Admin-lane 0 Posté(e) le 9 juin 2012 Publiant leurs travaux dans Science, des chercheurs américains ont découvert l’une des explications de la puissance disproportionnée du coup de patte de la crevette-mante : sa carapace, au bout des pattes, est 5 fois plus dense que sur le reste du corps. Foudroyer de petits poissons, percer la coquille des palourdes ou même infliger de douloureuses ecchymoses aux plongeurs : les crevettes-mantes – des crustacés de l’ordre des stomatopoda, qui ne sont pas, en fait, de véritables crevettes – sont capables de détendre l’extrémité de leurs deux pattes antérieures avec une extraordinaire vigueur. En étudiant cette étonnante capacité, Sheila Patek, de l'université du Massachussets, lors de travaux antérieurs, avait établi que l’animal peut détendre le segment terminal de chacune de ses deux pattes antérieures à une demi–milliseconde d’intervalle et à une vitesse de 70 kilomètres par heure. Un double uppercut tellement rapide qu’il provoque un flash lumineux accompagné d’une détonation... Pour en savoir plus, les chercheurs de l’Université de Californie de Riverside, dirigés par David Kisailus, ont étudié ces extrémités en "massue" à l'échelle nanométrique et ont découvert que la chitine (cuirasse) qui les recouvre est 5 fois plus dense que celle qui compose le reste du squelette externe du crustacé. De plus, cette "super-chitine" possède une structure qui absorbe efficacement l'énergie provoquée par l’impact, évitant ainsi à l’animal de le ressentir trop violemment. En somme une arme très efficace que les ennemis de la crevette-mante peuvent redouter. Maxisciences 09/06/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites