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Chili : le désert d'Atacama en fleurs... comme jamais depuis 20 ans !

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Les bonnes années, d'immenses vagues de couleurs recouvrent des pans du désert considéré le plus aride de la planète: c'est le "désert fleuri" du nord Chili, à la fois célèbre et méconnu, et au millésime 2011 spectaculaire.

Sur les flancs d'une montagne au sommet embrumé, on croit d'abord apercevoir des traînées de neige. En réalité, c'est un impressionnant tapis de fleurs blanches qui s'étale à perte de vue. A mesure que l'on avance, le blanc passe au jaune, puis au bleu, au rouge, à l'orange.

La route menant au Parc Llanos de Challe, aux portes du désert d'Atacama à 600 km de Santiago, déroule ses coloris sans fin. Partout, des fleurs émergent du sable, envahissent les cactus, s'accrochent à la roche.

Les mécanismes du "désert fleuri" restent mal connus. On sait qu'El Nino, le phénomène climatique balayant les côtes Pacifique de l'Amérique du Sud tous les 6-7 ans, apporte les pluies nécessaires à la germination des bulbes et rhizomes, qui peuvent rester des décennies en "latence".

"C'est une année exceptionnelle, il a plu plus de 50 millimètres. Les fleurs commencent à pousser à partir de 15 mm par an, mais cette année toutes les espèces sont sorties", explique à l'AFP Carla Louit, directrice du parc.

Le volume de pluies est la clef, mais ne fait pas tout. Encore faut-il qu'elles surviennent à intervalles réguliers, ni trop fortes ni trop éparses, et que des gelées ne viennent pas couper la germination pendant l'hiver austral.

Si ces conditions sont réunies, le désert fleuri peut durer de septembre à décembre.

"La dernière fois qu'il y a eu autant de fleurs, c'était en 1989. Depuis il y a eu des déserts fleuris, mais jamais comme celui-là", s'émerveille le père Lucio, curé d'un village voisin et botaniste amateur.

Le parc national a été créé en 1994 pour protéger cet écosystème de l'intense activité minière dans la région.

"Nous avons plus de 200 espèces de fleurs endémiques, qui ne poussent nulle part ailleurs au monde, dont 14 en danger d'extinction", précise Yohan, un garde du parc, qui déplore les pratiques de certains visiteurs.

"Des gens les arrachent pour les emmener chez eux pensant qu'elles vont pousser, évidemment elles ne poussent jamais. Et quand on arrache un bulbe, il est perdu pour le désert".

L'arrachage menace les plus rares, comme l'emblématique Griffe du Lion (Leontochir Ovallei), une grosse fleur rouge évoquant le rhododendron, et qui marque l'apogée du "désert fleuri".

"Elle est la dernière à fleurir car ses bulbes sont enterrés très profond, et il faut qu'il tombe beaucoup d'eau avant qu'elle commence à sortir", explique le père Lucio.

"Elle est +monotypique+, c'est la seule représentante de son espèce sur terre. Vous vous rendez compte ?" dit-il visiblement ému.

Les moyens manquent pour surveiller le parc, avec "cinq gardes en tournées de deux pour plus de 45.000 hectares", signale Louit. L'accent est donc mis sur le sensibilisation des visiteurs à l'entrée du parc, et des sessions d'éducation environnementale de groupes d'écoliers.

Mais l'ennemi N.1 du désert fleuri est sa méconnaissance et... son incertitude.

"Il existe peu d'études intégrales sur le désert fleuri, juste des études ponctuelles sur certains de ses éléments", explique Carla Louit. "Il n'y a pas de fonds pour étudier un phénomène aussi sporadique".

Or sans données scientifiques, un plan de conservation est difficile. "On ignore tout par exemple du rôle des transferts entre les eaux de brume côtière et le désert, des phénomènes de ruissellement qui en découlent, au moins aussi importants que les précipitations directes".

Et puis, comment sensibiliser un public qu'on ne peut garantir ? A peine 1.200 touristes chiliens et 64 étrangers se sont enregistrés cette année. "Comme on ne peut anticiper la floraison que quelques mois à l'avance, difficile de cibler les touristes étrangers", se désole Louit.

Le désert d'Atacama photographié en pleine floraison en 2002 (Crédits : Javier Rubilar - Flick'r) / Maxisciences


Sciences et Avenir 08/11/2011

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Le désert de l'Atacama a pris des couleurs après d'intenses précipitations dans la région.


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Il est connu pour être le désert le plus aride de la planète. Pourtant, des centaines de milliers de fleurs roses ont poussé dans le désert de l'Atacama, au Chili, mercredi 28 octobre. Un phénomène qui survient seulement tous les cinq ou sept ans dans cette zone située à 750 km au nord de Santiago, la capitale chilienne. Surtout, il s'avère que la floraison en cours est la plus spectaculaire depuis 18 ans.

 IBTimes UK 29/10/2015


Francetv info 29/10/2015

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Au Chili, "El Niño" recouvre le désert d'Atacama de fleurs



Comme dit précédemment, une gigantesque étendue de fleurs colorées tapisse actuellement le sol le plus aride du monde, celui du désert d'Atacama au nord du Chili, un phénomène cyclique dû au redouté "El Niño"... Sur les immenses pentes désertiques d'Atacama, des milliers de fleurs jaunes, rouges, blanches ou violettes ont inondé de couleurs cet immense espace généralement sec et désertique.

 Le désert d'Atacama est un désert hyperaride situé au Chili en Amérique du Sud. (Le désert d'Atacama est cité comme étant le désert le plus aride, le plus sec au monde bien que certains endroits du Sahara notamment le sud de l'Égypte et le sud de la Libye reçoivent une quantité de précipitations comparable à celle du désert d'Atacama). C'est un désert d'abri coincé entre la fosse océanique d'Atacama et la Cordillère des Andes. Il est situé dans le nord du pays et couvre la région d'Arica et Parinacota, la région de Tarapacá, la région d'Antofagasta et le nord de la région d'Atacama. Il inclut les villes d'Antofagasta, de Calama, d'Arica, d'Iquique et de Copiapó. l'Atacama offre une ligne volcanique, marquant la frontière entre le Chili, la Bolivie et l'Argentine. Tout au long de cette barrière naturelle, il y a des volcans frôlant les 6 000 mètres, entourés par des lagunes turquoise, des geysers et des vallées encaissées. Image Localisation du désert d'Atacama vu par satellite. (c) NASA / domaine public

 Des milliers de "soupirs des champs" (nolana paradoxa) aux tons violets et blancs, et de jaunes "añañucas de la cordillère" (rhodophiala rhodocirion) recouvrent désormais le sol pâle du désert chilien. Ces plantes viennent compléter le festival de couleurs constitué par les "griffes du lion" (Bomarea ovallei), une espèce endémique chilienne de couleur rouge et les "pattes de guanaco" (calandrinia longiscapa), aux tons variés. (Photo Nolana paradoxa ou nolane paradoxale. Magnus Manske ccby-sa3.0)

 Une merveille de la nature qui se produit en général tous les quatre ou cinq ans, mais qui cette année atteint une intensité inédite depuis plusieurs décennies : "cette année est spéciale parce que la grande quantité d'eau qui est tombée a permis d'observer peut-être l'épisode le plus spectaculaire de ces 40 ou 50 dernières années", explique à l'AFP Raul Cespedes, muséologue et universitaire à l'université d'Atacama. (Photo Rhodophiala rhodolirion. Inao Vásquez Flickr / ccby-sa 2.0)

 Le phénomène climatique "El Niño" est un grave épisode météorologique se traduisant aussi bien par des sécheresses que par des inondations et qui survient tous les deux à sept ans. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui dépend de l'ONU, il a "une incidence majeure" sur le climat mondial, se manifestant par une hausse de la température de l'océan Pacifique qui produit des changements dans l'atmosphère, modifiant les vents et les régimes de pluie en Amérique latine. (Photo Bomarea ovallei (appelée localement Leontochir). Wiki surfer bcr / domaine public)

 Particulièrement intense cette année, "El Niño" a apporté une quantité de pluie nécessaire pour que les bulbes et les rhizomes (tiges souterraines horizontales produisant des racines) puissent germer et se maintenir dans cet environnement aride. "Quand on pense au désert, on pense à la sécheresse absolue, mais il y a un écosystème latent qui attend certaines conditions - comme la pluie, les températures élevées et l'humidité - pour s'activer", raconte Raul Cespedes. (Photo Calandrinia longiscapa, appelée aussi Cistanthe longiscapa ou, localement, Pata de Guanaco. (c) LeonardoGarrido ccby-sa 2.0)

Après un premier épisode pendant l'hiver après les pluies intenses tombées en mars - qui ont provoqué des inondations et causé la mort de plus de 30 personnes dans la région -, une deuxième floraison s'est produite au début de ce printemps austral.

"Le phénomène actuel est très inhabituel, il est dû aux inondations de mars qui ont provoqué une floraison spéciale en hiver, quelque chose que l'on n'avait encore jamais vu, (...) puis encore une floraison au printemps", raconte à l'AFP Daniel Diaz, directeur régional du Service national du tourisme dans la région d'Atacama. "Deux floraisons dans l'année, c'est quelque chose d'exceptionnel dans le désert le plus aride du monde. Un moment dont nous avons pu profiter pendant le printemps avec des amateurs du monde entier. Il y a beaucoup d'attente et d'intérêt autour de ce phénomène", ajoute-t-il.

Un spectacle bénéfique pour la région qui enregistre une augmentation de près de 40% de la fréquentation touristique. "C'est très inhabituel. Nous sommes venus prendre le petit-déjeuner entourés de fleurs", raconte à l'AFP Edward Zannahand, un touriste anglais qui profite du paysage.


L'aridité extrême du désert d'Atacama est due à trois causes :

- la crête subtropicale et plus précisément à l'Anticyclone de l'île de Pâques aussi appelé Anticyclone du Pacifique Sud qui est un anticyclone subtropical semi-permanent, une large zone de haute pression ayant par définition un air sec descendant et subsident et qui annihile toute développement de nuages et de précipitations.

- Cet effet est accentué par le courant de Humboldt qui est un courant froid venant directement des régions polaires et qui rafraîchit considérablement le climat du Chili et du Pérou. Son influence ne s'arrête pas là, en effet ce courant froid qui longe la côte chilienne refroidit aussi l'air marin à l'origine chaud et qui par conséquent empêche cet air de s'élever et de former de précipitations (bien que quelques nuages bas notamment des stratocumulus maritimes et du brouillard se forment).

- Les importants reliefs et les grandes chaines de montagnes tel que la Cordillère des Andes sont également de la partie en produisant un effet d'ombre pluviométrique, ce qui arrête les nuages et les précipitations apportés par les vents dominants d'est en provenance de l'Amazonie et de l'océan Atlantique.

 Ces trois phénomènes réunis garantissent un temps sec et ensoleillé et expliquent pourquoi le désert d'Atacama est extrêmement secDe ce fait, l'humidité relative du désert d'Atacama est extrêmement basse oscillant souvent entre 5 et 10 % en plein désert dans les zones les plus sèches. Cependant, le long de la côte chilienne et pacifique, celle-ci peut grimper 75 % notamment quand la camanchaca est présente. (Photo Camanchaca dans le parc national Bosque de Fray Jorge. Pierre Bachelot JP ccbysa3.0)

  De par sa situation géographique, le désert d'Atacama est un site exceptionnel pour l'observation du ciel en raison de la combinaison entre la sécheresse extrême du lieu, l'altitude et la très faible pollution lumineuse. Par ailleurs, le désert d'Atacama est riche en minerais, notamment le cuivre et le fer, l'or et l'argentAntofagasta était au 19ème siècle aussi le port du guano et du salpêtre, sources d'extraction de nitrates cruciales pour l'industrie chimique, en particulier les engrais, la poudre et les explosifs. (Photo Observatoire du Cerro Paranal.  Fmillour ccby-sa 3.0)

Sciences et avenir 30/10/2015

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Le désert d'Atacama forme une écorégion terrestre définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui appartient au biome des déserts et brousses xériques de l'écozone néotropicale.

L'équilibre de la région est modérément affecté par les routes et les opérations minières. Toutefois, la partie septentrionale a été atteinte par le surpâturage du bétail, l'exploitation du bois de chauffe et la récolte de plantes rares à des fins commerciales

 Le désert compte trois aires protégées : le parc national Pan de Azúcar (438 km2), la réserve nationale de La Chimba (30 km2) et la réserve nationale de la Pampa del Tamarugal (1 023 km2) (les deux derniers liens -indiqués en bleu et en italique_ sont en espagnol). (Photo Une vue du Parc national Pan de Azúcar en 2006. Aaron Bornstein Flickr / ccby-sa2.0)

Le désert d'Atacama présente un niveau élevé d'endémisme végétal, et se démarque par l'adaptation de certaines espèces à la survie dans des conditions figurant parmi les plus dures de la planète.


 Une vue du désert d'Atacam avant le coucher du soleil. À l'approche de coucher de soleil, les montagnes jettent des ombres plus longues, couvrant lentement le paysage de tons de couleur brunâtre qui recouvre ce magnifique paysage. Sur la droite, l'observatoire de l'Eso Paranal (c) ESO/Babak Tafreshi / ccby-sa4.0


Flore : Le désert comprend plusieurs systèmes de végétation distincts. Le long de la côte, lorsque les montagnes isolées rencontrent les nuages, une zone de brouillard se développe avec une couche de stratus concentrée contre les flancs des collines. L'humidité qui en résulte permet le développement de communautés végétales appelées « lomas » (« petites collines ») formées de plantes annuelles et d'arbustes ligneux. Elles comprennent environ 550 espèces de plantes vasculaires réparties en 225 genres et 80 familles, les plus représentées étant les Astéracées, les Nolanacées, les Cactacées, les Boraginacées et les Apiacées. La région compte trois cactus endémiques: Eulychnia iquiquensis, Eriosyce sp. et Copiapoa sp.

 FaunePeu d'animaux sont adaptés aux conditions climatiques extrêmement arides de la région. La présence de quelques plantes herbacées et de lichens permet la survie des quelques insectes et scorpions, qui sont la proie de lézards du genre Tropidurus et de quelques Géosittes(Photo Géositte à bec grêle (Geositta tenuirostris). Tor Egil Høgsås /  Berichard ccby/sa2.0)


 Certains arachnides, comme Nerudia atacama ou Chileotrecha atacamensis, sont endémiques de ce désert. (Photo Chileotrecha atacamensis. (c) biouls.cl)

 Parmi les mammifères, on rencontre périodiquement une souris (Phyllotis darwini) et un renard (Pseudalopex griseus). (Photo un renard gris d'Argentine (Lycalopex griseus), un petit canidé d'Amérique du Sud connu également sous le nom de Renard de Patagonie).laudio ruiz Flickr / ccby-sa2.0)

 Les lomas ont une faune un peu plus importante et hébergent notamment plusieurs oiseaux, comme le Bruant chingolo, le Jacarini noir, le Colibri d'Arica (Eulidia yarrellii) la Géositte à bec épais, l'Upucerthie à gorge blanche, le Synallaxe des cactus, le Xénospingue uniforme et le Conirostre des tamarugos. (Photo d'un colibri d'Arica (c) Patrick Gallet. selon la liste rouge de l'IUCN ce petit oiseau est répertorié comme en danger critique d'extinction (CR))

 Photo d'un des cactus endémiques du désert d'Atacama l'Eriosyce sp. Les Eriosyce sont des plantes miniatures chiliennes de la famille des Cactaceae. Le nom du genre vient du grec, Erion (la laine) et de Syce (la figue) en raison de leur fruit laineux.Michael Wolf cby-sa3.0


Wikipedia

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