Admin-lane 0 Posté(e) le 3 décembre 2011 Des centaines de millions d’oiseaux ont commencé leur voyage migratoire. Un grand nombre d’entre eux n’arriveront jamais à destination, électrocutés en vol par les quelques 70 millions de kilomètres de lignes à haute tension qui courent à travers le monde.Les lignes à haute tension représentent un réel danger pour les oiseaux migrateurs. Dans la seule région Afrique-Eurasie, des dizaines de millions d'oiseaux meurent chaque année dans une collision avec des câbles électriques tandis que des centaines de milliers d'autres périssent électrocutés, selon une étude publiée par la Convention sur les espèces migratrices (CMS).Ces flamants, cigognes, pélicans, rapaces et autres oiseaux migrateurs, déjà victimes de la destruction de leur habitat par l'homme et du réchauffement climatique, doivent en plus se méfier de ces menaces aériennes. Comme l’explique à l'AFP l'ornithologue néerlandais Hein Prinsen, rapporteur de l'étude, "aux côtés de la chasse, collisions et électrocutions sont parmi les causes d'origine humaine les plus importantes pour la mortalité des oiseaux".Ainsi, les risques de déclin, voire d'extinction, au moins à l'échelle locale, de dizaines d’espèces d’oiseau est à redouter. Chaque mort est un coup dur pour les gros oiseaux au rythme de reproduction généralement lent. Chez les grues et les cigognes, la disparition d'un adulte entraîne souvent la mort des oisillons qui ont besoin de leurs deux parents. En Afrique du Sud, 12% des grues de paradis, l'oiseau national, meurent tous les ans des suites de collisions. Sur un site d'observation en Camargue, 122 flamants roses ont aussi perdu la vie de cette manière en cinq ans, rapporte romandie.com.Une multiplication des lignes à haute tension dans certaines régionsSi à l'heure actuelle, l'Europe de l'Est est un gros point noir, notamment pour l'outarde barbue et les oiseaux de proie, les pires problèmes pourraient bientôt se retrouver en Inde et en Afrique, où les réseaux électriques se développent à toute vitesse. En effet, dans ces régions particulièrement pauvres en végétation et donc en perchoirs naturels, la multiplication des lignes à haute tension amènent naturellement les oiseaux à se percher dessus.Le retentissement humain existe sous forme de pannes électriques qui paralysent l'industrie mais aussi sous d'autres formes telles que des accidents liés à l'obscurité causée par les blackouts, estime John O'Sullivan, un ancien de la Royal Society for the Protection of Birds. "D'un point de vue financier, il est donc sensé d'essayer de résoudre ce problème", ajoute-t-il.Enfouir les câbles électriquesDans les zones sèches, aux Etats-Unis et en Europe de l'Est, il arrive même que l'oiseau brûle, qu'il tombe au sol en flammes et qu'il provoque ainsi un feu de forêt, explique M. Prinsen. Pour prévenir tous ces accidents, les auteurs de l'étude ont recensé une série de mesures, la plus évidente étant l'enfouissement des lignes électriques. Cette solution, mise en place avec succès notamment aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et au Danemark, est aussi efficace que coûteuse.D'autres solutions consistent à rendre les lignes électriques plus visibles grâce à des avertisseurs visuels et à les équiper de perchoirs ou encore à renforcer leur isolation. L'étude montre que la modification en ce sens des 46.000 kilomètres de lignes du réseau électrique hongrois coûterait quelque 220 millions d'euros, soit dix fois moins que la facture estimée pour leur enfouissement.Maxisciences 03/12/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites