Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Un insecte pollinisateur contemporain des dinosaures

Messages recommandés

De petits insectes piégés dans l’ambre il y a plus de 100 millions d’années offrent la plus ancienne preuve du travail de
pollinisation.


Reconstruction d'un Gymnospollisthrips sur un organe femelle de ginkgo avec du
pollen sur son corps. (Enrique Peñalver, IGME)

Aujourd’hui plus de 80% des plantes à fleurs dépendent des insectes pollinisateurs - abeilles et bourdons en tête- pour leur reproduction. Cette histoire commune a commencé il y a très longtemps, comme en témoigne ces petits insectes piégés dans l’ambre il y 105 à 110 millions d’années, au Crétacé. Découverts dans des dépôts d’ambre du Pays Basque en Espagne, ces insectes ont le corps couvert de grains de pollens. Il s‘agit de la plus ancienne preuve de pollinisation connue, précisent Enrique Peñalver et ses collègues, qui publient aujourd’hui la description de ces spécimens dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.

Ne mesurant pas plus de 2 millimètres de long, ces insectes font partie de la famille des thysanoptères (ou thrips), caractérisés par des ailes minces et une longue frange ciliaire qui permet d’attraper de grandes quantités de grains de pollen. Six femelles thrips recouvertes de pollen ont été repérées dans les morceaux d’ambre du Crétacé : elles auraient butiné des cycadales ou un arbre de la famille du ginkgo. Les organes reproducteurs de ces espèces végétales sont des cônes dans lesquels les tous premiers insectes pollinisateurs du Permien (-250 millions d’années), des coléoptères, pondaient leurs œufs.

Pourquoi ces petits insectes du Crétacé, dont l’espèce a été baptisée Gymnopollisthrips par les chercheurs, venaient-ils se fourrer dans le pollen des plantes ?

Enrique Peñalver et ses collègues supposent que les larves de ces thrips se développaient dans les gamètes des ginkgos et que les insectes se nourrissant de ce pollen le transportaient en même temps.

L’ambre, une résine végétale fossilisée, permet la conservation d’éléments très fins comme les grains de pollen. Jusqu'à présent, l'une des plus anciennes preuves de pollinisation concernant les
orchidées : une abeille aux pattes pleines de pollen avait été figée dans l'ambre il y a plus de 20 millions d'années.

Image prise au microscope de grains de pollen
attachés à l'abdomen d'un thrips pris dans l'ambre. En médaillon un zoom sur ces
grains de pollen. Enrique Peñalver/IGME)


L’un des spécimens de thrips datant du Crétacé a été soumis au rayons X au synchrotron de Grenoble (ESRF, European Synchrotron Radiation Facility), afin de le reconstituer en 3D:
(ESRF)


Sciences et Avenir 15/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...