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Isasza

... Et ça commence toujours ainsi... !

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MARIE GOUDESEUNE > villeneuvedascq@ nordeclair. fr
C'est une affaire qui, jusque-là, était privée et ne regardait que le proche
voisinage. Mais, comme le dit elle-même Gabrielle, « c'est la dernière
portée qui a été l'élément déclencheur. » Certains voisins alertent la
police municipale, qui intervient deux fois au domicile de la dame aux chats.
« Au départ, j'avais deux chats stérilisés. Puis j'ai récupéré une petite
chatte. Elle a fait des jeunes, et je ne trouvais personne pour les
prendre. » Gabrielle précise qu'elle n'arrive pas « à noyer »
les petits.






Alors si les trois premiers félins restent dans l'appartement, les autres
vivent à l'air libre. Et leur propriétaire assure qu'elle n'a pas les moyens de
les stériliser : « Je touche 800 E par mois. Avec 400 E de loyer et des
stérilisations entre 60 E (pour un mâle) et 100 E (pour une femelle), je ne
m'en sors pas. »
Surendettement, etc.

À cette équation délicate s'ajoutent malheureusement des éléments perturbateurs
: dépression, « problèmes de genou », « mise en retraite par ma
société de nettoyage industriel » et, surtout, endettements à répétition :
« Déjà à l'époque, je prenais des crédits.
Aujourd'hui, à 66 ans, je suis seule et j'ai des dettes un peu partout. »
Les voisins, pour la plupart, se sont montrés jusqu'alors
« charmants », à commencer par le dentiste directement voisin :
« C'est une pauvre dame qui est dépassée par les événements »,
confiera-t-il. Pourtant, les chats de Gabrielle n'ont pas fini d'envahir sa
propriété : « Mes chats squattent chez lui. Ils vont dans leur potager et
font leurs besoins, ce qui n'est pas drôle. C'est libre, un chat, c'est ça le
problème, reconnaît l'intéressée. En même temps, pas mal de voisins viennent me
déposer de la nourriture pour eux. » Une Flersoise qui ne veut pas dire
son nom en témoigne : « Il fut un moment, quand on avait des déchets, on
les portait. Mais l'un de ses voisins était tellement désagréable qu'il fallait
y aller quand il n'était pas là. » La police municipale étant intervenue
pour tenter une médiation (voir notre encadré), Gabrielle affirme qu'elle est
désormais prête à donner la plupart de ses chats : « Je veux juste garder
les trois plus anciens. Les autres, je peux les donner à la SPA ou à des
particuliers. » Reste que, quand elle verse dans les gamelles, sur sa
terrasse, des croquettes premier prix, tous les chats accourent. Et pas qu'eux
: « Il arrive qu'un hérisson vienne manger dans les croquettes. Et ça, ça
fait encore plus de dégâts et de déjections. »

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