Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

l'AIE veut doper le développement du gaz de schiste

Messages recommandés

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a proposé mardi une série de "règles d'or" destinées à doper l'exploitation des gisements de gaz non conventionnels en limitant l'impact environnemental, avec pour objectif de tripler la production de ces hydrocarbures controversés.

Dès l'an dernier, l'AIE, bras énergétique des pays industrialisés, avait prédit "un âge d'or du gaz" dans les prochaines décennies, mais celui-ci ne pourra se concrétiser qu'avec une exploitation extensive des ressources de gaz non conventionnels, a-t-elle averti dans un nouveau rapport présenté à Londres.

Or, l'avenir des gaz non conventionnels, appellation qui recouvre notamment les gaz de schiste, "est loin d'être assuré", notamment en raison de "l'opposition des sociétés civiles et des inquiétudes environnementales associées à son extraction", a noté l'AIE.

De fait, la technique actuellement utilisée consiste à "fracturer" la roche en profondeur par une injection d'eau et de produits chimiques, un processus controversé, répandu aux Etats-Unis mais interdit en France, jugé hautement polluant par ses détracteurs et à l'origine de secousses sismiques.

Cependant, selon l'AIE, l'adoption d'une série de "règles d'or" pourrait rendre l'exploitation des gaz de schiste plus acceptable pour les populations et plus sûre pour l'environnement, et "ouvrir la voie à un développement à grande échelle" de ces gisements.

"Si les impacts environnements et sociaux ne sont pas pris correctement en compte (par les industriels), il y a un véritable risque que l'opposition du public provoque un coup d'arrêt", alors que "des techniques acceptables pour l'environnement existent", a souligné Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE.

Outre "une transparence complète" de la part des industriels, "les sites de forage doivent être soigneusement choisis pour (...) minimiser les risques de secousses sismiques", tandis que "les fuites dans les nappes phréatiques peuvent être empêchées par des standards plus élevés dans la conception des puits", préconise l'Agence.

"L'usage de l'eau (dans les forages) doit être réduit par des techniques plus efficaces, l'eau devant être récupérée et recyclée lorsque c'est possible", tandis que les gouvernements doivent "adopter des systèmes de supervision appropriés" susceptibles de stimuler l'innovation, ajoute le rapport.

Des règles dont la mise en oeuvre représente "un coût très limité" selon l'institution. Celle-ci évalue à 6.900 milliards de dollars d'ici à 2035 les investissements nécessaires à l'échelle mondiale dans le secteur du gaz, dont 40% destinés au développement des gaz non conventionnels.

Dans le scénario idéal concocté par l'AIE (si ces "règles d'or" sont appliquées), la production mondiale de gaz non conventionnels devrait plus que tripler d'ici à 2035, avec pour conséquence une baisse des cours susceptible d'entraîner un bond de la demande (+50% entre 2010 et 2035).

Le gaz fournirait alors 25% des besoins énergétiques de la planète, détrônant le charbon comme deuxième source d'énergie, derrière le pétrole. Et un tiers du gaz produit dans le monde serait alors du gaz non conventionnel, contre 14% aujourd'hui -- un objectif qui implique le forage d'un million de puits de gaz non conventionnels d'ici à 2035.

Le principal producteur de gaz de schiste devrait rester les Etats-Unis (qui passeront devant la Russie comme premier pays producteur de gaz naturel), suivi par la Chine, riche de réserves conséquentes.

En revanche, si l'exploitation de gaz non conventionnels devait piétiner, faute d'acceptation par le public, la part du gaz dans la consommation énergétique mondiale stagnera, "très loin derrière le charbon" -- avec des émissions mondiales de CO2 encore plus élevées, avertit l'AIE.



Sciences et Avenir 29/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
A qui veut-on faire avaler la pillule... ? Qui est vraiment à la tête de l'AIE ? Quels sont les intérêts de l'AIE à plaider pour les pétroliers et gaziers industriels ?

Non pour le moment, aucune autre technique propre n'existe... On essaie de nous la jouer à l'envers... De nous faire peur, histoire de mettre la pression sur la population... On parle ce coût... Mais le coût le plus important sera la défiguration de nos pays, l'envahissement de nos terres, la mort de la biodiversité dans les endroits où il existera de tels forages... Non on ne peut rien minimiser... On cherche à nous endormir... ! Restons vigilants....

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...