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Easycore Abdel Dani

β-carotène: de la vitamine A naturelle pour une meilleure condition

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L’hypovitaminose A (le manque de vitamine A) est une carence alimentaire fréquente parmi les oiseaux en cage et en volière. En soi, les graines contiennent déjà peu de vitamine A qui, en plus se décompose rapidement pendant la conservation. Dès lors, une ration équilibrée aura toujours besoin d’un complément de vitamine A.



Chez les oiseaux, le manque de vitamine A est la cause d’une diminution de la résistance, d’un plumage de mauvaise qualité, d’une baisse de la fertilité et d’une affection des muqueuses, menant à une plus grande sensibilité aux infections respiratoires. Il n’est pas rare que des sinus suppurants, des glandes salivaires enflées ou de l’aspergillose (champignon dans les sacs respiratoires) soient la conséquence d’un manque de vitamine A. De nombreuses infections des voies respiratoires, s’accompagnant d’une respiration difficile et sifflante (p.ex. chez les bouvreuils), résultent d’un manque de vitamine A dans l’alimentation.



Les pellets pour oiseaux constituent une alimentation complète et contiennent suffisamment de vitamine A. Mais l’apport nécessaire peut également être fourni via un supplément de pâtée aux oeufs et/ou de préparations vitaminées. La vitamine A est cependant une vitamine liposoluble qui est stockée dans l’organisme et qui peut avoir des effets nocifs en cas de surdosage. Ainsi, de récentes études scientifiques ont démontré que des teneurs trop élevées en vitamine A sont nocives pour la condition. Trop de vitamine A mène à une diminution de l’immunité, à de moins bons résultats d’élevage et à une modification de la voix. Des teneurs élevées en vitamine A contribueraient aussi à l’apparition de l’hémochromatose chez les oiseaux frugivores et insectivores.

Dans les produits végétaux, la vitamine A apparaît surtout sous forme de caroténoïdes, une sorte de provitamine A qui est transformée en vitamine A dans l’organisme de l’oiseau. En renforçant ces caroténoïdes, à partir desquels l’oiseau peut fabriquer lui-même de la vitamine A en fonction des besoins, on diminue le risque de surdosage. L’oiseau détermine en quelque sorte la quantité de provitamine qu’il transforme pour arriver à la quantité adéquate de vitamine A.



De nombreuses études montrent en outre que les caroténoïdes augmentent la résistance aux maladies. L’administration de β-carotène stimule la formation d’anticorps spécifiques (immunoglobulines) et de globules blancs et renforce ainsi l’immunité. En raison de leur activité en tant qu’antioxydant biologique, les caroténoïdes ont aussi une action protectrice cellulaire dans l’organisme. Dans certaines études, le remplacement de la vitamine A par du β-carotène a aussi donné une amélioration significative des résultats d’élevage.



A la suite de ces découvertes scientifiques, les nutritionnistes de Versele-Laga ont décidé de remplacer dans la plupart des aliments

une partie de la vitamine A par du β-carotène. C’est le cas pour les pellets et les aliments d’élevage à la main NutriBird, et pour les pâtées aux oeufs et les pâtées universelles Orlux.



Les caroténoïdes sont cependant à la base de la couleur jaune et rouge chez les canaris. Afin d’éviter la coloration indésirée des plumes des canaris de couleur, les aliments destinés aux canaris ne sont pas enrichis en β-carotène. Le pigment de base du plumage des autres oiseaux, des perroquets et des perruches est d’une autre nature. Ces pigments ne sont pas influencés par l’ajout de caroténoïdes aux aliments, de sorte que la couleur de ces oiseaux ne change pas en présence de quantités plus élevées de β-carotène.

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