Invité Posté(e) le 8 février 2010 Raymond Dura était jugé pour abandon volontaire d’animal. En juillet dernier, à Vias, Bandit, un braque de Weimar,avait survécu en mangeant le chien qui était mort, abandonné avec lui Patiemment, à tâtons, la présidente du tribunal correctionnel deBéziers a cherché à cerner la personnalité du prévenu. Un exercicedifficile tant il se montre prostré, concédant seulement quelques « je ne comprends pas, j’ai été dépassé, cette histoire me rend malade… » ou pleurant dans un grand mouchoir à carreau. La réponse est venue franche, tranchante, directe d’où l’on ne l’attendaitpas : de la bouche de l’avocat de la défense. Tout le long de sa plaidoirie.Me Guigues a osé le mot, ou plutôt les mots : « Frustre, sauvage, abruti fini… » La salle où étaient présents de nombreux militants du Comité de soutien de la cause animale (CSCA) esquisse un sourire dédaigneux et vengeur. Comment en est-on arrivé là ? Le 15 juillet dernier, Bandit, un braque deWeimar, est retrouvé, famélique, attaché à un piquet dans un terrainvague de Vias. A ses côtés, les reste d’un dogue allemand. Le CSCAdéposera une plainte pour abandon volontaire d’animal domestique etprivation de nourriture et d’abreuvement. Ce sont pour ces faits queRaymond Dura, 55 ans, manutentionnaire, demeurant à Bessan,comparaissait hier devant le tribunal de Béziers. La garde des animaux lui avait été confiée début juin. Par une connaissance, un certain Gonzales. Il avait récupéré ces deux chiens "haut de gamme"auprès d’une dame. Elle venait de se séparer et n’avait plus les moyensde les entretenir. Gonzales disparaît ensuite se faire opérer. Pourquoine vous en êtes-vous pas occupé, pourquoi n’avez-vous pas parlé dumanque de nourriture, de la mort du dogue, pourquoi n’y êtes-vous pasallé avec votre garçon de 12 ans ou votre épouse ? La batterie dequestions de la présidente reste sans réponse. Le prévenu, tête basse,pleure toujours. Les associations de défense des animaux(Fondations Brigitte Bardot et 30 millions d’amis, SPA et CSCA) se sontconstituées partie civile. Elles non plus ne comprennent pas cet hommepour qui un « animal n’est strictement rien ». Le procureur en cherche les raisons, avant son réquisitoire : 3 mois avecsursis. A nouveau l’avocat de la défense donnera une explication : « Raymond Dura cherche des amis. En acceptant la tâche que lui confiait Gonzales, il pensait s’en faire un. » Délibéré le 3 mars prochain. http://www.midilibre.com/articles/2010/02/03/Grand-sud-L-abruti-fini-avait-abandonne-Bandit-le-braque-1097960.php5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites