Corée du Sud : La liberté pour 5 dauphins ?

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La Corée du Sud pourrait être bien sur son chemin de devenir une nation amie des dauphins... .

Comme dans de trop nombreux pays, La Corée du Sud dispose d'installations où les dauphins captifs sont obligés de vivre et d'effectuer des tours pour amuser le public dans des bassins insupportablement trop petits

Mais, suite à une décision de justice, 5 dauphins illégalement capturés pourraient retrouver le chemin de la liberté... grâce aux actions entreprises par les amis et associations de défense des dauphins.

En effet, selon des militants locaux, Pacific Land, un parc à thème sur la côte sud de l'île de Jeju, maintient prisonniers, dans des conditions catastrophiques 5 grands dauphins encore en vie sur les 11 achetés illégalement à des pêcheurs locaux entre 2009 et 2010.

Les 5 dauphins encore en vie, vivent perpétuellement dans un bassin plus petit qu'une piscine olympique. Quand ils sont jugés insuffisamment performants ils sont contraints de vivre dans une piscine souterraine. Ce qui signifie que ces dauphins ont vécu pendant des années sans jamais voir la lumière naturelle du jour.

La bonne nouvelle est que le mois dernier le président et un directeur du parc, connus seulement sous les noms de Heo et Koh, ont été reconnus coupables d'acheter des dauphins capturés illégalement. Le duo a été condamné à huit mois de prison, une amende de 8.760$ et, plus important, l'ordre de rendre les 5 dauphins survivants à leur habitat naturel ...

Cette décision est la première du genre en Corée du Sud, qui n'avait pas de lois de protection des animaux jusqu'en 1991. Elle fait suite à l'ordre de libération et de réhabilitation d'un d'auphin mâle détenu dans le parc à thème de Won-soon de la capitale de la Corée.

Le dauphin, nommé Jedoli, est l'un des 11 dauphins qui avait été acheté aux pêcheurs. Il avait fait l'objet d'un échange avec deux lions de mer avec Pacific Land. Dans un geste pour apaiser les groupes de défenseurs des animaux, le parc a suspendu son spectacle de dauphin en mars. Mais, sous couvert d'un prétexte écologique (pour sensibiliser le public aux mammifères maris), les spectacles avaient repris... Pourtant, il est bien connu qu'il n'y a rien d'éducatif dans la captivité.

Comme le dit si bien Ric O'Barry, directeur de campagne du projet Dolphin : "des spectacles de dauphins prisonniers sont aussi éducatifs pour les dauphins que Michey mousse peut l'être pour les souris..."

Le maire de la ville où se trouve le parc Won-soon a affecté 870 millions de won (765 000 $ US) pour la réhabilitation et la libération Jedoli, ce qui peut prendre environ un an. Hyung-ju, un membre de l'Association Animal Welfare coréenne, fait valoir que les dauphins du Pacific Land devraient être inclus dans ce programme. Ainsi, ils pourront réapprendre à exercer leur instict du survie, puisqu'ils ont été en conctact avec des humains pendant une paire d'année... car tous pensent qu'ils ont de fortes chances de pouvoir se réadapter à la liberté.

Certaines personnes estiment et même réclament que Pacific Land paie la part la plus importante de la facture à venir mais Hyung dit que son groupe envisage de lever des fonds si cela s'avérait nécessaire.

On pouvait s'y attendre, les responsables de Pacific Land ont fait appel du verdict prononcé contre eux et le parc... La bataille juridique risque, malheureusement, de retarder de deux ans, la libération des dauphins... Ce qui signifie, malheureusement une longue souffrance supplémentaire pour les dauphins qui pourrait s'avérer mortelle.

Afin d'accélérer les choses, l'Association coréenne "Animal Welfare Association" a organisé une opération spéciale à Séoul pour sensibiliser le public au sujet de la cruauté à laquelle les dauphins et autres animaux sauvages sont soumis. Ils ont invité des experts comme Ric O'Barry pour discuter de la procédure requise pour libérer les dauphins dans la nature avec succès - Une chose à laquelle l'industrie de la "captivité" s'oppose bec et ongles.

En Corée du Sud, un des grands facteurs qui contribue entretenir la situation quant à l'emprisonnement des dauphins, c'est que l'organisme d'Etat chargé de réglementer les captures de cétacés : le Ministère de l'agriculture, des forêts et des Pêches (FAFF) - n'a de contrôle sur la situation ni sur la manière dont les mammifères marins sont capturés. FAFF peut approuver des capture de mammifères "pour les scolaires et l'exposition" et étudier l'organisme qui veut les utiliser, mais il n'a aucun pouvoir sur la manière dont ils sont finalement pris en charge.

Le sort des dauphins en captivité est maintenant entre les mains de la cours suprême sud coréenne.

Message original sur : Earth Island Journal.



CARE2 12 mai 2012 (traduit de l'anglais par BelleMuezza).