Admin-lane 0 Posté(e) le 17 mars 2012 Des animaux au service d'enfants qui souffrent d'un handicap : c'est le très beau projet de l'association Résilienfance, qui utilise la médiation animale à but thérapeutique. La Fondation 30 Millions d'Amis vient de lui allouer une aide de 1 000 euros. Chevaux, chiens, lapins, et même ânes... L’association Résilienfance, fondée en 2005, sollicite ces animaux dans le cadre de la médiation animale à visée thérapeutique. Ainsi, les enfants souffrant de troubles psychiques et/ou physiques - ou présentant des fragilités - « sont soignés par l’intermédiaire d’un animal par des professionnels de santé » précise Sandie Belair, psychologue clinicienne et responsable de projet au sein de cette association. Cet ensemble de pratiques s’adresse principalement à des enfants et des adolescents. « L’animal va jouer le rôle d’intermédiaire relationnel entre le thérapeute et le patient. Il n’est ni le médiateur ni le thérapeute, il n’a jamais eu l’intention de soigner et c’est ce qui fait toute sa richesse », poursuit Sandie Belair. La première étape consiste à organiser une rencontre entre le patient et l’animal, « choisi en fonction de la problématique de l’enfant ou de l’adolescent, et donc des objectifs de travail ». Le thérapeute va tenter ensuite d’aider son patient à se reconstruire en favorisant notamment les expériences et les sensations agréables avec l’animal : « être porté par le cheval, sentir sa chaleur corporelle et son odeur, enfouir la tête dans ses poils par exemple » explique la psychologue. Petit à petit, le patient peut également passer du statut de « soigné » à celui de « soignant » lorsqu’il s’occupe de l’animal : « L’enfant se sent valorisé, témoigne Sandie Belair. Depuis quelques mois, nous soignons une pré-adolescente de 13 ans, qui présente des troubles du comportement avec une grande instabilité psychique et physique. Alors que toutes les autres prises en charge thérapeutiques se sont terminées par un échec, cette jeune fille a commencé à porter un vif intérêt au cheval. Au fil des séances, elle a commencé à le panser, à parler davantage d’elle-même et également à prendre soin d’elle, ce qui n’était pas le cas avant. » La présence de l’animal permet également de changer le regard sur le handicap, un tabou encore bien ancré dans notre société. « Elle permet de créer du lien social. Des personnes non-voyantes ou handicapées possédant des chiens d’utilité en font l’expérience chaque jour. » L’association Résilienfance privilégie des projets solidaires et de sensibilisation autour de la différence dans les écoles mais aussi dans certains établissements. « Les réactions et les effets sont immédiats. Le dialogue s’instaure, les émotions et les préjugés sont verbalisés. La différence est vue autrement » conclut Sandie Belair. La Fondation 30 Millions d’Amis vient d’allouer une nouvelle aide de 1 000 euros à l’association, qui « permettra de poursuivre trois prises en charge thérapeutiques au sein d’un Institut Médico-Educatif (IME), des actions solidaires et de sensibilisation autour du handicap, de la différence et du chien d'assistance ». Ce soutien financier va également favoriser la mise en place d’un nouveau projet auprès d’un petit groupe d’enfants dits en « échec scolaire ». En savoir plus sur le site de Résilienfance 30 millions d'amis 13/03/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites