du parc à sangliers, la journée est déjà bien avancée (vu qu'on a fait 1/2 tour, donc 15 km pour ne pas avancer sur la carte)...

Aussi, je me tâte. Nous approchons d'une petite ville. Nous avons la Meuse à traverser, il nous faut impérativement un pont pcq je doute que mes petites cordelettes aux antérieurs de Babette soient suffisament convaincantes pour passer ce fleuve à gué lool .
Donc la ville est inévitable. Et le problème ne s'arrête pas à la ville: un chemin de fer et une route encaissée entre deux flans de "montagne" ....Quelques kilomètres à longer avant de pouvoir remonter dans les bois.

J'hésite à entamer ces "difficultés" topographiques, à affronter la circulation et les kilomètres en persepective.

Nous trouvons refuge chez un monsieur bien sympatique qui nous propose de mettre les ânes sur le bout de terrain de son moulin, à 2 km de la ville.

Un hic : ce sera la première nuit que Babette passera à la longue corde. Elle connait la longue corde, je l'y ai entrainée à la maison, elle y passe les heures de midi mais n'a jamais fait une nuit entière de cette manière.

Nous profitons de la rivière pour laver les membres engorgés des ânes (toujours cette plante que je recherche). Nous profitons aussi de cette eau courante pour se shampouiner entièrement. Ca fait un bien fout entre deux gouttes d'eau. Brian se marre : en maillot de bain, il se savonne et se rince à la rivière, se sèche, avant d'arriver trempé par la pluie sous l'abside de la tente.

J'ai placé ma tente devant les ânes mis en rang d'oignon : Ducobu au plus loin, il ne fait jamais de noeuds. Léonie au milieu, parfois, elle s'emmêle un coup mais ne s'est jamais battue avec la corde.
Et puis Babette juste devant moi. Babette est assez révoltée quand elle fait un neoud avec sa corde. Elle se bat sans vraiement comprendre qu'au plus elle tire, au plus elle se fait mal.

Pas bonne nuit en perspective pour Joe. Brian dormira d'une traîte mais moi, je me lèverai au moindre bruit. Cinq ou six fois sur la nuit, en plus des faisseaux lumineux que j'enverrai sur les ânes pour vérifier que tout va bien. de plus, généralement, je me fie aux bruits que font les ânes (soupir, râle, ...) pour savoir s'ils se coincent. Cette nuit, avec l'eau de la rivière qui coule sauvagement, je ne distingue rien. Duco, j'ai rien pu voir sans me déplacer : il était trop loin. Attachés le longs de la berge, ils ont passé la nuit dans le brouillard, sous les arbres, à tenter d'éviter les gouttes de pluie furtives. Pfff, un brouillard qui m'oblige à me lever pour bien voir !

Surprise au matin : Babette ne s'est pas fait une seule, même petite, prise de longe. Elle a désormais compris à quoi sert la corde. Le voyage est décidément bien instructif. A la maison, elle ne voyait pas pourquoi elle devait "obéir" à ce bout de longe. Ici, elle a bien compris à quoi il sert. Et elle lui obéit. Babette commence à vraiment m'épater.

demain, nous traverserons Vireux Wallerand.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
hiyoupiécrit , j'apprécie vraiment ta façon d'écrire.
a ce propos ton bouquin ???? des news ????

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des news....


J'attends quelqu'un (du forum) demain soir pour m'installer un programme de mise en pages et un programme pour faire des graphiques de cartes sur mon ordi.

Dès que cela est fait, je rebosse à fond pour que tout soit terminé pour le salon du cheval à Paris (début décembre).

C'est impératif, après 4 ans, je commence à saturer de cette histoire de bouquin...

A vos portefeuilles, d'ici trois mois, c'est en vente.

Bon..... je vais rester prudente, je vais ajouter "si tout va bien" !!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Coucou Joe!
J'arrive avec au moins 5 wagons de retard... pour répondre à une question en page 5 de ce post : ben oui, c'était bien nous, à Bande, ce jour-là, vers 17.00...

On a fait aussi notre petit voyage avec nos dadous : 1 cavalière, 1 amazone, deux dadous et un porte-paquet. 600 bornes d'une grande boucle. On est parties de chez nous (Arbre - Profondeville) pour longer la frontière allemande (c'était magnifique!), et retour maison. 3 semaines pendant lesquelles on s'est fait copieusement saucer, mais on en a quand même bien profité!

Dommage qu'on se soit loupés! Ca sera pour une autre fois...

Amicalement, Pascaline

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Effectivement, c'est dommage. En fait, je pense que nous étions occupé à monter les tentes et j'avais l'esprit un peu encombré vu la journée sous la flotte et les difficultés à gérer les bâches, les flaques, la boue (et Brian) ce jour là.

Si nous avions été un peu plus cool à ce moment, mon franc serait tombé plus vite et je pense que j'aurais accouru pour vous dire bonjour.

Nous aussi, on s'est bien fait saucé durant ces 5 semaines. Mais bon, c'est la Belgique et il faut faire avec, n'est-ce pas.

Apparament, tu aimes barouder aussi !! Bienvenue à la maison pour ton prochain voyage, même si je ne suis pas présente, les prés et installations te seront ouvertes. Merci d'avoir répondu, ça fait plaisir de savoir que je ne m'étais pas trompée.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ben en fait, nous c'était notre plus longue étape, et après Bande, fallait encore arriver à Nassogne, et on s'est superbement égarées un peu plus loin dans des bois privés! Ce fut un peu galère, ce jour-là... 40 bornes, c'est BEAUCOUP trop!!! En plus, comme tu dis, c'était jour "sauce comprise" : on était rincées...
L'année prochaine, c'est sûr, on repart, mais AU SOLEIL!!!!!!!!!! On n'a pas trop de vacances, alors si en plus on se fait tremper... Quelques jours ça va, mais 8 jours sur 20, c'est beaucoup trop... On pense à la Bretagne (histoire de n'être pas trop dépaysées, peut-être? Wink)
Comme tu dis, on aime un peu barouder... Il y a 3 ans, le Haut Jura, il y a 2 ans, la Vallée de la Semois, et cette année-ci les Hautes Fagnes.
L'invit est valable dans les 2 sens : bienvenue à la maison quand tu veux: gîte et couvert pour bêtes et gens. Un petit coup de fil pour prévenir.
PS : et un grand merci à Nadine de m'avoir branché sur ce post! Ben oui, le monde du cheval, c'est tout petit! Wink

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
hehe
dommage pour Brian, il aurait aimé vous revoir, surtout, ainsi, au détour d'un chemin, bah sans doute une prochaine fois. hi

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Deux kilomètres à peine à parcourir et nous voilà devant le pont qui enjambe la Meuse.
Brian passe devant avec Babette. Je bloque la circulation en me mettant bien au milieu de la chaussée.
La route n'est pas très large, parsemée d'îlots et de rond-points.
Un camion reste derrière Léonie et me rassure. En cas de véhicule arrivant vite, c'est lui qui se le prend dans le cul et pas nous !
Nous passons le pont et restons sur la chaussée principale, le camion toujours derrière nous durant quelques centaines de mètres.

Traverser la chaussée, prendre à gauche.... Ouf, le trafic diminue.
Mais je garde la pression sur Brian et les ânes. Pas question de languir ici, il nous faut grimper une côte de trois kilomètrtes avant de rejoindre la forêt.

Nous profitons de cette acalmie pour déjeuner.
Ha oui, on déjeune toujours après avoir démarré, même s'il est 10h00 du mat. Et si le départ est stressant, ben .... on mange après !!
Donc, on s'avale deux petits pains chacun, un berlingo de jus de fruits, une pêche et un carré de chocolat.
Après avoir démonté le campement, rangé tout le matériel, sellé les ânes et marché 5 km..... ça fait du bien !

Léo a les fers antérieurs qui sonnent depuis deux jours. Pour une première fois, je n'ai pas pris de matériel de maréchalerie avec moi. Ben non, les autres voyages, je n'avais jamais eu besoin de m'en servir !
J'ai juste quelques clous de taille 3, rien d'autre.
Cela fait donc deux jours que je me tracasse à savoir combien de temps cette ferrure va tenir.
Léo avait les pieds un peu de travers avant de partir et elle a un fer avec une talonette à l'extérieur et applati à l'intérieur. Les clous côté intérieur sont donc usés plus que normale.

Hasard du chemin, bon dieu qui veille, nous arrivons à Vierves sur Viroin. Une grande plaque nous indique : centre équestre.
Bol de bollu, après avoir fait boire les ânes au Viroin, nous prenons la direction indiquée. Rebol de rebollu, Maxime est sur place et Maxime est maréchal.

Quelques clous, pas de portefeuille à ouvrir, un grand merci et un sourire. Nous en profitons pour pique niquer avant de repartir.

Sur les conseils de deux cavalières avec lesquelles nous avons mangé, il ne faut pas suivre le GR à cause du ravin où le cheval de l'une d'elle est tombé. Les explications données pour éviter le chemin dit dangereux sont tellement vagues que je ne trouverai jamais l'endroit où tourner. Bref, on reste donc sur le GR.
Tout le long du tracé dans le bois, je me demanderai si c'était bien là le super-dangereux-mortel-chemin-à-chute. Il s'avèrera que oui, mais le ravin annoncé n'est qu'une pente de 10 m à notre droite, pas dangereuse du tout.
Je prends cependant la précaution de détacher Léo de Ducobu car en cas de chute de l'un, l'autre partirait inévitabelemnt derrière lui.
Précautuion plusqu'inutile.... les ânes sont vraiment à l'aise sur ce boulevard boisé..... Et léo en profite pour lambiner 50 mètres derrière.

Nous terminons notre journée à Petigny.

Petigny....... une étape mémorable..... mais pas dans le sens que vous pourriez croire.
C'est tellement long à raconter que je le ferai une prochaine fois !!


Petite anecdote : Nous avons parlé avec Arlette. Elle avait un cheval gris.
Joe : "Didon, il est costaud votre demi-trait"
Arlette : "C'est pas un demi-trait, c'est un part-arabe"
Oups !!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...