Admin-lane 0 Posté(e) le 7 avril 2012 Publiée récemment dans la revue Fungal Biology, une étude franco-espagnole fait le point sur la nature des organismes microbiens qui ont altéré les peintures rupestres de la grotte de Lascaux ces dernières années, et sur la politique de lutte contre cette menace. Cesareo Saiz-Jimenez, du Conseil espagnol pour la recherche scientifique (CSIC), et Claude Alabouvette, microbiologiste à l'Institut national de recherche agronomique (Inra), présentent le rapport qu’ils avaient soumis, en juin 2011, au Comité international de sauvegarde de la grotte de Lascaux, concernant les atteintes fongiques (microchampignons) qui dégradent les peintures préhistoriques du célèbre site. Dans celui-ci, ils critiquent fortement l’utilisation massive, dans les années 2000, du fongicide Devor Mousse pour lutter contre les micro-organismes. En effet, destiné à éliminer des taches de moisissure blanches apparues sur les parois et les peintures en 2001, ce produit a libéré du carbone et de l’azote qui ont malencontreusement fortifié la croissance de 2 nouvelles espèces de champignons, Ochroconis lascauxensis et Ochroconis anomala, identifiées par les chercheurs et formant, depuis 2007, de nouvelles taches - noires, celles-ci. "Vouloir stériliser une grotte, c'est débile", explique Claude Alabouvette cité par Science-direct. Contrairement à un local fermé, une grotte ne peut être isolée des micro-organismes, qui circulent via l’air extérieur et les infiltrations d’eau. L’utilisation du produit délétère a été abandonnée, et il y a aujourd'hui moins de champignons qu’en 2007. Si la situation semble stabilisée, les biologistes préconisent néanmoins une surveillance continue, car les micro-organismes évoluent rapidement. Maxisciences 06/04/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 11 avril 2012 L'utilisation de fongicides pour lutter contre des champignons blancs sur les parois de la grotte de Lascaux a favorisé le développement de champignons inconnus, responsables cette fois de taches noires, révèle une étude franco-espagnole.L'étude, codirigée par Cesareo Saiz Jimenez, micro-biologiste à Séville, au Conseil espagnol pour la recherche scientifique (CSIC), et Claude Alabouvette, micro-biologiste de l'Institut national de recherche agronomique (INRA), a été réalisée entre 2009 et 2011.Selon M. Alabouvette, cette étude a mis en évidence que des traitements à base de biocides (produits chimiques utilisés contre les micro-organismes, ndlr) utilisés entre 2001 et 2003 par le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) pour lutter contre un champignon blanc, le "fusarium solani", "ont joué un rôle pour favoriser ces (nouveaux) champignons".Ces derniers, baptisés par les chercheurs "ochroconis lascauxensis" et "anomala", sont responsables de taches noires détectées dans la grotte en 2007 et traitées en 2008, notamment par le "Devor mousse", un anti-mousse vendu dans le commerce."On a démontré que ces (nouveaux) champignons sont tout à fait capables de se nourrir en azote et surtout en carbone à partir des produits de dégradations des ammoniums quaternaires utilisés comme traitements", explique M. Alabouvette."L'ensemble de ces traitements a favorisé les champignons qui étaient les plus capables de leur résister", ajoute le chercheur.Tout en disant comprendre les mesures d'urgence prises par le LRMH, le scientifique estime que "vouloir stériliser une grotte, c'est débile". "On veut tout régler par la technologie. Or ce n'est pas toujours ce qu'il faut faire", dit-il.Les résultats, présentés en juin au conseil scientifique de Lascaux, ont été publiés au premier trimestre 2012 dans la revue "Fungal biology" de la Société britannique de mycologie et la revue américaine spécialisée "Journal of raman spectroscopy".Située sur la commune de Montignac, en Dordogne (sud-ouest) et fermée au public depuis 1963, après l'apparition d'algues vertes, la grotte de Lascaux est connue pour ses peintures et gravures datant de 17.000 ans.AFP / Sciences et Avenir 11/04/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites