Les Pinocchios de l’écologie décernés

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Jeudi, les prix 'Pinocchio' de l’écologie mettant en avant les entreprises aux discours "faussement développement durable" ont été décernés par les Amis de la Terre. Premiers lauréats : le constructeur d'un aéroport contesté, un groupe agro-alimentaire et une banque investissant dans le nucléaire.

L’élection des lauréats de la quatrième édition des Pinocchios de l’écologie, ces entreprises qui tiennent un discours faussement axé sur le développement durable a pris fin récemment. "Le principal intérêt des Pinocchio, c'est de faire comprendre aux citoyens la réalité de certains projets et le décalage entre les discours des entreprises et les réels impacts sociaux et environnementaux", explique Romain Porcheron, de l’ONG les Amis de la Terre.

En tout, 13.000 internautes ont participé au vote. C’est plus de deux fois le nombre de participants de l’an dernier ont souligné les Amis de la Terre et le CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement), un collectif de 54 associations de solidarité internationale. Les vainqueurs ont été dévoilés lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Saint-Ouen, en région parisienne.

Dans la catégorie "Plus vert que vert", réservé à "l'entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles", les internautes ont retenu le groupe de BTP Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, rapporte Sciences et Avenir. "Pour tenter de justifier ce projet rejeté depuis 40 ans par les riverains, Vinci a proposé la création d'une Amap permettant de distribuer des paniers bio aux salariés de l'aéroport et d'un observatoire agricole pour permettre aux agriculteurs d'exposer leurs bonnes pratiques", relève Romain Porcheron.

Le prix "Une pour tous, tout pour moi" qui récompense la "politique la plus agressive en termes d'appropriation et de surexploitation des ressources naturelles", les internautes ont voté pour (ou contre) Tereos, un "groupe agro-industriel français spécialisé dans la transformation de la betterave, de la canne à sucre et des céréales" destinés, selon l'association, à la production d'agrocarburants. Pour les Amis de la Terre, la pratique de cette entreprise implantée au Mozambique s'apparente à "un accaparement de zones forestières et de terres agricoles qui servaient à nourrir les populations locales pour nourrir les voitures des Européens". Tereos a réagi à ces affirmations en contestant "le caractère mensonger" de celles-ci.

Le groupe, se présente en effet comme "un acteur engagé au Mozambique" qui "participe activement au développement économique et social de ce pays". Il "précise qu’il ne produit pas de biocarburants au Mozambique et qu’il n’y a entrepris aucun travail de déforestation".

Enfin, c’est la Société générale qui a été "plébiscitée" dans la catégorie "Mains sales, poches pleines" pour son lobbying en faveur de ses investissements dans le nucléaire au Brésil, ont indiqué les Amis de la Terre.
Maxisciences 18/11/2011

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PLUS VERT QUE VERT :

- N°1 Vinci prend soin de nos agriculteurs... en construisant un aéroport sur leurs terres ! avec 43% de votes.

- N°2 Quand Veolia Eau navigue en eaux troubles avec 37% de votes.

- N°3 Avec l'Observatoire du Hors-Média, toujours plus de papier pour protéger votre environnement ! avec 20% de votes.

UNE POUR TOUS, TOUT POUR MOI :

- N°1 Tereos nourrit nos voitures... et affame le Mozambique. avec 42% de votes.

- N°2 Avec Sime Darby, vous reprendrez bien un peu d'huile de palme? avec 35% de votes.

- N°3 Bluecar de Bolloré : un choix pas si « éthique » que ça ! avec 23% de votes.

MAINS SALES, POCHES PLEINES :

- N°1 Quand la Société Générale finance les futurs Fukushima. avec 46% de votes.

- N°2 Perenco finance une exposition sur les Mayas à Paris... et les militaires au Guatemala. avec 29% de votes.

- N°3 Toreador, prends garde à toi ! avec 25% de votes.

Coordonnées les Amis de la Terre :

Les Amis de la Terre 2B rue Jules Ferry 93100 Montreuil france@amisdelaterre.org - www.amisdelaterre.org

PINOCCHIO.ORG (En allant sur le site vous découvrirez les palmarès des années précédentes... et pourrez accéder à des informations complémentaires sur les entreprises citées).

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Le site internet consoGlobe a établi son Top 10 de la consommation durable en retenant notamment les biberons où le bisphénol A est absent, les vélos en libre service et les jouets en carton.

Depuis cinq ans, le site internet consoGlobe étudie les évolutions en matière de consommation responsable. C’est ainsi qu’au cours des 12 derniers mois, le site a établi son palmarès des produits et services qui ont le mieux fonctionné. Le Top 10 retient les produits qui ont entraîné une modification du paysage marchand tandis que le Flop 10 met en avant les échecs les plus importants des 12 derniers mois.

Ainsi, le premier produit plébiscité est sans contexte le biberon dénué de bisphénol A, suivi des vélos en libre service, des tableaux végétaux, de "la relocalisation du commerce", du don d’objets sur internet, des récupérateurs d’eau de pluie, des produits ménagers traditionnels, des produits faits maison et en kit, des jouets en carton et enfin des chargeurs solaires pour iPhone.

Si les biberons sans bisphénol A ont remporté la palme c’est que ce produit "a été rendu obligatoire, ça a été un phénomène consoGlobe largement corroboré, et même légalisé", a confié à l’AFP le fondateur du site, Jean-Marie Boucher. Car en plus des sites de troc, dons, échanges, ventes d'occasion, objets d'entraide, le site consoGlobe héberge également une boutique de produits éthiques et écologiques.

Nicolas Hulot dans le Flop 10

Du côté des Flop 10 on trouve, dans l'ordre : les ampoules fluocompactes (chères, lumière froide, durée de vie plus courte qu'annoncé), les éoliennes personnelles, l'auto partage, les fournisseurs alternatifs à EDF, le tourisme équitable, l'obsolescence programmée, les biocarburants, la banquise arctique, Nicolas Hulot et les promotions locales via l'internet.

Si Nicolas Hulot s'est retrouvé dans la liste des flops c’est qu’il a "disparu brusquement des écrans" en 2011 en se fourvoyant "dans une aventure politique qui lui a fait abandonner la tête de la Fondation pour la Nature et l'Homme", a rappelé M. Boucher.

Maxisciences 24/11/2011